Michael Haneke porte à l'écran le roman homonyme de l'écrivain autrichien Elfriede Jelinek, qui avait auparavant signé le scénario de Malina (Werner Schroeter, 1991), dont Isabelle Huppert était déjà la vedette.
Découvert à la Quinzaine des Réalisateurs (Cannes 1989) avec Le Septieme Continent, Michael Haneke a depuis présenté tous ses films à Cannes.
En 2000, faisant concourir Code inconnu en sélection officielle, le cinéaste autrichien était reparti de la Croisette avec le Prix du Jury oecuménique.
Outre les Prix d'interprétation masculin et féminin attribués à Benoît Magimel et Isabelle Huppert, La Pianiste s'est vu décerner le Grand Prix du Jury lors du Festival de Cannes 2001.
" (...) la dénonciation de l'idolâtrie qu'on porte à cette Haute Culture musicale, qui fait vivre le pays, de ce qu'on lui paie comme tribut – il faut se souvenir comment ont été traités les grands compositeurs de leur vivant et comment le sont les artistes contemporains ! Il s'agit pour ainsi dire d'une relation hégélienne de maître et d'esclave. La Haute Culture est le maître, les professeurs de piano sont les esclaves. Aucune force créatrice ne leur est accordée, même pas une vie à elle. Dans ce texte, j'ai amené cette idée à son paroxysme. "
La bande originale de La Pianiste se compose d'extraits d'oeuvres composées par Frédéric Chopin, Joseph Haydn, Ludwig van Beethoven, Serge Rachmaninov, Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert.