Carla Rubens fait ses premiers pas sur TF1 le 2 novembre, avez-vous le trac ?
Alexandra Vandernoot : Oui car c'est un projet auquel je tiens beaucoup. Mon compagnon l'a co-écrit et réalisé. Je joue dedans, tout comme mon fils, et nous l'avons produit ! Et s'il y a toujours un petit stress quand le film passe à la télé, pour Carla Rubens c'est doublé voire quadruplé.
Parlez-nous un peu de Carla Rubens...
Carla est détective privée pour les assurances. Elle est missionnée à chaque fois qu'il y a suspicion d'une grosse escroquerie. C'est un métier qui existe. D'ailleurs ce sont souvent des anciens flics qui travaillent pour de très grosses compagnies d'assurance. Ils travaillent parfois en rapport avec la police mais le plus souvent en toute discrétion. Dans Carla Rubens, le personnage que joue Richard GotainerCarla. Ils sont comme le chat et la souris. De temps en temps, ils sont obligés de travailler ensemble et parfois elle utilise d'autres méthodes. Elle n'a pas la légitimité, elle n'a pas une carte à montrer mais elle veut des réponses donc elle doit trouver d'autres biais pour arriver à ses fins. Elle doit se montrer maligne, friser la légalité, ce qu'un flic ne pourrait pas faire. C'est ce qui m'a plu dans ce personnage. Et puis on a voulu situer ça sur la côte d'azur, on a donc tourné entre Nice et Monaco, notamment parce qu'on voulait que ce soit très beau à l'image, qu'il y ait des palmiers, la mer, les palaces, les belles voitures et que ça fasse rêver. Carla est un peu inspirée du personnage de Faye Dunaway dans L' Affaire Thomas Crown mais en plus atypique : c'est une femme avec un lourd passé derrière elle, ayant perdu son mari dans des circonstances dramatiques, elle a connu des problèmes d'alcoolisme... Carla n'est pas l'héroïne toute lisse et toute propre qu'on a l'habitude de voir. Et c'est ce qui m'a plu. Elle n'est pas seulement un personnage qui évolue dans l'univers du luxe, de la frivolité, c'est un personnage qui a un fond, un passé, un vécu lourd. Et puis on a voulu mettre aussi pas mal d'humour parce qu'on voulait donner une teinte à la fois glamour et comique à la série !
On a l'impression que Carla trouve sa rédemption dans le fait d'aider les autres...
Tout à fait ! Lorsque, dans le premier épisode, son patron (ndlr : joué par Edward Meeks) demande l'arrêt de l'enquête, Carla veut aller plus loin parce que ce qui l'anime c'est la recherche de la vérité, avant tout. Elle a sa mission mais elle a aussi son engagement personnel. Elle a une fondation qui s'occupe de la réinsertion de jeunes en difficulté grâce à l'équithérapie. C'est un personnage que j'aime beaucoup aussi parce qu'il est complet.
Auriez-vous un petit souvenir de tournage à nous raconter ?
On a tourné dans l'Hôtel de Paris à Monte Carlo, un des plus beaux palaces du monde ! On a eu accès au hall et au bar, des endroits où il n'y avait pas eu de tournage depuis 30 ans. C'était miraculeux de pouvoir y tourner... par contre on devait travailler entre 4h et 11h du matin, avant que les clients ne quittent leurs chambres ! C'est une des rares fois de ma vie où j'ai dû me lever à 3h du matin pour aller me maquiller !
Carla Rubens est vraiment un projet personnel, familial même...
Ça a été une expérience à la fois excitante et stressante. J'ai découvert pleins de choses et ça a été pour moi l'occasion de suivre le projet du début à la fin. Je n'ai pas participé à l'écriture mais j'étais au courant de toutes les étapes. On a mené Carla Rubens de A à Z. Pour moi c'est la première fois.
Quel souvenir gardez-vous de l'aventure Highlander ?
C'était une très très belle expérience ! J'ai énormément appris sur Highlander, notamment à tourner vite. En plus on jouait en anglais donc c'était un challenge personnel. J'ai fait un peu plus de 30 épisodes et puis j'ai arrêté. Ça se tournait au Canada, pour la vie de famille ce n'était pas évident. J'en garde le souvenir d'un tournage éprouvant mais enrichissant. Je suis restée en très bons termes avec Adrian Paul (ndlr : l'interprète principal de la série), que je vois de temps en temps quand il vient à Paris.
Parallèlement à Carla Rubens, quels sont vos projets ?
En ce moment je tourne une mini série, une grosse coproduction européenne. C'est un très beau projet que l'on tourne à Vienne, une belle histoire, celle de Mayerling, avec Klaus Maria Brandauer, Omar Sharif, Christian Clavier.
Quelles sont vos séries préférées ?
J'ai adoré Lost ! J'ai suivi avec attention la première saison et j'attends avec beaucoup d'impatience la deuxième. Malheureusement je ne peux pas suivre Desperate Housewives.. Je l'achèterai donc en DVD !
Propos recueillis pas Thomas Destouches