Avis : Argo - Page 2

Chef D'Oeuvre. L'Acteur-Réalisateur Ben Affleck livre avec son film le plus abouti de sa carrière de réalisateur avec ces précédents films Gone Baby Gone et The Town. Ce film retrace avec intensité les faits réels qui c'est dérouler vers la fin des années 70 en racontant l'histoire incroyable 6 personnes qui trouvent refuge chez l’ambassadeur Canadien Iran et dont la CIA envoie un agent spécialiste en exfiltration charger ramener au pays les 6 otages avec une idée original en se faisant passer pour une équipe de film venus tourner un film de Science-Fiction Bidon. Avec une Mise en Scène très soignée et maîtriser, le Suspense est insoutenable et tendu jusqu’à toute la dernière minute du film avec une Histoire Passionnante et Prenante rempli de rebondissements qui vient vous tiendront en haleine. Ensuite la Bande Son du compositeur Alexandre Desplat est excellente, mais la réussite du film repose surtout avec le Casting qui est du tonnerre avec Ben Affleck lui même qui est très bon que se soit devant comme derrière la caméra en attendant seconder d'excellents seconds rôles comme Bryan Cranston,John Goodman et Alan Arkin en tête qui livrent tous les trois une très bonne performance dans leurs jeux d'acteurs. Enfin le film arrive a merveille a mélange Espionnage,Politique,Humour et Suspense avec meastria. Au Final, Argo est l'un des Thrillers les plus brillants du cinéma hollywoodien avec un succès critique et public mais aussi plusieurs récompenses amplement mériter pour ce film sensationnelle et dont on découvre que Ben Affleck est en train de devenir l'un des réalisateurs les plus prodigieux de ces dernières années en attendant avec hâte ses prochains projets. Un Film a ne pas manquer

Ben Affleck s’est distingué par deux fois en tant que metteur en scène : en 2007 avec le très réussi Gone Baby Gone, puis plus récemment en 2010 avec le non moins excellent The Town. Son talent de réalisateur, bien plus que celui d’acteur, n’est plus à démontrer - c’est donc avec un certaine impatience qu’on attendait son Argo, film historique relatant la prise d’otages en Iran en 1979 dans l’ambassade américaine, et le plan d’évasion monté autour d’un tournage de film bidon pour faire s’échapper certains rescapés de cette prise d’otages.
Si l’on peut déjà applaudir le casting irréprochable réunit par Affeck - lui-même dans le rôle principal, Bryan Cranston (Mr. Breaking Bad), John Goodman, Alan Arkin ou encore Kyle Chandler - c’est sans compter sur la tenue d’un script très bien écrit, le tout supportant une mise en scène réussie : à la fois rétro, pesante, électrique, prenant tantôt des airs de Greengrass et tantôt des airs de Spielberg (on pense à Munich très souvent bizarrement - sauf qu’ici Argo est bien plus abouti). La reconstitution historique est décapante (comme le prouve le générique de fin) et les acteurs sont excellents.
Plus étonnant encore, la façon dont Affeck réussit à combler le manque de rythme qui aurait put être présent chez un autre metteur en scène - l’alternance récurrente des différents points de vus, principalement dans la scène quasi-finale, où les actions à différents endroits s’entrecroisent de façon électrique et forment un suspense insoutenable. Puisque c’est ici qu’Affleck réussit un tour de force : au lieu de réaliser un thriller d’espionnage déjà-vu, il s’intéresse d’avantage aux personnages qu’à l’action du film, et certaines scènes d’une intensité très élevée en démontre : en plus d’être instructif sur un plan historique, le film se révèle de qualité sur un plan cinématographique.
Certains dialogues très énergiques sont un délice, et le petit second degré du film sur certaines scènes est un délice. Et puis, on ne pourra que saluer Affleck qui, sur un sujet aussi proche de nous - plus qu’on le croit - arrive à délivrer une œuvre qui, en plus de ne prendre aucun parti, a le mérite de laisser le spectateur se forger finalement une opinion assez libre sur tout ça - un défaut ? D’une certaine façon on aime toujours un peu qu’un film soit plus qu’une simple fresque historique réussie, mais peut-être est-ce mieux comme cela. Pas que l’opinion d’Affleck ne nous intéresse pas, mais plutôt que le film, si il prend appui sur des évènements concrets, est très plaisant à suivre et porte un certain côté éducatif qui serait sans doute bêtement entaché de réflexions sur bien ou pas bien, pour savoir tout simplement qui est en tort.
Ne faisons pas les fines bouches, les rares défauts du films sont rapidement comblés - Affleck est décidemment l’un de ces metteurs en scènes à suivre, et on attend de pied ferme son prochain projet, d’autant que celui-ci est son meilleur film à ce jour. Un thriller malin et stressant qui, si il ne laisse pas nécessairement un souvenir impérissable, se révèle l’une de ces très bonnes surprises alors que la fin de l’année approche à grands pas.

Ben Affleck change totalement de registre après The Town mais toujours avec autant de réussite. La reconstruction est impressionnante de réalisme. Sérieux quand il le faut et drôle aux bons moments. On pourra dire que la fin est un peu trop "happy end" mais ça n'a pas gâché mon plaisir sur l'ensemble du film, je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Réalisé par Ben Affleck ce film d'action nous délivre un drame historique d'une intensité extrême. Le scénario au climat explosif nous relate les détails de faits réels s'étant déroulés durant la révolution iranienne. Le montage est très soigné et le casting de grande qualité fait évoluer des personnages tous bien incarnés avec un Ben Affleck génial dans le rôle principal.
Ce film bénéficie également d'une très belle bande musicale signée Alexandre Desplat le compositeur aux 100 films et plus. Parmi ces très bons films, j'ai apprécié : Comme des bêtes 4*,Imitation Game 4*, Monuments Men 4.5*, Zulu 4*, The Ghost Writer 4*, Coco avant Chanel 4*, L'Etrange histoire de Benjamin Button 4.5*, La doublure 4*, Les Portes de la gloire 4.5* …
Le pitch : Iran en 1979 : Le Shāh, destitué par le peuple, est remplacé par l'ayatollah Khomeyni. A Téhéran, l'ambassade US est envahie par les révolutionnaires iraniens qui réclament l'extradition du Shāh qui s'est réfugié aux États Unis. La CIA va monter un plan audacieux pour exfiltrer 6 Otages.

Film après film, l'acteur Ben Affleck prouve qu'il est bien meilleur derrière la caméra. Avec Argo, s’il ne signe pas encore son chef d’œuvre, il marque une nouvelle évolution significative dans son cinéma empreint autant de la brutalité du nouvel Hollywood que de la précision documentaire des grands cinéastes politiques, le tout agrémenté d’un post-modernisme jamais cynique. Écrit avec l’intelligence des plus grands thrillers, transformant ses quelques deux heurs en un modèle de cohésion narrative et de fluidité, Argo est, au même titre que La Taupe, l’exemple à suivre pour représenter les années 70 au cinéma sans qu’elles ne paraissent artificielles, autant par la direction artistique que la mise en scène. Argo aurait très bien pu faire partie de la grande vague des films politiques des 70′s, autant par son sujet brûlant que par son traitement tout en maîtrise. Le film est en effet une vraie réussite en terme de narration et de découpage, en particulier au dernier acte, procurant une sensation d’étouffement tant la mécanique du suspense mise en place ne laisse aucune chance au spectateur. Un véritable tour de force qui conclut à la perfection ce que l'on a vu, c'est-à-dire un film qui évolue à la rencontre des genres sans jamais paraître incohérent, mais qui se construit justement une identité à travers sa multiplicité de tons. Autre point très fort, est l'idée qu'à eu Affleck à rester dans univers contemporain tout en servant une atmosphère très 70', les manifestations anti-américains de la révolution iranienne trouvent un écho actuel dans le même type de manifestations ayant eu lieu à travers le monde arabe ces dernières années, avec pour cible l’éternel interventionnisme américain qui n’a pas changé d’un iota en 40 ans. C’est ce qui fait d’Argo un thriller très moderne, derrière son vernis 70′s, en particulier grâce à une écriture très fine et intelligente. Et c'est dans cette justesse que Ben Affleck rend le film incroyable. La narration y est claire et riche, jonglant habilement entre les différents lieux et communautés, atteignant même une certaine forme de virtuosité, presque insolente, dans le montage lors d’une séquence de lecture. Malheureusement, comme toujours, la paresse de son jeu vient faire tâche sur un film qui aurait pu frôler la perfection. Avec Argo, il nous prouve qu'il a un talent certain et deviendra très certainement un grand dans les années à venir, mais uniquement derrière la caméra .La reproduction des années 70, au niveau de la direction artistique, est remarquable, mais elle est surtout sublimée par une réappropriation des codes de réalisation. Ainsi, Argo est un petit bijou de confection, mais également un beau morceau de mise en scène. Réaliste, très juste et surtout très haletant.

Autant l'avouer tout de suite : je ne suis pas fan de Ben Affleck, ni en tant qu'acteur, ni en tant que réalisateur. D'ailleurs, j'annonce pour ceux qui me lisent régulièrement : ce que je vais ici dire "d’Argo" est un pur copier-coller de "The Town" et de "Gone Baby Gone". Bah oui, mais désolé, mais je trouve que ce mec fait toujours le même type de film, et c’est un genre qui ne m’enthousiasme pas du tout. Je ne peux même pas dire que je ne n’aime pas, c"est juste que ça me laisse totalement insensible. L"intro suffit à elle seule à résumer le film : « Pendant 2500 ans, les Perses avaient un shah qui faisaient régner la terreur. Et puis un jour un gentil président a été élu. Il a voulu distribuer l"argent aux pauvres. Mais, nous, méchants Américains, on a remis des shahs en place, obligeant les Iraniens à basculer du côté obscur de la force. Bref, on est dans la merde, et on l"a bien cherché. Mais comme on n"est pas caricaturaux, on sait très bien qu"il y a des gentils Américains qui subissent les actes des méchants Américains, idem côté iranien, donc on va arrêter de parler de politique, de religion, de trucs qui fâchent. On va rester dans l'émotion facile qui consiste à faire du héros un simple mec qui veut sauver des vies. » Bien évidemment, j'exagère un peu, mais en fait pas tant que ça. J’ai un peu vécu tout le film comme une promesse qui était suivie d’une douche froide. Par exemple, le sujet est sympa, mais le monologue qui l'introduit est affligeant de bêtise et le tue en deux minutes. Dans un autre genre, la prise de l'ambassade est bonne au niveau de la tension, mais d'une minute à l’autre on passe d’une séquence bien fichue à un enchaînement de plans illisibles et à la limite du dégueulasse. Ce film est un jeu de montagnes russes : ambiance sympa mais dialogues plats au possibles ; situation hors du commun (faire un faux film de série B pour sauver des otages quand même !) mais traitement des plus conventionnels... Je pourrais multiplier les exemples à l’infini. Finalement, ce que je reproche à Ben Affleck, c'est de ne pas avoir de personnalité, aussi bien en tant qu'acteur que réalisateur. Il prend un sujet convenu ; il adopte une démarche sans risque, il tente un peu toute les formes sans en affirmer aucune, il hésite entre affirmer une tension où rajouter une boursouflure scénaristique inutile pour que le personnage ait l'air plus humain... Le pire, c'est qu'à bien tout résumer, la seule scène qui tient la route c’est l'exfiltration finale. Elle survient au bout de deux heures de film assez vides, chaque étape qui la compose est très scriptée et attendue (même si je reconnais qu'au moins ça marche…) et – bien évidemment – alors qu'un semblant de sentiment positif aurait pu naître sur la fin, Affleck flingue tout avec ses mièvreries à deux balles et ses scènes à musiques pompières. C'est malheureux parce qu’au fond il n'est pas méchant ce film, comme Ben Affleck d'ailleurs, mais il manque tellement de couilles et de talent qu'il n'a jamais vraiment réussi à créer quelque chose qui vaille la peine que je s'enthousiasme vraiment... Dommage...

"Argo Fuck Yourself !"
C'est avec cette tripante replique et le sourire que je ressort du cinéma, content de ne plus suer de partout, a cause de cette tension omniprésente dans le film.
Pas une seule seconde de répit, le suspense vous tien en haleine du début a la fin.
La haine du moyen orient envers l'occident est vraiment palpable, carrément à découper à la tronçonneuse dans Argo, on a tellement peur de ce qui va arriver si les protagonistes se font chopper !
Une histoire vraiment originale et historiquement très proches des faits réel qui plus est.
Ben Affleck triomphe encore une fois avec son troisième film en tant que réalisateur, un sans faute jusque ici !
5/5

Si le film est lent et traîne parfois en longueurs, l'histoire n'en reste pas pour autant inintéressante. "Argo" se base donc sur une histoire incroyable et vraie. Ce film multi récompensé et réalisé par Ben Affleck ("Gone Girl" ; "The Town"), est un film d'espionnage et politique réaliste et percutant.

La mise en scène est très travaillée, la réalisation est sublime, la photographie est très belle, la BO est bonne, les décors sont très bien conçus, l'ambiance est efficace et les acteurs monstrueux. Je peux citer pleins de qualités pour cette mise en abîme, pour cette odyssée humaine. Ben Affleck nous prouve qu'il peut être aussi bon devant que derrière la caméra tant que l'histoire tient la route. Celle-ci est très bonne malgré une exposition trop lente. Cependant la deuxième partie du film gagne en intensité et se révèle être stressante. Le déroulement de l'histoire se fait sans longueurs, malgré des discutions incessantes. Car oui l'action n'est pas au rendez-vous. "Argo" est principalement un thriller politique au suspens implacable se déroulant à Téhéran. Cela n'empêche heureusement pas au long-métrage d'être instructif et rythmé. La reconstitution historique est très convaincante et le contexte parfaitement retranscrit avec les manifestations des révolutionnaires iraniens. L'exfiltration rocambolesque et inventive de ces 6 américains est poignante et sous tension.

Les personnages qui nous sont présentés et décrits à l'écran sont très bien écrits et travaillés dans leur psychologie. Que cela soit le héros principal campé par Ben Affleck, les américains à exfiltrer ou bien les rôles secondaires très bien interprétés par John Goodman ("The Big Lebowski"), Bryan Cranston ("Breaking Bad"), Alan Arkin ("Match Retour") et encore Kyle Chandler ("Le Loup de Wall Street"). Chacun nous livre une performance très satisfaisante. Chaque figure est étudiée point par point, de même pour l'histoire certes assez simpliste à première vue. Le dénouement bien que prévisible est bien amené ; aidé par une mise en scène très correcte.

Les plans sont millimétrés, la fluidité est au rendez-vous et les couleurs sont toutes ravissantes et bien composées. Certaines séquences sont parfaitement réalisées, et peuvent même couper le souffle par l'extrême maîtrise dont il est fait preuve. La musique d'Alexandre Desplat aide aussi à l'immersion dans les derniers quarts d'heures.

Joie, peur et stress se chevauchent tout le long du film tant l'intensité dramatique est pesante et prenante. "Argo" est donc au final un thriller d'une grande envergure mondiale pour les sujets traités à propos de la crise Iranienne, et se révèle être l'un des meilleurs films de ces dernières années.

Devant ou derrière la caméra, j’ai toujours bien aimé Ben Affleck. Après très honnêtement c’est avec l’excellent The Town qu’il m’a prouvé à quel point il était doué, et que j’ai décidé de le suivre d’un peu plus près. Il revient avec une nouvelle réalisation, basée sur un fait historique réel au pitch plus qu’attirant. Je ne ferai pas genre que j’étais au courant de l’histoire avant d’avoir vu le film, car c’est faux, mais en tout cas j’ai trouvé intéressant de la découvrir au travers du film ! Et déjà l’énorme premier point fort du film, qui apparaît dès la première scène, c’est l’excellence de la reconstitution de l’époque et la précision de celle-ci. On s’y croirait tellement c’est réaliste, et le fait d’avoir mélangé des images d’archives aux plans du film rendent le rendu final encore plus efficace. C’est dans ces moments-là qu’on peut voir le talent d’Affleck pour la mise en scène, mais je viendrai placer un des léger défauts ici, en disant qu’on a peut-être un style un peu trop classique et convenu certainement du au fait qu’il occupe également le rôle principal. S’il s’en sort pourtant bien dans les deux postes, très peu seraient capables de le faire aussi efficacement, on aurait apprécié une réalisation un peu plus marquée par un style personnel. Mais là franchement je chipote. Côté casting, je crois que les meilleurs choix ont été faits. Pour ceux qui me connaissent un peu et qui lisent mes critiques depuis un moment, vous devez savoir que je ne supporte pas Clea DuVall (j’ai vraiment du mal avec elle) et même si elle n’occupe qu’un second rôle, et bien même elle a réussi à me surprendre. L’ensemble des acteurs campent leur personnages avec un réalisme et une précision remarquables, alors oui je sais que j’ai déjà utilisé ces expressions plus haut mais ici je n’en vois pas d’autres pour qualifier leur travail. Ce que vous devez également retenir d’Argo, c’est l’incroyable tension qu’il arrive à installer, alors qu’on sait bien évidemment d’avance comment ça va finir. Difficile d’arriver à tenir son spectateur en haleine avec cet handicap, pourtant il y arrive à merveille en jouant avec lui, puisque vous ne pourrez jamais vous empêcher de douter, vous pouvez me croire. Autre point intéressant, c’est le parti pris de réalisation de plus se focaliser sur les personnages que sur les évènements et les scènes d’actions. Cela participe à la montée en tension, et cela nous fait nous sentir plus concerné par le déroulement de l’histoire et par ce qui peut arriver aux personnages. Un choix judicieux certes, mais dont découle un autre léger défaut, qui est une petite baisse de rythme, qui devient un peu longue, vers le milieu du film. Mais soyez sûrs que ces défauts passent presque inaperçus tant le reste du film est excellent. Pour finir je dirai qu’Argo m’a surpris sur tous les points, notamment grâce aux nombreuses piques lancées tout au long du film (Hollywood est habillé pour l’hiver) et parce qu’il ne fait pas preuve d’un patriotisme trop poussé, mais qui se fait quand même sentir vers la fin (je pense à un des plans finaux où le drapeau Américain flotte en arrière plan, pour moi c’est assez significatif) mais comme j’ai jamais trouvé que c’était un défaut et qu’en plus c’est une histoire propre au pays. Argo fait donc bien parti des meilleurs films de l’année.

Il me semble qu'il s'agit là du premier film de Ben Affleck que je vois… Bon qui aurait cru que le mec qui a tourné dans ce grand film post-moderne qu'est Pearl Harbor pourrait un jour faire des trucs corrects ?
Parce que bon, il fallait avouer que ses débuts ne laissent rien présager de très bon.

Je pense qu'on a là le film qui va gagner les oscars cette année. à tort où à raison ? à tort… Mais bon, c'est déjà mieux que les misérables…

En fait l'avantage de ce film c'est que c'est du cinéma. Tout comme Lincoln ou bien Zero Dark Thirty c'est inspiré d'une histoire réelle et tout comme ZDT on veut faire croire à la neutralité du bidule. Seulement là où Bigelow s'embourbait dans sa volonté que ça soit réaliste tout en faisant un peu n'importe quoi avec sa caméra et ne rechignait pas à filmer de belles explosions improbables, Affleck n'a pas la prétention de faire un grand film… Non il veut faire un bon film. Et il a les ficelles.

On a là un truc classique au possible, le héros qui a des problèmes avec sa famille (mais bon ce n'est pas trop appuyé), l'éternelle hiérarchie qui met des bâtons dans les roues… une course poursuite finale bien poussive et un happy end sur fond de musique de merde pour que tu chiales bien… et on termine avec la famille qui se recompose.

Seulement, en éliminant un maximum le superflus Affleck arrive à livrer un film potable, plaisant, jamais chiant et qui malgré qu'il soit cousu de fil blanc, que la pire chose qui arrive dans l'intrigue est purement administrative, ce film est prenant. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est bon. Mais on n'en est pas loin et par moments on tient quelque chose de sympatoche à suivre. Et ceci même si ce n'est pas de la grande mise en scène…

L'émeute au début du film est plutôt bien retranscrite et donne tout de suite un cachet au film. Après on a quand même un peu l'impression que les iraniens sont des arriérés. Mais je pense que c'est vu par un américain, faut pas trop leur en demander. Mais ça m'a rappelé que j'adorerai aller dans ces pays (si le contexte politique était plus favorable), j'aime beaucoup l'ambiance.

En somme on a un film tout à fait correct, de bonne facture qui se regarde sans qu'on soit frustré parce que c'est con comme la pluie et qui accepte d'être du cinéma à grand spectacle et de jouer la facilité parfois pour créer de la tension. Sans prétention… Mais bon ça ne veut pas dire qu'il va mériter ces prix. (évidemment s'il n'a rien en bon stalinien je changerai ma critique afin que ma prophétie se réalise).

La CIA qui fait appel à Hollywood pour secourir des otages? Il n'y a qu'au cinéma qu'on peut voir ça? Eh bien non, Argo s'inspirant d'un fait réel, à savoir la libération de six américains, coincés en Iran après que des mouvements de révolte se soient levés à l'encontre de l'ambassade des États-Unis. Le temps est compté avant que les diplomates soient identifiés par les troupes Iraniennes. Tony Mendez, agent au service de la CIA est chargé de les en faire sortir. Les plans concoctés par ses collègues lui apparaissent aussi absurdes que voués à l'échec. Il a soudain l'idée de faire passer les six ressortissants américains...pour une équipe de tournage, partie en repérage à Téhéran pour un film nommé...Argo. Le plan de la dernière chance? Oui, comme le dit le patron de Mendez (excellent Bryan Cranston, qui n'en finit plus d'exploser) "c'est la meilleure mauvaise idée qu'on ait". Et Ben Affleck trouve ici le moyen de définitivement s'imposer comme l'un des cinéastes les plus intéressants du moment. Se révélant aussi à l'aise pour emballer une intrigue riches en tensions et humour qu'en incarnant l'agent divorcé prêt à tout pour réussir sa mission, Affleck signe ici un futur classique. Un film pro-américain? Non, il suffit de voir l'Agence de Renseignements américaine, complètement dépassée par les évènements, qui patine et ne semble pas arriver à trouver un semblant de cohérence dans ses décisions. Un film pro-Hollywood? Non plus. Les scènes de John Goodman et Alan Arkin (tous deux exceptionnels) synthétisent plutôt bien le cinéma américain de 1979. Un époque où les gros studios semblent plus polarisés sur l'idée de reproduire le triomphe de Star Wars avec d'innombrables ersatz que de tenter de nouvelles choses. Bien évidemment, le constat est à nuancer, tant il est clair que l'œuvre d'Affleck montre la force du 7ème Art sur la vie et vice-versa (son existence même confirme la réciproque). Une chose est sûre à l'issue de la projection d'Argo: Ben Affleck est sur orbite, et il ne risque pas de redescendre. Tant mieux.

Bien interprété, pas trop mal réalisé, Argo est cependant trop classique dans la forme et dans le fond pour marquer les esprits. Ni suffisamment marquant visuellement, ni suffisamment émouvant ou transgressif, Argo se regarde sans déplaisir mais sans non plus vous faire le moindre effet.

Pour sa troisième réalisation, Ben Affleck quitte les rues de Boston et s'attaque à un récit bien plus ambitieux que ce qu'il nous a proposé pour ses deux précédentes réalisations. Et il faut dire que le bonhomme s'en tire avec brio. La reconstitution des faits est minutieuse et passionnante et l'on sent qu'Affleck a mis, comme toujours quand il réalise, la meilleure volonté du monde pour retranscrire les faits. Et si certains crieront à la propagande pro-américaine, alors ces derniers seront surtout de mauvaise foi car finalement le film ne cherche en aucun cas à avoir un propos politique quelconque, juste à délivrer son récit le plus fidèlement possible. Chose assez remarquable : Affleck n'hésite pas à s'adonner à la rupture de ton, exercice difficile à maitriser qui peut vous rapporter des louanges si vous y parvenez mais aussi détruire toute crédibilité à votre long métrage si vous vous plantez. Et heureusement pour lui, c'est réussi et cela permet de renforcer l'ambition du récit. Si l'on pourra reprocher au dernier tiers du film d'user de ficelles quelque peu épaisses afin de gonfler artificiellement le suspens, je dois admettre que malgré tout les enjeux ont été posés assez efficacement pour que l'on se laisse prendre au jeu. En définitive on a un excellent film, confirmant tout le bien que je peux penser de la reconversion de Ben Affleck et qui à mon sens à mérité son Oscar du Meilleur film.

Ben Affleck magistral autant en réalisateur qu'en acteur, un casting gigantesque et une histoire génialement raconté !

Argo est un film qui fonce tout droit vers ce qui s'apparente à une récriture de l'histoire, une réécriture qui tire aussi sa source dans la politique et dans un patriotisme non pas exacerbé comme certains lui reproche mais considérable toutefois. Non pas que le procédé à titre personnel me dérange, que se soit au cinéma ou dans les Arts en général, la chose est d'ailleurs commune et retranscrit au fond l'idée de celui qui s'en empare. Si on veut de l'histoire avec un grand H on va piocher ses informations ailleurs, enfin selon moi. Une nuance s'impose avec Argo, il faut bien l'écrire. Ben Affleck dans son soucis de réalisme et de crédit en atteste son " inspiré d'une histoire vraie " dans son générique d'intro et son montage photographique dans celui de fin se justifie sur ses intentions et en oublie son " traitement ". Il change quasiment toute l'histoire à ses fins et en cela mange à toutes les gamelles ... Il aurait pu prendre quelques pincettes et faire preuve de considération sur certains points !

Maintenant, si on se penche sur l'aspect cinématographique du film on peut reconnaitre le sens et la maitrise du tempo de son réalisateur. C'est un peu hypocrite de ma pars d'écrire cela après mon arrivée en grande pompe mais voilà j'assume car oui c'est sur on ne peu pas dire que l'on s'ennuie devant ce visionnage. A n'en pas douté un modèle du genre question spectacle. La sobriété de la mise en scène tranche avec les gros sabots du scénario, sa première partie est à ce jeu remarquable. Vraiment !

Sur la direction des comédiens on peu dire que Ben Affleck excelle avec ses pairs. Le binôme Goodman / Arkin se taille la part belle à ce niveau. Que dire de leurs francs parler hormis qu'il détonne et donne des airs jouassent à un long métrage qui à première vue de s'y prête pas. Une copie parfaite pour les Américains, en revanche pour les Iraniens ... Ben Affleck ne casse pas la tête ! On va dire ca ...

Ce second visionnage du troisième film de Ben Affleck ne m'a pas autant comblé qu'en 2013 mais je lui reconnais de certaines qualités et le considère néanmoins comme un film qui a du cran.