Avis : L'Homme qui rit - Page 4

Superbe film avec une progression dans l'age des personnages parfaitement exécutée.

Ça commence franchement bien avec un trio d'acteurs immédiatement sympathique, Depardieu notamment dans un rôle lyrique et protecteur de deux enfants orphelins . L'univers emprunte beaucoup aux films de Tim Burton, et on a connu pire référence. Ensuite vient la rencontre avec le "Grand monde" et la tout devient emprunté, sans allant, le film devenant prisonnier de ses images lugubres et de son budget visiblement court. Jean Pierre Ameris semble plus à l'aise dans la comédie, et ses récentes Folies fermières, avec ses familles recomposées, entretient quelques correspondances avec cette adaptation inabouti de Hugo

Après quelques films plutôt ancrés dans la réalité (dont le dernier "Les émotifs anonymes") il semble que Jean-Pierre Améris change de direction. Avec cette adaptation de Victor Hugo le réalisateur opte pour le conte philosophique, une fable baroque qui penche clairement vers des références comme Tim Burton. Un beau casting pour une histoire qui valait mieux que ce condensé. Trop d'ellipses pour autant de tableaux, un tournage en studio qui manque de souffle, une oeuvre picturale trop figée. De beaux costumes, de jolis décors (quoique peu nombreux) mais il manque de toute évidence la vraie émotion ; non pas que les interprètes soient mauvais mais des scènes importantes semblent avoir été mal coupées tandis que d'autres auraient mérité d'êtrre plus courtes. L'effet studio est tout aussi mal géré, n'est pas justement Tim Burton qui veut... Le matériau du génial Hugo méritait beaucoup mieux que ce film dont la forme pourtant inaboutie prend le pas sur le fond qui manque de toute façon de chair et de passion.

Tim Burton l’avait voulu, mais c’est Jean-Pierre Améris qui l’a fait. Sans le situer temporellement, Améris transforme cette oeuvre de Victor Hugo en conte sombre et réaliste. En effet, il parle de chômage et de beauté de soi. Côté mise en scène on pense aux Enfants du Paradis ou encore à La Belle et la Bête de Cocteau. Mais malgré un casting investi, cette adaptation un peu trop soignée et hors du temps manque d’âme pour nous transporter et nous émouvoir.

Une jolie adaptation de ce très beau roman de Hugo. Bien sûr le récit est adapté, en forme de conte , plus rationalisé, accessible même aux enfants. C'est donc très différent du livre , qui était très dense ( 1000 pages ) riche politquement dans la descritpion de la société anglaise ,de la noblesse, beaucoup plus philosophique . Il faut le relire c'est un très grand livre d' Hugo. Mais le challenge est réussi. Le récit est scénarisé. Les quelques modifications n'entachent pas l'esprit du livre. L'esthétique est absolument superbe, tout est tourné en studio , à Prague, avec de gros moyens et permet de recréer un climat féerique , les scènes de la roulotte , de la traversée dans la neige sont tout à fait saisissantes. Les acteurs sont tous excellents et Depardieu est impeccable, jouant avec beaucoup de retenue , très juste, prouvant que malgré tout ce que l'on peut dire , malgré son personnge public, il est un très grand..

Jean Pierre Améris cultive l’art du verre à moitié vide et celui du verre à moitié plein. Son film est une demie réussite et un demi échec à la fois… Ce qui nous transporte, c’est son univers très pictural, certes largement inspiré de Burton, mais dont il arrive quand même à se détacher. On pense à Big Fish, mais assez souvent à Freaks aussi. La direction artistique redouble de malice, et la lumière est souvent teintée d’une belle poésie. Le jeu de Grondin et Depardieu réussissent à nous convaincre et parfois à nous toucher. Ce qui agace, les actrices Christa Theret est atterrante, Emmanuelle Seigner saignante de vulgarité (un tel niveau rarement atteint sauf par une Brigitte Bardot vieillissante). Le scénario est un peu bancal également, entre fable social et roman historique (ce qu’est l’œuvre à l’origine) le cœur d’Améris balance sans vraiment jamais choisir, provoquant longueurs et confusions… Toutefois, en période de fêtes, il est de petits films pour lesquels on veut avoir de l’indulgence, et on les revoit avec plaisir, des années après sur la 6 un lendemain de réveillon un peu trop arrosé… L’homme qui rit en fait partie.

Le réalisateur Jean-Pierre Améris s'essaye dans le genre film d'époque, il y a de bonnes choses mais le résultat n'est guère convainquant !! Ce long métrage commençait bien avec une belle lumière sur l'ascension au théatre de rue d'un auteur et de deux orphelins qu'il a hébergé dans son carrosse, éduqué devenant des acteurs de spectacles. La particularité du jeune homme est qu'il a une cicatrice sur ses cotés de sa bouche qu'on l'appelle "L'homme qui rit". La seconde partie m'a moins enthousiasmé avec le passé du père qui ressurgit et de sa cousine, une duchesse, qui lui ouvre d'autres mondes, ça tombe un peu à plat. Les points positifs du film sont la reconstitution de l'époque des riches et pauvres bien dans ses décors. des comédiens inspirés comme Marc-André Grondin dans le role titre (on pourra dire ce qu'on veux, il s'en sort bien comme acteur), Gérard Depardieu colossale d'interprétation, Christa Théret sublime en amoureuse d aveugle du héros, Emmanuelle Seigner qui arrive dans la seconde partie (celle que j'aime le moins) s'en sort pas mal. Regardable mais sans plus

Les personnages jouent juste mais j'ai trouvé les décors et l'ambiance un peu "glauques". Je ne peux pas commenter la bonne adaptation du livre ne l'ayant pas lu ....

Un gros plantage, la faute à un choix artistique déplorable : on passe du tournage sur le terrain (qui rend l'action réaliste) à du tournage en studio (qui donne un aspect de conte). Du coup l'histoire est trop ridicule pour être réaliste et visuellement pas assez appuyée pour être vraiment un conte philosophique. Et je dis bien visuellement, parce que dans le jeu des acteurs comme dans les dialogues, le film donne vraiment dans le sur-lignage indigeste.

En attendant la dernière version de ce chef-d'oeuvre qu'est "Les misérables" mais cette fois-ci façon comédie musicale par Hollywood, petite mise en bouche avec cette adaptation par Jean-Pierre Améris de "L'homme qui rit". Autre oeuvre de Victor Hugo certes moins connue (je n'en avais honnêtement jamais entendu parler), mais dans laquelle on retrouve finalement la même thématique. Avec cette description des exclus de la société et de ce héros malheureux qui pourrait être riche mais qui préfère rester humble. Et ce même beau discours humaniste qui fait la force des écrits du célèbre auteur. Pour ce qui est du résultat sur écran, on sent un manque évident de moyens. Mais le réalisateur a néanmoins réussi à nous faire passer de belles émotions. Et à l'heure où l'on peut trouver minable l'attitude de Depardieu de s'exiler hors de France pour de pitoyables raisons fiscales, on est toujours autant bluffés par son charisme qui porte vértitablement le film, plus qu'un Marc-André Grondin encore un peu vert. Bel hommage donc à notre écrivain national le plus populaire.

La preuve une fois de plus de l'importance du scénario et de la mise en scène, en particulier lors d'une adaptation littéraire. Ici, tout est plat, ennuyeux et suranné : les dialogues, les personnages et l'intrigue sont sans surprises et les quelques trouvailles stylistiques et esthétiques ne peuvent pas mettre en valeur une réalisation mollassonne. Victor Hugo ne méritait pas cela.

Je ne connais pas le roman de Victor Hugo... Heureusement... Apparemment...
En attendant cet œuvre cinématographique est absolument divine...
Visuellement exceptionnelle... Du Tim Burton impossible de ne pas y penser du début jusqu'à la fin...
Plus globalement on se demande si ce dernier n'aurait pas copié cette histoire à travers "Edouard aux mains d'argent"!?!
Tant les ressemblances narratives comme graphiques sont nombreuses!
Les acteurs sont remarquables... Un pur moment de plaisir... Un film très émouvant qui méritait surement mieux en salles...

J'avertis d'emblée que je n'ai pas eu encore la chance de lire le livre. Mais ce qui est sûr, c'est que le film m'en a donné grande envie. Si l'on est loin d'un grand film il faut souligner l'interprétation magistrale de Gérard Depardieu qui est brûlant de crédibilité, ensuite vient Marc-André Grondin et Emmanuelle Seigner qui sont vraiment pas mal du tout. La réalisation est soignée et la musique très belle. Dernier point positif, les décors et costumes sont magnifiques. Je conseille vraiment ce film qui est loin d'être un navet comme beaucoup veulent le faire croire.

Cette adaptation du roman philosophique de Victor Hugo a, pour sûr, un style propre et délivre une morale sociale attendue mais nécessaire à la narration. L'histoire aurait très bien pu être reprise par Tim Burton, Jean-Pierre Jeunet ou Terry Gilliam tellement l'univers baroque et surréaliste rappelle les mondes fantastiques et imprévisibles de ces réalisateurs. Une nuit d'hiver, un forain (Depardieu) recueille un enfant défiguré et une petite fille aveugle. Au fil des ans, leur numéro ambulant reçoit un franc succès mais à leur arrivée dans une parade de freaks, "l'homme qui rit" se fait remarquer par la noblesse. Leur trio va progressivement se dissoudre. Cette réalisation aux allures d'un film américain est étonnante, car, pour un film français, la puissance narrative est sublimement portée par les acteurs et par la mise en scène qui réussissent à ne pas noyer le spectateur dans les décors touffus et les maquillages-costumes kitschs. On regrette simplement la courte durée du film (1h33) qui porte préjudice à certain passage qui aurait valu d'être approfondi (la relation de la jeune aveugle avec l'autre garçon, l'humiliation du défiguré de la part de la Duchesse ou encore et surtout l'enfance du personnage principal). Les acteurs sont bons et campent des personnages typés aux traits multiples et définis. Marc-André Grondin apporte la touche nécessaire de sensibilité pour rendre son personnage touchant et humainement grand. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas revu Depardieu dans un "grand" rôle (ça le change de ses apparitions en guest-star dans des gros navets!) et il s'en sort très bien avec un personnage au coeur généreux et gros. Mathilde Seigner campe la Duchesse avide et confond envie et passion à merveille jusqu'à nous troubler aussi. Cela dit, Christa Theret, dans le rôle de l'aveugle, m'a moyennement convaincu mais la rudesse de scènes ont le dessus sur mon jugement. Ce film français a le mérite d'avoir adapté un roman en ayant pas peur de dessiner un univers prononcé aux limites du fantastique.

Jean-Pierre Améris et Guillaume Laurant livrent ici une adaptation réduite (1 h 30, qui tourne vite à l'ennui) et réductrice du récit philosophique de Victor Hugo. Le meilleur est dans la bande-annonce (bien faite, elle m'avait encouragée). Béances de l'histoire à l'écran, distribution sans éclat (mention spéciale à Christa Theret, transparente), sauf Depardieu/Ursus et Serge Merlin/Barkilphedro (présence physique indéniable l'un et l'autre) qui réussissent à retenir l'intérêt du spectateur et ont bien du mérite avec en bouche des dialogues aussi insipides - les 2 étoiles uniquement pour saluer leur métier : très, très déçue !