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    Le Couteau dans l'eau
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    3,6
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    46 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 février 2013
    Ce premier film de Roman Polanski, tourné en noir et blanc, en polonais et avec des moyens réduits, a projeté le cinéaste sur la scène internationale et mérite d'être (re)découvert. En effet, outre les nombreuses qualités intrinsèques à cette oeuvre de jeunesse, on y trouve déjà esquissés bon nombre des thèmes de prédilection de Polanski, qu'il questionnera toute sa carrière : l'inéluctable malaise entre les êtres et la violence des rapports entre individus, la manipulation, l'enfermement et le huis-clôt étouffant, les rapports de soumission et de domination, voir de perversion.
    Tourné avec peu de moyens, le film est un véritable tour de force sur le plan formel, tant il fourmille d'idées de mise en scène. La manière de filmer ce lieu quasi-unique qu'est le petit bateau est inventive et jamais redondante, un découpage savant alterne les points de vue, des plans séquence travaillés installent la tension et la bande son jazzy apporte un côté bancal et inquiétant à l'ensemble. Les dialogues sont savoureux et se couplent à des idées scénaristiques parfois étonnantes mais toujours intelligentes : le spoiler: bateau bloqué dans les hauts fonds
    , la scène presque triviale du spoiler: repas et de la soupe renversée
    , spoiler: la partie de mikados qui opère comme une redistribution des cartes et stimule les rapports de force des protagonistes, le baiser adultérin interropu par la sonnerie du réveil, le fameux couteau "dans l'eau"
    ... Le trio d'acteur est tout à fait convainquant, tant le mari aux faux airs de héros Hitchkockien que la femme tout en sensualité dissimulée et le jeune homme, tantôt ange charmeur, tantôt démon manipulateur.
    Le jeune homme, intrus aux airs candides, se révèlera bientôt inquiétant, sournois, menteur, voir dangereux. Ses passes d'armes avec le mari seront nombreuses, allant de petites bravades et refus d'obéir aux ordres à des intimidations plus importantes, des maladresses calculées et des incidents pas si innocents que ça. Mais le plus souvent, faisant preuve d'habileté et arborant ses airs naïfs, il parviendra à désamorcer un peu les situations. Il entrera aussi dans un jeu de séduction latente avec la femme : spoiler: au premier regard échangé lors de la scène du stop suivront l'aide pour le port des sacs, les regads en biais vers la femme en maillot de bain puis nue, les chaussures et ceinture posées en gages dans l'intimité de la cabine du bateau et les chansons et poèmes d'amour récités en échange de ceux-ci, les échanges sur le pont au petit matin quand le mari dort encore, et enfin le baiser échangé
    . Il est amusant de mettre en parallèle de ce jeu l'évolution physique de la femme, d'abord coiffée de lanière stricte en arborant de ridicules lunettes, puis de plus en plus naturelle et donc attirante au fur et à mesure de leur rapprochement.
    Dans le sens contraire, le propriétaire de bateau prend le rôle du capitaine comme un jeu dans un premier temps, jeu qui dévie de plus en plus vers une affirmation de sa toute puissance sans réelle raison valable. Par jalousie envers la jeunesse de son invité ? Par peur de paraître faible aux yeux de sa femme ? Par pur plaisir de donner des ordres inutiles et d'humilier le jeune homme ? La deuxième raison se verra mise en valeur vers la fin du film, spoiler: quand la femme traite son mari d'assassin, de lâche, de faible et de jaloux
    . La spoiler: noyade simulée du jeune homme
    va donc être le révélateur des dissensions et du malaise régnant dans le couple.
    Une hiérarchie va se créer entre le mari et le jeune homme, calquée sur celle des marins de métier, faisant échos à la différence de classe sociale évidente des protagonistes qui aura créé une tension durant tout le récit. Cet écart social sera confirmé par la bouche même du jeune home, spoiler: qui moquera le train de vie aisé du couple et dévoilera sa situation précaire
    . Cependant, quand la femme lui répondra qu'elle et son mari viennent aussi du même monde de pauvreté et de difficultés, on comprendra que ce qui effrayait et attirait à la fois le mari, ce qui le rendait furieux plus que tout, c'était de voir dans ce jeune homme faible, manipulateur et sournois, l'image de son popre passé qu'il cherche à renier. Cet effet de double se trouvera renforcé quand le jeune homme spoiler: prendra littéralement la place du mari sur le bateau, enfilant son peignoir, restant seul avec sa femme pour finir par l'embrasser
    .
    Au final, spoiler: l'intrus ayant repris sa route, le couple retrouvera sa position du début. Mais cette fois ci le temps sera à la pluie, l'épouse affirmée et moqueuse, le mari perdu et maussade, et le cuple sur un bien mauvaise pente.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 février 2013
    Après un début limite grossier, Polanski marque intelligemment le film avec, en quelque sorte, un petit huit-clos dans un paysage pas si paisible que cela. Les lacs de la Mazurie en Pologne n'offrent pas vraiment de repères, et avec trois personnages à bord d'un petit voilier, on sait très bien que le troisième gène, mais qui ? Le début, qui à la base m'embêtait un peu, livre ses secrets pour la suite de l'histoire. La situation qui semblait plus que banale au début, va en quelques minutes chavirer, et se retourner contre le couple, qui roulait sur une petite route de campagne, avec une fierté non égalée, va faire la rencontre d'un auto-stoppeur, qui va vite rendre l'atmosphère oppressante. Pourquoi l'homme a t-il accepté de prendre ce garçon ? Montrer son savoir-faire ? Sa force ultime ? Ecoeurer le jeune, jusqu'à l'humilier ? Donc, deux hommes à bord, et ces deux "compères" ont un point en commun : la vantardise. Car oui, le jeune de 20 ans veut prouver à ce grand gaillard qu'il est en mesure de le battre et de prouver qu'il peut séduire sa femme. Pas par la manière forte. L'homme se glorifie à n'importe quel moment, et va littéralement entrer dans une petite bulle, la "coquinerie discrète" comme je l'appelle. Mais la provocation ne renvoie que la stupidité des deux individus. Le couteau dans l'eau, titre résumant à merveille ce bon film, où le duel entre deux coqs affamés et une femme qui cherche tant bien que mal la douceur des lacs ne fera pas avancer les choses. Un duel d'une rare violence, où mentalement, aucun des deux a envie de baisser la garde.
    Rien aux alentours, un silence atroce qui envoûte le spectateur. Polanski ne laisse rien au hasard. Il veut vous aspirer jusqu'à l'épuisement total.
    cylon86
    cylon86

    2 298 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2013
    Un mari, sa femme et un auto-stoppeur qu'ils ont pris sur la route partent ensemble pour une petite balade en bateau. Voilà le point de départ de ce premier film de Roman Polanski, qui annonce déjà les thèmes de son réalisateur et son goût pour les environnement en huis-clos. C'est aussi le premier film polonais nominé à l'Oscar du Meilleur Film Étranger. C'est dire si Polanski commençait fort. Il fait déjà preuve d'une maîtrise de la mise en scène assez impressionnante (les cadres sont très travaillés et les plans plutôt longs) et arrive à créer le malaise chez le spectateur aussi bien qu'entre ses personnages, différenciés par leur différence sociale. L'utilisation du noir et blanc sert très bien le film ainsi que le décor souvent désert, laissant les personnages seuls avec eux-mêmes et leurs envies et leurs jalousies. Polanski peaufinera son style au fil du temps mais réalise déjà ici un bon moment de cinéma.
    AMCHI
    AMCHI

    5 183 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    C'est étrange mais parfois on ne peut pas s'empêcher de regarder un film dont on est pourtant certain qu'il y a peu de chance que l'on puisse l'apprécier alors pourquoi me fatiguer avec Le Couteau dans l'eau tout simplement parce que c'est l'unique long-métrage polonais de Roman Polanski et si je n'aime pas tous ses films il fait tout de même partie de mes cinéastes préférés. Le premier quart-d'heure m'a plutôt plu, le reste m'a ennuyé, un film faisant penser à la nouvelle vague, donnant l'impression de vide, il ne se passe quasiment rien certes Polanski dès son premier film réalise avec beaucoup d'aisance et les acteurs sont bons mais Le Couteau dans l'eau n'est pas fait pour moi.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 avril 2012
    Malgrès toute l'attention dont font preuve les cinéphiles pour le "grand" Polanski, je regrette de dire qu'en ce qui me concerne (si j'en juge du peu de films que j'ai vu dans sa filmographie) il n'a pas fait que des chefs d'oeuvre (bien qu'on lui doit tout de même des perles comme Rosemary's Baby). Le Couteau dans l'Eau, premier long-métrage du cinéaste qui fut curieusement un immense succès à sa sortie en 1962, que beaucoup considèrent comme une réussite pour un premier film n'échappe pas à la règle. Doté d'une mise en scène que l'on peut qualifier d'efficace (quoique qu'elle demeure plutôt banale à mes yeux) ce huis-clos soit disant "étouffant et oppressant" demeure cependant relativement médiocre dans son ensemble. Ayant une durée de seulement 1h30, il est bien frustrant de constater que ce ne sont malheureusement pas les longueurs qui manquent apportant un certain ennui au spectateur tandis que la tension qui doit soit disant monter crescendo dans le film demeure au final inexistante et est totalement occultée (la faute à un scénario manquant de consistance). La musique de Krzysztof Komeda (qui a montré par la suite qu'il avait un grand talent de compositeur, notamment au travers de son travail sur le film Rosemary's Baby) est quand à elle assez lourde et demeure une torture pour les oreilles. Le Couteau dans l'Eau reste un film à voir malgrès tout, mais n'est certainement pas inoubliable contrairement à d'autres films du réalisateur (et c'est fort dommage d'ailleurs car il y avait beaucoup à faire pour un film comme celui-ci, ce n'était pas les pistes qui manquaient).
    JamesDomb
    JamesDomb

    83 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2012
    Le Couteau dans l'eau, premier long-métrage réalisé par Roman Polanski en 1962, a littéralement sonné le glas du cinéma polonais classique. Premier film à s'éloigner des contraintes du réalisme social liées à la politique du pays, cette oeuvre en apparence simpliste, demeure un superbe objet de cinéma, certes non dépourvu de menus défauts (l'approximation de l'interprétation par exemple), mais qui subjugue par son étonnante maîtrise technique. Co-écrit avec Jerzy Skolimowski, Le Couteau dans l'eau est le seul film de Roman Polanski tourné dans la langue maternelle du cinéaste. Roman Polanski fait preuve de son aisance à filmer une action réduite et un trio de personnages dans un décor exigu (un petit voilier), avec un sens réel du suspense. Les hommes cyniques et insolents sont réduits à un rapport de forces et d'affrontements ineptes tandis que la femme, sous son apparence apathique apparaît comme le personnage le plus fort et raisonné du trio. Avec sa liberté de ton confondante, sa mise en scène virtuose, son montage prenant et son intrigue amère qui n'est pas sans rappeler celle de Plein soleil de René Clément sorti deux ans auparavant, le tout bercé par la composition jazzy de Krzysztof Komeda, Le Couteau dans l'eau révèle l'un des cinéastes majeurs du XXè siècle, qui se voit offrir pour l'occasion un billet simple pour le monde du Cinéma.
    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2012
    Roman Polanski est un grand metteur en scène. C'est vraiment un mec qui sait filmer, on ne peut pas le nier. Et on le retrouve dans Le couteau dans l'eau, avec également une photographie soignée. J'ai pas trouvé le film déplaisant à regarder, mais ça ne m'a vraiment pas parlé. Je peux comprendre que le public polonais n'ait pas apprécié à la sortie, car c'est un film assez déroutant, il y a des choses à dire dessus, mais la vision demande un effort de réflexion (et c'est tant mieux), mais qui quand même finit par poser une vraie question : au final, tout ça pour quoi ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 mars 2012
    Polanski démontre déjà un véritable savoir faire technique et artistique, les amoureux de la nature et de la voile devrait apprécier c'est petite balade. Pour l'intrigue par contre malgré une tension omniprésente on reste sur notre faim. J'ai noté qu'un des acteurs avait un petit coté Nicolas Cage.
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2012
    Un film polonais de Polanski dont la réussite tient pour beaucoup au génie dramatique de son scénariste, Jerzy Skolimovski. L’utilisation du décors de navire, avec sa valeur métaphorique, son huis clos, son danger, a d’ailleurs été repris un peu plus de vingt ans plus tard par ce dernier dans une de ses réalisations, « Le bateau phare ». La confrontation d’un couple mur avec un jeune étudiant, avec tout son potentiel de jalousie, de rivalité amoureuse, se réalisant petit à petit, est vraiment passionnante. La réalisation et la mise en scène de Polanski sont à la hauteur du scénario.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 mai 2011
    Ecrit par deux jeunes réalisateurs polonais qui n'en étaient qu'à leurs débuts, Roman Polanski et Jerzy Skolimovski, et réalisé par le premier (qui assure également la voix du personnage de l'auto-stoppeur), "Le Couteau dans l'eau" est dans la lignée de ses premiers courts-métrages polonais, avec cette fascination pour la violence et le voyeurisme. On y découvre son attrait pour le huis clos, puisque les 3/4 du film se passent sur un petit yacht. Le film intrigue, même s'il met un peu de temps à démarrer. A la fin, on ne sait pas trop quoi en tirer. Il manque un peu de tension ; la musique jazzy de Krzysztof Komeda, excellente prise séparément, n'aide pas tellement dans ce but. Il n'en demeure pas moins que pour un premier long-métrage, "Le Couteau dans l'eau" est intéressant et plutôt réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 mai 2011
    superbe image de voile, superbe musique, superbe actrice, dialogues géniaux qui font naitre tout un panel d'émotion. magnifique. chef d' oeuvre à la clé.
    lilybelle91
    lilybelle91

    46 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2011
    Le premier film de Roman Polanski est une sorte d'ancêtre-modèle au futur thriller aquatique "Calme Blanc" ! Mais ici point de psychopathe, tout est feutré, lent et décalé à l'image de la musique très jazzy qui désamorce tout le potentiel de suspense du film ! Au final un sentiment mitigé entre fascination pour une première mise en scène brillante et un léger ennui devant le nombre de scènes de remplissages, pour ce qui aurait sans doute être un moyen métrage...
    titusdu59
    titusdu59

    60 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2011
    Pour un premier film, le résultat est très positif. Et le fait que Polanski l'ait réalisé n'influence en aucun cas mon jugement. Car le jeune metteur en scène propose dans ce film une mise en scène léchée, particulièrement soignée, et qui offre quelques plans hors du commun de par leur singularité. Et il nous montre clairement qu'il était amoureux de la région qu'il a filmée: elle est montrée de manière admirable, loin des cartes postales que l'on a l'habitude de voir aujourd'hui. Et l'adaptation du scénario est très bonne. Quoi de mieux qu'un lac éloigné de tout pour dresser le portrait de trois personnages tourmentés les uns par les autres, seuls au milieu de l'immensité, et par conséquent confrontés à eux mêmes ? Et quelle musique! Un son jazz unique, beau, séduisant... Et côté interprétation, c'est assez solide également. Mais qui dit premier film dit défauts de premier film. N'est pas Orson Welles qui veut. Car les dernières 15 minutes sont un peu en deçà du reste du film, et je dirais même qu'elles sont bâclées. Dommage de finir un film de cette façon alors que le reste était très intéressant, voire captivant.
    kray
    kray

    46 abonnés 1 266 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2011
    Drame psychologique de haute volée que ce film , le premier de polanski. Minimaliste , il révèle le fort potentiel d'un jeune réalisateur polonais qui confirmera très bientôt tout le bien que l'on pouvait penser de lui après le visionnage de ce film.
    Le comptoir du cinéphage
    Le comptoir du cinéphage

    24 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 décembre 2009
    Tres beau noir et blanc. Un suspense assez bien fait mais qui aurait pu tenir dans un tres bon court metrage.
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