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Alexarod
276 abonnés
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4,5
Publiée le 26 février 2020
Bizarrement, sans être au commencement ni à la conclusion de la série et sans les faits marquants de la saison 3, cette dernière me semble être la meilleure pour l’instant. Cela vient sans doute du fait qu’il y a des dénouements attendus depuis longtemps et des persos moins utilisés qui se révèlent. Entre spoiler: les Bates qui sortent enfin un peu des tracas avant d’y retourner de plus belle (ça commence d’ailleurs à lasser), Baxter qui révèle son secret, Mosley qui s’aguerrit et prend une place dans l’équipe, Thomas qui se radoucit, les 3 domestiques arrivés en cours de saison 3 qui partent (tant mieux), Md Pattmore qui sort son aplomb, Carson qui se montre plus humain et moins stoïque, avec du coup un rapprochement vers Md Hugues bien amené et qui se conclut... Si le rythme ne s’emballe pas pour autant c’est plus vivant et intéressant. On doit ajouter qu’upstairs c’est pas mal non plus avec spoiler: Edith qui apprend enfin ce qui est arrivé à Gregson et qui balade sa fille mais finit par la récupérer tout en dirigeant le journal et en s’affirmant en marge de sa famille, Rose se case un peu (et se calme), Tom se questionne et quitte sa maitresse d’école ainsi que la femme de chambre (ouf), la comtesse est moins molle et plus décidée, Marie et Lord Gillingham tracent leurs routes, le comte se fâche (avec raison) continuellement et du coup se montre plus humain tout en prenant la place imposante qu’il doit avoir… Mais surtout Violette a enfin un rôle qui change des continuelles saillies verbales acerbes qui font le sel de la série. Là on accède à son histoire et ses sentiments ; on voit la large palette d’actrice de Maggie Smith et elle apparait moins figée dans le temps ou les convenances. Bref ça bouge dans tous les sens sans en faire trop, jusqu’au final qui là encore ne se loupe pas. Le développement des persos prend de l’ampleur et s’avère bien plus passionnant, on tourne moins autour d’amourettes et de mariages attendus/espérés. La modernité et la fin des traditions se pointent, bizarrement la grand-mère d’Amérique aussi, ça va bien ensemble (la comtesse douairière dirait qu’un malheur n’arrive jamais seul). De toutes façons, si la musique n’était pas trop forte par moments, et que le scénario ne s’acharnait pas tant sur les Bates j’aurai mis 5.
Une saison qui prépare le terrain pour les adieux finaux... La série au générique tintinnabulant que toute la famille fredonne devant son poste de télévision continue de nous ravir de ses intrigues principales, même si ces dernières piétinent ouvertement pour essayer de durer le temps de la saison (quand on compare avec les saisons précédentes, il ne s'est presque rien passé), au profit de petites affaires de couloirs comme le flirt de la Comtesse avec un "amateur d'art" (qui reluque autant les toiles que la dame), les disputes violentes entre le Comte et l'institutrice (personnage insupportable, on est bien contents lorsque Robert la met à la porte à chaque fois), et les relations tendues d'Edith avec le couple de fermiers qui gardent Marygold (une intrigue qui s'épuise vite et dure trop longuement). En revanche, le personnage de Thomas prend de la profondeur après un événement marquant dans cette saison (meilleur rebondissement, très ingénieux et apitoyant à souhait), le fait qu'il "se calme" nous le rend sympathique voire indispensable (oui, c'est possible). On regrette par contre les allers-retours redondants de la police au château pour l'affaire Bates, qui s'éternise et dont on ne sait pas si on en verra jamais le bout... Pauvre petit couple dans la tourmente, on peut dire que ces deux-là s'aiment à la folie (quand aujourd'hui on se sépare pour la couleur d'un canapé...) et on attend de les voir s'en sortir, si possible avec un bambin dans les bras... Le deuil de la mère de Matthew se fait tout en douceur, sans jamais offenser le personnage disparu, et va de l'avant avec une idée maritale plutôt intéressante. Un peu redondant, mais un Thomas qui vire de bord pour devenir très attachant, un mariage final qui est chaleureux et progressiste, de bonnes pistes pour la suite et une saison finale qu'on veut enchaîner dans la foulée !
Je pourrais quasiment faire un copier-coller de ma critique concernant la saison 4 tant cette dernière m'a pratiquement fait la même impression. A savoir que si "Downton Abbey" demeure une série agréable, peuplée de personnages que l'on a appris à aimer, bien menée, bien photographiée, (très) bien jouée, il faut reconnaître que les intrigues n'ont clairement plus la saveur des débuts, certaines paraissant totalement anecdotiques voire uniquement dans une logique de "remplissage". Ce mal est d'ailleurs un peu généralisé, aucune histoire ne parvenant réellement à susciter la passion ici. Reste qu'une fois encore, Julian Fellowes est suffisamment habile et élégant pour que cet avant-dernier volet garde un réel charme, le soin porté à l'écriture et à la manière dont est développée le récit évitant joliment l'ennui, d'autant qu'il n'est vraiment pas interdit d'être réjoui à plusieurs reprises par quelques scènes aux petits oignons... Bref, cela se termine doucement, mais n'empêche pas de prendre un minimum de plaisir pendant près de neuf heures : je regarderai (évidemment) la conclusion de cette série ayant su créer un engouement comme peu y étaient parvenues avant elle.
Cette cinquième saison de "Downton Abbey" est celle de la rupture, puisqu'on y voit la quasi totalité du clan Grantham succomber aux sirènes de la modernité qui menace leur monde depuis la fin de la première guerre mondiale : Mary assume complètement sa liberté sexuelle (en tant que femme, le droit d'essayer au lit un prétendant avant d'aller plus loin...), le départ aux USA sera une affirmation d'indépendance retrouvée pour Tom - qui est devenu au fil du temps l'un des personnages les plus sympathiques de la famille -, le mariage de Rose avec un juif occasionne bien des remous mais pas forcément du côté Grantham, qui acceptent finalement assez facilement - même sous le sceau du secret - l'enfant d'Edith, tandis que même la fabuleuse Lady Violet révèle un grand secret amoureux qui achève de l'élever au pinacle des personnages les plus charismatiques de la série TV moderne. Même du côté des domestiques, les choses bougent (enfin), les carcans explosent, encore que plus difficilement que chez les maîtres, ce qui est un faux paradoxe, les esclaves étant traditionnellement plus effrayés encore par un renversement de l'ordre établi. L'excellente astuce (même si elle est peut-être un peu systématique) des scénaristes de "Downton Abbey" pour justifier ce séisme, c'est de confronter le clan à des intolérances plus enracinées, plus haïssables que les leurs, à des conflits qui leur feront réaliser que "les lignes ont bel et bien bougé", dans la société britannique mais surtout dans leurs cœurs. Finalement, les seuls points noirs de cette belle saison sont le marasme incohérent de l'intrigue policière autour de Mr et Mrs Bates, et un épisode de Noël excessivement consensuel et sucré, qui ne rend pas justice à l'intelligence de ce qui a précédé.
Encore une saison dont je mets un temps fou à terminer, mais quel plaisir à chaque dernier épisode. En effet, je trouve que cette cinquième et avant-dernière saison est vraiment bien. La mise en scène est toujours à la hauteur de la série et ne se dégrade pas face à des intrigues qui gagnent en profondeur avec de bons développements.
En ce qui concerne la réalisation, elle est constante. Elle reste fidèle à elle-même. C’est-à-dire que nous nous situons toujours sur un cadrage minutieux et peu de mouvements de caméra afin de laisser place à un cadre fixe et carré. Cela nourrit une direction photographique stricte et soignée ; les plans sont similaires à des tableaux. Les décors nourrissent cette photographie, ils sont globalement très beaux. Ensuite, la musique reste toujours aussi belle et devient de plus en plus variée, c’est très plaisant à écouter. En clair, la réalisation pourrait paraître un peu ennuyeuse mais elle est totalement soignée et claire dans ses propos.
En ce qui concerne le scénario, la saison s'attarde sur des intrigues plus intéressantes, plus prenantes avec un aspect investigatif très chouette à visionner. J’avoue qu’il y a des récits plus sympathiques à suivre sans rien dévoiler. En complément, les personnages (qu’ils soient principaux ou secondaires) ont tous un arc plus ou moins intéressant mais aucun n’est laissé sur la touche. Ils sont tous convenablement développés. En fait, l’ensemble est légèrement frustrant car il y a autant de bonnes intrigues que d’intrigues un peu moyennes. Mais rien d’alarmant, l’écriture est tout de même de qualité.
Je conseille cette avant-dernière saison car les intrigues nous montrent une fin potentielle. La réalisation est constante depuis le début et le scénario monte en intensité.
Et de cinq pour Downton Abbey. Une cinquième saison qui semble avoir quelque peu divisé le public, certains semblant reprocher à la série d’être plus évasive, moins pertinente. Pour ma part, cette saison s’inscrit parfaitement dans la continuité de la précédente, développant certaines intrigues, passant rapidement sur d’autres. La qualité semble donc être toujours au rendez-vous, au même titre que l’attractivité de cette époque centenaire en voie de profondes mutations. Si l’on pourrait éventuellement reprocher à Thomas Fellowes quelques facilités, cela n’enlève rien à l’efficacité de son show.
Les Crawley doivent donc composer avec le drame, les romances, les secrets et les différentes jalousies ou affinités. Des retours, de nouvelles connaissances viendront diversifier le quotidien millimétré de cette noblesse bientôt d’un autre temps, de cette caste de servants fier mais conscient que le monde change et changera toujours plus vite. Des pages se tournent et l’on se prépare, bien entendu, à tourner les prochaines et dernières pages de la série avec l’ultime et sixième saison. Réussie, la série se veut l’étendard d’un certain savoir-faire britannique, en l’occurrence une série ITV. Affaire à suivre. 15/20
Downton Abbey revient le temps d'une seconde saison. Cela prend toujours autant, désormais les deuils et la tristesse sont passé, cette saison donc s'annonce comme celle de la réconciliation et des retrouvailles. Ces personnages font tellement partie de nos vies, une seconde famille en somme, qu'on ne se lasse pas de découvrir leurs aventures, leurs joies et leurs peine saison après saison.
Downton Abbey est juste une pure merveille que je recommande à tout le monde ! J’adore l’évolution des personnages. J’ai notamment aimé l’évolution du personnage d’Edith, que je me suis surprise à apprécier. Par contre, le personnage de Mary est un peu casse-pied. Les nouveaux personnages sont intéressants et attachants. La série est captivante et tellement bien jouée ! Et le personnage de Maggie Smith (Violet Crawley) est toujours aussi génialissime ! Et la fin de cette saison nous annonce du bonheur en perspective ! N’hésitez plus : Downton Abbey est une pépite à découvrir d’urgence !
Une saison 5 en-dessous de tous les autres. L'histoire découlant de la mort mystérieuse de Mr. Green avec les conséquences que cela a sur les vies de Bates et d'Anna est pénible au possible car donnant un aspect répétitif à la série en rappelant trop l'emprisonnement de Carson dans une des précédentes saisons. Quant aux amours de Lady Mary, elles s'avèrent peu passionnantes car ses deux prétendants manquent sérieusement de charisme. La "mésalliance" entre Lady Rose et un juif aurait pu être elle passionnante si elle avait été racontée de manière équilibrée sur toute la saison et non pas en grande majorité d'un coup lâchée lors du huitième épisode. Dans le positif, heureusement que les problèmes de Lady Edith, qui devient un personnage de plus en plus attachant, avec sa fille illégitime réussissent à maintenir l'intérêt. Ensuite, les punchlines lancées par la comtesse douairière incarnée par la grande Maggie Smith continuent à bien réussir à jeter de l'humour à l'ensemble. Et puis la fin ouverte, spoiler: surtout en ce qui concerne les relations entre Carson et Mrs. Hughes , lors de l'épisode de Noël donne envie de découvrir la saison 6.
Alors là, ça fait un choque. Une série qui arrive à se maintenir à un haut niveau pendant quatre saisons pour s’écrouler complètement lors de sa cinquième tentative, ça laisse pantois. Concrètement, mis à part l’aspect technique qui reste toujours d’excellente qualité (on note même l’apparition de nouveaux thèmes musicaux plutôt chouettes), le reste s’effrite totalement. Le casting est nettement plusieurs crans en-dessous, même Magie Smith qui semble avoir perdu une partie de sa superbe. Le pire réside cependant dans l’histoire même de cette saison : elle ne fait pas que piétiner, pire elle régresse. Deux trucs sympas en ressortent seulement : les changements faits sur le personnage de Daisy (même si ce n’est pas aussi bien développé que ça aurait pu l’être) et enfin la concrétisation de cinq ans d’attente sur le couple Hughes/Carson (j’y croyais plus à force). Le reste est clairement du remplissage.
La partie sur le couple Bates s’enlise dans des rebondissements lassants (mais passez à autre chose par Spielby !). Les prétendants de maris qui ont squatté le terrain pendant une saison pour finalement rien (et conclure la chose en bâclant tout). La mise en couple de Rose presque survolée (le futur mari n’intéresse pas, juste une histoire pour combler). Les questionnements à n’en plus finir de Tom (la relation avec Sarah tuée dans l’œuf). La croisade ennuyante de la comtesse douairière avec les Russes (là aussi, concrètement, ça nous passe loin au-dessus), sans oublier la querelle intéressante entre ses domestiques. La partie sur l’expert en peinture dont j’ai oublié le nom, dont on se moque complètement tellement c’est grossier. Mais le pire n’est pas là, non, non. Le pire, c’est bien sûr cette intrigue prolongeant celle de la saison 4 sur la grossesse et la maternité d’Edith. Le truc aurait pu être intéressant, mais c’est mal menée, mal gérée, mal dosée, ça s’embourbe dans des complications à rallonges au point de nous faire sortir par les yeux la pauvre Marigold.
Bref, la saison 4 pouvait avoir l’excuse d’être une série de transition pour se remettre un peu d’une saison 3 mouvementée. Mais là, y’a plus d’excuse et l’impression générale qui en ressort, c’est une saison de remplissage, une série qui s’est essoufflée d’un coup, un potentiel non exploitée. Une non-saison en somme. On pourrait croire que ça vient des scénaristes, mais le fait que les acteurs et leurs dialogues soient vraiment plusieurs crans en-dessous montre bien que c’est l’ensemble qui est en difficulté. Bon, soyons indulgents : toutes les séries qui commencent à vieillir ont un petit passage à vide. On en est déjà à la saison 5, espérons que la prochaine saura remettre un peu de peps pour repartir du bon pied.