Avis aux amateurs d'horreur ! Organiser une nuit de la peur pour vous et vos amis, c'est possible grâce à ce dossier qui vous aide à concocter votre programme à travers quarante thématiques... Attention, ce dossier est non-exhaustif : nous avons dû faire des choix... Certaines images peuvent par ailleurs heurter la sensibilité des lecteurs, notamment les plus jeunes.
Day of the Woman de Meir Zarchi (1978)
Le pitch – Une jeune femme sauvagement violée par quatre hommes va se venger…
Pourquoi le (re)voir ? - Parce que 31 ans après sa sortie le long métrage du réalisateur israélien Meir Zarchi fait encore référence dans la lignée des films de Rape & Revenge. A l’instar de La Dernière maison sur la gauche, Day of the Woman est d’une violence rare pour l’époque et est filmé d’une manière hyper réaliste. Ce qui ne manque pas d’accentuer le sentiment de malaise du spectateur, notamment lors de la scène de viol et la scène de castration…
C'est culte ! La scène de la baignoire, dans laquelle Camille Keaton prend un bain moussant avec Eron Tabor. La jeune femme lave l’acteur, le masse, prend délicatement un couteau … et le castre. Le laissant se vider de son sang dans la baignoire.
L'anecdote qui tue - L’histoire de Day of the Woman est venue à Meir Zarchi en 1974, quand celui-ci est venu en aide à une jeune femme qui errait nue dans un parc de New York. Celle-ci avait été battue et violée par deux hommes. Le réalisateur la conduisit au commissariat et à l’hôpital et décida d’écrire un film dénonçant l'horreur du viol. Un film qu’il choisit d’intituer Day of the Woman. Mais le film fut un bide lors de sa première sortie. Un distributeur décida donc de le ressortir sous le titre I Spit on your grave, en référence au roman de Boris Vian. Un titre que le réalisateur déteste encore aujourd’hui mais sous lequel son film est devenu célèbre. Le remake du film, qui sortira prochainement sur nos écrans, porte d’ailleurs ce titre.
Vendredi 13 de Sean S. Cunningham (1980)
Le pitch – En 1957, un jeune garçon, prénommé Jason, meurt noyé au camp de Crystal Lake. L'année suivante, les deux responsables du camp sont tués. Crystal Lake ferme. Mais en 1980, Steve Christy décide de le rouvrir un vendredi 13, jour anniversaire des décès survenus vingt-trois ans auparavant. Lors de la préparation du camp pour son ouverture, les moniteurs du centre disparaissent les uns après les autres pendant la nuit…
Pourquoi le (re)voir ? – Parce que Vendredi 13, premier du nom, est aujourd’hui devenu un classique. Tout au long du film, le spectateur, à l’époque peu habitué à la structure narrative de ce genre de films, est plongé dans un état de stress intense, cherchant qui peut être ce mystérieux tueur. Un tueur qui au final s’avère être une tueuse, ce qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un… Le scénariste Victor Miller se démarque en effet des autres slashers puisque le tueur en série est la mère du jeune Jason mort noyé au camp en 1957. Et une mère qui tue en mémoire de son fils c'est beau....
C'est culte ! Vendredi 13 est culte pour deux raisons… La première parce que le long métrage a mis en place les règles du slasher. Règles qui seront, par la suite, reprises dans quasiment tous les films du genre. La seconde raison c’est que ce film a engendré le personnage de Jason Voorhes, devenu l’un des boogeymen les plus célèbres alors qu’au final c’est sa mère qui tue dans le premier opus.
L'anecdote qui tue - Betsy Palmer, qui incarne la mère serial-killeuse de Jason Voorhes dans Vendredi 13 a avoué avoir accepté le rôle de Pamela Voorhees parce qu’elle avait besoin d’une nouvelle voiture. L’actrice précise qu’après avoir lu le script elle le qualifia de « piece of shit »… Pourtant ce premier film donna lieu à de nombreuses suites, remakes et crossover…
Jennifer's Body de Karyn Kusama (2009)
Le pitch – Lycéenne dans une petite ville américaine, Jennifer est une beauté fatale à qui aucun garçon ne résiste. Cette bombe cache pourtant un petit secret : elle est possédée par un effroyable démon. Mangeuse d'hommes à tous les sens du terme, elle se transforme peu à peu en créature pâle, maladive et meurtrière... Needy, sa discrète amie d'enfance, va désespérément tenter de protéger les jeunes hommes de la ville, à commencer par son petit ami Chip..
Pourquoi le (re)voir ? – Parce que dans ce film, Megan Fox est à la fois plus belle et plus terrifiante que jamais et qu’elle incarne une vraie mangeuse d’hommes (au sens propre comme au figuré). Parce que derrière ses allures de comédie horrifique à destination d’un public adolescent, Jennifer's Body est une véritable satire sur l’adolescence, la difficulté de grandir et de s’affirmer… Et parce que celle qui, jusqu’ici était l’objet de désirs des mâles de sa petite ville, se voit possédée par un démon qui inversera les rôles. La jolie fille, victime des hommes au début du film, deviendra le bourreau des crédules garçons de sa ville…
C'est culte ! – Quand Jennifer (Megan Fox) avoue à son amie Needy (Amanda Seyfried) qu’elle a été torturée mais qu’elle est pourtant toujours vivante, qu’elle lui dit ne veut pas lui faire de mal et tente de lui prouver en l’embrassant. Une scène de baiser qui marquera les esprits du public masculin…
L'anecdote qui tue – Le démon qui prend possession du corps de Jennifer se rapproche du mythe des succubes. Dans la mythologie, les succubes sont des démons femelles qui séduisent les hommes pendant leur sommeil et font tout leur possible pour coucher avec eux et les épuiser jusqu’à ce que ceux-ci meurent. Bien évidemment leurs raisons diffèrent selon les différentes légendes. L’une d’entre elle affirme que les succubes existent afin de punir les hommes pour leur traîtrise en les charmant puis en les abandonnant.
Soeurs de sang de Brian De Palma (1973)
Le pitch – Danièle Breton rencontre Phillip à un jeu télévisé. Elle le séduit, le ramène chez elle puis couche avec lui. Le lendemain, l'amant entend une dispute entre Danièle et sa sœur jumelle. De sa fenêtre, la journaliste Grace Collier voit Danièle l'assassiner sauvagement. Elle ... ou sa sœur jumelle ? Grace appelle la police, qui ne la croit pas, et décide donc de mener sa propre enquête. Seulement, derrière ce meurtre se cache une incroyable et monstrueuse histoire d'amour qui va vite se transformer en cauchemar pour la journaliste ...
Pourquoi le (re)voir ? – Parce que Brian De Palma signe avec Soeurs de sang un long métrage angoissant au scénario riche en rebondissements. La mise en scène et la musique participent à donner au film une ambiance malsaine et angoissante. Jusqu’au bout on se demande où est passée Dominique, la jumelle de Danièle, tandis que l'emploi du split screen confère à ce thriller d’épouvante un rythme aussi particulier qu'innovant pour l’époque, et qui fera à nouveau des merveilles dans Carrie au bal du diable, en 1977.
C'est culte ! – La scène où Lisle Wilson (Patrick) apporte un gâteau d’anniversaire à Margot Kidder (Danièle / Dominique), et que celle-ci s’empare du couteau et le poignarde sauvagement. La surprise et la sauvagerie de ce meurtre fait encore aujourd’hui frissonner les spectateurs…
L'anecdote qui tue – Dans Soeurs de sang, Brian De Palma rend hommage à Alfred Hitchcock en reprenant entre autres, certains thèmes de Psychose (les meurtres à l’arme blanche et surtout le dédoublement de personnalité) et de Fenêtre sur cour (le voyeurisme, puisque la journaliste assiste au meurtre de sa fenêtre).
Les Frissons de l'angoisse de Dario Argento (1975)
Le pitch – Lors d’un congrès de parapsychologie une télépathe capte des pensées hostiles. Celle-ci est assassinée le soir même. Son voisin, Marcus Daly, assiste à la scène et se précipite sur les lieux, mais il arrive trop tard. Celui-ci décide alors de mener l’enquête. C'est le début d'une série de crimes inexplicables.
Pourquoi le (re)voir ? – Parce que selon Dario Argento c’est grâce à ce long métrage qu’il a trouvé la recette qui allait le mener vers ses plus grands succès. Souhaitant donner une version plus personnelle de ses films le réalisateur mêle ici habillement rêve et réalité. L’intrigue du film, sa mise en scène, les décors et le jeu des acteurs sont autant de points qui font des Frissons de l’angoisse, l’un des giallos les plus célèbres. Parce que bien qu’après avoir soupçonné les différents protagonistes du film, le spectateur reste surpris de dénouement…
C'est culte ! – Le moment où Marcus Daly retourne dans l’appartement de la victime et se rend compte que ce qu’il avait pris la première fois pour un tableau était en réalité un miroir reflétant le visage du tueur…
L'anecdote qui tue – David Hemmings, l’acteur principal des Les Frissons de l'angoisse, ne figure pas au générique du film par hasard… En effet, Dario Argento, est un grand fan de Blow Up de Michelangelo Antonioni (1966) et a donc décidé d’offrir le rôle de Marcus Daly à David Hemmings qui tenait le rôle titre de Blow Up.
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