The Man In the High Castle : secrets de tournage

En novembre 2015, de nombreux new yorkais se plaignent, notamment à travers les réseaux sociaux, d'une campagne de promotion organisée pour le lancement de la saison 1 sur Amazon. Sur les bancs d'une ligne de métro ont en effet fleuri des symboles rappelant les régimes nazis et japonais de la seconde guerre mondiale. En accord avec l'univers dystopique de la série, ces images n'en demeurent pas moins choquantes dans la réalité pour certains usagers...

Avant de devenir réalité, le projet The Man in the High Castle est resté plusieurs années dans les cartons des chaînes de télévision. En 2010, il fut d’abord question que BBC One propose une mini-série en quatre parties inspirée de l'oeuvre de Philip K. Dick. Ridley Scott était déjà partie prenante du projet. En 2013, ce dernier l'était également, lorsqu'il fut question de produire une mini-série pour Syfy, avec Frank Spotnitz. Les deux hommes ont su être opiniâtre : ils produisent finalement la série pour Amazon.

Le premier épisode de The Man in the High Castle a été tourné en octobre 2014 à Seattle et Roslyn, dans l'état de Washington. Un décor que les sériephiles les plus pointus connaissent déjà : c'est en effet dans cette seconde ville qu'a été tournée Bienvenue en Alaska. Ce choix ne fut cependant pas facile à arrêter : plusieurs municipalités ont effectivement fait savoir à la production qu'elles voyaient d'un mauvais oeil le tournage d'une série qui utilise des emblèmes avec une croix gammée. En avril 2015, la suite de la saison 1 a par ailleurs été tournée à Vancouver, au Canada.

La série The Man in The High Castle est la seconde adaptation du roman de Philip K. Dick publié en 1962 aux Etats-Unis, après la sortie d'un audiobook de sept cassettes en 1997. Si elle reprend l'idée de base du livre, cette version s'appuie sur une modification importante : la victoire des alliés pendant la Seconde Guerre mondiale ne fait plus ici l'objet d'un roman mais d'un film.

Au moment d'annoncer les séries commandées par la direction d'Amazon au printemps 2015, The Man in The High Castle avait une longueur d'avance sur les autres : proposé aux téléspectateurs au mois de janvier 2015, le pilote a rencontré un franc succès. En un court laps de temps, celui-ci est en effet devenu le pilote du service de streaming le plus regardé depuis que ce dernier propose des créations originales.

Apparue dans Angel, Mob City et Reunion : Destin Brisés, Alexa Davalos (Juliana Crain) a la particularité d'être née à Paris. Si elle n'est apparue dans aucune série française (elle a débuté sa carrière aux Etats-Unis), elle connaît en revanche très bien l'univers des studios hollywoodiens. Sa mère, Elyssa Davalos, a en effet joué dans de nombreux films et séries. Notamment dans MacGyver, Matlock ou encore… La Coccinelle à Mexico.

C'est elle qui interprète "Edelweiss", le thème de The Man in the High Castle… et ce n'est pas sa première collaboration à une série télévisée. Chanteuse et compositrice, la suédoise Jeanette Olsson faisait partie des choristes des albums Glee : The Music, sortis parallèlement à la diffusion de la série. Elle a aussi et surtout collaboré avec de nombreux artistes de pop music. Notamment Britney Spears, Nicki Minaj ou encore Jennifer Lopez.

Avant de lancer la production de la saison 1 de The Man in the High Castle, et comme cela avait déjà été fait pour Transparent ou Bosch, Amazon a sollicité l'avis du public après la mise en ligne du premier épisode. L'objectif : savoir s'ils voudraient voir la suite. Une procédure qui a un peu angoissé Frank Spotnitz, producteur délégué. Ce dernier a lu l'intégralité des commentaires postés par les internautes qui devaient voter pour ou contre la production d’une saison 1. Dans leur très grande majorité, ces messages étaient très positifs.

Interrogé sur les circonstances dans lesquelles il a découvert le monde imaginé par Philip K. Dick, Frank Spotnitz explique avoir lu le roman alors qu'il était à l'université. Ce qui l'intéressait dans ce projet d'adaptation ? "J'ai vu énormément de séries où les gentils gagnent à la fin et ce qui plaît ici, c'est que cette fois, ils ont non seulement perdu mais en plus ils ont perdu il y a longtemps. Ici, on évoque ce que c'est que vivre après la défaite."

Le commandant John Smith (Rufus Sewell) et l'inspecteur Kido (Joel De La Fuente) n'existent pas dans le livre de Philip K. Dick : c'est Frank Spotnitz qui a créé ces deux personnages pour les besoins du show. Deux modifications qui n'ont pas altéré l'enthousiasme qu'Isa Dick Hackett, fille du romancier, voue à ce projet. Cette dernière est d'ailleurs créditée au générique du programme en qualité de productrice déléguée.