Une promenade dans Nice où l'on voit le décor et son envers. Avec ce court-métrage qu'il décrivait comme un «point de vue documenté», Jean Vigo se positionne en faveur d'un art engagé, il construit son film sur des contrastes, des associations d'images chocs et porte un regard satirique sur le monde fortuné des estivants.
Après un bref prologue, où l'on voit un instituteur énumérer à des écoliers médusés toutes les richesses de la France, le récit se déploie en trois épisodes. La vie appartient à ceux qui luttent et s'unissent et le film se termine en apothéose, avec chants et défilés.
Trois semaines après la réalisation de ce qui devait constituer le premier volume d’une série sur le sport, et restera finalement prototype sans suite, Vigo le reniait déjà. Pourtant, le traitement que Vigo réserve à l’insu sans doute de son sujet, au champion de France de natation d’alors, tient du prodige d’ironie non méchante : nous saurons tout de la nage en piscine, et à la fois rien, bien sûr. L’effort humain est célébré, mais moquée est sa prétention à s’ériger en modèle.
Un appel est lancé pour pallier une pénurie de charbon, et accomplir les objectifs du plan quinquennal en URSS. Sur un fond de musique de marche militaire et de sons industriels, les mineurs du Donbass se mettent massivement au travail. Des wagons de charbon sont préparés, des usines sidérurgiques peuvent entrer en action, et enfin les kolkhozes, équipés dès lors de tracteurs, finissent à temps les récoltes. Dziga Vertov fait ici un usage recherché et original des bruits d’usines et dépeint par ce film la situation générale du pays au lendemain de la révolution russe.