Huahua, une femme excentrique et pleine d’énergie originaire de la nouvelle zone urbaine de Xiong’an, se filme en direct sur Internet en train de danser, chanter et discuter avec ses fans. C’est ainsi qu’elle gagne sa vie. Les écrans des téléphones, les filtres beauté et les paysages sonores numériques révèlent un monde que Huahua crée avec sa propre image.
Comment mieux prendre en charge les patients atteints de diabète, une maladie chronique qui touche de plus en plus de personnes dans le monde ? Menée sur trois continents, une enquête fouillée sur une situation alarmante.
Douze ans après son lancement, la sonde spatiale européenne Rosetta a achevé son voyage en s'écrasant sur la comète "Tchouri" en 2016. Plongée au coeur d'une aventure scientifique et humaine hors du commun.
"Un jour, l'homme de ma vie m'a propose de partir au bout du bout du monde... C'est la Patagonie, une terre hostile et forte, de tempetes, de vents, de glace et de ciel."
Chacun sait que les secrets de Polichinelle sont les moins bien gardés. Mais ceux du polichinelle (ce petit être qui reste neuf mois au chaud dans son « tiroir ») sont-ils les mieux partagés ? Lorsque je me rends compte que je suis enceinte, je constate aussitôt que rien ne m’a été transmis sur la grossesse ou si peu… Je choisis de garder une trace de cette aventure qui sera unique dans ma vie. Et comme j’ai envie d’en savoir plus et de ne pas tourner en rond autour de mon nombril, je vais à la rencontre de mes amis. Avec mon gros bidon, je leur pose des questions. Ils sont déjà parents, moi je suis en chemin…connaître leur histoire m’aide à mieux comprendre la mienne.
Cinéaste autodidacte, Henry Brandt a d’abord filmé le monde, à travers plusieurs films de commande ethnographique, qui lui ont valu une reconnaissance internationale. Puis il est retourné en terre neuchâteloise pour y tourner « Quand nous étions petits enfants», à l’initiative de la Société pédagogique neuchâteloise. Pendant une année, le réalisateur se plonge dans l’univers de la classe de Charles Guyot, dans le petit village des Taillères situé dans la région de la Brévine, connue pour ses hivers glacés. En suivant le cours des saisons, le public appréhende, dans des séquences prises sur le vif ou jouées par les élèves, les méthodes d’un instituteur qui s’inspire du pédagogue français Célestin Freinet : méthodes basées sur l’expression libre des enfants. Restaurée par la Cinémathèque suisse, cette œuvre est unique dans le paysage du patrimoine suisse par son propos et son tournage immersif, hérité de l’expérience de cinéaste ethnographique de Brandt. Elle touche par la connivence que Brandt établit avec les élèves et leur professeur, tout en peignant le portrait d’une société rurale pittoresque.
Traversant les siècles, ce film entrecroise des récits transmis par quelques amis ou prélevés dans les souvenirs du réalisateur, autour d’un motif récurrent : quelques pages, quelques vers, quelques phrases, des petits viatiques qui ont compté dans des temps difficiles et qui font écho à notre temps présent. Un petit mot glissé près d’un bébé qu’on abandonne au 18e siècle, l’existence de bibliothèques clandestines dans les camps de concentration nazis ou encore des poèmes que l’on se transmet de génération en génération… Avec Françoise Davoine, psychanalyste ; Arlette Farge, historienne ; Batia Baum, traductrice de yiddish ; Jacques Fraenkel, exécuteur littéraire de Robert Desnos ; Sophie Benech, traductrice de russe ; Llibert Tarragó, fils d’un déporté républicain espagnol.
L’hiver de 1960 à 1961 fut le théâtre de la plus longue grève générale qu’ait connue la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale : jusqu’à deux mois d’immobilisation totale du pays contre une loi d’austérité. Sur les innombrables archives, une profusion de personnages de tous bords nous racontent les initiatives qu’ils menèrent alors. Mais, surprise : à la place d’anciens grévistes aux tempes grises, ce sont des jeunes qui nous racontent ces éclats de lutte, comme s’ils y étaient, comme s’ils y avaient été.
À certains moments dans ma vie, je me suis senti tellement dépassé que j’étais presque comme à genoux devant les mots, tellement ils étaient obscurs, tellement ils devenaient sacrés aussi, tellement la peur de ne pas les connaître me tétanisait.” Gérard me raconte une vie d’illettré, son combat pour exister. Aujourd’hui à quarante-sept ans il sait enfin lire et écrire, pourtant ces choses simples de la vie quotidienne continuent d’être angoissantes, paralysantes. Comment alors exercer un métier ? Comment devenir père et transmettre ? Comment réapprendre à s’aimer ? Ce film témoigne de l’aventure d’un homme en quête de son identité. C’est le récit initiatique de son cheminement vers le savoir. Un voyage intérieur pour reconquérir son image, sa place dans la société, et redevenir enfin l’acteur de sa propre vie.
Jean Asselborn, Ministre des Affaires Etrangères du Luxembourg, tente de faire entendre la voix de son pays dans le concert des grandes nations, au travers des crises qui menacent l’équilibre et la paix du monde. “Foreign Affairs” plonge au cœur de la diplomatie mondiale et dans le quotidien de “Jang”, de sa course effrénée autour du monde jusque dans son intimité. Nous partageons alors l’engagement, parfois la solitude et les doutes, mais aussi les espoirs d’une fonction qui fait corps avec l’homme.
“The Modern Jungle” dresse un portrait de la mondialisation à travers les pérégrinations d’un chaman mexicain, Juan, tombé sous le joug d’un réseau de vente pyramidal de compléments nutritionnels. La voisine de Juan, Carmen, vit quant à elle paisiblement et en harmonie avec sa terre, pour laquelle son mari s’est sacrifié et a payé de sa vie. En suivant leurs luttes, les réalisateurs en finissent avec le spleen romantique de l’ethnologie et avec le mythe de l’indigène “pur”, désormais sous l’emprise définitive de l’acculturation occidentale.
Nathalie, bergère dans le Piémont cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Le film suit les gestes d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût a la tendresse ?
Le cabinet de vétérinaire d’un gros bourg du pays de Caux. Quatre vétérinaires consultent. Le travail est varié : tantôt consultations de ville où l’on soigne les chats et les chiens, tantôt interventions dans les fermes où l’on s’occupe du bétail, dans la crainte de l’ESB. Au cabinet comme à la ferme, leur métier les confronte à la maladie des “bêtes” et à ce qu’elle révèle. Entre ces animaux de compagnie surinvestis affectivement et ces animaux de ferme transformés en fabrique de protéines, quels sont aujourd’hui les rapports que nous entretenons avec “les bêtes” ?