Avis : Le Garçon et le Héron - Page 8

La direction artistique et les musiques sont au niveau que l'on attend : superbe. Cependant, je ne suis jamais rentré dans le film. Le début est une longueur insoutenable, et on ne sait pas où on va pendant très longtemps. Encore un film beaucoup trop long pour rien, il aurait pu être excellent en 1h20. Le contemplatif oui, pendant 2h non.

Mais quel film ! sûrement un des meilleurs des studio Ghibli. Les thématiques que propose le film sont universel et contrairement à certain commentaires je trouve le film compréhensible et les élément du scénario sont amener avec subtilité.
Du grand cinéma !

Je ne suis pas du genre à laisser des critiques, mais ce film était d'un tel ennui, sans queue ni tête, que je me sens obliger de dissuader les autres d'y aller...

Testament de Miyazaki ? La beauté du dessin et la richesse de l'univers du maître atteignent de nouveaux sommets. Interrogeant sur le sens de la vie, l'importance de la famille et l'avenir d'un monde sans valeurs morales, le cinéaste propose une nouvelle oeuvre hallucinante, dont la fantasmagorie peut enchanter certains, dont je suis, et rebuter celles et ceux qui sont attachés à une narration linéaire. Le film regorge de séquences exceptionnelles (l'arrivée à la nouvelle maison et l'accueil du garçon par sa tante), baignées de poésie et soulignées par une partition musicale souvent émouvante.

sûrement très beau avec un vrai graphisme incroyable mais je trouve que Miyazaki a perdu une partie de son génie en quittant la simplicité pour des scénarios trop complexes

Maitre Miyazaki de retour aux commandes pour, on l'espère, ce qui ne sera pas son dernier film.
L'animation, les décors: tout est sublime. C'est un sans faute au niveau esthétique, Miyazaki reste au dessus de tout ce qui se fait aujourd'hui.
Mais il manque à ce "Garçon et le Héron" un vrai scénario. Le maitre nous perd dans le dédale de son imaginaire, sans jamais nous donner les clefs pour comprendre son film. On a l'impression qu'il ne sait lui même pas trop où il va avec cette histoire de monde parallèle et de vieux maitre du temps, de mère/belle-mère sur le point d'accoucher...
C'est dommage car du coup on reste un peu sur le côté et on perd en émotion.
Reste les perruches, aussi hilarantes que glaçantes, malheureusement sous exploitées.

Exagérément long mais incroyablement POETIQUE..........!
Le twist final est très émouvant.........!!

Clairement, un chef-d'œuvre, ce film ne sera pas compris de tous. Il faut avoir vu les 11 précédents pour comprendre à quel point la manière dont Miyazaki boucle sa carrière est belle. J'ai adoré, bien qu'il m'ait fallu un certain temps après la séance pour me remettre de cette pépite d'animation et surtout comprendre tout ça. Un film vraiment loin d'être accessible aux enfants, comme certains de ses précédents pouvaient l'être. Le public, c'est nous, fans de la première heure, et cet ultime long métrage clôt magnifiquement cet univers avec lequel on a pu grandir.

Sublime ! Un film qui explore de nombreux thèmes dont certains très profonds et durs, une finesse du dessin incroyable, une musique minimaliste mais sympathique, des personnages féminins au caractère fort comme Miyazaki sait si bien les écrire, un monde imaginaire et fantastique.
A voir et revoir pour comprendre toutes les subtilités !

Aucune nouveauté, on ne retrouve pas l'âme des premiers Gibli. Le film est constitué de reprises des anciens opus. ( peut-être les rush qui n'ont été mis de côté ). L'Histoire est déjà connue. Et le traitement par l'image de synthèse devient tellement flagrant et visible que cela détériore la qualité de l'animation. Un retour au cellulos ne ferait pas de mal à certains.

J'ai toujours eu un sentiment particulier à l'égard des films de Miyazaki et, de manière plus générale, des films du Studio Ghibli. Les ayant découverts à un très jeune âge, c'est un peu comme revenir à un classique ; ils ont quelque chose de réconfortant. En tant qu'enthousiaste de l'animation, j'étais déjà au courant de la production d'un nouveau film par le maître de l'animation japonaise, basé sur le roman du même nom écrit par Genzaburô Yoshino. J'étais déjà quelque peu intéressé par sa vie à l'époque, et rien qu'en voyant le titre du film, j'ai commencé à comprendre où Miyazaki voulait nous emmener. Et je n'ai pas été déçu.
Miyazaki avait déjà abordé des thèmes plus que complexes à dépeindre dans un film d'animation, tels que la guerre, l'amour et la préservation de l'environnement, entre autres. Dans son dernier film sorti une décennie plus tôt, "Kaze Tachinu", il avait tenté d'explorer des thèmes beaucoup plus matures que d'habitude. Il est donc tout naturel qu'il poursuive dans cette voie, surtout pour la sortie d'un film annoncé comme son chant du cygne.
Une fois assis face à l'écran, nous nous retrouvons, comme d'habitude dans un film Ghibli, dans un monde regorgeant de détails. Dans un monde où la plupart des studios adoptent des méthodes numériques, Miyazaki, fidèle à lui-même, privilégie principalement des techniques analogiques qui confèrent leur charme aux films qu'il crée, et 'Comment vivez-vous ?' ne fait pas exception. Le film prend son temps, accordant de l'attention à des détails en apparence insignifiants, et nous nous émerveillons des expressions faciales des personnages, qui, comme toujours, sont dépeintes avec une grande richesse.
Le monde qui nous est dépeint n'est ni bon ni mauvais, ce ton nuancé présent dans chaque film du réalisateur est poussé à l'extrême dans ce long métrage où il n'y a pas vraiment d'antagoniste ni de héros. Il n'y a que Mahito, qui essaie de vivre comme il l'entend et d'accepter (pas vraiment un spoiler mais je le mets dans le doute, c'est dis dans le trailer) spoiler: la mort de sa mère.

Comme c'est souvent le cas dans les films de Miyazaki, nous retrouvons le personnage féminin fort incarné par Kiriko, mais plus largement, c'est la figure maternelle qui est constamment mise en avant tout au long du film. Mahito recherche cette figure maternelle et l'amour qu'il a perdu dans chacune des personnalités féminines que nous rencontrons. Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre le personnage principal et Miyazaki lui-même.
Mais 'Comment vivez-vous?' est avant tout un film qui dépeint la nature profonde de l'humanité et incite à la réflexion sur la manière dont nous vivons et percevons le monde. Du point de vue de Miyazaki, le film est presque autobiographique et est certainement celui où il partage ses pensées les plus personnelles. Hayao Miyazaki nous pose ici une question simple : Comment vivez-vous ? (le garçon et le héron) Portant un message d'espoir pour la jeunesse d'aujourd'hui. Quel genre de monde allez-vous construire ? Une tour instable ou une tour aux bases solides où règnent la paix et l'harmonie.
Comment voulez-vous vivre en tant qu'être humain ?
Comment vivez-vous ?

Miyazaki est et reste la rolls du film d'animation. Certes le Garçon et le héron n'est pas la splendeur que furent Chihiro ou Princesse Mononoke, mais on atteint ici un très très haut niveau qu'on ne peut que saluer. On lit beaucoup que ce nouvel opus est très complexe, trop complexe, au point d'en devenir vain. Mais finalement l'histoire est fort simple, et pour ne rien spoiler, il va falloir masquer beaucoup de texte... La mise en place est extrêmement lente, ce dont je n'avais pas le souvenir dans les autres Miyazaki. Un fils unique voit sa vie évoluer suite à un drame ; sa famille se reconstruit à la campagne loin de Tokyo. Très vite (et ce n'est donc pas une révélation !), il est appelé par un héron qui lui fait comprendre qu'il a un destin particulier. spoiler: Mais ce basculement dans un autre monde donne lieu à toute une série de tentatives manquées qui retardent le lancement de l'action et laissent le temps de bien saisir la situation relationnelle de ce petit garçon dans le monde réel. Ensuite, on s'engage dans une sorte de giga Alice au pays des merveilles... La géographie de ce monde parallèle est très simple : la tour sert de porte vers un monde souterrain dont viennent les âmes, où sont venues s'installer des espèces animales invasives (pélicans, perruches) et où un homme est chargé d'établir l'équilibre du monde. Dans cet univers, la quête de notre héros est double : retrouver sa belle-mère disparue et décider si oui ou non il reprend la destinée du monde.

Ce faisant, Miyazaki reprend la structure d'histoires assez connues et qu'il a lui-même déjà pratiquées. Le Garçon et le héron ne surprend donc pas autant que Chihiro ou Princesse Mononoke. Cependant, on saisit bien la façon dont le monde imaginaire est la traduction mythifiée d'une situation familiale complexe ; chaque personnage trouve sens dans ce récit. Les personnages secondaires sont absolument merveilleux, particulièrement le héron, que ceux qui ont vu le film ne voient évidemment pas du tout de la même façon...;-) C'est le cas aussi des grands-mères, du roi des perruches, du peuple de perruches obsédé par la bouffe, etc. etc Et de même, Miyazaki reste un maître pour créer des scènes d'anthologie comme la montée des âmes vers le ciel ou l'attaque du lustre de papier. Pour tout cela, le film mérite d'être vu et revu, et on ne peut qu'espérer que d'autres films suivront pour étoffer encore cet œuvre exceptionnel.

Le garçon et le héron n'est pas un film qui manque de féerie ou de poésie selon moi. Grâce à ses visuels magnifiques et une direction artistiques spectaculaire, le dernier long-métrage de Miasaki arrivera sans aucun doute à en envoûter plus d'un. Néanmoins, j'ai certains problèmes avec le film : tout d'abord, je trouve le héros assez froid. Il est plutôt charismatique et sûr de lui, mais ne dégage que très peu d'émotion et ne s'inquiète jamais quand bien même il se retrouve dans des situations particulièrement étranges et où dangereuses. De plus, certains passages sont beaucoup trop avares en explication et deviennent particulièrement abstraits (par exemple et sans spoiler, à un moment donné, un personnage féminin va se mettre en grande colère contre un autre personnage sans raison apparente et sans que cela ait de conséquence par la suite... Je n'ai jamais compris pourquoi.). Enfin la musique, bien que par endroit vraiment charmante et cohérente, se repose beaucoup trop sur le piano, alors j'adore cet instrument, là n'est pas le problème, mais sa surexploitation le rend selon moi un peu fatigant à la longue.
C'est donc pour moi un film magnifique visuellement, qui saura charmer certains spectateurs, mais qui je pense, laissera inévitablement une partie du public sur le côté. (D'ailleurs, je ne pense pas que cela soit une très bonne idée d'enmener de jeunes enfants voir ce film, il n'est pas spécialement violent ou traumatisant, mais ceux-ci risque de ne pas comprendre grand chose et de s'ennuyer.)

J’avais découvert Hayao Miyazaki en 2014 avec « Le vent se lève » …enfin un cinéma d’animation visible en famille bien que déjà moins orienté vers un public jeune…Mon petit fils que j’accompagnais avait été déçu devant la VO et les sous-titrages et désorienté par une histoire dont l’arrière-plan historique et dramatique lui échappait. Hayao Miyazaki annonçait alors que c’était son dernier film…Dix ans après il revient avec « Le garçon et le héron » …Dans la salle en fin de journée et devant une version en VO, pas d’enfants mais des adultes…. Le vieux maitre livre ici une œuvre à plusieurs dimensions, entre la gravité historique abordée avec « Le Vent se lève », et la féérie du « Voyage de Chihiro ». Ils sont rares en nos temps perturbés, les poètes et les créateurs de légendes. Le dessin est époustouflant, la musique prenante, l’ambition évidente mais le film pèche par la complexité de son intrigue…Allers retours incessants entre plusieurs univers, multiplication des personnages …la compréhension du propos n’est pas toujours aisé… Là encore, il utilise le conte pour échapper à la solitude, à la rudesse du réel, à un désespoir, une lucidité grave qui fonde son inspiration, qu’il conjure par l’imagination. Souvent, ses héros sont marqués par le deuil. Le jeune Mahito ici ne fait pas exception. Sa mère est morte et son père l’envoie à la campagne, chez la sœur de celle-ci, qu’il a épousée en secondes noces. On est pendant la guerre.
La solitude du garçon est totale. Ses nuits sont parsemées de visions de sa mère défunte qu’il ne parvient pas à sauver des flammes. Il n’a plus de sourires et il n’a plus de larmes. Dans la grande maison où il vit désormais, entouré de vieilles servantes apeurées, il se retire du monde… Il est une vieille âme qui a vu trop de désastres dans un corps d’enfant. Il devra se réconcilier avec le monde, avec le temps, avec la vie.
Le spectateur partage exactement cet état d’esprit. Il ne s’agit pas de comprendre un monde, d’en saisir les allusions mythiques ou symboliques. Toutes les interprétations sont possibles dans cet univers fantastique…Il suffit de se laisser porter sans trop réfléchir. Car à trop analyser, on ligotera nos émotions. Il faut accueillir l’imaginaire sans discuter, ne pas le rationaliser, ne pas le rattacher à quelque chose de connu.
Le film prend une dimension presque métaphysique. Comment sort-on d’un deuil ? Comment accepte-t-on la mort et le chaos ? Qu’y a-t-il avant la naissance ? Comment sauver cette étincelle d’inspiration et de transcendance en nous qui rend tout supportable ? Comment on continue à vivre quand il n’y a plus d’espoir ?
Le film est à voir pour la poésie, l’incroyable beauté des couleurs… Et puis la nature, toujours majestueuse et toujours menacée par la folie des hommes… A chaque film Hayao Miyazaki dit quelque chose d’essentiel, ce qu’il y a de fragile, de désespéré, de lyrique et de beau dans notre condition humaine.
Est-ce son dernier film ?? l’avenir nous le dira …

La création de Miyazaki est comme toujours splendide visuellement et d’une richesse créatrice qui suscite aussi bien l’admiration que l’interrogation tant les métaphores sont nombreuses et parfois difficiles à interpréter. Personnellement je respecte ce génie mais n’y suis pas trop sensible, ce qui mitige mon plaisir et mon intérêt.