De Baz à Baz : les derniers films d'ouverture de Cannes ! - Page 8

Blindness de Fernando Meirelles, avec Julianne Moore, Mark Ruffalo...

De quoi ça parle ?

Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante. Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été touchée par la " blancheur lumineuse ". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.

Présentation cannoise

14 mai 2008, en compétition

Sortie dans les salles françaises

8 octobre 2008

Le Cannes-omètre

Six ans après la projection de La Cité de Dieu, c'est la compétition et l'ouverture que s'offre Fernando Meirelles... et nul doute qu'il se souviendra. Plutôt fraîchement accueilli sur la Croisette, le long métrage souffre notamment de la comparaison avec roman "L'Aveuglement", dont il est tiré et peine à retranscrire "force viscérale et le sens du tragique", selon Variety.

Même son de cloche dans le reste de la presse, qui souligne toutefois le courage du cinéaste (Rotten Tomatoes) ou le fait qu'il tienne "le rythme sur une bonne heure" (Les Echos), mais regrette que "cette ligne obscure s'efface un peu dans la dernière partie" (Metro). D'autres sont nettement moins tendre avec Fernando Meirelles, puisque Les Inrockuptibles décrit Blindness comme une "fable concentrationnaire édifiante et grand guignol", pendant que Le Monde se demande si l'ensemble "relève de la pulsion sadique, d'un instinct de père la morale, ou des deux à la fois." En guise de réponse à cette question, le réalisateur ira un peu retoucher sa copie.

Et dans les salles ?

Le 8 octobre 2008, c'est donc un autre Blindness qui sort dans les salles françaises, délesté de sa voix-off pesante et de quelques scènes, quand d'autres sont rajoutées au montage final. Et le résultat est visiblement plus enthousiasmant pour la presse, qui révise son jugement. Côté spectateurs, la moyenne des notes sur notre site est la même que celle des journalistes, sauf qu'ils ne sont que 51 529 à s'être déplacés dans les cinémas. Pour un film évoquant une société qui ne veut pas voir, c'est plutôt ironique...