Ultime détour dans le Yorkshire, alors à la croisée des époques, pour une tournée en forme d’adieu. Thomas Fellowes, fort du succès certain de sa série depuis alors 5 ans, prend un soin tout particulier à conclure son désormais monument de la télévision britannique avec des notes à la fois mélancolique, peut-être poignante, mais surtout positive. Une page se tourne, pour nous autres comme pour les protagonistes de cette saga familiale remarquablement orchestrée depuis ses prémices. Sans doute plus vive, plus pertinente, que les deux, voire trois, saisons précédentes, cette dernière volée d’épisode se veut tout simplement l’une des meilleures.
Oui, incontestablement, Downton Abbey s’achève sur une note positive, de manière optimiste, annonce d’un grand changement social duquel la vie de château avait protégé, ou rendu inconscients, la famille Crawley et tout le personnel à son service. Du majordome sur le déclin à l’aide cuisinière en plein bouleversement amoureux et professionnel, en passant par le conte, sa comtesse de femme, leurs enfants, petits-enfants, les femmes de chambres et les différents valets, tous entre finalement, semble-t-il avec quelques vingt ans de retard, dans le vingtième siècle. Les bouleversements sont touchants, à tous les coups, et le propos, une fois n’est pas forcément légion dans Downton Abbey, est pertinent.
On fait nos adieu, on apprécie une dernière fois notre voyage dans ce monde singulier, captivant et l’on se prend immédiatement de nostalgie une fois la page tournée des quelques joies, bons moments, que la série aura offerte tout du long. Incontestablement une réussite télévisuelle, britannique surtout, qui aura marqué le Soap opéra de son empreinte. 17/20