Pour une raison un peu complexe (et pas hyper-intéressante à raconter), je suis passé directement de la première à la quatrième saison de « DCI Banks », ce qui ne m'empêchera nullement de revenir aux précédentes en temps voulu. En attendant, ces trois « épisodes » font le boulot dans le registre très caractéristique de la BBC : propre, solide, sérieux, bien interprété. Les enquêtes sont ancrées dans une logique réaliste sans être pesante, avec ce qu'il faut d'application dans l'écriture pour que l'on s'intéresse à elles comme aux personnages, les sous-intrigues plus personnelles ayant toutefois du mal à toujours trouver leur place au sein du récit. Dommage qu'au moins deux fois sur trois ici, les scénaristes, sans avoir vraiment le choix étant donné l'origine littéraire du projet, superposent deux histoires parallèles finissant par se rejoindre, les rendant un peu « too much », comme si une seule ne suffisait pas, qu'il fallait que cette multiplication des personnages secondaires amènent forcément un dernier rebondissement pourtant dispensable. J'ai donc plutôt apprécié, me confirmant dans ma théorie de longue date : les productions BBC, c'est bien, c'est pro, ce héros rejoignant la belle galerie des protagonistes marquants de la chaîne, sans parvenir à transcender, émouvoir, aller plus loin que le « simple » label « qualité anglaise ». En espérant que la cinquième (et dernière) saison saura se faire plus épurée dans ses scénarii et offrir une belle sortie au touchant Alan.