Avis Girls S3

Jamais deux sans trois comme on dit. Lena Dunham s’est vue couronnée de succès avec son début de série, il était évident qu’elle allait être renouvelée (et ça continue). Mais la qualité est-elle toujours au rendez-vous ?

Girls maintint un niveau de qualité plutôt satisfaisant dans ses deux premières saisons, mais le potentiel est un peu faiblard. Et clairement, sur cette troisième saison, Lena Dunham rentre plein fouet dans le mur et c’était limite évident. En effet, Girls a dépassé son quart d’heure de bienvenue, à cause de storylines répétitives, qui présentent des filles qui n’apprennent absolument rien de leurs erreurs (il va revenir combien de fois, Andrew Rannells), des nouveaux personnages agaçants (hormis les sœurs Horvath, dont l’une est jouée par l’excellente Deirdre Lovejoy) et surtout un côté hipster qui commence réellement à courir sur le citron des non-initiés. Les personnages déjà existants deviennent insupportables et encore pire, rien ne se passe dans une troisième saison qui montre clairement le bout de la route de Girls, surtout avec des séries comme Looking qui pointent le bout de leur nez.

La saison 3 de Girls n’est pas forcément à jeter mais en l’absence d’un épisode charnière comme celui avec Patrick Wilson dans la deuxième saison, il est dur de rester accroché.

Dans la veine de la fin de la précédente saison, ce troisième acte de Girls laisse son insouciance se délité pour un chemin plus mature, adulte, toujours à moitié cintré, mais plus routinier.

Le démarrage tarde à envoyer la sauce, le début est un peu timorée, il y'a quand même de sacré passage ! Le retour d'Elijah et la " transformation " de Shoshannah sont les deux choses qui m'ont je l'avoue fait fondre. Dans l'humour pour le premier, il est tordant, à l'image des ses punchlines ! Quand à elle, je n'ai pas été loin des larmes lors de sa conversation avec Ray dans le dernier épisode ... Vraiment un déchirement.

Hannah, quand à elle est toujours aussi imbuvable, égoïste, égocentrique, un personnage haut en couleur. Son destin en perpétuelle balance, ses calques identitaires sont novateurs et à l'image de la véhicule de la série. Dommage qu'elle éteint les autres ... Le trip dans le parc avec Laird et Caroline est à sortir du lot, sa beuverie avec ses collègues de GQ aussi !

Jessa malheureusement traverse se segment par apparition furtive, avec son impertinence, son flegme, son style, mais il manque cette flamme du début. Ray et Adam dans un registre plus ancrés ont aussi moins de moyens. Marnie elle occupe le champ et trouve une nouvelle corde, une fulgurance que j'apprécie sur le long termes.

Une saison un peu moins dingue, mais qui trouve une autre forme de lien, franchement j'adore !