Magistrale adaptation de l'œuvre de Proust. Nina Companeez a réussi où tant ont échoué. L'esprit, l'ambiance, l'émotivité, la complexité des sentiments, le burlesque de cette société de fin de règne (elle se recrée depuis quelques temps !) sont brillamment reproduits. Tous les acteurs sont remarquables, les décors et costumes parfaits. Une grande œuvre pour un chef-d'œuvre de la littérature.
"A la Recherche du temps Perdu" (Nina Companeez 3h40, 2011) est , malgré ses défauts, sans doute le meilleur film d'après Proust, y compris comparés aux demi-réussites (ou plutôt demi-échecs) des grands noms Schlöndorf, Ruiz, Ackerman. Les interprètes remarquables y sont pour beaucoup: Dominique Blanc (Mme Verdurin) Didier Sandre (Charlus), Catherine Samie (la grand'mère), Marie Sophie Ferdane (Gilberte), Bernard Farcy (Basin Guermantes) -beaucoup de la Comédie Française - jusqu'à Jean-Claude Drouot en Elstir sont tous excellents, et c'est normal ils sont parmi les meilleurs acteurs français. Une jeune et douce et ambiguë Albertine est très bien incarnée par Carline Tillette. Mais la célèbre productrice Mag Bogard a certainement veillé à d'autres aspects de la production : les costumes parfaits sans être tellement reconstitué que les acteurs n'y seraient pas à l'aise et les décors tous bien choisis - studios, extérieurs ou demeures historiques. Enfin, le tact de Nina Companeez et sa connaissance intime du texte lui a permis de sélectionner avec bonheur et subtilité quelques unes (une quarantaine environ) de scènes remarquable que tout bon proustien est content de retrouvé et qui constitue une très bonne introduction pour tout amateur ne connaissant pas ou peu le texte. Il ne s'agit en rien dune "adaptation" mais bien d'une introduction. Voilà déjà des qualités considérables ; reste une critique qui a été ressassée à l'extrême sans la balancer par les qualités du film. Le Narrateur n'est pas au niveau des autres acteurs et son monologue intérieur souffre du fait qu'il n'est absolument pas cinématographique. Fallait-il éliminer ce personnage ? Je pense : probablement. On aurait gagné une bonne demi-heure et simplifié l'introduction au roman, qui n'est pas réductible à un film évidemment. Reste que je recommande chaudement à ceux qui veulent s'initier à cette grande oeuvre du XXème siècle d’acquérir ce dvd Koba (2 disques, 12€ d'occasion).
Le (télé)film en lui-même est bien conçu, intéressant, et retrace la Recherche (à l'exception d'Un Amour de Swann) avec la plupart de ses scènes clés. Il y a de véritables moments particulièrement fascinants, notamment d'un point de vue artistique, avec les thèmes chers à Proust de la réminiscence et de l'épiphanie. Mais quelle horreur que ce narrateur sous les traits de Micha Lescot ! C'est impensable que de le représenter ainsi. Toutes les scènes avec Albertine deviennent alors écœurantes. Un des partis-pris de Nina Companeez est d'avoir fait du film un théâtre : dans le théâtre du monde, c'est tout à fait réussi, mais ailleurs, les répliques deviennent pesantes. Il semble toujours impossible d'adapter Proust au cinéma ... Et dire que les scénarios avortés pour Visconti et Losey resteront à l'état de scénarios.
Le (télé)film en lui-même est bien conçu, intéressant, et retrace la Recherche (à l'exception d'Un Amour de Swann) avec la plupart de ses scènes clés. Il y a de véritables moments particulièrement fascinants, notamment d'un point de vue artistique, avec les thèmes chers à Proust de la réminiscence et de l'épiphanie. Mais quelle horreur que ce narrateur sous les traits de Micha Lescot ! C'est impensable que de le représenter ainsi. Toutes les scènes avec Albertine deviennent alors écœurantes. Un des partis-pris de Nina Companeez est d'avoir fait du film un théâtre : dans le théâtre du monde, c'est tout à fait réussi, mais ailleurs, les répliques deviennent pesantes. Il semble toujours impossible d'adapter Proust au cinéma ... Et dire que les scénarios avortés pour Visconti et Losey resteront à l'état de scénarios.
Belle reconstitution d'une époque pour les privilégier fortunés . C'est un plaisir d'admirer les toilettes. Difficile de trouver mieux pour le personnage principale . Un Proust comme on se l’imagine . On lit pas Proust parce que c'est trop long, attention ici c'est 5 heures !
j'ai beaucoup aimé ce film que je revois régulièrement. Je dois préciser que je suis en train de relire A la recherche du temps perdu, que j'aime beaucoup. Je trouve le casting presque parfait, en particulier Charlus, Didier Sandre y est absolument impeccable et c'est lui que je vois quand je lis le roman. Idem pour la plupart des autres personnages. Par contre je n'ai toujours pas compris le choix du personnage principal. Son physique parait assez éloigné de celui de Proust, on lui donne des allures un peu trop efféminées à mon gout alors qu'on aurait pu se contenter d'en faire quelqu'un d'un peu précieux. Sa manière de courir sur la plage est franchement dérangeante. L'actrice qui joue la grand mère me parait aussi bien âgée. On pourrait se demander aussi si la voix off qui nous livre les pensées du narrateur était bien indispensable. Cela dit on finit par s'habituer, le reste étant particulièrement réussi, les images, les costumes les décors, la musique, le choix des scènes. Pour le fun il me semble avoir trouvé un anachronisme, lors de son séjour à Balbec la chambre de l'hôtel a l'électricité ce qui ne devait pas être le cas à l'époque, ils ont pris 30 ans d'avance au moins.
j'ai beaucoup aimé ce film que je revois régulièrement. Je dois préciser que je suis en train de relire A la recherche du temps perdu, que j'aime beaucoup. Je trouve le casting presque parfait, en particulier Charlus, Didier Sandre y est absolument impeccable et c'est lui que je vois quand je lis le roman. Idem pour la plupart des autres personnages. Par contre je n'ai toujours pas compris le choix du personnage principal. Son physique parait assez éloigné de celui de Proust, on lui donne des allures un peu trop efféminées à mon gout alors qu'on aurait pu se contenter d'en faire quelqu'un d'un peu précieux. Sa manière de courir sur la plage est franchement dérangeante. L'actrice qui joue la grand mère me parait aussi bien âgée. On pourrait se demander aussi si la voix off qui nous livre les pensées du narrateur était bien indispensable. Cela dit on finit par s'habituer, le reste étant particulièrement réussi, les images, les costumes les décors, la musique, le choix des scènes. Pour le fun il me semble avoir trouvé un anachronisme, lors de son séjour à Balbec la chambre de l'hôtel a l'électricité ce qui ne devait pas être le cas à l'époque, ils ont pris 30 ans d'avance au moins.
Belle série pour la reconstitution de ce que je suppose de ce monde. Mais le héros est-il réellement aussi maladif dans l'oeuvre qu'il faudrait que je relise.
un superbe 1er épisode ! je suis heureux que l'on s'intéresse encore à Proust en 2011, et en faire un épisode à la télévision aussi réussi et aussi fidèle au livre le fera (re)découvrir au grand public !!