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    Extraits Sale temps à l'hôtel El Royale : Jon Hamm et Jeff Bridges clients d'un hôtel particulier...

    Le film noir Sale temps à l'hôtel El Royale de Drew Goddard sort en salles ce mercredi. Découvrez 2 extraits de ce long métrage inclassable.

    Après nous avoir fait trembler avec sa cabane dans les bois, le scénariste et réalisateur Drew Goddard est de retour au cinéma avec Sale temps à l'hôtel El Royale dans lequel il retrouve le comédien Chris Hemsworth. Si entre ces deux films 7 ans se sont écoulés, le réalisateur n'a pour autant pas chômé. Ce dernier a en effet écrit World War ZSeul sur Mars et travaille en tant que producteur et réalisateur sur les séries Daredevil et The Good place.

    Pour sa seconde réalisation, Drew Goddard s'est enfermé dans une chambre d’hôtel et a écrit le film qu'il aurait aimé voir, il explique : "Tout a commencé avec mon amour du film noir, des romans policiers et des films choraux classiques où vous ne savez pas vraiment qui est le personnage principal et où vous voyez plusieurs stars de cinéma dans un espace limité. Ensuite, j’ai convaincu la Fox de me laisser faire ce film, et voilà le résultat !".

    Ce film inclassable est porté par Jeff Bridges, la chanteuse et comédienne Cynthia Erivo - qui fait ici ses premiers pas sur grand écran -, Dakota Johnson, Jon HammLewis Pullman ou encore Chris Hemsworth. L'action du long métrage se déroule intégralement dans l'hôtel El Royale à la fin des sixties, une période parfaite pour un film qui révèle couche après couche l’action et les personnages : "Les années 60 sont le symbole d’un esprit d’érotisme, de chaleur et de fête, mais là-dessous existait une forme de paranoïa. Sous les paillettes et le côté glamour, on surveillait les choses", précise le metteur en scène.

    L'extrait ci-dessus montre Jon Hamm, découvrant, lors d'une conversation téléphonique personnelle, que le téléphone qu'il utilise est mis sur écoute. En fouillant sa chambre ce dernier se rend alors compte qu'en plus des micros posés par ses soins - sur les ordres de J. Edgar Hoover - d'autres mouchards sont dissimulés dans sa chambre d'hôtel. Il sort donc prévenir le directeur du FBI.

    Un contexte politique et social visible à l'écran

    Le film se déroule au début de l'année 1969 : Richard Nixon vient d'être élu Président des Etats-Unis, les manifestations contre la Guerre du Vietnam prennent de l'ampleur, Martin Luther King a été assassiné, le peuple se révolte, le mouvement hippie attire de plus en plus de jeunes et J. Edgar Hoover continue de mettre les personnalités politiques et du show-business sur écoute. Un contexte politique et social tendu que le réalisateur a brillamment réussi à retranscrire à l'écran via les informations qui passent sur la télévision de l'hôtel et dans la construction des personnages. 

    Outre le fait que l'hôtel soit bourré de micros et de miroirs sans tain (ce qui en fait un endroit peu recommandable pour un prêtre...), l'endroit a une autre particulartié : il est situé sur la frontière entre la Californie et le Nevada, promettant la chaleur et la lumière du soleil (et des tarifs plus élevés) à l’ouest, et l’espoir et les opportunités à l’est. Cet endroit est entièrement sorti de l'imagination du réalisateur qui a décidé d'y situer toute l'action de son film. Pour aborder cette difficulté, les producteurs se sont tournés vers le chef décorateur Martin Whist. Celui-ci avait déjà travaillé avec Drew Goddard sur Cloverfield et La Cabane dans les bois. 

    Un travail titanesque

    Normalement, un film comme celui-ci aurait dû allier des plans extérieurs tournés en décors réels associés à des décors intérieurs construits en studio. Mais Martin Whist s’est rapidement rendu compte que ça ne fonctionnerait pas avec l’hôtel El Royale, à cause d’une interaction complexe entre les intérieurs et les extérieurs, et entre les pièces intérieures de l’hôtel. Le chef décorateur raconte : "Il était évident que nous allions devoir créer l’ensemble des extérieurs en studio, ainsi que les intérieurs des pièces et le hall de l’hôtel. En termes de budget, c’était plus lourd, mais il fallait que l’on puisse entrer et sortir de l’hôtel sans couper à la prise de vues. Ça devait être un seul et même environnement. Nous avons fini par construire des façades extérieures pour le lieu des arrivées en voiture, et nous avons tourné ces scènes en journée pour pouvoir avoir la lumière naturelle du jour, mais c’est tout". Au final, l’équipe décoration a créé un décor de près de 1 000 mètres carrés sur un plateau de 5 500 mètres carrés dans les studios Mammoth à Burnaby, près de Vancouver, en Colombie-Britannique. 

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