Les séries médicales, on commence à connaître, et pourtant reconnaissons qu'on a souvent plaisir à en découvrir une nouvelle. C'est que les personnages sont souvent intéressants, et les situations par définition sensibles, voire carrément émouvantes. « Monroe » n'échappe pas à la règle, et sans rien renouveler, fait preuve d'un savoir-faire stimulant. Au-delà de l'aspect plutôt réaliste des opérations et du vocabulaire médical, on apprécie ce ton doux-amer amenant quelques répliques assez vachardes et une poignée de conflits, sans pour autant cacher l'humanité derrière chaque personnage, à commencer par celle de Gabriel Monroe, interprété par le toujours excellent James Nesbitt. Celui-ci est d'ailleurs bien entouré, que ce soit la magnifique et incroyablement classe Sarah Parish, Tom Riley ou l'ensemble des seconds rôles, tous impeccables. Après, il est évident qu'au jeu des comparaisons avec « Dr. House », notamment dans le « petit » caractère des uns et des autres et leurs ambitions, cette première saison ne sort pas forcément gagnante, sans pour autant avoir à rougir de la comparaison. Bref, pas de quoi sauter au plafond, mais six épisodes se regardant avec plaisir, malgré quelques tics de mise en scène et un aspect légèrement larmoyant : attachant.