Avis : La Fille du puisatier - Page 6

les paysages de Provence sont beaux, les acteurs masculins jouent tous très bien, les actrices laissent vraiment à désirer, elles sont franchement nunuches. malgré tout, et avec la meilleure volonté d'auteuil pour adapter ce chef-d’œuvre il manquait un ingrédient pour faire monter la mayonnaise.

J'ai adoré ce film et je n'ai pas boudé mon plaisir contrairement à certains grincheux qui prennent plaisir à à critiquer méchamment et gratuitement sans se laisser toucher par les émotions subtiles et la pertinence du texte. Magnifique texte de Pagnol qui nous renvoie à notre dignité humaine, à nos limites, à ce que l'on peut ou non accepter : même si l'on est pauvre, on peut rester fier et digne, refuser de s'abaisser, et l'on garde son honneur, tout en étant capable de générosité et de compassion face aux nantis finalement démunis de l'essentiel. Ceci nous est brillamment rappelé par le duo du puisatier et de sa fille.

Quel bon moment de cinéma! Une belle histoire, une brochette d'acteurs tous excellents (y compris les seconds rôles, Emilie Cazenave notamment), des dialogues savoureux, une musique agréable, et tout ceci dans le cadre de notre belle et magnifique provence. spoiler: Et un dénouement heureux, cela fait du bien fou par les temps qui courent!
Ce film fait rêver et s'évader. Mention spéciale à Daniel Auteuil et Kad Merad qui portent le film par leur présence et leur jeu d'acteurs. La jeune Astrid Berges Frisbey s'en sort bien aussi, grâce à sa beauté éclatante de fraicheur, son charme naturel et sa sincérité. J'ai aussi adoré Nicolas Duvauchelle dans son rôle de bourgeois séducteur un peu voyou, mais au grand cœur et à la sensibilité cachée sous la désinvolture mais qui affleure subtilement et se laisse révéler.

Sur les aspects légèrement négatifs, je dirais que 2 ou 3 enchainements du scénario m'ont surprise car ils sont sans transition (par exemple dans la garçonnière de Jacques); on devine ce qui s'est passé entre deux séquences mais peut-être aurait-il fallu en montrer un peu plus. C'est comme si au montage, des scènes avaient été éliminées par manque de temps et souci de ne montre jamais par exemple le rapprochement "charnel" entre les 2 jeunes gens, tout est suggéré. Mais c'est peut-être cela qui crée l'émotion et le rêve. Autre petit point négatif: séparément les 2 acteurs jouent bien (Astrid Berges-Frisbey et Nicolas Duvauchelle), mais je ne suis pas certaine que leur couple soit très assorti, de par leur caractère et leur physique.

Mais peu importe, malgré ces légers défauts de style, le charme opère et l'on ressort ému et heureux à la fin du film, avec le regret que cela soit si court! Un film à voir et à revoir pour se faire du bien, et renouer avec nos racines méridionales et littéraires.

Il fallait soit du courage soit être inconscient pour s'attaquer au chef d'œuvre de Pagnol. Daniel Auteuil portait le rôle du père Amoretti en lui depuis de nombreuses années. Sans doute depuis le virage pris en 1985 après avoir tenu le rôle d'Ugolin sous la direction de Claude Berri . Endosser le rôle après Raimu relevait de la gageure, mais Daniel Auteuil a désormais suffisamment de métier pour s'attaquer à une telle montagne sans dévisser au premier accroc. Malgré tout on pouvait rester inquiet quand on sait qu'il fallait à Darroussin et Merad ni plus ni moins remplacer Charpin et l'immense Fernandel. On sait ce qu'il est advenu du remake de "l'Auberge Rouge" massacré par Clavier et sa bande sans parler de la tentative assez vaine de De Funès d'endosser le costume de "l'Avare". La surprise est plutôt agréable de voir Auteuil donner une vision plus madrée et nuancée d'Amoretti. Sa puissance de jeu que l'on connait désormais depuis plus de vingt ans emporte tout sur son passage et bonifie le jeu de tous ceux qui l'entourent, hormis la toute jeune Astrid Bergès-Firsbey qui paraît souvent bien empruntée dans une entreprise qui dépasse le niveau actuel de son jeu . La prédominance d'Auteuil est à ce point évidente qu'elle fait basculer le point d'équilibre du film de Pagnol. Là où Fernandel poignant de vérité dans son amour déçu concentrait toute l'émotion, c'est ici la souffrance du père qui est davantage perceptible. Pourtant Auteuil n'a changé aucun mot au texte de Pagnol, ce qui montre bien ce que la mise en scène et le jeu des acteurs apportent à la tonalité d'un film. Une entreprise courageuse qui démontre qu'incontestablement, Auteuil est aujourd'hui notre plus grand acteur parce qu'il a su ne pas gâcher son talent comme Depardieu dans une filmographie incohérente uniquement destinée à récolter en monnaie sonnante et trébuchante le fruit des années d'apprentissage.

Daniel Auteuil réalise un remake de l’oeuvre de Marcel Pagnol. Il se met en scène dans le rôle du Puisatier, qu’il interprète à la perfection.

Le puisatier vit en Provence entouré de ses filles qu’il élève seul. La jeune Patricia, la fille ainée, est amoureuse d’un jeune homme et tombe enceinte. Elle devient une fille perdue aux yeux de son père. Il essaie de faire épouser sa fille par le jeune homme qu’il l’a mise enceinte. Il est parti à la guerre et les beaux parents ne veulent pas entendre parler de l’enfant. Le puisatier est un père aimant et attendrissant. L’histoire on la connait mais on reste tout même attendri par la poésie, la tendresse que dégage le film.

Les acteurs sont, pour la plupart, bien dans leurs rôles.

C’est un film classique, d’amour, de tendresse, de sentiments, un film chaleureux.

C'est clair : Daniel Auteuil incarne là un type de personnage déjà expérimenté avec succès. Flanqué de Kad Merad et de Jean-Pierre Darroussin, il nous fait vivre un bon moment de cinéma. La mise en scène est globalement séduisante bien que les autres acteurs soient un cran en dessous : je trouve par exemple que Sabine Azéma cabotine particulièrement !

Un remake honnête et rien de plus. Très surjouer, mais je m'y attendais un peu au vu de la distribution. Entre le remake et l'original, je choisi sans hésitation, l'original.

Un long-métrage qui a pour seules qualités sa BO splendide et ses décors magnifiques. Quant aux acteurs, ils jouent très mal : Astrid Bergès-Frisbey est une très mauvais actrice tout comme Daniel Auteuil qui ne se révèle pas au mieux de se forme. Une grande déception pour ce film qui s'annonçait plutôt bon mais qui va surtout vous ennuyer à cause également de son scénario terriblement ennuyeux.

Cette adaptation de Pagnol remise au gout du jour par Auteuil n’est pas parfaite mais réussit à séduire surtout grâce au scénario. Mais il reste de nombreuses scènes un peu surchargées, écrasées sous les faux accents parfois maladroits et avec le chant des cigales en fond sonore. Auteuil et Azéma s’intègrent bien dans cette adaptation où ils réussissent à interpréter des rôles structurants pour le film. Il ne faut pas oublier Kad Merad qui semble inévitable dans un film français ! S’il savait rester discret au cinéma, peut-être que l’on savourerait mieux son rôle. Entre drame et surtout comédie, la fille du puisatier va-t-elle trouver une satisfaction amoureuse sans être rejetée par son père ? Si le public ne doit pas rejeter le film, il n’a pas besoin d’y courir non plus.

Plutot bien joué sauf quand les accents se perdent et la jeune fille qui ne sait pas encore jouer la comédie . Les décors naturels et simple de la provence rappellent l' ambiance de pagnol et quelques répliques font mouche.

Un film où j'ai eu du mal à entrer et auquel j'ai fini par m'attacher....Surtout grace à l'histoire car les scènes du début du film manque singulièrement de naturel à tel point qu'elles me faisaient rire...Décu aussi à un moment du film en m'apercevant que les acteurs semblaient ajuster en permanence leurs mimiques sur leurs dialogues avec un décalage presqu'inquiétant..Et puis j'ai arrêté de me focaliser sur ce jeu des acteurs pour m'attacher à l'histoire...Là cela a été beaucoup mieux jusqu'à l'émotion après le moment où Nicolas Duvauchel s'en va à la guerre...En résumé ce film a un défaut dans l'interprétation (la jeune astrid berges frisbey (patricia) parle exactement comme l'actrice Isild Le besco ce qui n'est guère plaisant et a une moue de victime tout au long du film) mais raconte une histoire touchante qui ne laisse pas indifférent même si elle est d'un décalage historique important...A vous de voir.

25 ans après avoir incarné Ugolin dans le diptyque de Claude Berri "Jean de Florette" - "Manon des sources", Daniel Auteuil a décidé, pour sa première réalisation, de s'attaquer à une autre œuvre de Marcel Pagnol. Reconstitution fidèle de l'oeuvre, "La fille du puisatier" ne brille pas par son audace (dans le scénario, la mise en scène ou le jeu des acteurs), l'acteur ayant décidé de ne pas dénaturer l'histoire. Cela aurait pu être intéressant si le côté superficiel et étriqué n'était trop présent (notamment certains acteurs qui hésitent à lâcher les chevaux ...). A mon grand dam, j'ai vainement cherché les envolées et les moments d'émotion et j'avoue qu'après 1h, j'ai commencé à me languir d'en voir la fin. Concernant les acteurs, dans un rôle taillé à sa mesure, Daniel Auteuil tient la baraque, mais Kad Merad (pourtant pas trop mauvais), Astrid Bergès-Frisbey (jolie certes, mais voilà quoi ...), Sabine Azéma (qui nous fait du Azéma ...) et surtout Nicolas Duvauchelle (aïe aïe aïe ! Pourtant, des 4, c'est lui qui avait le rôle le plus simple ...) n'apparaissent pas sous leur meilleur jour. Trop frileuse, la version Auteuil de "La fille du puisatier" ne restera malheureusement pas gravée dans les mémoires de tous les fans de l'écrivain provençal. J'ai mis qand même 2 étoiles pour le challenge pas si évident pour une première réalisation ...

Avant d'aller voir le film, je craignais honnêtement le pire: le bouche à oreille n'était pas très favorable, on en parlait comme une pâle copie de l'original, ... Je m'y suis donc rendu avec de nombreux a priori. A priori qui se sont vite dissipés à ma grande surprise: Daniel Auteuil a pour sa 1ère réalisation frappé fort et nous livre une oeuvre bouleversante et si sincère.... La démarche du réalisateur est, ici, humaine. La volonté est de faire un film simple et populaire, tout en rimant avec qualité. Le film doit beaucoup à l'interprétation de Daniel Auteuil, parfait dans le rôle de ce père douloureusement partagé entre l'amour qu'il porte à sa fille et les obligations induites par le paraître et par la société de l'époque. Cependant, les autres acteurs ne sont pas en reste: Kad Merad surprend, Sabine Azéma reste fidèle à elle-même, à l'instar de Daroussin. La seule ombre au tableau à ce niveau, c'est l'héroïne, qui me semble un peu terne et un peu pâle au milieu de ces grands noms, à côté desquels il reste difficile de se faire une place. Quant à la mise en scène, elle se révèle réussie et parvient à faire revivre la Provence de l'entre deux guerres et son atmosphère avec brio. Une très belle oeuvre, qu'il ne faut pas sous-estimer et qui, s'elle reste classique, n'en est pas moins marquante.

La première réalisation de Daniel Auteuil est un film plein d'humanité tiré d'une oeuvre de Marcel Pagnol. Assassiné par une critique bien pensante, ce film de facture honorable ne méritait pas les quolibets de ces pseudos intellos donneurs de leçon. Certes Daniel Auteuil n'apporte pas de vision modernisée à ce récit et la Provence ainsi que les personnages décrits sont parfois un peu trop stéréotypés. Mais par ailleurs, "La fille du puisatier" apporte son lot d'émotion et est interprété par de très bons comédiens. Daniel Auteuil est à son aise dans le rôle du puisatier. Jean-Pierre Darroussin et Kad Merad sont tous deux très bons et la jeune Astrid Berges-Frisbey est une vraie révélation. Par contre, Nicolas Duvauchelle semble peu à l'aise dans ce registre. S'il ne révolutionne pas le genre, Daniel Auteuil illustre avec sincérité et dévouement cette histoire écrite et réalisée en 1940 par Marcel Pagnol.

Parfait. Émouvant, drôle, très bien tourné. Je retire 0.5 points par erreur de casting. Ici en l'occurrence Duvauchelle (plat, insipide) et Azema (comment cela ce fait il qu'elle soit encore "actrice" avec un jeux aussi horrible) qui tire légèrement le film vers le bas. Mais sans eux, ce film serai une merveille. Sans parler de Merad et Auteuil qui montre respectivement que ce n'est pas un acteur comique (Merad est mauvais dans les comedies) et que c'est un réel bon acteur lorsqu'il est bien géré (par lui même pour ce film).

Des répliques délicieuses, un père de caractère. Daniel Auteuil tient le film. Un bon moment de Provence.