Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
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11h26 - L'Exode - Soleil trompeur 2 : seize ans. Il aura fallu attendre seize ans avant de découvrir la suite de Soleil trompeur (Grand Prix au festival de Cannes 1994). Bon, il faut bien l’avouer, on aurait survécu si Mikhalkov n’avait pas donné de descendance à sa fresque historique. Mais puisque cette suite existe, qu’elle est présentée en Compétition Officielle, et qu’elle est assez intéressante, parlons-en… Nous retrouvons le Général Kotov ( Mikhalkov lui-même), interné au goulag. Il en est bien vite libéré, et intègre une unité de proscrits de l’Armée Rouge. Il survivra à mille périls. Parallèlement, on suit le destin de sa fille Nadia, tout aussi rocambolesque que celui de son père. Séparés par la guerre, Kotov et Nadia sont unis par la pensée. Jamais le père n’oublie la fille, jamais la fille n’oublie le père.
Ample et romanesque, L'Exode - Soleil trompeur 2 tranche avec le reste de la sélection de Cannes 2010, qui semble avoir tourné le dos au cinéma de narration classique. Paradoxalement à contre-courant, Mikhalkov nous propose un film à l’ancienne. Ne boudons pas notre plaisir. Les 2h30 ne pèsent pas (en fin de festival, on dit merci Nikita), les péripéties s’enchaînent sans temps mort, le quota d’émotions est rempli, les acteurs jouent leur partition… De la belle ouvrage, vraiment. Mais qui ennuie quand même un chouia. Un ennui gentil, attention. Le propos n’intéresse pas franchement et le tout sonne un peu daté. Prisonnier de son image de cinéaste institutionnel, Mikhalkov est condamné au grand spectacle un brin pompier. On préférait sa veine tchékovienne. Le maître ne semble pas d’accord avec nous. Il le déclare même franchement. Il a renoncé au cinéma d’auteur, affirmant en conférence de presse que « personne ne pouvait vivre en ne mangeant que des huîtres » (le cinéma d’auteur), ajoutant qu’on a « besoin de pain, de beurre, de saucisson » (le cinéma commercial, qui a ses faveurs aujourd’hui). On n’est pas obligés de ne pas préférer les huîtres. Au fait, il y aura bien un Soleil trompeur 3. Ca sonne comme une promesse… ou comme une menace. Tout dépend de votre humeur du moment. Huîtres ou saucisson ? (VG)
12h35 - Salle de conférence de presse - Aux journalistes qui taxent son film L' Exode - Soleil trompeur 2 de pro-stalinien, le réalisateur russe Nikita Mikhalkov rétorque : "Mon film n'est ni pro, ni anti-Staline. Ca n'a aucun sens d'en parler dans ces termes. C'est une histoire d'amour entre un père et une fille nourris par cet amour et par leur foi (…) J'ai des points de vue et je les exprime, c'est mon droit. C'est la base de la démocratie au sens le plus large."
13h48 - Tender Son - The Frankenstein Project : habitué du Festival de Cannes, le cinéaste hongrois Kornél Mondruczó est de retour cette année pour présenter Tender Son - The Frankenstein Project et ainsi clore la Compétition 2010. Il ne s’agit pas d’un film d’horreur comme son titre pourrait l’indiquer, mais d’un étrange drame familial dans le Budapest d’aujourd’hui, très librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley. Le monstre, le Frankenstein, est un jeune garçon à la recherche de son père qui, lors d’un casting, tue sans raison apparente l’une des actrices présentes. Puis il tue à nouveau, toujours à la recherche de ce père qu’il n’a pas vu depuis des années et qu’il, (secrètement et tel le Frankenstein de Shelley) accuse d’être devenu celui qu’il est aujourd’hui. Tender Son - The Frankenstein Project, non pas film d’horreur mais film sur l’horreur que peut générer le quotidien, avance donc, au rythme d’une narration exigeante, vers une tentative de réconciliation entre un père et son fils. Mondruczó parvient à créer une véritable ambiance, jusqu’à la scène finale en montagne, assez fascinante. Mais le rythme qu’il impose au spectateur, surtout dans la deuxième partie du film, rend l’ensemble indigeste. Au final, il accouche d’une œuvre puissante, par moments envoûtante, mais dont l’austérité et la narration atypique empêchent une adhésion totale. (CC)
14h - Théâtre Debussy - Des racines et des elles. On garde un souvenir ému du premier long métrage de Julie Bertuccelli, Depuis qu'Otar est parti, découvert ici même, à la Semaine de la Critique. La merveilleuse Esther Gorintin (décédée en janvier dernier) y incarnait une grand-mère à qui ses proches cachent la mort de son fils chéri. The Tree (film de clôture présenté officiellement dimanche), c’est encore l’histoire d’un non-deuil : marqué par la mort de son père, une fillette se convainc (et convainc sa mère) que celui-ci vit encore dans le grand arbre du jardin familial.
A travers cette métaphore, la réalisatrice parle avec délicatesse du poids des souvenirs et des fantômes, à la fois encombrants et protecteurs. La beauté des paysages (le film a a été tourné en pleine nature australienne, on y croise une méduse, des grenouilles, une chauve-souris...) contribue évidemment au charme de ce film simple, dont le caractère lumineux est tempéré par une violence souterraine, à l'image de la prestation de Charlotte Gainsbourg. A noter que l'actrice fait son retour sur la Croisette un an après le prix d'interprétation obtenu pour Antichrist, dans lequel elle entretenait déjà une relation comment dire... très forte avec les arbres. En résumé, c'est une belle idée que d'avoir choisi un arbre en guise de clôture.
15h40 - Sur les marches : Les palmes des "escabeaux"… Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Russell Crowe, Bertrand Tavernier, Woody Allen et Mathieu Amalric ont été désignés comme les célébrités les moins sympathiques, selon les photographes amateurs, surnommés les "escabeaux".
16h03 - De notre bureau : le palmarès 2010 n'est pas encore tombé que l'on connaît déjà les dates du 64e Festival de Cannes. Il se déroulera du 11 au 22 mai 2011.
Toute la journée, sur la Croisette - Le jeu des pronostics. Tous les festivaliers ou presque s’accordent pour considérer que le niveau de la compétition a été globalement médiocre. Pourtant, le jury présidé par Tim Burton va bien devoir concocter un palmarès à partir de ces 19 longs métrages…
3 d’entre eux ont soulevé l’enthousiasme d’une majorité des festivaliers : Poetry du Coréen Lee Chang-Dong, Des hommes et des dieuxdu Français Xavier Beauvois (très apprécié par la presse internationale), et Another Year de Mike Leigh. Ils font donc figure de favoris pour la Palme d’or… sauf que tout est possible, la récompense suprême étant le résultat de compromis et d’intenses tractations au sein du jury ! A noter que Mike Leigh a déjà obtenu la Palme pour Secrets et mensonges en 1996, mais on sait depuis Coppola ou Kusturica que ça ne constitue pas forcément un obstacle.
Une bonne partie de la sélection a suscité indifférence ou hostilité (les films de Ken Loach, Takeshi Kitano, Fair Game, Tender Son - The Frankenstein Project…), Un Homme qui crie, premier film tchadien en compétition peut jouer les outsiders. Les propositions radicales du Thailandais Weerasethakul et de l’Ukrainien Sergey Loznitsa n’ont pas plu à tout le monde, mais leur audace pourrait être saluée (prix du jury ? prix spécial ?). A l’inverse, le classicisme d’un Tavernier compte quelques défenseurs… Parmi les candidates au Prix d’interprétation féminine, citons Yoon Jung-hee (Poetry), Juliette Binoche (Copie conforme) et Lesley Manville (Another Year). Certains évoquent la possibilité d’un prix collectif pour les strip-teaseuses de Tournée, ou pour les moines de Des hommes et des dieux (dans le même palmarès, ça ne manquerait pas de sel !). Mais chez les acteurs, un nom revient sans cesse : celui de Javier Bardem pour Biutiful. Rendez-vous ici-même à partir de 19h15 pour connaître les résultats...
- Prix Un Certain regard
HA HA HA de Hong Sangsoo
Prix du Jury : Octobre de Daniel Vega
Prix d'interprétation : Eva Bianco, Victoria Raposo et Adela Sanchez pour Les Lèvres
- Prix de la Critique Internationale - Prix FIPRESCI
Compétition : Tournée de Mathieu Amalric
Un Certain Regard : Pál Adrienn d'Agnes Kocsis
Quinzaine des Réalisateurs : Vous êtes tous des capitaines d'Oliver Laxe
- Prix du Jury Oecuménique
Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois
Mention spéciale à Another Year de Mike Leigh et Poetry de Lee Chang-Dong
- Prix SACD
Quinzaine des Réalisateurs : Illegal de Olivier Masset-Depasse
Semaine de la Critique : Bi, Don’t Be Afraid ! de Phan Dang Di
- Queer Palm
Kaboom de Gregg Araki
- Prix France Culture Cinéma
Ronit Elkabetz
- Prix du talent européen 2010
Pawel Pawlikowski pour son projet de film Sister of Mercy
- Prix de la Jeunesse
Abbas Kiarostami pour Copie conforme
21H30 – Cinéma de la plage. Palme d’Or 1956, Le Monde du silence de Louis Malle est projeté aux Festivaliers en version restaurée. A cette occasion, un des bateaux de l’équipe Cousteau mouille dans la baie depuis plusieurs jours, l'"Alcyone".
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