Avis sur L’Amour fou

Amour mais surtout LUXE et un peu de beauté, mais même pas trop... car en fait si on s'intéresse pas à la mode, on se trouve juste face à un coupe d'égos qui aiment collectionner des objets kitsch et, parfois, cliché... Avoir comme but dans la vie la POSSESSION d'objets, de tableaux, d'amis starlettes, de maisons, de villas... voilà le fond de ce films "sans âme"

Une fois de plus la bande-annonce est trompeuse. On part pour une histoire d’amour (fou) entre deux hommes et on arrive avec un beau catalogue d’œuvres d’art. C’est le principal défaut de ce documentaire, on assiste surtout à une belle visite guidée des propriétés du couple et de la vente et la dispersion de leur collection d’objets d’art. Mais de leur histoire d’amour peu de cas en fait. Quelques anecdotes, des témoignages de proches, des images d’archives. Quelques beaux moments tout de même : l’éloge funèbre, la conférence de presse des adieux, le dernier défilé entre la Casta et la Deneuve…Tout cela sur une superbe musique de Côme Aguiar. On ne s’ennuie pas, c’est très bien fait, mais on aurait aimé en apprendre plus sur le couple lui-même et entrevoir un peu plus cet amour fou annoncé dans le titre. Mais j’ai plutôt bien aimé même si la mode et moi cela fait deux comme on dit…l'ensemble est malgré tout émouvant voir touchant par moment...

Quid du créateur « génial » et du « très grand dessinateur » qu’était Yves Saint Laurent ??? Quid de ses idées sur la mode ! Fort peu de choses en fin de compte !

Seuls les noms reconnus comme des « valeurs sures » semblent intéresser le couple… Picasso, Brancusi, Matisse, Duchamp, Mondrian, Ensor… Superposé à un goût prononcé pour l’accumulation (cf. la longue déambulation dans l’intérieur de l’appartement du faubourg Saint Germain)…
Mais pourquoi cette passion dévorante (aussi bien financièrement que psychologiquement) pour les poncifs de l’art à la mode ???
Voit-on, mentionne t’on, dans ce film une seule œuvre réellement moderne contemporaine acquise par le couple ??? Celle d’un jeune peintre inconnu par exemple…
Tout est dans l’ego, le sur-ego !
Rien n’est dit des échanges de Warhol avec le grand couturier. Pourquoi et c...omment le peintre américain fit cette série magnifique de portraits d’Yves Saint Laurent ???
Et puis les témoignages du ghota mondain, de l’aréopage qui assiègent le couple sont d’une platitude à pleurer...
Seules les premières séquences de ce film très long et pontifiant présentent quelque intérêt…
Le poignant discours d’Yves Saint Laurent et l’hommage sensible et chargé d’émotions de Pierre Bergé laissaient pourtant présager un film de haute tenue…

Mais qu’apprend t’on sur les arcanes de la haute couture ? Que nous dit-on des affres de la création du « génial » couturier ?
Sinon de répéter inlassablement qu’il était dépressif en sous entendant que ce n’était pas une sinécure que de vivre avec lui ?

Et l’on assiste à une visite guidée des grandes et somptueuses propriétés du couple…

Et puis le réalisateur s’attarde (et beaucoup trop, à mon goût) sur les préparatifs de la « vente du siècle »… Le produit de la vente fut remis à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent et a servi à créer une association de lutte contre le sida.
Fort bien !
Triste et étrange manière de faire le deuil... tout de même !

L’amour fou ??? Où ça ?

Tout cela est futile, prétentieux et même scandaleux…
Comment deux hommes peuvent-ils se réserver tant de richesses artistiques ?
Et avoir l’argent pour ?
Alors que les ouvrières, les petites mains peinent et triment pour un « bout de gras » qui nourrira à peine leur famille…
Regardez le petit monde des snobs ennuyeux, ceux du ghetto des très très riches et leurs chaises réservées…

Si l’on ajoute que le montage du film est sans surprise… Que les images sont répétitives…
Bref un film qui reste à la surface des choses…

DÉÇU !

"L'amour fou" n'est pas à proprement parlé un documentaire sur la vie et l'oeuvre d'Yves Saint-Laurent mais est centré plutôt sur sa relation avec Pierre Berger et sa collection d'art. Cette direction manque d'intérêt puisque le propos tourne vite en rond et manque de fond. Si les images et la musique sont belles et le témoignage de Berger touchant, on ne retire et n'apprend pas grand chose de ce film. C'est dommage. Du coup, il serait plus destiné aux amateurs du célèbre couturier plutôt qu'aux profanes.

Très bon documentaire reportage, sur la vie de YSL et de sa relation avec Pierre Bergé. Tout est dans la retenue comme cette complicité entre Pierre Thoretton et l'homme d'affaire. 4 étoiles.

Ce documentaire, injustement passé inaperçu, se révèle d’une force incroyable dans sa démonstration de replacer Pierre Bergé dans cette extraordinaire histoire d’amour qui l’a liée à Yves Saint Laurent pendant cinquante ans. Non pas sous la focale avantageuse de l’homme de pouvoir et d’affaire adulé ou décrié qu’il fut, mais bien comme individu. Saint Laurent – Bergé, indissociables professionnellement, en amour, dans la vie. Un demi siècle a donc soudé leurs destins, l’éternité ne suffira pas à en gommer la passion. C’est le leitmotiv de cet « Amour fou », véritable fil d’Ariane qui nous permet, sans jamais perdre cette évidence, de cheminer à travers ces deux parcours croisés aussi extraordinaires que parfois chaotiques. Amour fou l’un pour l’autre, Amour fou de la mode l’un créateur, l’autre metteur en scène, Amour fou de l’Art. Chaque image marque l’absence de Saint Laurent, il est quasi de tous les plans, le plus souvent en photo, muet, figé. Seules ses créations vivent. Pierre Bergé quant à lui est le gardien du temple, survivant, spectral. Une ombre qui passe de lieu en lieu, flottant dans ses costumes pourtant taillés sur mesure. Il parle, raconte, évoque, s’insurge… mais le regard est vide, l’absence l’habille, l’habite. Un film déchirant et bouleversant sur une histoire d’amour universelle.

On ne peut pas s’intéresser tant soit peu à l’art, à la mode et aux destins tragiques sans aller voir ce superbe et émouvant documentaire, récit très subjectif, puisque mené par un des protagonistes (Pierre Bergé), d’un amour réellement fou entre ce dernier et le couturier Yves Saint Laurent. Fou, en effet, d’abord parce qu’il y a une moitié de siècle, il était audacieux d’afficher son homosexualité et que deux hommes, même dans le milieu de la haute couture, s’installassent ensemble. Fou aussi parce que cette union scelle en quelque sort le mariage de la carpe et du lapin, tant les deux hommes sont différents, mais surtout complémentaires, le domaine de compétences de chacun dûment respecté. Fou enfin par l’accumulation d’objets d’art : tableaux, sculptures, meubles qui peuplent les résidences du couple, dont Pierre Bergé, à la mort de son compagnon, décide de se séparer, magnifique preuve d’amour.
A travers le témoignage toujours lucide et factuel de l’homme d’affaires volontiers retors et colérique qu’est Bergé, se dessine le portrait d’une autre personne, à l’élégance naturelle, à la timidité maladive, à la dépression nerveuse permanente et destructrice, à la créativité incessante et géniale doublée d’une véritable modestie : l’extraordinaire Yves Saint Laurent, qui tour à tour nous séduit, nous fascine avant de nous plonger dans une infinie tristesse : le moment des adieux en compagnie de Catherine Deneuve a quelque chose d’absolument tragique, démultiplié par le regard las du couturier.
Par le choix des lieux, les ambiances claires-obscures qui l’habillent, le film, élégant et sobre à l’image de ses héros, est absolument proustien et crépusculaire. Assister au déménagement des œuvres d’art et écouter les confessions de Pierre Bergé qui dit n’éprouver aucune nostalgie vous remuent singulièrement le cœur. La compagnie pendant une heure et demie de ces êtres d’exception, fins et cultivés, visionnaires et féroces vous régénère et apporte une véritable émotion, insufflée aussi par la succession de photographies, souvent en noir et blanc, qui ponctuent les entretiens avec Bergé.
Ajoutons que ce film est un excellent pendant au remarquable livre de Alicia Drake : Beautiful People qui retrace plus largement les parcours de Bergé et Saint Laurent, mais aussi Karl Lagerfeld.

Le 2 juin 2008, le célèbre styliste Yves Saint Laurent nous quittait en laissant derrière lui un grand vide dans le monde de la mode. Pierre Thoretton revient sur l'histoire d'amour qui liait Yves Saint Laurent et l'homme d'affaire Pierre Bergé. Deux hommes qui en apparence tout sépare et pourtant, ce sont près de 50 ans de vie commune qui les ont unie et qui se dévoile à nous, de leur rencontre à l'ouverture de leur propre maison de couture, de leur dispute à leur réconciliation, de la drogue à l'alcool en passant par les dépressions, Pierre Bergé revient sur cette incroyable ascension qu'il a vécu jour après jour puisqu'ils étaient associés. De Paris à Marrakech, en passant par la Normandie, Pierre Thoretton envoûte avec ses images d'archives et ses témoignages empli d'émotions, de rires et de tristesse à la fois. De la superbe B.O composée par Côme Aguiar aux interventions passionnantes de Pierre Bergé, on découvre un homme rongé, tantôt triste, tantôt joyeux, les fastes du show-biz !

Avant de voir ce film j'imaginais qu'il ne pouvait qu'être largement parrainé voire contrôlé par Pierre Bergé. C'est en effet le cas. Bergé y est interviewé dans différents endroits, notamment ceux qu'il a habités avec Yves St Laurent. Pierre Bergé n'est pas l'homme le plus modeste du monde, mais pourquoi le serait-il ? Il est beaucoup question d'adieux, ceux à la mode, ceux à une époque, ceux à un amour, ceux à la vie. Et il y a une émotion sincère qui se dégage des photos et petits films mettant en scène YSL. On revoit ses 50 ans de collection et on a une fois de plus la preuve qu'il était un véritable artiste, sans doute le plus grand couturier ayant existé.
J'éprouve également de l'admiration pour ce qu'a longuement porté et sans doute enduré Pierre Bergé qui n'a jamais lâché St Laurent. Bien sûr l'homme est dur, mais il incarne une droiture et un sens des responsabilités "à l'ancienne" qu'il est également intéressant d'entendre. Ce film est largement autant un témoignage sur lui et par lui qu'un témoignage sur Yves St Laurent. Je me demande pourquoi Pierre Bergé a voulu laisser cette trace sous cette forme, mais quoiqu'il en soit ce document est intéressant, pas ennuyeux et par moments émouvant.

Un documentaire classique mais intéressant où l'on découvre un immense artiste à fleur de peau.

La vie d’un homme exceptionnel, créateur de génie qui a marqué son époque : Yves Saint-Laurent, racontée par celui qui partagea sa vie durant cinquante ans, Pierre Bergé. Récit entrecoupé de documentaires très intéressants.. Des robes étourdissantes de beauté. Moment magique du défilé de mode au Stade de France, aux accents envoûtants du Boléro de Ravel. Intéressant.

L'amour de moi-même par Pierre Bergé... financé par Pierre Bergé... avec Pierre Bergé en voix-off. Pourtant, ça commencait bien : Pierre Bergé déclarait que, selon, lui rien n'avait d'âme, pas même les objets. Mais ceux-ci occupent quand même le gros du film et sont filmés comme un épisode de "question maison" ou comme dans un reportage de Marie-Claire déco. Sinon, pas la moindre once de recul : la mode est un art et YSL en est l'artiste, "le monde de la mode est maintenant livré aux marchands" (YSL/Bergé auraient-ils honte d'avoir été des marchands ?), etc. En fait on sent surtout qu'on peut être riche, avoir réussi et être bourré de complexes : on veut passer pour un intellectuel, un artiste, un ami de Mitterrand alors qu'on devrait se contenter d'avoir été un habile entrepreneur... ce qui n'est déjà pas si mal.

plus un documentaire qu'un film, qui permet de rentrer ds l'intimité de Pierre Bergé plus que d'yves St Laurent, par rapport a leur personnalité tres differentes, et bien sur le fait qu YSL ne soit plus là pour apporter son témoignage, du coup pas suffisament d'images de rétrospectives et trop d'étalage de leurs richesses...comme si leur histoire d'amour était construite qu'a travers les beaux tableaux , les beaux objets , les belles maisons , ca peut donc un peu choquer et faire des envieux... heureusement qu'on connait ce personnage de Pierre Bergé qui nous montre son investissement a travers de nombreuses associations... Un film qui permet de connaitre un peu mieux ce grand couturier si timide si torturé mais si soutenu et apaisé par son compagnon de toujours ... belle vie a 2...

Ce documentaire entrouvre les coulisses de la vie d'un artiste énigmatique. La collection prend une grande place. J'ai aimé qu'on me raconte cette histoire, ce destin et cette personnalité hors du commun.

Au bout d'une demi heure la pomposité de la diction de Bergé et son insistance à se mettre en scène deviennent mortellement ennuyeux. On passe complètement à côté de ce qui aurait dû constituer un documentaire passionnant: l’oeuvre du créateur, l’explication de son talent et de son succès, son rapport à l’art, sa résonance dans la société et l’émancipation des femmes, ou même la personnalité de l’artiste. “Yves était un génie précoce, Yves était dépressif, toxicomane, il a eu beaucoup de succès, voilà c’est dit si on mettait plutôt en scène ma douleur et on s’intéressait à de ce que je compte faire de tous ces joujoux” semble commander Bergé au réalisateur. Tout est ramené par ce vieux monsieur riche à un diaporama de ses résidences d’été successives. Les autres protagonistes (plus intéressants) ont à peine la parole, ça n'a malheureusement aucun intérêt.