Steven Spielberg à la production d’une série au budget conséquent, mélange entre Avatar et Jurassic Park, avec un scénario de science-fiction original à la clé. Sur le papier, une série TV qui avait tout pour plaire et même se révéler être la claque télévisuelle de l’année. Mais au final, aucune de ses promesses n’a été convenablement tenues… Et la déception qui s’en suit n’en est que plus grande !
Rien que l’histoire de l’ensemble. Comment a-t-on pu en arrivé là ?? Comment de tels scripts ont-ils pu voir le jour dans une série aussi prometteuse ?? Et pourtant, l’épisode pilote laissait envisager le meilleur ! Soit 2149. Notre Terre est polluée et urbanisée au possible. Mais une faille temporelle renvoyant à l’époque des dinosaures a été découverte et des colons y sont envoyés petit à petit pour y bâtir une nouvelle société, loin de la désolation de 2149. Et une fois chez les dinosaures, que se passe-t-il ? Et bien, le fils du héros s’aventure dans la jungle avec sa nouvelle copine tout en cherchant à faire venir sa petite amie à cette époque, la fille aîné tombe amoureuse d’un soldat, se trouve confrontée à l’usurpateur de son idole scientifique et cherche dans toute la colonie une sorte d’iPad moderne ; la cadette qui cherche un nom pour un bébé Ankylosaure, un épisode qui copie The Thing en jouant sur l’amnésie qui peut être guérie par le virus de la grippe ( --‘ ), un autre traitant d’un meurtre à partir d’une simple dette de jeu, en passant par le héros coincé avec sa cadette dans une salle de projection encyclopédique moderne à cause d’une coupure de courant… Bref, Terra Nova, durant ses 13 épisodes, souffre de trames secondaires inutiles et ridicules qui ne font que parasiter l’ensemble, qui essaie de mettre en place une histoire de traître et de confrontation avec un groupe rebelle (les Classes 6), sans jamais arriver à prendre le pas sur ces histoires grotesques. Pour dire, la saison commence à devenir intéressante vers les épisodes 10-11, quand les épisodes se concentrent enfin sur les agissements du personnage de Lucas Taylor. Malheureusement, c’est là que la série prend fin, sur une révélation plutôt mystérieuse (la proue du bateau datant du XVIIIe siècle) dont on aurait voir les détails et explications dans une saison 2 finalement annulée. Au lieu d’une série qui devenait sur le coup intéressante mais qui avait beaucoup de mal a démarrer, je ne retiendrai qu’une unique saison chiante et pitoyable scénaristiquement, avec des personnages oubliables, des péripéties à gerber, une incroyable niaiserie, et surtout un humour inefficace omniprésent.
Mais surtout, je me suis constamment posé la même question depuis le début de la série : mais où sont les dinosaures ??? Car, il faut bien se l’avouer, ce sont ces animaux qui m’intéressait de voir (surtout quand on sait que Spielberg fait partie du générique). Bon, j’exagère, on en voit quand même. Mais pas suffisamment ! Limite 30 secondes par épisode, c’est fort peu ! Et si le scénario mettait en lumière des espèces non répertoriées (thème néanmoins vite fait énoncé…), on se contentera seulement de quelques Carnotaures, Ptérodactyles, Brachiosaures, « Faucheurs » ( --‘) et d’un Spinosaure (et le T-Rex ????) qui sont mis en image juste pour le décor et rien d’autre !
Sans compter que, visuellement, Terra Nova est bien loin de la réussite que la série pouvait être. Je ne m’attendais pas à revoir les beautés qu’étaient Jurassic Park et Avatar, mais au moins un minimum (comme nous le présentait l’épisode pilote, à croire que tout le budget a été dépensé pour ce dernier !!). Il n’en est rien, la série nous offrant par moment des images numériques bien en-dessous du documentaire Sur la Terre des Dinosaures. Si vous voulez un exemple, regardez la splendide (ah, ironie, quand tu nous parles…) scène de pêche avec au bout de l’hameçon une sorte d’espadon géant d’une incroyable laideur. Au final, ne pas voir les dinosaures restent à bon point afin d’éviter de pleurer des larmes de sang !
Ne reste plus qu’à survoler vite fait la désastreuse distribution qui fourmille d’acteurs et actrices sans talent (hormis Stephen Lang qui reste égal à lui-même en jouant les pseudos colonel Quaritch d’Avatar, et son « fils » Ashley Zukerman, plutôt inquiétant) et de la mise en scène d’une platitude exaspérante (la plupart des séquences d’action manquent de punch, c’est pour dire !
Terra Nova a beau nous livrer tout un attirail d’accessoires et de véhicules sympas en plus de décors potables, le manque de succès de la série en est plus que compréhensible. Mais quelque part, je regrette que la série s’arrête là. Et pour cause, cette dernière devenait (enfin) intéressante sur les derniers épisodes et pouvait promettre de voir plus de dinosaures et d’avoir des histoires bien plus accrocheuses. Mais bon, on disait que cette saison 1 était prometteuse, ce qui n’a pas été le cas…