Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire.
« La révolution ? T’as qu’à la regarder à la télé ! », lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Egypte en janvier 2011. Alors qu’un grand chant révolutionnaire s’élève de la place Tahrir, à 700km de là, au village de la Jezira, rien ne semble bouger.
Amal est une chipie : elle souffle les bougies des autres, tient tête à des policiers en manifestation, elle fume si elle veut, elle grandit si elle veut. Elle se cherche. Si être une femme dans une Égypte post-révolutionnaire signifie renoncer à sa liberté, alors à quoi bon ?
Dans les bidonvilles du Caire, la jeunesse danse au son de l’électro chaâbi, une nouvelle musique qui mélange chanson populaire, beats électro et freestyles scandés à la manière du rap. L’idée : fusionner les sons et les styles de manière chaotique.
Une mère et sa fille explorent ensemble la trajectoire de quatre générations de femmes de leur famille, une famille égyptienne, originaire du Levant, où la vie et le cinéma ont été intimement liés et le sont toujours. Un regard croisé entre les archives familiales, où se mêlent réel et fiction, et les films autobiographiques de Youssef Chahine.
La cinéaste et poétesse Safaa Fathy : « Mon frère vivait en Haute-Egypte et souffrait d’insuffisance rénale. Ce film raconte son histoire, aborde les rapports au corps, à la religion, à la famille, mais aussi les bouleversements d’un pays confronté aux changements les plus rapides et aux contradictions les plus profondes de ses cinq mille ans d’histoire. »