De quoi ça parle ?
Armé de ses jumelles, le commissaire Duche surveille de sa voiture la réception donnée à la villa de Raymond Bettoun. Ce dernier dirige le clan des juifs pieds-noirs, qui règne en maitre dans le milieu du racket. Duche n'a jamais réussi à confondre la famille Bettoun. Mais dans l'ombre, Pascal Villars a juré la perte des Bettoun. Il va réussir à dresser le clan des Arabes contre celui des Juifs.
Ca passe quand ?
Ce jeudi 12 février à 20h45 sur France 3.
1/ Un parrain à la française : Don Corleone, Raymond Bettoun même combat ! Comme Francis Ford Coppola avant lui, Alexandre Arcady dresse le portrait d'une famille mafieuse en quête de pouvoir. Certains parleront de plagiat - la scène de baptême qui ouvre le film n'est pas sans rappeler la scène du mariage. En réalité, il s'agit plus d'un hommage.
2/ Casting : Trente trois ans après sa sortie, on apprécie toujours autant de voir Le Grand Pardon, notamment pour son casting... Gérard Darmon, Richard Berry, Jean-Pierre Bacri, Bernard Giraudeau, Jean Benguigui, Sam Karmann sont au début de leur carrière. Les plus attentifs, repèreront aussi Serge Gainsbourg, qui joue son propre rôle. Quant à l'adorable blondinet aux yeux bleus, qui jette à Bettoun un dernier regard plein d'espoir, ce n'est autre que... Alexandre Aja, le fils d'Arcady.
3/ La base de son cinéma : Dès son second long métrage, Arcady pose les bases de son cinéma. Le polar, la famille, la judéité... Ces thèmes, qui lui sont chers, reviendront régulièrement dans sa filmographie. On pense à L'Union sacrée, un polar sorti en 1989, Pour Sacha qui traite de la judéité ou Comme les 5 doigts de la main, centré sur la famille.
4/ Roger Hanin ne pardonne rien : Dans une des scènes du film, le patriarche Raymond Bettoun, prêt à tout pour protéger les siens, prend les armes pour régler son compte à un homme en particulier. Il prononce alors cette phrase : "Aujourd'hui dans le monde entier, tous les juifs pardonnent à ceux qui leur ont fait du mal. Tous les juifs, sauf un. Moi je pardonne pas." On rigole pas chez les Bettoun.
5/ Les Frères Zemmour : Si le film ne raconte la vie de personne, il s'inspire toutefois d'une fratrie dont les activités criminelles ont défrayé la chronique dans les années 70, la fratrie Zemmour. Les Frères Zemmour, qui se sentent visés par le film, menace Alexandre Arcady au moment du tournage. Mais Gaston Defferre, alors Ministre de l'Intérieur, usera de son influence pour que tout se déroule sans incident...