Mon compte
    Dreileben
    Critiques spectateurs
    Critiques presse
    Note moyenne
    3,1
    2 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Dreileben ?

    1 critique spectateur

    5
    0 critique
    4
    1 critique
    3
    0 critique
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 24 août 2013
    'Dreileben', qui n'est donc pas une "série", qui est encore moins "en production", est un ensemble de trois longs métrages allemands réalisés pour la télévision en 2011. La forme seule du projet témoigne déjà de l'ambition des trois réalisateurs (Christian Petzold, Dominik Graf et Christoph Hochhäusler - trois cinéastes de la "nouvelle vague allemande"), puisque ça ne ressemble, a priori, à rien de vraiment connu. C'est pas vraiment un film à sketches du fait de la longueur des trois "segments", ce n'est pas réellement une trilogie puisqu'ils ont été réalisés sur une même période et ont été pensés d'entrée ensemble... Bref, 'Dreileben' est un objet cinématographique pur, qui ambitionne de renouveler et redynamiser le cinéma contemporain. De ce point de vue-là, c'est extrêmement réussi : après un démarrage sur les chapeaux de roue avec 'Trompe la mort', de Petzold, le film de Graf est un peu plus "classique", fait un peu figure de ventre mou, tandis que le film de Hochhäusler, magnifique, conclut avec un génie redoutable l'ensemble 'Dreileben'. Bien qu'il s'agisse du nom du village (imaginaire ?) dans lequel se déroule l'action, la traduction littéraire de 'Dreileben' est 'trois vies' : à ce titre, Dreileben revêt, sur son ensemble, des allures de film chorale, avec ces destins, brisés avant l'heure, qui se croisent sans jamais se rencontrer. Le premier film propose une vision relativement poétisée du monde, le deuxième se veut plus direct, tandis que le dernier met un discours un discours plus politisé non seulement sur le monde mais sur l'art. C'est donc bien le rapport au monde, au réel qui est au cœur de cette œuvre improbable : ça passe par le hors-champ, par un rapport particulier à la durée... Le temps et l'espace sont ici le terrain du petit jeu sadique auquel se livrent les cinéastes, la narration ayant au final très peu d'intérêt - c'est bien pour cela que cette petite histoire de meurtre, banale, n'est qu'un fond lointain aux trois segments. Le réel génie de l’œuvre se cache sous des allures de classicisme qui ne sont bien évidemment pas sans rappeler la filmographie de Michael Haneke. La longueur et la lenteur, notamment, peuvent faire écran à l'audace déployée par les films. La lecture du film se fait au-delà de l'image, le discours est bien derrière le simple visible.
    Back to Top