Mon compte
    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux : "on est toujours le bobo de quelqu'un" selon Lorànt Deutsch

    La nouvelle série diffusée par M6, "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux", met en avant la vie en campagne. Lorànt Deutsch est Romain, un adepte de la campagne. Argent, enfants et problèmes de couple sont en plein cœur de cette comédie familiale.

    Emilie DE LA HOSSERAYE / M6

    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux est diffusée dès ce mercredi 13 juin, à 21h sur M6. Réalisée par Anne Giafferi et Marie-Hélène Copti, cette comédie met en scène deux familles bien différentes, qui se retrouvent lors du déménagement de Romain (Lorànt Deutsch) et Anna Corneaux (Magali Miniac). Ce psychologue qui déteste les conflits décide de venir habiter dans la ville de son enfance avec sa femme actrice, enceinte de leur premier enfant. Durant six épisodes, les retrouvailles avec les Morin, Fred (Mathias Mlekuz) et Séverine (Jeanne Bournaud) sont au beau fixe malgré leurs milieux sociaux différents.

    Emilie de la HOSSERAYE / M6

    Allociné : "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?" est adaptée de la très populaire série suédoise : "Solsidan". Comment se prépare-t-on à jouer dans une adaptation ?

    Lorànt Deutsch : Il y a plusieurs façons pour se préparer. Moi j'ai choisi la manière la plus forte, la plus courte, à savoir : je n'ai pas regardé. C'est une série qui cartonne là-bas ! Il se trouve que j'étais en Suède l'année dernière et quand j'ai annoncé à un copain que j'avais fais cette série-là, il m'a dit :  "C'est un must, c'est LE truc absolu Solsidan !". Je n'ai pas voulu me mettre trop de pression.

    Vous l'avez regardée depuis le tournage ?

    Toujours pas. Je n'ai pas eu cette curiosité-là. Le personnage de Romain en Suède, je l'ai vu. Il ne me ressemble pas physiquement, ni dans sa gestuelle… Il n'a pas été une grande source d'inspiration.

    Dans la série, vous retrouvez Daniel Poirot, un ami d'enfance collant, radin et égoïste. Sincèrement, est-ce que c'était une expérience effrayante ?

    Ah … Il y a des tiroirs à ne pas ouvrir … Et ceux de l'enfance en font partie. Il faut laisser les choses telles qu'elles sont : magnifiées, idéalisées par le temps et l'âge. Parfois ces tiroirs ne sont pas forcément rangés comme on le croyait, donc oui retrouver un Daniel Poirot (ndlr : personnage joué par Sébastien Castro) ça fait très très peur.

    En avez-vous un dans votre entourage ?

    J'ai quelques voisins un petit peu curieux mais ceux de la série sont bien pires.

    Emilie de la HOSSERAYE / M6

    Qui dit Poirot dit argent. Le rapport à l'argent est assez important dans la série, de par les notions de "bobos" et "nouveaux riches". N'avez-vous pas peur des réactions de certains téléspectateurs qui peuvent se reconnaître et se sentir moqués ?

    Je pense que quand quelqu'un est moqué, il ne se sent pas forcément visé. L'humain a peut-être une mémoire sélective suffisamment malicieuse ou habile pour se dire "Oh bah c'est pas moi ... Je suis pas comme ça !". Dans le cas présent, c'est une comédie, donc même si il y a des moqueries, ça reste quelque chose de très tendre et pris sous le prisme de l'humour. Les personnages sont plus attachants que détestables.

    J'espère que la série va s'installer pour longtemps et qu'on pourra inaugurer la première ligne de métro.

    Votre personnage à vous, Romain, est un psy marié à une comédienne qui quitte tout pour partir vivre à la campagne. Ça fait quoi de jouer LE bobo parisien ?

    C'est curieux d'en être un parce que ce n'est pas la première chose que les gens disent en parlant de moi. Je crois qu'on est toujours le bobo de quelqu'un à partir du moment où on ne vit pas pareil ou que nos réactions sont différentes. Le bobo pour le campagnard, c'est le parisien qui est à vélo et qui est très heureux que les voies sur berges soient fermées. Je ne me suis pas senti proche du personnage que j'incarnais parce que je ne suis pas comme ça. Ce qui m'a rapproché de lui, c'est l'envie à 40 ans de vouloir prendre le destin de mon foyer en mains et de vouloir réfléchir à ce qui était bon pour mes enfants.

    Quel est le trait de caractère que vous partagez avec votre personnage ?

    Romain a une petite lâcheté, qui est un peu la mienne d'ailleurs : le refus du conflit. Je ne veux pas forcément affronter les gens, leurs idées. Mon expérience m'a appris qu'à force de patience, on obtient plus de résultats qu'en étant quelqu'un de convaincu et rentre-dedans. Romain est quelqu'un de patient, attentif et il se dit que ça va bien se terminer. Et ça, c'est aussi moi.

    Et sinon, à Joilleux, les habitants n'ont pas le métro. Comment connaissent-ils l'histoire de leur ville ?

    Joilleux, c'est Plaisir. Et heureusement, ils sont sur la nationale 10 avec plein de villes qui peuvent raconter l'Histoire. Il y a plusieurs moyens de remonter le temps, mais c'est vrai que c'est un tort. J'espère que la série va s'installer pour longtemps et qu'on pourra inaugurer la première ligne de métro.

    Emilie de la HOSSERAYE / M6

    En parlant du succès de la série, si une deuxième saison est envisagée, serez-vous de la partie ?

    Sincèrement, oui. Le plus dur sera fait. La situation, les personnages et leurs caractères seront installés. C'est un peu comme au théâtre : le premier acte est crucial pour la compréhension. La deuxième saison sera plus facile d'accès pour nous, pour installer de nouvelles intrigues.

    Qu'est-ce que vous attendez pour être heureux ?

    J'ai la chance d'avoir une qualité : la curiosité. Je me demande toujours de quoi ma journée sera faite et que faire pour la rendre encore meilleure. C'est mon secret du bonheur que je cultive et que j'entretiens. Je n'attends plus d'être heureux, je le suis. Être curieux, c'est lutter contre les certitudes et surtout contre la vieillesse.

    Dans votre bonheur, il y a aussi votre carrière. Quels sont vos projets futurs ?

    Je pars jouer un spectacle en Chine dans quelques semaines, pour exporter l'histoire de Paris. C'est un sacré pari, il va falloir faire des traductions et réussir à passionner un public pour quelque chose qui est très loin d'eux. Même si, évidemment, les Chinois sont très francophiles. Je suis très heureux d'être, à ma hauteur, un ambassadeur de Paris, qui est et restera une ville éternelle et source de beaucoup de bonheur malgré tout ce qui se passe ces derniers temps.

    Et Lorànt Deutsch, il « binge-watch » quoi ?

    • La dernière série que vous avez binge-watché ? C'est quoi ça ? (rires) Picoler en regardant une série ? Ah non j'ai tout faux ! Je n'ai pas lâché This is us.
    • Votre série historique préférée ? Versailles. C'est rock'n'roll, c'est super !
    • La dernière série qui vous a fait pleurer ? This is us !
    • La série dont tout le monde parle mais que vous n'avez toujours pas vu ? 24 heures chrono. Je n'aimais pas les séries au début, je trouvais que c'était une perte de temps. Et maintenant, je me dis que c'est vraiment génial.
    • Votre premier souvenir de consommateur de séries ? La moustache de Magnum, avec Tom Selleck.
    • La série que vous pourriez revoir 100 fois ? Les Soprano. Ou Breaking Bad ! Il y en a beaucoup trop. Westworld aussi, mais ma femme a pas trop aimé donc on a arrêté.
    • La prochaine série que vous allez regarder ? La Casa de Papel ! Ma femme m'en a parlé, on s'y met dès ce soir.
    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top