Derniers Avis : Le Chat du Rabbin - Page 2

Auto adapté du best seller de la saga de BD, Le chat du rabbin a réussi à paraître en 2011 sur grand écran en 3d.
Joann Sfar en compagnie d’Antoine Delesvaux, ont réalisé l’un des meilleurs films d’animation de l’histoire, comme quoi la France est selon moi, bien représentée, même si l’œuvre parle du judaïsme en Algérie au xxeme siècle, et même du judaïsme en Afrique noire. Généralement les films d’animation à succès sont chez Disney ou Dreamworks, celui ci a été financé par l’UGC. Un scénario intéressant qui montre des juifs en exil qui cherchent à vivre paisiblement, jusqu’à ce que de nombreux événements perturbateurs viennent perturber l’harmonie. De belles images à l'esthétique de bandes dessinées sont conçues. Des dialogues marrants, subversifs ou compliqués seront à l’honneur, le film peut être compliqué de temps à autres et est plutôt réservé aux adultes. Très intéressant et garde un bon rythme du début jusqu’à la fin, ce chef d’œuvre est plus que recommandable, à voir à tout prix même en 2D sûr petit écran. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 5/5

A Alger, le rabbin Abraham et sa fille Zlabya découvrent que leur chat parle. Très proche de ses maîtres, le chat est également très intelligent et pose beaucoup de questions sur la religion...

Y avait-il besoin de faire un film adapté des BDs ? Surfer sur la vague du succès en passant sur le grand écran, après tout, bien d'autres l'ont déjà fait avant. Le film est vraiment très agréable à regarder et plein d'humour. Basée sur les tomes 1, 2 et 5, l'histoire s'est quand même vue totalement rechronologisée. Ce n'est pas pour déplaire, et en même temps c'est bien fait.
Après, ce choix laisse quand même de côté de nombreux aspects importants du récit originel, le plus gros étant l'absence du mariage de Zlabya, qui se marie pourtant dès la fin du tome 2. Ce choix semble grandement stratégique, sûrement pour assurer une suite centrée cette fois sur Zlabya, sa nouvelle vie et le fait que le chat se sente délaissé. Pourquoi pas, après tout...
Une autre perte, néanmoins, c'est le rôle donné au Malka des lions, qui perd quand même pas mal de sa splendeur vu qu'on n'explique pas franchement d'où il tient sa célébrité. Dans le film, il a l'air de faire bien plus que de faire croire aux habitants qu'il maîtrise les lions dangereux en mentant carrément à Zlabya sur la progression de son père en voyage vers la Jérusalem d'Afrique et en lui racontant vraiment n'importe quoi. Cela lui donne vraiment un rôle d'usurpateur, alors que le tome 4 lui rend vraiment un hommage touchant en lui donnant des valeurs bien plus profondes...
Il y a de quoi par contre grandement apprécier le passage où le Russe raconte comment il a quitté son pays et embarqué pour l'Algérie, l'image et les jeux de symboles sont vraiment très bien faits.
La critique de Tintin, aussi, est absolument génialissime et pourquoi ? Parce qu'avec l'accent belge qu'on leur donne, à lui et Milou, c'est tout simplement encore plus hard core que dans la BD et du coup encore plus marrant.
Un autre moment inventé est ce passage à la fin où le chat découvre qu'une Bar-Mitsva a lieu dans la Jérusalem d'Afrique et qu'il y voit l'occasion de faire enfin la sienne. Ce moment est vraiment un rajout bienvenu vu que le tome 1 sur l'envie du chat de faire sa Bar-Mitsva se termine dans un cul-de-sac. Le film conclut ainsi un peu mieux l'intrigue, et de manière assez sympa et amusante qui plus est.
Alors oui, il y a des différences et des manques, mais ça reste une bonne adaptation qu'on a plaisir à regarder et qui fait bien son boulot.

livriotheque.free.fr

Des textes d une intelligence rare, qui appellent, avec beaucoup d humour et de philosophie, à mettre en questionnement les dogmes religieux. Les BDs sont aussi bien que le film.

Aidé par Antoine Delesvaux à la réalisation, Joann Sfar adapte sa propre bande-dessinée et interroge au passage avec intelligence sur le racisme et la religion. Visuellement on retrouve le style de Sfar, ses dessins aux traits particuliers, l'ambiance qu'il sait si bien créer au moyen des décors et bien sûr, on y retrouve son humour, sa violence parfois surprenante et sa façon de parler de religion avec un ton iconoclaste. Largement fidèle à la BD, "Le chat du rabbin" se pose comme une jolie surprise, un film d'animation qui ne paie pas de mine et qui appelle intelligemment à la tolérance tout en fustigeant au passage l'idiotie de ceux qui pensent tout savoir sur la religion tout en l'interprétant de manière erronée. Le tout emballé dans un joli divertissement simple à la narration linéaire mais remplie de surprises.

Dans ce film, nous avons droit à une qualité graphique hors du commun - paysages magnifiques - et à une histoire tout aussi captivante! Souvent teinté d'un humour subtil, [spoiler]le récit dépeint bien les désolantes rivalités entre les différents peuples du monde, mais remet très vite les pendules à l'heure. En passant par l'Algérie, par l'Éthiopie en allant jusqu'à la Turquie, ce film a pour but de nous montrer que d'où qu'on soit, nous somme tous égaux. [spoiler]En dernier lieu, j'ai trouvé intéressant le fait que les péripéties vécues par les personnages soient narrées par un chat... :-)

Une sorte de conte oriental prêchant la tolérance religieuse. "Le chat du rabbin" a ses hauts et ses bas en terme d'intensité et d'humour, mais globalement le ton décalé de l'ensemble et les dessins originaux de Joann Sfar en font un joli petit film d'animation, intelligent et honnête.

Film moyen, et en un sens frustrant, car tout est là pour faire un bon film. Malheureusement, il manque quelque chose d’essentiel : une histoire, avec un obstacle / problématique à surmonter pour avoir des péripéties / énigmes à résoudre. En effet, où est le suspens ? Les premières minutes sont envoûtantes : on a à la fois un personnage principal original –un chat doué de la parole- dans un cadre oriental somptueux sous le crayon doux et naïf de Joann Sfar. On y retrouve ce qui fait la force, et l’intérêt, de la BD sur un support cinématographique qui requiert une narration plus rigoureuse, plus accrocheuse. En se chargeant lui-même de sa propre adaptation, Joan Sfar s’est assuré de rester fidèle à son œuvre du 9éme art … au point de ne pas l’adapter ! Dès lors, mieux vaut l’original (la BD) à la copie cinématographique.

Joann Sfar adapte ici sa bande-dessinée et nous offre un long-métrage d'animation un peu lent et brouillon mais qui, notamment grâce à ce personnage de chat drôle et impertinent, nous permet de passer un bon moment.

Plaisant par son humour flegmatique, attrayant par son style, le Chat du Rabbin brille par ses narrations et dialogues philosophiques instables.
Le style graphique/animé est suffisamment singulier et cohérent pour être intéressant, comme c'est souvent le cas lorsqu'une BD est (correctement) portée à l'écran, et la qualité des voix est appréciable.
Ce film s'applique à chasser la bêtise (le repli sur soi) en se penchant sur quelques sources de clivages : religions, nationalités, langues, caractères, et même espèces vivantes (ce chat !). On y voit comme la conciliation peut être aisée et naturelle. Le film insiste sur ce qu'il y a de commun entre les personnes, l'on est invités à réfléchir à comment accepter de construire voire de vivre en harmonie avec des gens très différents de nous (comment intégrer une nouvelle part d'altérité à sa propre synergie œcuménique).
Le résultat est attachant, même si la portée des propos est parfois trop restreinte et simplificatrice, même si la place des femmes est légèrement louche, et même si les coups de pinceaux (virtuels) manquent parfois un peu d'éclat à mon goût.

Le chat est marrant. Sympa, rigolard. C'est tout le reste qui est rasant ! Le message du film est simple : les religions se ressemblent, ce sont les hommes qui les détournent. C'est un bon message, auquel je crois, mais pourquoi le ressasser pendant tout un film ? Reste le chat dont j'aimerais faire mon copain, et parler avec lui, parce qu'il parle très bien ce chat, il est vachement bien.

Le chat du rabbin est un film qui fait du bien. Avec humour sans pour autant perdre son sérieux, ce film d'animation traite des religions et de leurs adeptes avec une fraîcheur qui change du négativisme quotidien. Joann Sfar met en scène sa propre bande dessinée et nous offre un fourre-tout nostalgique et touchant dans lequel les personnages gravitant autour d'un chat parlant qui vient bouleverser leur monde se débattent avec leurs idéaux et leurs convictions. Ainsi sous couvert de légèreté, le chat du rabbin interroge, bouscule et met à mal les conflits qui peuvent survenir entre les religions et les hommes avec un espoir bienvenue malgré les déconvenues de notre joyeuse bande de personnages. Un film savoureux qui possède autant de fond que de forme.

Le chat du Rabbin nous livre une leçon de tolérance et d'ouverture d'esprit avec une pointe de cynisme et d'humour. La force de ce long métrage d'animation vient principalement de la bonne écriture des dialogues, fins et intelligents, nous faisant oublier une histoire peu développée.

Je me suis ennuyée en regardant ce film .... Je me suis endormie en fait, du coup j'ai pas vu la fin mais j'ai cru comprendre que c'était pas grave.

En tous cas, je suis absolument CONTRE le "A partir de 6 ans" indiqué dans la fiche du film Allociné. Ce n'est absolument pas destiné aux plus jeunes, tant par le contenu, le message véhiculé par le film que par les dialogues.

Agréable et originale histoire qui réussit à mélanger un voyage agréable avec d'habiles réflexions.

Un joli conte, ode à la tolérance et à la différence. Après Gainsbourg, Joann Sfar adapte sa BD à l'écran, et le résultat est magique : Arrivant à respecter un certain équilibre, Le Chat du Rabbin est d'un côté respectueux des religions, qu'elles soient juives, musulmanes ou chrétiennes, et d'un autre côté on a le Chat, personnage libre, truculent et profondément humain, qui arrive à apporter une touche humaniste, parfois naïve mais souvent pertinente. Le Chat du Rabbin est avant tout un coup de poing magistral au racisme et à l'obscurantisme. Un dessin animé un peu hermétique pour les enfants (qui a lu le Talmud à 9 ans?) mais un vrai régal pour les grands.