Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Missbell
1 abonné
17 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 décembre 2013
Avec "Amour", Haneke nous dépeint ce que l'on voit rarement au cinéma : la vieillesse, la maladie, la dévotion envers l'être aimé, et puis finalement la perte de l'espérance, la solitude et l'abandon. L'histoire de Georges et Anne est terriblement poignante, et elle vous hante un certain moment après avoir vu le film. Parce que cette histoire illustre une dure réalité qui pourrait être celle de n'importe quel être humain demain. Jean-Louis Trintignant est particulièrement touchant, Emmanuelle Riva livre une prestation absolument magnifique. Il s'agit là d'un tragique et beau moment de cinéma, car le cinéma ne sert pas qu'à s'évader. Il est parfois là pour refléter la dureté du quotidien et amener à réfléchir, et c'est -très justement- ce que "Amour" parvient à faire. Chapeau M. Haneke !
Ai saisi l'occasion d'un passage sur la chaîne cryptée - car avais eu très peur d'une purge lors de la sortie en salle.... "Amour" a tout de l'exercice de style, car d'"amour", on n'en ressent guère ici. Il s'agit plutôt d'une (cruelle) illustration du "la vieillesse est un naufrage" - même à 2. Un très vieux couple saisi par la maladie - surtout Madame - du genre brutal et irrésistible. Les premières images sont sans équivoque sur l'issue. Reste à remonter dans le temps, plus de 2 heures durant. Mise en scène minimaliste ("épurée", pour faire joli), huis clos quasi total, (in)action resserrée sur le couple d'octogénaires. Ni "vision", ni émotion. La seule chose qui permet d'échapper à la torpeur et à la gêne cent fois ressentie devant l'étalage des misères physiques et intellectuelles cliniquement détaillées, c'est le talent des 2 interprètes. Ils sont fabuleux - Emmanuelle Riva, comme Jean-Louis Trintignant. Mais on se sent spectateur d'une pièce, bien plus que d'un film. Et l'on comprend mal que Haneke ait à nouveau soulevé l'enthousiasme cinématographique du jury cannois. Point de départ d'ailleurs d'une pluie de récompenses, très "suiviste" - distinctions selon moi, totalement imméritées, les acteurs mis à part.
L'amour du titre n'est absolument pas présent. On ne ressent aucune émotion, juste du dégoût tellement ce film est glauque et désagréable à regarder. C'est mal interprété, toutes les répliques d'Emmanuelle Riva sonnent faux (césar de la meilleure actrice ?! Alors qu'elle était nominée aux côtés de Marion Cotillard, sublime dans De rouille et d'os, et Noémie Lvovsky, géniale dans Camille redouble). Comme d'habitude, la mise en scène de Michael Haneke est froide, inutilement fixe, et comme d'habitude dans ces films, on a l'impression qu'il n'aime ni ses personnages, ni les spectateurs, ni son métier.
Si j'avais su que ça ramènerait autant de récompenses, j'aurais pu y penser plus tôt de mettre des caméras pour filmer mes grands parents en train de passer le temps. Le résultat aurait même été plus intéressant je pense.
Sujet assez rare au cinéma l extrême vieillesse et l attente de la mort Amour est un film naturaliste, une contemplation de ce vieux couple pris entre la nostalgie d une vie qui se termine, la frustration de cette situation et une alternance entre volonté et renoncement. Seulement du fait de son sujet et du traitement choisi il y a quelques moments de grand ennui et jamais le film ne sublime son sujet.
Haneke traite là d'un sujet tabou au cinéma, en l'occurrence la fin de vie. Celle-ci est montrée avec une certaine gravité, mais aussi avec beaucoup de justesse. Mais le génial cinéaste autrichien sait aussi parler d'amour dans toute cette douleur, en en donnant une définition aussi vraie que bouleversante: l'impossibilité de vivre loin de l'autre. Cette idée nous est montrée à l'écran avec un astucieux jeu de distance. En effet, le couple Riva-Trintignant, absolument éblouissant, n'est quasiment jamais séparé (l'idée du huis-clos favorise cela). Quant à Haneke, il est en totale empathie avec ses personnages. Ses fameux plans fixes débordent d'émotion en se resserrant progressivement sur les visages des deux protagonistes. Enfin, cette émotion parvient jusqu'au spectateur, qui ressort émerveillé, mais aussi troublé devant un film à la fois beau et terrible.
Un film maîtrisé, délicat et profond à la mise en scène époustouflante. Fidèle à sa rigueur, Haneke délivre un film absolument maîtrisé où chaque cadrage est d'une précision redoutable et où aucune image n'est là par hasard. Au-delà de cette rigueur si habituelle chez le cinéaste, on sera conquis par un scénario délicat, sans esbroufe ni voyeurisme, toujours juste, même si un brin sur la retenue et un peu bourgeois. Quel plaisir d'admirer le jeu si fin de Trintignant et Riva, tous deux époustouflants.
C'est le film le plus déprimant que j'ai pu voir. En plus il semble infinissable et la fin, bien en fait il y en a pas vraiment... Je l'ai regardé car les critiques étaient bonnes. Malgré un très bon jeu d'acteurs, impossible de garder une bonne image de ce film.
Et la palme d'or du film le plus chiant de l'Histoire du cinéma est attribuée à Michael Haneke pour Amour... Affreusement lent, mal filmé, de nombreuses scènes sans aucun intérêt... Bref, un supplice...
on n'en sort pas indemne ! aussi brillant qu'exasperant ....trinquignant est magistral... les silences sont lourds de sens..je sors éreinté de ce film !
j'ai trouvé les 2 acteurs parfaits dans leur rôle,rien à dire de plus , quoi dire de plus le film pour ma part m'a paru long par moment, mais je pense que cela est voulu ce film nous renvoit à notre image et nous laisse entrevoir la fin de vie, qui est un moment par très joyeux sujet encore tabou au cinéma de très belles scènes, difficiles parfoir psychologiquement HUPPERT très bien et touchante
Très bon film. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu du vrai cinéma. En plus il me touche particulièrement pour des raisons personnelles quand la fiction se rapproche de la réalité ça fait bizarre.
Pas besoin d'avoir fait une école de cinéma pour le deviner, mais autant être prévenu : c'est (très) triste! Michael Haneke n'est pas forcément connu pour la facilité des sujets qu'il traite et ça se confirme avec la fameuse Palme d'Or du Festival de Cannes 2012. De la première à la dernière image tout est précis - à la fois dans la mise en scène et dans le jeu - et lent pour mieux faire ressentir au spectateur l'idée de la dépravation et des ravages de la vieillesse. Sans le savoir, lorsqu'ils rentrent de l'Opéra ils vivent leur dernière sortie... Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva (parfaits de bout en bout) sont dès lors condamnés dans cet appartement (somptueux!) d'où le choix judicieux du huit-clos. Tout en retenue et en délicatesse mais non sans dureté, Haneke met en scène une véritable leçon de cinéma, ni plus ni moins.
Un amour de film, d'une justesse incroyable. Merci à tous ceux qui ont contribué à cette merveille brute, et en premier lieu à Haneke et aux deux acteurs principaux, Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva.