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    Only God Forgives
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    1 602 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2013
    "Only God Forgives" est un film dont on ne ressort pas indemne !
    Rarement une telle violence contenue puis ensuite montrée sans concession aucune, est aussi présente et palpable à ce niveau !
    La forme très importante, le rythme lent, très lent, cette mise en scène théâtrale apporte une intensité fantastique à ce film où la vengeance est implacable tant les personnages sont, sous une apparente maîtrise étonnante, d'une cruauté à toute épreuve !
    Et quels personnages !!!
    En premier, bien sûr on pense à Ryan Gossling impassible au regard froid qui est d'une présence toujours aussi incroyable malgré dans ce cas présent sa mère monstrueuse dont il est le souffre douleur, qui prend plaisir à l'humilier, à le blesser de toutes les façons et dont toute l'ambiguïté des rapports incestueux est évoquée... Cette mère étrange et diabolique dont le fils disparu était son idole, est interprétée par Kristin Scott Thomas méconnaissable avec cette apparence de Madonna vampirique à la limite de la folie !
    Et puis, il y a bien sûr Chang ce policier de Bangkok, dont la justice est impitoyable qui se prend pour Dieu en personne et dont les châtiments sont adaptés en fonction de chacune de ses victimes ! Son regard est glaçant et en dit long d'autant plus qu'on le surprend se produire sur scène en interprétant des chansonnettes à l'eau de rose devant un public fasciné !
    Tout ce mélange sans oublier les seconds rôles tous au diapason, est littéralement explosif et seul Julian a en lui un fond d'humanité qui fait toute la différence... Humanité que son frère aîné, sa mère ne connaissent pas et qui le rendent à leurs yeux si haïssable ! Humanité qui le rend fragile et dont ce regard absent l'exprime pleinement...
    Toute cette histoire de vengeance est aussi sublimée par une mise en scène presque conceptuelle avec ces silences, ces plans fixes, ces éclairages mystérieux parmi des décors surréalistes tels des labyrinthes dont on ignore tout, et on songe à l'univers de David Lynch, aux décors et â l'ambiance de Wong Kar Waï !
    La musique, les effets sonores apportent la dernière note à cette réalisation exceptionnelle qui ne peut que marquer à jamais les esprits !
    Une claque cinématographique assurément !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Ahaha sacré Nicolas. Le succès public c'est pas bon pour la créativité et l'image d'artiste maudit que depuis toujours tu te traînes, sans compter qu'on te pardonnera moins aisément tes dépressions si jamais l'argent et les spectateurs commencent à abonder. Quoi de mieux dès lors que de saccager violemment la recette de ton film précédent, ce succès surprise qui t'aura sans doute toi-même décontenancé ? Quoi de mieux que de pervertir ton jouet, de tromper tout ton monde avec des bandes annonces allusives et des affiches où Ryan porte beau dans son costume de soirée ? Tout ça pour mieux, une fois les spectateurs captifs de la salle, fouler au pied la tronche de la vedette idolâtrée, lui refaire le coup du sparadrap de Nicholson, mais en transformant cette fois sa gueule en steak sanglant et avarié à la moitié du métrage. Ton précédent protagoniste était sans peur, sans famille, sans affect, immortel, celui-ci sera englué dans un oedipe sordide, dans un business crapuleux, sera velléitaire, émotif, hésitant, constamment battu, constamment perdant. Tu détestes Ryan Gosling ? Tu adoreras ce film. Tu adores le cinéma de Nicolas Winding Refn ? Tu l'adoreras également, car tu y retrouveras tout ce qui fait la quintessence de son cinéma : cette dimension contemplative et onirique, cauchemardesque surtout, où fantasmes, représentation mentale et réel s'enchevêtrent sans que l'on puisse jamais vraiment déterminer où l'un commence et l'autre s'achève. Le cinéma de Refn, et ce film en est encore l'illustration, trouve son essence sonore et visuelle dans le cinéma d'horreur, avec ces nappes vrombissantes et étranges, ici complétées par des musiques rituelles martiales et de jolis morceaux de karaoké (:bluesbro:/>/> ), ou encore cette photo écarlate teintée de néons rubiconds et de gerbes de sang qui jaillissent lors de déchaînements de violence subits et paroxystiques (à ce titre, la scène du cabaret, où des yeux se fermeront de diverses façons, m'a été personnellement très éprouvante). Tu voulais voir Drive 2, tu te retrouveras devant Bad Lieutenant in Bangkok, tant le personnage de l'inspecteur, garant d'une justice divine donc inhumaine, infaillible et tranchante, vampirise tout le film et s'accapare la majeure partie des attributs dévolus au driver du précédent. Kristin Scott Thomas en mère incestueuse et cannibale n'est pas le moindre des contre-emplois du film, et oui, puisque vous posez la question, on verra bien son fils s'introduire en profondeur dans sa matrice. Bangkok, à l'instar de L.A, subvertie par la caméra de NWR, se mue en une cité poisseuse et fantasmagorique, presque continûment nocturne, un Enfer étrangement doux et languissant dont on ne saurait s'échapper, surtout si l'on est Américain. Only God Forgives, c'est un peu comme si le cinéma asiatique défonçait la gueule d'Hollywood avant de lui couper les deux mains. Un bon cru rouge sang à la limite de l'autisme façon Valhalla Rising, un désastre public annoncé passé la première semaine, un putain de film une fois encore. Bien ouèje Nico.
    Marc T.
    Marc T.

    266 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    Dommage, j'ai pourtant accroché pendant la quasi totalité du film, hypnotisé par cette très lente atmosphère, cette photo superbe, ces scènes minimales mais percutantes, un peu comme une heureuse rencontre entre Lynch et Tarantino. Et puis arrivent les 2 dernières minutes et c'est le drame, le gaspillage total et irréversible. On pense à un bout de pellicule dont le réal ne savait pas quoi faire, il le colle à la fin, les spectateurs feront avec après tout... Ce qui a le don de m'agacer au plus haut point. Nicolas Winding Refn nous l'a joué petit branchouillard égocentrique sur ce coup là, il s'est fait son petit trip à lui tout seul en se moquant royalement de son public.
    Autant je ne suis pas un fan inconditionnel de Lynch, autant Winding Refn a voulu nous faire du Lynch et s'est vautré sur la longueur. Il aurait mieux fait de terminer sur du Tarantino que sur du sous-Lynch.
    Je mets quand même 2/5 pour les 88 autres minutes, hypnotisantes et intéressantes elles...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 mai 2013
    Je viens de voir ce film...comment dire.. C'est embarrassant. Je tiens d'abord à préciser que j'aime beaucoup le travail de Nicolas Winding Refn depuis la trilogie de Pusher, c'était sec, tendu et doté d'un véritable scénario. J'ai continué à apprécier son travail avec Bronson et le guerrier silencieux. Mais là, c'est insupportable. Evidemment qu'il y aura toujours des critiques pour souligner la "radicalité" du film, comme il y aura toujours des personnes qui iront contempler des peintures dans une galerie en prétendant au minimum que c'était "intéressant" quand ils n'aiment pas pour rester dans la norme. Mais voilà, ce film ne mérite pas, à mon sens, plus d'une demi-etoile.
    D'abord le rythme : le film est quasiment entièrement au ralenti. Ryan Gosling pose tout le temps, et comme les acteurs sont inexpressifs, la musique vient vous rappeler, spectateur, à quel moment il faut s'inquiéter, et à quel autre moment il faut s'émouvoir.
    Justement, parlons de la musique : fans de Drive, les synthé sont de retour ! s'agit pas de dépayser le spectateur qui a besoin de retrouver la patte du réal. Ce dernier d'ailleurs sature pas mal les couleurs, pour bien signaler que c'est lui qui est aux commandes.
    L'histoire ?...Je ne suis pas sûr d'avoir compris. ça parait tellement mince que j'ai du probablement oublié de comprendre...comme un certain nombre de spectateurs qui ont quitté la salle pendant la projection. Je me suis retenu de ne pas le faire, espérant être surpris par un autre niveau de lecture du film qui deviendrait évidente à la fin. Je l'attends toujours...
    Et que dire des scènes violentes, très gores. Elles ne sont pas justifiées à mon sens, sauf peut être pour réveiller les spectateurs de la croisette en cas d'assoupissement inévitable... Et peut être aussi pour signaler que Nicolas Winding Refn ne fait pas de compromis avec son art ? j'imagine déjà les critiques parler de "violence graphique", de "brutalité esthétique" Non, c'est juste du gore crétin et inutile, avec des couleurs saturées.

    Pour les critiques qui trouvent ce film intéressant, j''ai lu un jour que "pour que les choses deviennent intéressantes, il suffit de les fixer pendant plus de 5 mn". Là vous avez une heure trente. en plus au ralenti. Donc pas d'excuses, il en ressortira forcément un truc. Mais rien qui explique par quel mystère un tel film arrive à trouver le chemin des salles quand d'autres sortent en DTV....Je me demande si ce film n'y aurait pas eu droit d'ailleurs si Ryan Gosling n'était pas à l'affiche....
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 331 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 juillet 2013
    Je disais encore hier à un pote que, quand je vais voir un film de Nicolas Winding Refn, je ne sais même pas si je dois m'enthousiasmer ou non car je suis autant capable d’adorer l’esthétisme et la science du rythme de ses "Pusher" et autres "Drive" que je peux vomir la vacuité et l’autisme de son "Valhalla Rising". Bon bah maintenant, avec ce "Only God Forgives" je peux désormais ajouter que je suis aussi capable de puissamment me barber face à son esthétisme du vide et sa science de l’autisme. Parce que oui, c’est très beau : là-dessus y’a rien à dire… Jolis plans, belle photo, beaux travelings et jolis sons infrabasses de Cliff Martinez... Mais tout ça pour ne raconter... rien. Ah ça on en verra des va-et-vient dans les couloirs entre Ryan « bad ass » Gosling et Vithaya « what the fuck » Pansringam (dans le film ils l’ont appelé Tchang : au moins ils se sont pas foulés) ! L’un vient... Il se passe rien pendant des plombes. Puis d’un seul coup il te bute un gars bien dégueulassement, puis il repart. Puis c’est Vithaya qui arrive, il se la joue avec son sabre à la con, et puis lui aussi bute un gars... et repart. Tout ça pendant 1h30. On croirait presque la structure narrative d’un porno. Mais attention : un porno chic ! Y’a quand même Ryan Gosling et Kristin Scott Thomas ! D’ailleurs, je me suis demandé ce qu’elle foutait là celle-là. Ah si... Elle sert à varier les plaisirs. De temps en temps elle fait l’interlude entre les scènes de violence, ou elle vient parler de bites et de chattes en permanence. Moi, en regardant ça, je me suis dit que j’assistais – encore une fois – au film d’un gamin qui s’éclate tout seul, mais en ne voulant pas partager ses jouets. « Eh ! Je mets les couleurs que je veux ! Les acteurs que je veux ! Je raconte ce que je veux ! Et je mets du sang partout si je veux ! » Au fond d’ailleurs, cet ego-trip est même désespérément puéril. Refn aime juste mettre des mots sales dans une bouche raffinée, faire gicler le plus de sang possible en rajoutant les bruits les plus abusés du monde, et faire des ruptures juste pour le plaisir de faire autre chose que ce à quoi on s’attendrait. Pas de logique ? Pas de transmission ? Pas de but ? Pour moi, il n’y a pas de doute : ce film est un fuck fait au spectateur. La fin suffit à elle seule à nous en convaincre spoiler: (le film se conclut sur un karaoké ! Oui, un putain de karaoké où Tchang chante tout seul comme un con pendant que le générique défile !)
    . Moi je dis, si Refn voulait montrer par ce film qu’il en avait finalement rien à foutre de ce qu’on pouvait dire et penser de son film eh bien ça tombe bien, parce qu’en fin de compte, moi aussi j’en n’ai rien à foutre de lui… Allez ! Files au coin sale gosse ! Vas jouer avec Gaspar Noé, et reviens quand tu auras enfin décidé de partager quelque-chose avec nous, tes spectateurs...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 mai 2013
    Pour beaucoup, Nicolas Winding Refn, c'est Drive, premier film dont il n'avait pas signé le scénario et première incursion du réalisateur dans le cinéma Hollywoodien. Il est toutefois bon de garder à l'esprit que cette excellente appropriation de ce qui aurait pu devenir un banal "fast & furious" entre les mains d'un autre réalisateur reste son film le plus orienté grand public. Nicolas Winding Refn revient ici à quelque chose de plus personnel et plus expérimental qui va joliment violer les illusions de ceux qui ne juraient que par la révélation du festival de Cannes 2011. On revient ici à un rythme plus lent, à mi-chemin entre Drive et le sublime Valhalla Rising, exposant posément des plans à l'esthétique irréprochable où le daltonisme du réalisateur transparait à nouveau via des couleurs splendides et contrastées qui viennent à la fois ravir et agresser nos rétines. Le talent inné qu'il a pour la mise en scène est juste indéniable, qu'on apprécie ses films ou non. Les images s'imposent comme autant de tableaux purement hypnotiques dont il ne faut pas tant chercher le sens qu'admirer la finesse. Nicolas Winding Refn aime à déranger son spectateur avec un rythme posé, entrecoupé de scènes d'une violence rare qui prend aux tripes et nous retourne les boyaux pour en extraire le contenu à la petite cuillère avant d'en faire des cordes de violons.

    Le traitement de la bande sonore n'est pas en reste pour parvenir à ce résultat en jouant sur nos attentes avec des sons qui ne sortent pas lorsqu'on les attends ou au contraire nous retournent l'estomac en évoquant de manière auditive ce que l'image nous as déjà suggéré. Si les bruits de crâne fracassé avaient particulièrement marqué dans son film de Vikings, une scène aura également sa place au panthéon des bruitages dérangeants dans Only God Forgives, surtout par son contexte et ce qu'elle sous-entends. Les musiques viennent aussi soutenir l'image avec des crescendos somptueux, de nouveau interprétés par Cliff Martinez mais évoquant davantage Valhalla Rising que Drive de par leur capacité à remplacer les dialogues et susciter une émotion vive une fois combinée à l'image. La bande originale se démarque également par l'interprétation magistrale de l'acteur Vithaya Pansringarm : sans avoir une voix parfaite, il instaure par ses chants sur scène une ambiance inattendue et dérangeante lors de passages où le spectateur s'attend à tout sauf à ça et surtout venant d'un tel individu.

    Concernant le casting, Ryan Gosling rempli son rôle aussi bien que dans Drive et signe là une performance somme toute assez similaire, mais c'est Kristin Scott Thomas qui crève l'écran en mère manipulatrice et intransigeante. A la fois humiliante, froide, vulgaire mais digne, elle s'impose comme une fatalité qu'il est impossible de contredire ou d'éviter. En somme Nicolas Winding Refn signe ici une nouvelle perle de mise en scène expérimentale où le son et l'image sont de purs produits d'art abstrait, mettant parfois de côté la narration pour laisser libre cours à l'interprétation du spectateur. Il y a fort à parier que la critique ne lui pardonnera pas cet éloignement de Drive mais les fans du réalisateur (qui s'en fait de nouveau et en perd d'autres à chaque nouveau film) et du cinéma en tant qu'objet d'art ne pourront qu'être emportés par la beauté du voyage. Ce film n'est pas pour tous et entendons nous bien : je ne pense pas qu'il y ai les bons cinéphiles qui aimeront et les mauvais qui n'accrocherons pas; tout comme pour Valhalla Rising, il faut aimer un certain genre de cinéma qui ne se destine pas à tous les spectateurs et n'est qu'affaire de goûts, de la même manière qu'un tableau de Picasso ne parlera pas à tous comme une œuvre de Michel-Ange. Il se peut d'ailleurs que je manque d'objectivité, Nicolas Winding Refn étant pour moi le premier réalisateur dont la filmographie me fascine presque autant que celle de Stanely Kubrick depuis que ce dernier m'a fait découvrir le cinéma en tant qu'art et plus comme un simple divertissement. Tous deux partagent d'ailleurs ce don de la mise en scène, cette virtuosité dans l'emploi des musiques et cette fascination pour la violence, physique ou mentale. J'ose espérer qu'il sera un jour autant reconnu que ce génie auquel il me fait tant penser. En attendant, comme beaucoup d'artistes avant lui, il sera souvent hué pour son cheminement hors des sentiers battus.
    tony-76
    tony-76

    1 073 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2013
    Le Roi du silence (R. G.) est revenu !! Only God Forgives est un film pompeux, poseur et quelque peu prétentieux. Nous sommes loin de la structure classique du prenant Drive. Ce film qui se veut personnel, n'est en fait qu'un produit abscons boursouflé comme si Refn se regardait filmer. Mais regarder ces beaux travellings ! Ce jeu sur la couleur ! Il est vrai que les couleurs dominante, le vert et le rouge est digne de qualité et ces mouvements de caméra maîtrisés mais ils ne font que renvoyer à d'autres cinéastes ( Tarantino pour la violence très stylisée, Lynch pour la musique ). Des dialogues stupides et prévisibles, des situations qu'on voit venir ... Certes, Ryan Gosling est bien masochiste et la musique emballante mais le film est plat, ennuyeux porté par une histoire sans intérêt dont la répartition rêve/réalité mal dosée rend les événements nébuleux. Ceux qui chercheront un nouveau Drive retrouveront une certaine tension teintée de mélancolie portée par la beauté nocturne des images. Ryan Gosling, toujours aussi ténébreux, mais la comparaison à mes yeux s'arrête là ...
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2013
    Le scénario est on ne peut plus limpide : une histoire de vengeance dans laquelle celui qui a tué sera tué à son tour. Le jeu remarquable des trois acteurs principaux et la construction précise de chaque scène donnent une maestria à l’ensemble. L’arrière plan sociétal joue un rôle particulier qui ajoute une charge presque comique dans ce film où l’on rit peu ; les salons de prostitution dans lesquels les filles ferment leurs yeux pour ne pas assister aux scènes de torture et la salle de spectacle minable où se produit le policier au sabre sont comme le refrain ironique d’une chanson où chaque couplet fait couler l’hémoglobine.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 112 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mai 2013
    (...) Quand on sort du film, on a l’impression d’avoir vu un gros gâchis, un film qui aurait pu être mythique pour les années à venir mais qui ne le sera pas. Pour Winding Refn, seuls comptent le style, la beauté et la noirceur. Un très bel exercice de style mais il manque l’essentiel à Only God Forgives : une âme !
    romano31
    romano31

    279 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Après le chef-d'œuvre Drive, Nicolas Winding Refn retrouve pour la deuxième fois Ryan Gosling dans un film qui ne plaira pas à tout le monde. Soyons clair, soit vous accrochez au film soit vous n'y accrochez pas du tout car il est loin d'être accessible à tout le monde. Pour ma part, j'ai adoré. L'esthétique du film est magnifique (le jeu de couleur est superbe) tout comme la mise en scène de Refn, très calme, très posée. Les acteurs sont supers (Gosling au top, Pansringarm, parfait) mais le meilleur rôle revient à Kristin Scott Thomas qui campe une mère absolument machiavélique. Le tout, sublimé par un magnifique score de Cliff Martinez, déjà auteur sur Drive. Côté scénario, celui-ci peut s'avérer simpliste au premier abord mais il est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. En effet, Only God Forgives est sujet à plusieurs interprétations et il est fort probable que vous ne puissiez pas comprendre tous les sens du film lors de la première vision de celui-ci. Moi-même je n'ai pas totalement assimilé tous les points. Un deuxième visionnage s'impose donc. Néanmoins, Only God Forgives est vraiment un très bon film, violent, oppressant et qui ne laisse personne indiffèrent.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    912 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2013
    Le voilà ! Le film tant attendu de Nicolas Winding Refn, presque 2 ans après l'excellent "Drive".

    Autant le dire tout de suite, ceux qui ont aimé Drive n'apprécieront peut-être pas "Only God Forgives", ce dernier lorgnant plutôt du côté du plutôt hermétique, mais non moins très bon, "Valhalla Rising" sorti en 2010.

    Nous suivons Julian, propriétaire d'un club de boxe thaï à Bangkok, suite à l'assassinat de son grand frère par un policier ne reculant devant rien pour faire appliquer sa justcie tranchante. Très vite, la mère de Julian va venir le rejoindre en Thaïlande pour venger la mort de son fils.

    Plutôt déconcertant, le film adopte un rythme très lent, du début à la fin, avec une atmosphère lourde, pesante, oscillant constamment entre cauchemar et réalité.
    Gosling campe Julian à la perfection, être mutique au regard et à la stature impeccable, mais étant en réalité un être introverti, impuissant, tant physiquement que sexuellement, et castré par une mère folledingue.
    Crystal, la mère de Julian, est campée quant à elle par l'excellente Kristin Scott Thomas, qui montre ici tout son talent, une sorte de Cruella du crime.
    Vithaya Pansringarm, interprète de l'Ange de la Vengeance, le flic vengeur, est parfait dans son rôle, froid au possible.

    Les décors, la lumière, oscillant entre le rouge, le orange et le bleu, et la mise en scène sont absolument parfaites, cela relève du divin.
    La BO de Cliff Martinez est incroyable, accompagnant les scènes les plus marquantes du film avec brio.

    Cet Only God Forgives représente un anti-Drive, dans le sens où l'histoire est ici archi-classique, le personnage principal, tout aussi mutique et ayant des phantasmes de violence, n'est pas une sorte de super-héros invincible, mais quelqu'un de bon dans le fond, poussé vers le crime, par amour pour sa mère.

    En conclusion, Only God Forgives n'est peut-être pas un film où on éprouve de l'empathie pour les personnages, ce qui peut nuire au film, ni avec une histoire vraiment prenante.
    On reste parfois détaché du sort des personnages.

    Reste une oeuvre noire parfaitement maîtrisée aux multiples niveaux de lecture, avec des scènes d'une beauté rare, jouant constamment avec les attentes du spectateur.

    Bref un très très bon film, 100% Refn !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 mai 2013
    Je ne pardonne rien du tout. Je n’ai pas supporté d’être pris en otage pendant 1h30 par ce film, disons le tout de suite, qui est une merde sans nom (je vais encore me faire plein de copains) ! Alors oui j’aurais pu quitter la salle, comme une bonne dizaine de spectateurs, mais j’ai cru jusqu’au bout que quelque chose allait se produire, qu’une fée providentielle apparaitrait pour en faire un film acceptable…que dalle ! Je suis resté, curieux par la prestation et la présence de Kristin Scott Thomas, à l’opposé des rôles qu’elle a l’habitude d’endosser. Elle est ici à contre emploi, en blonde-pouffiasse-hystérique-mère incestueuse, la totale quoi ! Je me mets à sa place, quitte à changer de panoplie, autant tout changer en une seule fois.
    Le scénario ? Il tient sur un ticket de métro. Ce n’est pas si grave, on va se concentrer sur la forme. La forme ? De leeeeeennnnnttttts travelling avant et latéraux, dans des décors tout droits sortis de Derb Omar. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est Derb Omar, c’est un quartier de Casablanca où l’on peut acheter tous les meubles, tapisseries, éléments de décor que l’on trouve dans Only God Forgives, du brillant, du doré, du moche quoi…
    L’esthétique du film, j’ai rarement vu quelque chose de plus laid…c’est vulgaire, clinquant, éclairé au néon (5 mns ça va), ça file la gerbe. Il parait que Gatsby c’est pire…je n’avais pas l’intention d’aller voir le Baz Luhrmann, mais je vais peut être y aller pour confirmer…et bénie soit la carte UGC pour vérifier ce genre de choses.
    Le problème de ce film c’est que Refn, le réalisateur, se prend super au sérieux, et perso, moi je ne marche pas. Chaque plan est un concentré de mauvais goût, et à la longue ce film m’a foutu sur les nerfs. Il parait qu’il a été sifflé à Cannes à la projo de ce matin, mais oui je sais, ça ne veut rien dire. Filmer Ryan Gosling en looser impuissant et taiseux, dont les dialogues tiennent sur le verso du même ticket de métro cité plus haut, je veux bien, mais avec un minimum de fond, avec un peu de psychologie, allez avec un chouia de talent, et pas comme un mauvais clip de Psy….Ah ah ah, c’est dédié à Jodorowsky au fait…ah ah ah !!! Ca a été une séance hor-ri-ble ! Après « Drive », dure est la chute, profond est l’ennui, lourde est ma colère. Je ne recommande absolument pas.
    Edgar L.
    Edgar L.

    193 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 décembre 2014
    Nicolas Winding Refn et Ryan Gosling (vu dernièrement dans le bon "Gangster Squad" et l'excellent "The place beyond the pines") s'associent à nouveau après l'excellent "Drive" et je confesse donc mon impatience de découvrir le résultat de cette nouvelle collaboration. Jeux de couleurs et de lumières sont au rendez-vous, et pourtant, vous allez découvrir ma désillusion devant un film qui, à force de se le jouer pseudo-intellectuel, tombe dans le ridicule et l'inutile. [...]
    L'accumulation de scènes de meurtres et de vengeance est, vite lassante, et on atteint le summum devant une scène de torture particulièrement atroce. On a très vite l'impression d'assister à un film sans scénario, et où tout est prétexte à tuer, torturer, ou violenter. Cette violence est d'ailleurs filmée avec une lenteur qui accroît encore davantage la gêne du spectateur. Certains oseront parler de "brutalité esthétique", et là je ne suis pas du tout d'accord, c'est surtout de la violence gratuite et qui n'apporte absolument rien au récit. Ce genre d'écueil passe encore une ou deux fois dans un film, mais quand cette violence exacerbée et inutile est présente tout au long du film, ça en devient très très lourd.[...]
    Winding Refn affirme donc ici un peu plus encore sa singularité en tant que réalisateur qui n'a peur de rien : il filme crûment les scènes de violence et nous offre des petits moments de grand talent avec une réalisation réussie, et une bande-son convaincante. Pourtant, le casting et surtout la direction qui lui est donné, mais surtout le manque flagrant de scénario font de ce film une réelle déception de cette année 2013 alors qu'on attendait beaucoup du réalisateur de l'excellent "Drive". À force de vouloir faire un cinéma élitiste misant sur l'esthétique au détriment du reste, on risque parfois de se brûler les ailes, et Winding Refn est en train de l'apprendre. Si dieu le pardonnera sûrement, il est moins sûr que le public soit aussi clément..
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 avril 2013
    De Drive on conserve le côté taiseux et meurtri de Ryan Gosling, la réalisation esthétisante de
    Nicolas Winding Refn, on y ajoute l'onirisme de la nuit thaïlandaise, une penchant glauque pour la violence, et on obtient le crépuscule de Drive : un film beau, fort, mais un peu chiant quand même.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2013
    J'ai pris de l'avance dans mon travail dans l'espoir de pouvoir faire autre chose, comme avancer sur mon projet de thèse que j'aurai déjà dû rendre. Oui je vis dangereusement. Et puis après qu'il est 14 heures j'apprends surpris que le dernier film de Refn est sorti. Quoi ? C'est vraiment le signe qu'en ce moment je ne suis plus l'actualité cinématographique. Parce que la sortie de Drive ou de Valhalla Rising je l'attendais de longs mois en avance. Enfin bon je regarde les séances et merde, rien dans mon département. Ni une ni deux je prends mon véhicule motorisé à quatre roues, je roule 100 km, je fais chauffer la carte illimitée et me voici dans la salle en VO.

    Et forcément on a cette petite appréhension, est-ce-que ça va être aussi bon que Valhalla Rising ou Pusher 2 ? (ou Drive dans une moindre mesure).
    Alors ce que j'ai mis quelques minutes à rentrer dans le film, au début c'était peut-être un peu trop esthétique, moi qui m'attendait à une sorte de Drive Bis il m'a fallu du temps pour juste accepter qu'il ne nous refaisait pas Drive, mais qu'il refaisait Valhalla Rising en changeant l'acteur (pas sûr qu'on y gagne au change, même si j'aime bien Gosling lorsqu'il ne fait pas le motard pour le tocard de la place au delà de la pine). Parce que c'est vraiment ça, si on a aimé l'atmosphère lente et pensante du film de Viking, on risque fort bien d'aimer ce film là. Malgré le choix de casting : Scott Thomas, aussi connue sous le nom de l'actrice la plus détestable de tous les temps. Mais bon là je ne la trouve pas si désagréable, car c'est son rôle d'être une pute désagréable. Mais il n'empêche que je ne supporte pas sa gueule. Mais au moins lorsqu'elle parle anglais on n'a pas son accent de merde qui m'horripile.

    Et une fois que j'ai compris que l'on n'était pas dans un film réaliste à la Pusher, mais bien dans quelque chose de fantasmé, dans une sorte de film d'action expérimental, j'ai commencé à prendre mon pied. Comment expliquer ? Les scènes d'actions sont courtes, violentes, gores, brutales, viscérales, aucune pitié et ça fait du bien de voir ça. Mais aussi ce qui est génial c'est ce temps d'attente où ça monte, ça monte jusqu'au quelques secondes de violence pure. Et le film va répéter plusieurs fois ce schéma jusqu'au final qui est un véritable pied au nez (je ne sais pas si ça se dit, mais je me comprends) à tout ce que l'on aurait pu attendre. Et je trouve ça formidable.

    De plus on retrouve les thématiques chères à Refn, comme le poids d'être un père, mais je ne préfère pas psychanalyser tout ça. Je pense que comme Valhalla Rising il faut le garder comme un pur film de violence contemplative.

    Après si Drive avait fait l'unanimité, ce ne serait pas le cas de celui là. Enfin l'unanimité. Quelques beaufs venus voir Fast and Furious ont pu ne pas comprendre. Le film a tout pour déplaire si justement on ne fait pas cet effort de s'abandonner au film de vivre au rythme de cette musique lancinante et pourtant si angoissante. Et le film vaut clairement le détour.

    Le seul moment où on pourrait être dans le réel, après le repas entre la pute, la mère et le fils, la pute dit : "mais pourquoi tu la laisses te parler comme ça", ce à quoi Gosling répond : "parce que c'est ma mère", mais ce bref instant de lucidité, le seul de tout le film, de la part des personnages vire immédiatement à ce qu'est le reste du film, un voyage étouffant, violent et sombre.

    D'ailleurs le méchant du film il n'existe pas vraiment, il sort son sabre de nul part, il disparaît comme un rien, il apparaît de nul part. C'est vraiment un délire visuel dans lequel on peut tout apprécier ou tout vomir. Ce que je trouve sensationnel avec Refn c'est cette capacité à être là où on ne l'attend pas, à nous surprendre, parce que je ne m'attendais sans doute pas à ça.

    Ensuite je pense que comme Valhalla Rising il ne faut pas intellectualiser, le film est fascinant car opaque, si on s'amuse à décrypter, etc, on perd cette essence de pureté et de brutalité qui font le charme et le génie de ce film.
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