Avis : Le Garçon et le Héron - Page 7

On s'en souvient, avec "Le Vent se lève" en 2013, Hayao Miyazaki avait annoncé le point final à sa carrière. Dix ans plus tard, le maître japonais revient avec une nouvelle animation : "Le Garçon et le héron". Dès les premières séquences, nous sommes confrontés à une multitude d'émotions, tant l'histoire est touchante et les dessins splendides. Alors qu'un enfant de 11 ans perd sa mère dans un incendie à Tokyo dans les années 40, il est envoyé chez sa tante en campagne pour construire une nouvelle vie. L'arrivée d'un héron et le mystère qui réside autour d'une tour abandonnée vont le plonger dans un imaginaire initiatique et troublant. Si tout est somptueux, on émet un bémol à ce trop-plein d'irréel. Entre "Alice au Pays des Merveilles" et "Inception", Hayao Miyazaki déconstruit son introduction et se perd dans une multitude de tableaux fantastiques sans fil conducteur.

Peut-être le moins évident a aborder des
Myasaki, tant les références littéraires et artistiques sontimportantes maid comme toujours il y a tellement de niveaux de lectures que tout le monde y trouvera son interprétation. Pour moi il est juste magnifique.

C'est le coeur tourbillonnant qu'on ressort de cette séance. Miazaki nous transporte dans cet univers onirique et merveilleux, à la croisée des autres mondes du Studio Ghibli. On y retrouve des personnages tout aussi affirmés, que sensibles et attachants. La dualité homme animal occupe une place centrale et nous ramène à notre âme d'enfant. C'est la mission que se donne le génie de Miazaki : nous ramener à la magie de l'enfance et son enchantement tout en ayant conscience des enjeux contemporains et des luttes de nos sociétés.
Ce dernier film clôture donc en beauté le chef d'oeuvre d'une vie. Miazaki nous laisse un message d'amour et éveille en nous inspiration, créativité et espoir.

LE GARCON ET LE HERON (2023): Vu en V.O sous-titrée et en V.F. Mahito, un jeune garçon à la recherche de sa belle-mère, sera attiré par une mystérieuse bâtisse. Un film d'animation à l'ancienne avec une mise en scène bien réglée. Une animation travaillée, fluide, de jolis personnages entourés d'intéressantes caricatures… mais les points forts de ce film seront surtout tous ses décors remplis de détails, des décors identiques à des toiles de peinture, un vrai régal à regarder. L'histoire mènera ce jeune curieux à des passages qui conduiront à des univers fantastiques. Des mondes étranges dans une ambiance légèrement dramatique mêlée à de sombres rencontres. Un film énigmatique qui pour moi manquera d'humour, un joie sans doute effacée par cette première scène endeuillée. Une bande-son pas vraiment séduisante pour des instants émouvants qui n'arriveront pas à créer de sincères émotions (très très loin de cette référence: Le tombeau des lucioles). Tout de même une belle réalisation contemplative de Miyazaki, mais pas vraiment faite pour un jeune public qui recherchera la grande distraction amusante.

on retrouve dans ce film toute la palette de son réalisateur, c'est un régal lorsqu'on connaît l'ensemble de son travail, chaque personnage, chaque lieu, chaque métamorphose, chaque thème nous rappelle l'un de ses précédents films.

"le garçon et le héron" est berçé par une multitude de questions auxquelles son réalisateur s'adonne, le film traite de la question du deuil, comment le jeune Mahito après le décès de sa mère va-t-il construire son enfance ? la rencontre de celui-ci avec sa nouvelle belle-mère qui ressemble étrangement à sa mère, le déménagement à la campagne, l'arrivée dans sa nouvelle école et enfin sa rencontre avec le héron sont tant d'évènements qui bouleversent la construction du jeune enfant.

est-ce de l'errance que naissent les meilleures expériences ?
comme dans "Le Voyage de Chihiro", Mahito se perd pour mieux se retrouver, il est obsédé par l'idée de retrouver sa mère et comme à son habitude Miyazaki nous plonge dans un univers fantastique japonais très ovidien.

enfin l'harmonie de l'homme avec la nature est toujours l'une des occupations de Miyazaki, sa fascination pour celle-ci se retrouve avec la mise au premier plan de volatiles mais plus généralement comme dans chacun de ses films Miyazaki veut faire l'éloge d'un monde harmonieux où règne la paix et la beauté, même si les limites de ce projet sont évoquées dans le film, son oeuvre reste toutefois d'une finesse bouleversante et est une ode frappante à la vie, à l'amour et à la transmission.

Et vous comme vivrez vous ?

TROP BEAU! J'ai envie d'aller le revoir mais quand il y aura moins de monde. Les gens faisaient trop de bruit, ça a un peu détruit les éléments de silence dans le film. J'ai adoré ce film, toutes les réf de Chihiro, Château dans le ciel etc. Miyazaki est un génie.

Pourtant très fan des films de Miyazaki, je suis sincèrement déçue de son dernier film. Toute la première moitié du film le spectateur essaye de rentrer dans l'histoire, les personnages ne sont pas attachants et on a l'impression qu'il a superposé à travers cette histoire certains de ses anciens films.

Immense déception. A part un début accrocheur avec des scènes rapides et une animation plutôt moderne, le reste du film était sans intérêt, sans émotion, sans aucune poésie. Aucune histoire, aucun message...Des personnages creux, sans originalité, des scènes plus ou moins déjà vues, qui se succèdent sans fil guide ni intrigue. Une musique... déjà oubliée. C'était long et ennuyeux.
Le génie a apparemment déserté les studios Ghibli.

Un récit initiatique, poétique, fantastique et mystique. Un peu à la façon Alice au pays des merveilles... Nous suivons le jeune Mahito dans un univers métaphorique... Le conseil donné à partir de 10 ans est judicieux 👍

Je n'ai pas compris l'histoire. Les images sont belles mais le film n'a ni queue ni tête. Je suis surpris des critiques plutôt bonnes.

Très belles esthétique et sonorisation. Personnages attachants et intriguants mais scénario difficile à suivre et quelques longueurs.

Le dernier (ultime ?) film d'Hayao Miyazaki me laisse partagé.

J'ai trouvé les premières scènes spoiler: de l'incendie 
sublimes. spoiler: Le travail sur la représentation du feu, la concision diabolique du montage, le travail sur les lumières et les son, les effets de ralentis lors de la course effrénée du jeune garçon : tout respire le génie à plein nez.


Dans la foulée de cette formidable entrée en matière j'étais pleinement disposé à m'extasier et à m'émouvoir, et la première partie du film m'a beaucoup plu, avec ses sublimes paysages aquarellés, ses irruptions délicates de bizarreries spoiler: (le héron bien sûr, si gracieux, mais aussi les vieilles servantes, les poissons, les grenouilles).


Et puis, petit à petit, Miyazaki m'a perdu. Le dédale de lieux traversés par le jeune Mahito, la profusion de références en tout genre, le manque de cohérence artistique des procédés utilisés : le voyage au-delà du miroir du héros m'a perdu et même parfois ennuyé. Je vois bien les enjeux qu'aborde alors le film, mais ils m'ont parus fastidieusement traités, au travers de processus particulièrement tarabiscotés. 

La profonde originalité de Miyazaki, qui consistait pour moi à faire émerger délicatement le merveilleux à la surface du réel, est absente de cette deuxième partie, qui est certes estimable, mais ne génère pas la même émotion que l'ont fait récemment les sublimes Suzume, de Makoto Shinkai, et Belle, de Mamoru Hosoda, les véritables experts de mondes parallèles débridés.

Un autre élément m'a gêné également : j'ai trouvé que la personnalité de Mahito était complètement atone et que son personnage était pauvre en émotion, ce qui ne facilite le travail d'empathie du spectateur.

Je suis peut-être devenu très exigeant avec Miyazaki, mais la pureté formelle et la simplicité apparente d'un film comme Porco Rosso emporte de loin ma préférence.

Un grand cru pour le maître de l'animation japonaise, fidèle à son univers poétique et allégorique et à son graphisme élaboré. Ce beau conte d'automne est à recommander même si l'effet de surprise est moindre que pour ses chefs-d'œuvre passés.

Comme certains, j'ai étais extrêmement déçu par ce nouveau Miyazaki. Très long, sans scénario, sans âme, lisse au possible. Oui, c'est assez beau mais non ce n'est absolument pas poétique et pas digne de ce grand réalisateur. J'ai vécu un véritable calvaire en le regardant, c'est d'un ennui abyssal vraiment. Le film aurait dû sappeller le Garçon et le Dodo.

Les images sont magnifiques, la musique également. Malheureusement la liste des éléments positifs s'arrête là. Premier film de Miyazaki pour moi, j'étais heureux de m'initier à ce cinéaste mythique. Je suis malheureusement passé totalement à côté du film. Tout simplement on ne comprends pas l'histoire. On se demande même comment ceci a pu sortir de l'esprit de quelqu'un. On comprend que le film veut parler du deuil et d'autres thématiques mais tout se mélange et rien n'est limpide. Au début on cherche des explications, puis on se dit qu'un élément décisif viendra tout mettre en place à la fin puis finalement on veut juste que ça se finisse et on sait qu'on y comprendra rien. Une énorme déception et en tout cas sûrement pas un film pour les débutants en Miyazaki. Les inconditionnels y trouveront peut être leur compte mais pour les novices comme moi, passez votre chemin