Avis Bakemonogatari

Alors, je le dis direct : cette série est pénible mais alors très pénible à suivre.
Le rythme est mou, ponctué de plans coupés, de titres, d'écritures... sans aucun intérêt si ce n'est endormir la personne qui regarde l'épisode.
J'ai eu beaucoup de mal à finir cette série sur un jeune lycéen, qui aidera de nombreuses jeunes lycéennes en proie à des pouvoirs dont lui aussi en possède un après avoir été mordu par un vampire...
Bref : une perte de temps considérable.

Bakemonogatari est une excellente série animée, à condition de creuser un peu. Le spectateur qui s'attend à du divertissement pur et dur va abandonner après 3 épisodes. Contrairement à ce qui a été dit dans une critique précédente, non il n'y a pas de stéréotypes à outrance dans Bakemonogatari. Ou alors, je me demande où il trouve ses animés japonais. Ce qui est certain, c'est que la série ne suit pas les codes archi connus des animés "cultes" que tout le monde vénère. Que ce soit d'un point de vue strictement graphique ou scenaristique, c'est un ovni. Déjà, c'est beau. Ensuite, c'est profond. Les personnages sont particulièrement réalistes, ils ne sont pas exagérément exubérants comme dans la plupart des animés, ils ont beau avoir des comportements très particuliers et évoluer dans un univers fantasque, ils sont plus humains qu'un Saeba de City Hunter ou n'importe quel autre personnage de manga ou animé sensé avoir un côté réaliste dans un monde tout à fait normal.
Rien qu'avec la formation du couple Senjogahara/Araragi avant la moitié de la série, un code commun à tous les animés et même séries live japonaises ou américaines est brisé (sérieusement, qui ne s'est jamais dit "MAIS B*RDEL IL VA SE LA TAPER OUI? CA FAIT 397699 EPISODES QUE VOUS VOUS TOURNEZ AUTOUR").
La narration rend le tout très crédible. Certes il y a quelques longueurs, d'où le demi point que je retire. Mais au final, même certains de ces passages longuets ont leur importance plus tard, beaucoup de points abordés dans certains dialogues et qui semblent anodins finissent par être d'une importance capitale, ou nous en apprendre énormément sur la personnalité des protagonistes. On s'attache facilement à eux, quand on prend le temps de les comprendre.
Ensuite, il faut bien prendre le temps de comprendre les différentes histoires de monstres, elles sont inspirées de vraies légendes, c'est vraiment très intéressant.
Mention à la VF d'un très bon niveau pour un doublage d'animé.
Je pourrais continuer l'éloge de cet animé d'excellente qualité sur des lignes et des lignes, mais l'essentiel est dit. Si vous êtes prêts à réfléchir un peu devant un animé plutôt que vous abrutir devant une pompe à fric de 600 épisodes n'abordant pas le moindre thème sujet à réflexion mais contenant des tonnes de scènes d'action bas de gamme, regardez Bakemonogatari, et vous comprendrez l'intérêt. Pensez juste à vous équiper de votre cerveau, vous en aurez besoin :) Bon visionnage.

Une niaiserie sans nom.
On nous sert une critique des stéréotypes qui finit par tomber elle-même dans le cliché. Le scénario n'est pas du creusé et mal exploité, les personnages ont la profondeur d'un verre d'eau et les dialogues sont tellement pauvres qu'ils devraient toucher un RMI. En un épisode, le spectateur passe par les cinq phases du deuil:
-Choc (non, ils n'ont pas osé faire un truc aussi mauvais ?)
-Colère (mais bon dieu, cette saloperie est en train de me bouffer mon temps !)
-Marchandage (non mais c'est pas possible, ça va s'améliorer. Hein que ça va s'améliorer ?)
-Dépression (ah non, avec le temps c'est encore plus mauvais. /facepalm)
-Acceptation (bon, j'ai perdu du temps à regarder une daube, allons au moins prévenir les utilisateurs d'Allociné de ne pas commettre la même erreur)

A éviter à tout prix.

Ne vous attendez pas à une énième série fantastique à deux balles, où des lycéens savatent la tronche de méchants monstres/loup-garous/vampires, la nuit après les cours. Vous n’y êtes pas du tout.
Le fantastique n’est qu’un argument pour inciter le spectateur à venir voir la série. Ce qui fait la force de celle-ci, c’est son originalité.
Entre des dialogues bourrés de réparties, des situations se moquant ouvertement de toutes les séries conventionnelles, où l’on retrouve toujours les mêmes scènes, rebondissements, etc.
Le réalisateur les cumule dans la série et s’en amuse, joue avec les codes du genre, et se joue de nous régulièrement, arrivant à créer la surprise dans un monde qui ressemble à une succession de stéréotypes.
On a droit à l’éternel harem romance, le fanservice ultra-présent par moment.
Et c’est toujours le rebondissement inattendu et l’humour qui nous laisse bouche-bée.
On se demande toujours comment le réalisateur réussit à nous faire aimer une série où les personnages parlent de tout et de rien pendant les trois quarts de chaque épisode.
Mais, au-delà des conversations, banales de premier abord, on comprend que chaque élément de la série, est un moyen de nous immerger dans ses personnages, les comprendre et les aimer.
Parlons aussi de l'animation, de toute beauté, des couleurs chatoyantes, et par moment bizarre, avec des coupures, des S-D, etc.
Mention également aux génériques, à chaque fois que je les regarde, je me dit : "Merde, je me suis trompé de série!".
Une série unique, véritable phénomène de l'année 2009.
C’est à mes yeux la série n°1 de l’animation japonaise.