Skyfall : Quand James Bond en prend plein la gueule, mais garde la classe
Alors, Daniel Craig en James Bond, c’est un peu comme si on voyait Superman se ramasser un coup de kryptonite, mais avec un sourire en coin. Le mec est fatigué, il a plus de trous dans le corps que dans une meule de gruyère, mais il continue à courir après des terroristes comme si c’était une partie de Call of Duty. Entre deux scènes d’action, t’as des petits moments où tu te dis : "Là, c’est sûr, il va demander un arrêt maladie." Mais non, le gars est infatigable.
Javier Bardem en méchant blond, c’est du jamais vu. Le gars ressemble à une version détraquée du Joker qui aurait échangé son maquillage contre de l’eau oxygénée. Il te sort des répliques tellement flippantes que tu te demandes s’il n’a pas été coaché par Hannibal Lecter. Psychopathe, ex-agent secret, et clairement en mode vendetta personnelle contre M, c’est le genre de méchant qui te fait dire : "Ouais, James, là, t’es dans la merde."
Sam Mendes, il sait doser l’action. Pas de surenchère à la Michael Bay où tout explose pour le plaisir des yeux. Non, là, c’est millimétré comme un niveau de Hitman. Les bastons sont propres, les courses-poursuites en Aston Martin sont un hommage aux anciens Bond, et chaque balle tirée compte. Le mec a compris qu’il faut laisser souffler le spectateur entre deux séquences d’adrénaline, histoire qu’on ait le temps de reprendre notre souffle.
Skyfall, ce n’est pas juste un bon scénario et de l’action. C’est aussi un putain de film de carte postale. Les paysages, c’est du pur Instagram, mais version cinéma. Entre les plans de Shanghai illuminée et l’Écosse sauvage avec son manoir ancestral, t’as l’impression de mater une série Netflix en HDR. Et la caméra te fait voyager à chaque scène, sans parler des lumières qui te claquent la rétine.
On ne va pas se mentir, l’Aston Martin DB5 est plus charismatique que certains acteurs secondaires. Quand Bond la sort du garage, c’est comme si tu voyais un vieux pote revenir d’entre les morts. Le bruit du moteur, les gadgets, et cette allure de vieux caïd, c’est la touche de nostalgie qui te fait sourire. C’est simple : dès qu’elle apparaît, tu sais que ça va castagner.
Skyfall mélange le meilleur du Bond moderne avec cette touche classique qui nous manquait. Craig est fatigué, mais il reste le roi, et Bardem, en méchant complètement détraqué, te laisse un frisson dans le dos. Ajoute à ça des scènes d’action millimétrées et des images à couper le souffle, et t’obtiens un James Bond qui claque tout.
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