Avis : God Bless America - Page 6

Un adulte accompagné d'une adolescente part en guerre contre la médiocrité ambiante, et la non-éducation d'une partie grandissante de la population. Un ovni indispensable par les temps qui courent. 3 étoiles et demie.

Bobby Goldthwait fait plutôt partie de ces réalisateurs survoltés « coupable de meilleur comme du délire ». Metteur en scène de quelques émissions du Jimmy Kimmel Live ! et de longs-métrages n’ayant hélas pas franchis nos frontières comme World’s greatest dad, Goldtwhait s’essaie à une critique poussive mais acerbe les travers d’une Amérique enclave à ses valeurs traditionnelles et aux paradoxes de ses dernières et de leurs applications formelles.
God Bless America est un peu de tout ça, film gentiment subversif, totalement culotté, Goldtwhait tente l’aventure provocatrice des films indépendants.
Malheureusement amputé d’un budget confortable le film ne se procure que de rares et belles envolées quand il reste souvent figé dans ses intentions et ce par manque de moyens. Certaines séquences au décor comme imposé peine à trouver un relief cinématographique alors que le fond est bien présent. Ce ton indépendant aurait pourtant permis au réalisateur d’être plus incisif dans les quelques franches attaques et paris osés.
Alors tout n’est pas à jeter, voire même délectable de non sens et de parodie. Le film, fun et totalement fantaisiste, n’oublie jamais d’être critique et presque outrancier envers cette Amérique puritaine en total ambivalence avec les valeurs qu’elle prône. Devant cet « essai » à vouloir dénoncer certaines affres du pays de l’oncle Sam on aurait aimé moins de retenu à différents moments, un film totalement noir tourné vers la comédie. Si God Bless Americain prend le plus souvent cette direction, il s’égare parfois comme-ci le réalisateur, à tort, ne s’autorisait pas totalement à dépasser les bornes. Bien mais peu mieux faire. On garde tout de même à l’esprit l’initiative et le savoir faire d’un réalisateur à suivre.
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Entre brûlot et constat glaçant sur l'Amérique moderne, Bobcat Goldthwait n'y va pas avec le dos de la cuillère pour cette réalisation décapante. On ne peut s'empêcher de prendre un plaisir coupable une fois le désir vengeur réveillé chez notre bon samaritain de protagoniste. On part de constat simples et insupportables qui font malheureusement partie du paysage donc pourquoi pas bazarder tout ça? Après tout c'est notre condition d'humain civilisé qui nous empêche de le faire. Franck lui est passé outre. Il se sait condamné alors n'a plus rien à perdre, et c'est juste galvanisant, ce qu'il faut. Le film regroupe sans peine ce qui se fait de pire aux États-Unis et dresse un constat alarmant de déshumanisation, quoi que datant de 2012, les réseaux sociaux et la stupidité humaine mise en ligne a tellement encore pris de l'ampleur que l'on se demande s'il aurait pas été encore mieux inspiré aujourd'hui. Disons que la bêtise elle n'a pas changée elle est toujours là, c'est juste sa mise en avant qui est plus simple et rageante. On finit presque par l'encenser. Là-dessus le film joue carte sur table quitte à parfois faire dans la lourdeur du propos trop catégorique, heureusement les américains ne sont pas que ça et n'ont pas que ça à offrir, même si c'est ce qui fait le plus vendre et parler. Le duo improbable parfaitement interprété est franchement fendart, on est vite attaché à leurs présences à l'écran même si la mise en scène est relativement simple. Le propos présenté avec entrain suffit à combler le reste. Même si je trouve que la démarche atteint un peu ses limites, elle a au moins le mérite d'être jusqu’au-boutiste et très plaisante. On se paye même le luxe de critiquer Juno, que je n'ai pas apprécié pour les mêmes raisons qu'énoncé (et ce al contrario de l'avis général). Un film dont je rêvais un peu, il la fait. Chapeau.

Ce film est une pure bombe ! Je sais, ce n'est pas mon genre de parler en de tels termes pour décrire un film, mais... il est tellement vrai ! Un peu extrême, certes (et le "un peu" est un euphémisme), mais si seulement il pouvait avoir l'impact qu'il mérite ! Et je ne parle pas de l'impact des nombreuses balles tirées mais de son message ! Il pointe du doigt l'affreuse réalité de la société américaine, mais aussi celles de la plupart des sociétés de nos jours !
Ne nous voilons pas la face : ce qui vient des États-Unis, (rarement) bon comme (le plus souvent) mauvais (notamment ce qui est décrit dans God Bless America, titre si parfait, si ironique), est ce qui arrive de plus en plus dans l'ensemble de la société occidentale (mais pas que) !
C'est presque comme un documentaire (sauf pour les moments "tueries"), tels ceux de Michael Moore... Et je dirais que c'est même mieux que les documentaires partisans de ce dernier, car il y a ici une intrigue imaginée, et malgré une histoire qui dérive dans le meurtre en série, et même si évidemment il est aussi partisan, il est tellement...vrai !
VRAI, c'est le mot qui me vient à l'esprit, après génial (d'où les répétitions).
Le personnage principal, américain visiblement moyen - mais qui ne l'est pas tant que ça car il s'élève de la masse en ayant les yeux ouverts sur les dérives de sa société - a pour but de faire prendre conscience des choses à tous ! Car oui, vous êtes tous abrutis par la société (non pas que vous soyez des abrutis, je ne me permettrais pas de tous vous mettre dans cette catégorie, bien que bon nombre d'entre vous le méritent très certainement) ! Comme moi, comme certains d'entre vous qui prendront cette histoire non pas pour un film "où c'est marrant de voir plein de gens se faire tirer dessus" mais pour son message, son cri d'alarme, un de plus, pour dire que la société dérive !
Je ne suis pas un puritain, pas un donneur de leçon (quoiqu'un peu, mais j'ai souvent raison, faut pas m'en vouloir...), je ne prône pas un retour à des préceptes de bien et de mal selon la Bible, le Coran, la Torah ou que ne sais-je en matière de livre "sacré", mais je suis juste quelqu'un qui a des concepts moraux, qui voit que ceux-ci disparaissent de notre société, et que comme par hasard, celle-ci ne va pas en s'améliorant... La course au profil, à l'audimat... bref, le capitalisme (et non, je ne suis pas un communiste, loin de là, quoique ce serait sans doute mieux que les dérives capitalistes), tout cela, c'est ce qui est dénoncé ici.
Le manque de respect des uns envers les autres... nos ancêtres se sont battus pour nos libertés actuelles, mais ce qui est critiqué, c'est le manque de respect continuel de la majorité... Les téléphones allumés dans les cinémas qui n'ont pas de brouilleurs et les gens qui s'en servent, ceux qui appellent dans un train en criant pour se faire entendre en dérangeant tout le monde, les types qui se croient forts parce qu'ils sont violents... Ça, c'est le manque de respect actuel, c'est ce que le film dénonce (mais pas seulement), et je ne peux qu'y adhérer !
Je plains ceux qui trouveront ce film "nul", car c'est qu'ils sont complètement entrés dans le système "je fais ce que je veux, peu importe si ça gêne les autres, c'est mon droit". Oui... "c'est mon droit" d'embêter (pour rester poli) les autres en étant irrespectueux, grossier, agressif... mais on vit tous ensemble, que diable ! Le respect des autres, c'est ce qui devrait prévaloir !
Ce que les imbéciles-heureux qui nagent là-dedans ne voient pas, c'est qu'ils font le jeu des grands patrons de la société actuelle : des politiciens qui peuvent gérer le peuple à leur guise, des patrons de multinationales qui peuvent piller la Terre et exploiter leurs concitoyens sans vergogne, et des dirigeants des médias, particulièrement télévisuels, afin de capter un maximum de pigeons - pardon, téléspectateurs - pour gagner de l'argent en en faisant gagner à des marques...
Bref, "panem et circenses", les empereurs (dictateurs) romains employaient ces termes pour dire qu'avec du pain et des jeux - de la distraction en somme - le peuple était tenu entre leurs mains. C'est encore vrai de nos jours... A croire que l'être humain n'évolue guère... Certes, il n'y a plus de massacres comme il y a pu en avoir par le passé, au moyen-âge par exemple, et je parle pour les sociétés occidentales, mais on ne peut pas dire que la majorité des êtres humains valent vraiment mieux qu'il y a quelques siècles. Difficilement comparable, mais l'ignorance a été remplacée par l'abêtissement plus ou moins conscient...
Bref, bravo à ce film, bravo à Darko Entertainment (d'ailleurs, regardez l'étrange Donnie Darko) !
Film non conseillé aux esprits sensibles et faibles...

Jeu de massacre vraiment drôle et réjouissant, « God bless America » dresse un portrait assez inquiétant de la société américaine contemporaine. Avec comme fil conducteur l’émission « American idols » (l’équivalent de la « nouvelle star ») dont le personnage principal ne supporte plus le cynisme, c’est la télé réalité qui est en ligne de mire, mais également les extrémistes politiques et religieux, l’incivilité, bref le film dézingue tout les maux d’un pays présenté comme malade. Entre deux massacres, nos « Bonnie and Clyde » des temps modernes (Joel Murray le frère de Bill et Tara Lynn Barr excellents), digressent sur l’existence, leurs propos sonnent souvent justes à l’oreille et sont plutôt réconfortant pour le citoyen excédé par la connerie ambiante. On pourra reprocher une fois de plus aux américain de régler leurs problèmes à coup de flingues. Au cinéma ça reste en tout cas un bon défouloir, qui en plus pose de bonnes questions.

Natural Born Killers revu, corrigé et gonflé à travers un voyage délirant dans une société malade, qui enfante des décérébrés nourris aux TV Shows, au StarSystem, à une surconsommation inutile et à l'absence de limite. Le principe n'est pas nouveau mais la justesse, la distance, l'humour et la qualité d'écriture du traitement sont implacables et c'est tant mieux ! God Bless The Cinema !

Comédie au concept un peu perturbant, "God Bless America" a la bonne idée de taper sur tout ce qui bouge sans trop se poser de questions, ce qui peut être un bon défouloir pour le spectateur. Dommage que le film perde un peu en rythme dans sa seconde moitié. Le casting est parfait et révèle la dynamique Tara Lynne Barr.

Si les acteurs de ce pamphlet sont iréprochable, le réalisateurr, Bob Goldsthwait, ne l’est pas. Certes les travers de la société américaine qu’il dénonce existent. La médiocrité de la télé réalité, la bêtise, sans fond, de ses concepteurs, animateurs et surtout amateurs, est désespérante. La fascination béate et naïve d’une bonne partie des américains pour les armes à feu, mais finalement socialement auto-destructrice mérite d’être dénoncée. Le problème est que le trait de la caricature faite des choses et des gens « pamphétisés » est trop grossier, au point de ne plus être drôle souvent, mais juste ennuyeux. De plus ces travers que Goldsthwait annonce comme étant typique des USA (au point de crier sa haine « Oh God, how I hate this country ! »), sont à déplorer aussi dans les autres sociétés occidentales. En France notamment, pays que le cinéaste, par la bouche de ses héros, semble citer comme l’exemple à suivre. Certaines de nos émissions n’ont rien à envier en débilité à celles de nos amis ricains, et le comportement crétin et anti-social de bon nombre de français, au volant, dans les transports, ou dans la rue, est hallucinant. De surcroît, la société américaine, ne se limite pas à ce que nous en montre Goldsthwait. Elle est aussi très innovante et fort dynamique d’un point de vue artistique. Enfin, le principal ressort dramatique du film ne fonctionne pas : alors qu’il critique la bêtise et la banalisation de la violence, le héros, magnifiquement incarné par Joel Murray, a recours à la violence. Plutôt bourrin en fin de compte. Mais qui révèle une vérité intéressante : l’antiaméricanisme primaire n’est pas une spécialité française.

Note de la presse: 3 étoiles.
Note de la presse pour la vie d'Adele: 4,5 étoiles.
Le rapport entre les deux? un ne sert absolument à rien mais est "formidable" avec sa palme d'or et l'autre dénonce une société qui part à la dérive avec ses émissions stupides, son système scolaire à la dérive et une éducation qui part en cacahuete.
Mais il est clair qu'il vaut mieux regarder une fille manger des pates en famille en gros plan que comprendre là où on va.
Filmé sans fioriture, God bless America est un film qui se veut dénonciateur et le faisant d'une maniére que tout le monde de censé a pensé un jour en tombant sur "les Marseillais et les Ch'tis mangent des saucisses à la plage".
Heureusement que quelques films sortent comme ça, même si c'est en DTV, cela vaut mieux que le dernier Nicolas Cage.

Humour grinçant et regard acide sur la société de consommation américaine, Les Bonnie and Clyde du XXIeme siècle déboulonnent la connerie de la télé réalité américaine à bord d'un voiture de sport jaune pas discrète mais qui donne de la gueule à ce road-movie sanglant mais tellement réjouissant.
Une fin attendue mais on est pas déçu, c'est l'apothéose et les douilles fument ainsi que les corps criblés de balles. Une chronique satirique au vitriol bien sentie et vraiment politiquement incorrecte qui mérite le détour.

Forcément on pense à Bonnie & Clyde ou à Tueurs-nés, mais l'ultra-violence prend ici un virage plus comique, la dénonciation de cette Amérique faussement puritaine et voyeuse offre une scénario facile mais intelligent au réalisateur. Le duo d'acteurs et notamment la talentueuse Barr font le reste de ce film surprenant.

Un "road movie" dans lequel un brave type excédé par ses voisins, à qui un médecin a annoncé qu'il était condamné, et qui s'est fait virer de son boulot, soi-disant pour harcèlement, parcourt l'Amérique en compagnie d'une jeune lycéenne plutôt déjantée. Ensemble, ils vont "nettoyer" sur leur passage le pays de toute la connerie, les préjugés et la tartuferie dont il regorge. Tout y passe. C'est passablement saignant, mais pas trop. C'est aussi assez drôle, mais en faisant quand même grincer les dents. Le remède absolu contre les défauts de notre société ne saurait être l'usage d'armes de poing ou même de guerre... Film à regarder donc au second et même au troisième degré, peut-être comme une alégorie.

God Bless America démarre en trombe. Un homme au bout du rouleau, épuisé et résigné entre son ex-femme, sa fille et son travail. Heureusement, il lui reste la santé. Heureusement !
Impuissant face à une société du divertissement qu'il ne comprend plus, face à des médias de masses abrutissants, il franchira la ligne qui l'amènera à dessouder tous ceux qu'il juge responsable de cette décrépitude. Le film se limite à la télé, à cet objet qui est passé du reflet de notre société à son triste maître penseur, donnant les modes, façonnant les avis, dictant les décisions. Un constat qui ne peut que rallier à sa cause ceux qui trouvent dans les propos de notre héros Frank une navrante vérité. Un fond donc, une morale, une envie d'ouvrir les yeux à ceux qui gobent sans réfléchir et aussi d'être face à quelqu'un qui nous comprend.
Oui mais voilà, ce qui va nous différencier de Frank et de son acolyte Roxy est à la fois ce qui rend ce film intéressant et ce qui le dessert. Tuez tout ceux qui vous afflige. Une idée déjà traitée. Je pense au livre "Mort aux cons" où à l'excellent film Argentin, "Les nouveaux sauvages", deux réussites. Malheureusement, God Bless America n'en est pas une.
Tout démarrait pourtant très bien mais sur la longueur, malgré quelques bonnes réparties, le message s'estompe au profit d'une chasse à l'homme sans saveurs. Les personnages ne nous touchent pas et l'exagération ne passe pas la première moitié du film. On suit alors un périple assez pompeux, rarement drôle, qui trouvera un second souffle dans sa conclusion très défaitiste. Dommage car on reste finalement très en surface et le côté trash ne suffit pas à tenir le film qui aurait peut être gagné à lorgner du côté d'un humour plus caustique et fin.
Bref, God Bless America aurait surement fait un excellent court métrage. Un film comme on aimerait en voir plus, mais en mieux.

J'ai vraiment adoré ce film. Ce sont de grands inconnus les deux acteurs principaux. Je trouve que le film fait mouche à chaque fois, c'est tout à fait ce qu'on vit maintenant. Je me sens concernée, c'est vrai. Parfois, j'ai l'impression que le monde est con, tout le monde inclus. Que ce soit mon voisin qui me dit pas bonjour le matin, que ce soit l'inconnu du métro qui me bouscule, que ce soit la blondasse qui ne sait que glousser, ou l'élitiste snob (comme moi :'), ceux qui pensent qu'à consommer parce qu'ils ont vu la pub à la tv (encore moi x'), ou le type qui n'a même pas 300 mots de vocabulaire et ceux qui n'ont pas d'opinion propre. Mais notre monde est devenu juste... de la pâte à modeler. Ceux qui arrivent à anticiper nos envies pour vendre sont doués, mais ils n'en sont pas moins innocents. On veut consommer, ouais. Ceux qui refusent de se plier à ces "normes" sont tout aussi coupables d'hypocrisie par "anti-conformisme". Et ils ne font rien pour améliorer le statu quo. Bref, c'est pas une critique contre le monde entier x'D, c'est simplement un constat. Et j'ajouterai juste que c'est ce que j'aime dans les films, on s'échappe de cette réalité, et dans ce film en particulier, où il y a clairement un parti pris, je n'ai pas pu m'empêcher d'être d'accord sur tout. Car oui, parfois j'ai vraiment de buter les gens que je croise dans la rue car ils ne respectent rien. Mais bon, qui le fera ? Et surtout, en soi, il ne faut pas leur donner raison, et ils n'ont pas forcément raison surtout, mais la tentation est grande...

Une tuerie dans tous les sens du terme ! Enfin un film frais sortant du cadre, des sentiers battus et du politiquement correct ! Un vrai petit brûlot anti-cons qui devrait créer des vocations :p
Avec un duo d'acteurs merveilleux Joël Murray (le frère de l'autre) et la jeunette Tara Lynne Barr, tous les 2 parfaits dans leur rôle de paumés et de laissés pour compte d'une Amérique MTVisée TVRealifiée qui s'investissent d'une mission que personne ne leur a confié : défendre des valeurs jugés obsolètes par la majorité de leurs compatriotes en flinguant les cons.
Drôle, touchant, lyrique par moments, ce film est l'antithèse de "Tueurs Nés" et un vrai bol de fraîcheur. Du pur bonheur on vous dit ! "Kill'em all Franck !". 4/5