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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 mars 2013
Très beau film, extremement bien interprété par cette jeune actrice (Pauline Etienne) inconnue du grand public. Des moments assez durs, d'autres émouvants, l'ensemble est vraiment très bien.
Très beau film, qui traite de la maltraitance sous toutes ses formes, des plus manifestes aux plus insidieuses (et peut-être encore plus ravageuses, car contre lesquelles nulle rébellion n'est envisageable : en effet, peut-on seulement s'insurger contre ce qui est présenté comme une manifestation de bons sentiments ?). Un bel hommage à la foi, malgré tout, car rien ne découragera l'actrice principale de prier, ce bien qu'elle ne veuille pas sacrifier sa vie à l'église. Parce qu'avoir la foi et se nier, sont deux choses différentes. J'ai adoré.
Les couvents n'ont toujours été que des prisons, dans lesquelles s'enferment de jeunes gens avant d'avoir vécu. Suzanne (Soeur Suzanne) se rebelle contre cet enfermement non voulu et suite à la cruauté sans nom et injuste de ses congénères et de trois mères supérieures aux caractères caricaturaux : la fausse mère aimante et maternelle, la mère bourreau et la mère éprise. Pauline Etienne est formidable en jeune soeur contrainte. Tout ici nous entraîne vers des questionnements propres : Comment aurions-nous réagi? La force de Guillaume Nicloux est d'en avoir fait un film résolument moderne.
Le scénario et la mise en scène de Guillaume Nicloux emportent de bout en bout. La photographie d' Yves Cape, les décors d'Olivier Radot, et les costumes signés Anaïs Romand contribuent également à cette très belle réussite. Ce film résonne étrangement au milieu de notre actualité. Une lutte pour la liberté dans ce monde cloitré où le voile reste le maitre absolu. Les acteurs, François Negret, Gilles Cohen et Marc Barbé s'imposent naturellement par leur talent reconnu. Face à eux de formidables actrices qu'il faudrait toutes citer. Agathe Bonitzer, Martina Gedeck ou encore Alice de Lencquesaing, excellentes. Mais aussi la merveilleuse François Lebrun qui illumine par sa voix, son regard et sa présence la première partie du film. Étonnante Louise Bourgoin (mais oui, je reconnais), à contre emploi dans un rôle ingrat, voire terrifiant et toute entière vêtue d'une robe de mère supérieure. Isabelle Huppert, quant à elle, renoue enfin avec un vrai grand rôle, un de ceux dans lesquels elle excelle. Et bien entendu Pauline Etienne, qui s'impose de la première à la dernière image. Tour à tour pantin désarticulé, larmoyante et abandonnée, incomprise, soumise et humiliée, avant de devenir révoltée et victorieuse. Un grand rôle pour cette jeune comédienne qui crève littéralement l'écran.
- Deux religieuses , s'il vous plaît ! En demandant mes places pour "La religieuse" de Guillaume Nicloux, j'ai eu soudain l'impression de me retrouver dans la pâtisserie de mon enfance, achetant ce gâteau aujourd'hui un peu démodé mais que ma grand-mère appréciait tout particulièrement. Décalé et suranné est également ce film . C'est quand même étrange que l'on puisse trouver des producteurs pour un film se passant dans un couvent du 18 ème siècle, même inspirée de Diderot, car il faut le dire, l'histoire a bien vieilli et son caractère vaguement sulfureux ne fait plus rougir personne à l'heure des orgies du Vatican. Suzanne, jeune fille pieuse est enfermée dans un couvent par des parents désargentés, n'aspire qu'à une chose, recouvrer sa liberté. Elle luttera avec toutes les forces de sa jeunesse. Elle croisera des mères supérieures sadiques ou saphiques qui lui prouveront que la religion mêlée à l'enfermement, ne donnent jamais de bons résultats. Avec une intrigue assez conventionnelle, le film arrive à délivrer un petit message sur les extrémismes religieux et sur l'injustice d'une société anti libertaire, mais ne parvient pas toujours à passionner le spectateur. Si une précédente version de cette "religieuse" avait subi les foudres de la censure dans les années 60, celle-ci n'est guère sulfureuse tout en étant agréablement filmée. Tout y est propre, les soeurs se déplacent froufroutantes dans leurs impeccables tenues amidonnées et aux coupes impeccables. Elles ont une allure glissante et élégante du plus bel effet. On notera toutefois que la cornette ne sied pas admirablement aux visages de nos comédiennes actuelles. Je ne conseille pas à Louise Bourgoin ou à Isabelle Huppert de prendre le voile, cela met en valeur quelques petits défauts de leurs visages qui, au naturel, font tout leur charme. Seule, la formidable Pauline Etienne est éclatante de beauté sous les oripeaux de l'intégrisme catholique. Un peu plus sur le blog.
bravo pour la superbe prestation de Pauline Étienne. ça sent le futur césar de ma meilleure interprétation féminine. elle est éblouissante de vérité dans son rôle.
Ouai et après tout pourquoi pas… Voilà ma réaction après la séance. Judicieux, intéressant, ce serait mentir d'en dire le contraire. Il y a des films comme çà où on passe totalement à côté. La religieuse poignante joué par Pauline Etienne n'a de poignant que le nom, tant elle s'enferme dans une non sincérité. C'est comme si elle même ne croit pas en son personnage. Alors forcément tu perds un bon tiers de ton auditoire en trois scènes.
Un film qui renouvelle l'oeuvre de Diderot, les décors et costumes restant fidèles à l'époque. Les comédiens sont convaincants et parmi eux, Pauline Étienne, une révélation.
Une adaptation du roman anti-clérical de Diderot par Guillaume Nicloux? À priori une excellente idée. Sauf que "La Religieuse" devient vite un objet pompeux,abusant de son austérité et de son ascétisme,complètement en déconnexion avec un quelconque discours actuel. On comprend bien que Nicloux parle d'insoumission et de liberté,prônant même l'anarchisme. Mais il ne fait rien pour rendre son film aimable,ou tout du moins des clichés sulpiciens,encore plus ceux du XVIIIeme siècle. Isabelle Huppert et Louise Bourgoin,et seule l'intense Pauline Étienne apporte de l'empathie à son personnage d'agneau sacrifié.
magnifique interprétation de Pauline Etienne qui incarne à merveille cette jeune fille enrolée de force dans les ordres et on découvre ces couvents où tout pouvait se passer,du bon et du très mauvais.
Malgré des mères supérieures huppert et Bourgoin plutôt rock n' roll voilà une réalisation bien plate et académique qui peine à maintenir notre intérêt.
Un excellent film respectant l'oeuvre de Diderot et l'ambiance du 18 ème siècle servi par deux fabuleuses actrices Pauline Etienne et Isabelle Huppert.
Je me souviens m'être copieusement rasé devant "La religieuse" de Rivette. Sans guère de surprise, je n'ai pas trouvé grand intérêt à cette nouvelle adaptation du brûlot anticlérical de Diderot Guillaume Nicloux, qu'on avait connu plus audacieux, livre un film très académique, que des professeurs de français parresseux diffuseront à leurs élèves de 1ère à la veille des vacances. Pauline Etienne, déjà remarquée dans le remarquable "Qu'un seul tienne et les autres suivront", prête son minois angélique a la figure christique de Suzanne Simonin. Sa prestation éclipse celle de Louise Bourgoin - dans un contre-emploi raté de mère supérieure intégriste - et d'Isabelle Huppert - en cougar passablement risible.
Bon film avec une réalisation sobre mais efficace. Très belle photo, l'éclairage à la bougie est somptueux. J'ai trouvé néanmoins quelques longueurs et un manque de rythme. Belle performance de la jeune actrice Pauline Etienne qui crève l'écran, et mention spéciale pour Isabelle Huppert, toujours aussi remarquable et pour Louise Bourguoin à contre-emploi en mère supérieure tyrannique.
DECEPTION, les premiers mots qui me viennent à l'esprit. En effet je partais plutôt serain pour aller me délecter de ce que je pensais être une fabuleuse interprétation du livre de Diderot, et je me suis heurté à 2h de vide où le message, pourtant fort, ne passe pas. En effet Nicloux à oublier quelque chose d'essentiel : si l'on veut faire durer un film, il faut pouvoir le justifier. Et ainsi malgré la bonne performance des actrices on ne peut que s'ennuyer d'une mise en scène aussi vide.