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    House of Cards
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    Plume231
    Plume231

    3 954 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    2,0
    Publiée le 2 mars 2015
    Une troisième saison que j'ai attendue avec une grande impatience pendant un an pour la raison qu'il y a un changement majeur par rapport aux deux dernières à savoir que ce cher Frank Underwood ne se bat plus pour accéder au pouvoir suprême mais pour s'y maintenir.
    Malheureusement le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. Underwood a perdu de son machiavélisme, il est devenu trop humain pour que son personnage soit, malgré le talent et le charisme de Kevin Spacey, pleinement convaincant. C'est le cas aussi pour Madame Underwood ; par exemple sa réaction lors de la conférence de presse au Kremlin n'est absolument pas crédible.
    Reste quelques séquences troublantes donc réussies comme la conversation entre Claire Underwood et une mère de famille frustrée, celles avec les moines tibétains ou encore la très éprouvante scène, la plus éprouvante et on peut ajouter choquante de toute la série, spoiler: le meurtre dans le dernier épisode d'un des personnages les plus attachants, Rachel, et la manière dont il est filmé ou plutôt non filmé
    .
    Globalement, je suis très déçu. J'espère que dans la quatrième saison Frank se mettra à nouveau à respecter les enseignements de Machiavel. Je n'aimerais pas attendre encore un an pour rien ou presque.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 4
    4,0
    Publiée le 24 mai 2016
    House of Cards… Mon péché mignon lors des deux premières saisons et – BIM ! – la douche froide lors de la troisième. Mélo à deux balles ; embrouillaminis et invraisemblances dans la gestion du personnage de Claire, et surtout traitement totalement loupé des questions de politique étrangère. Certes, tout n’était pas à jeter dans cette saison 3, mais alors qu’auparavant la série parvenait à faire coulisser son intrigue sans commettre trop d’impairs, là on restait quand même là sur une accumulation de retournement de situation bidon, de frasques sensationnalistes grossières, et d’incohérence dans les comportements de chacun… C’est donc sans enthousiasme que je me suis risqué à cette saison 4 et… Mmmmh… Finalement j’ai été agréablement surpris. L’air de rien, dans cette saison 4, la série renoue avec tout ce qu’elle avait plus ou bien abandonné ou délayé dans la saison 3. A suivre les épisodes d’ailleurs, il y a quand même un sacré droit d’inventaire ( spoiler: on revient sur l’assassinat de Zoé Barnes ; on revient sur l’assassinat de Peter Russo ; on ramène Walker, Tusk et Danton dans le cœur du tourbillon…
    ) Mais surtout, il y a un vrai retour aux deux piliers fondamentaux sur lesquels reposaient pour moi jusqu’alors la série : le polar noir d’un côté et le regard alternatif et désenchanté sur le monde la politique de l’autre. Et sur ces deux points, le second m’avait tout particulièrement manqué. J’aime comment cette série réduit toutes les décisions politiques à des batailles d’ego, d’intérêts et à des stratégies de manipulation. Au fond, « House of Cards » n’est jamais aussi bon que lorsqu’il arrête de parler de la politique des idées pour mieux se focaliser sur la politique des politiciens. Et pour le coup, dans cette saison 4, on est servi. Il y a quand même une sacrée densité de péripéties qui surviennent ; certaines très risquées d’ailleurs ( spoiler: la tentative d’assassinat, l’implication des réseaux sociaux et des moteurs de recherche dans la campagne présidentielle, l’édification d’un personnage politique que sur l’image et la posture
    ), mais la plupart du temps vraiment réussies. En cela, l’opposition de style Underwood / Conway se révèle finalement très fructueuse. Dommage que finalement, après tant de parties gagnées, cette saison 4 se croute sur ses derniers épisodes. La gestion d’un acte terroriste en pleine campagne, c’est une idée brillante. Manque de pot, je trouve que les mécaniques de cette crise font trop grossières et artificielles.) Alors certes, malgré son loupée de fin, je trouve que la conclusion amenée est intéressante et augure du meilleur pour la saison 5. Dommage seulement que la suspension d’incrédulité s’est envolée au plus mauvais des moments. Bref, pour moi, avec cette saison 4, « House of Cards » n’a pas retrouvé à mes yeux l’état de grâce qu’était le sien lors de ses deux premières saisons. Malgré tout, par son audace, et grâce à quelques moments remarquablement traités, je dois bien reconnaître qu’il reprend place dans mes séries d’estime. Après la saison 3 c’était loin d’être joué. Donc franchement, bravo et chapeau bas…
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    211 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    3,5
    Publiée le 11 août 2014
    Fondamentalement, en dehors de son mode de diffusion inédit - le Net au lieu de la télé, et tous les épisodes d'un coup, assez curieusement -, "House of Cards" respecte à la lettre les règles des meilleures séries modernes : un personnage principal a priori haïssable mais fascinant, un casting d'acteurs exceptionnels (Spacey et Wright, tous deux parfaits) et une réalisation "cinématographique" haut de gamme garantie par la signature de David Fincher sur les deux premiers épisodes, les meilleurs, tout simplement époustouflants. Difficile donc de faire la fine bouche devant le résultat, addictif et de très haute volée. Ce qui empêche "House of Cards" d'atteindre le niveau de "Breaking Bad" (son principal concurrent de l'année), ce sont quelques scories au niveau du scénario, qui dérape parfois franchement vers l'invraisemblable, sans que l'on comprenne bien pourquoi alors que le "plot" tient si bien la route... Et puis le fait que, quelque part, en se centrant sur les luttes (de pouvoir...) internes du Parti Démocrate, et en faisant l'impasse sur l'affrontement avec les Républicains autour de vraies questions de société, la série est finalement tout (un thriller, le portrait d'êtres monstrueux,...) sauf une vraie série politique... Ce qui prouve que, au delà des ambitions artistiques de ses producteurs, ces derniers ont clairement souhaité se cantonner au domaine bien "safe" de l'entertainment. C'est là une réserve non négligeable, mais il faut néanmoins avouer que le plaisir que nous prenons devant "House of Cards" est aussi raffiné qu'intense.
    James Betaman
    James Betaman

    67 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 10 juin 2016
    Après de nombreuses recherches, j’ai enfin pu me procurer la saison 3 de House of Cards. Saison que j’ai vu critiquée à de très nombreuses reprises sans savoir pourquoi. C’est donc maintenant que je peux connaître les raisons qui rendent les gens haineux envers cette saison…
    Et bah non, moi je l’ai trouvé bonne ! Très bonne même. Clairement, je ne comprends pas pourquoi cette saison subit un telle lynchage tant je la trouve superbe. Limite, je serai prêt à dire que c’est la meilleur. J’entends des gens dirent que les deux premières saisons sont excellentes alors que je ne les avais trouvées que sympathique. Je trouvais que sur vingt-six épisodes, on ne voyait qu’un politicien tyrannique prêt à tout pour avoir le pouvoir. On voyait donc Franck Underwood monter dans la hiérarchie du gouvernement, mais au bout de vingt-six épisodes, je commençais à en avoir ras le bol.
    Et justement, je trouve que cette troisième saison est vraiment différente et c’est une évolution intéressente du récit. Enfin Franck Underwood est président, et ça a permis aux scénaristes de trouver de nouvelles histoires, de nouvelles intrigues. Chaque personnage subit une évolution suite à la montée en puissance de Franck, en particulier Doug Stamper dont j’ai trouvé l’axe très bonne. Douglas Stamper n’a jamais été aussi bien développé, parce que les deux saisons précédentes ne le faisaient pas. Enfin les personnages changent. Voyez-vous, jusqu’là, je ne voyais pas d’évolution dans les personnages de Franck et Claire, tout ce qu’on voyait, c’était leurs facettes, ce dont ils étaient capables de faire. Mais à un moment, il fallait les faire évoluer, travailler sur la relation qui unit ces deux personnages. Et pour le coup, je suis désolé, mais je trouve ça excellent. J’ai particulièrement été surpris par ce dernier épisode, un véritable retournement de situation que j’ai trouvé terriblement bon.
    Ce qu’il y a de vraiment amusant (mais c’est surtout parce que c’est la période des primaires aux USA), c’est que Franck se bat pour conserver le pouvoir. Changement de stratégie, changement de but, et donc évolution. J’ai adoré voir les stratégies mises en œuvre par Franck lors de la campagne des démocrates pour présenter le parti lors des prochaines élections présidentielles.
    Et donc oui, ça change, l’histoire évolue, la mise en scène est toujours aussi géniale et Kevin Spacey est n’a jamais été aussi effrayant que depuis Se7en. Donc non, cette troisième saison n’est pas mauvaise, elle est même excellente et je ne comprends pas pourquoi elle est tant huée. Donc pour moi, c’est un 4.5/5 Basta ! Voilà qui est dit !
    Dr.Reid
    Dr.Reid

    19 abonnés 405 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 26 avril 2014
    Une série qui démarre très fort, avec une première saison excellente. La seconde est un poil en dessous, mais reste très bonne. Les personnages sont captivants, authentiques et l'histoire bien rythmée par les nombreux rebondissements des manigances et complots incessants. A voir absolument.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    26 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 5
    4,5
    Publiée le 22 février 2018
    Il faut saluer ce qui sera sans doute le dernier rôle de Kevin Spacey, l'exclu, le montré du doigt, le pestiféré d'Hollywood. Pourtant il donne pour ce rôle la pleine mesure de son talent de comédien.
    Le scénario de cette saison 5 est fascinant et habilement raconté. Cette dernière saison de House of card est une satire du pouvoir, donc des situations politiques sont volontairement exagérées. On sait bien qu'on nous raconte un conte politique pervers. Les contre-pouvoirs aux Etats-Unis existent bien dans la réalité.
    L'interprétation est des plus saisissantes. Dans une réflexion malicieuse sur le fonctionnement du pouvoir et surtout sur l'abus de pouvoir, la série explore les mœurs d'une société que nous aimerions voir en déliquescence. Mais le plus terrible est de s'apercevoir que cette déliquescence du système est puissante et vigoureuse, et on du mal à voir les failles éventuelles qui pourraient y mettre un terme. Tout aussi immoral et corrompu qu'il est, ce système de captation du pouvoir est implacablement dominant. On ne parle pas seulement que du népotisme, mais de tous les rouages qui corrompent la démocratie. C'est ce qui nous rend mal à l'aise en regardant cela. Donc dans un premier temps, on aurait tendance à rejeter ce qu'on nous présente. Mais ce n'est qu'un jeu. Un jeu redoutable et immoral. A nous de rentrer dans ce jeu en laissant nos préjugés au placard. Le portrait cynique de Claire Underwood, nous renvoie à celui de Cersei Lannister dans Game of Thrones. Ce sont les 2 faces d'une même pièce. Et si une (jouée par Lena Headey) instaure la tyrannie et la cruauté envers son peuple et ses adversaires politiques, l'autre (interprétée par Robin Wright) répand le mensonge, les fake news et la dépravation politique. Elle essaie d'étouffer la démocratie.
    Le scénario montre avec délectation, l'ambiance délétère d'une société fermée et immorale où le libertinage côtoie la grossièreté. Les dialogues rendent bien compte avec style et esprit de la façon de fonctionner de cette caste au pouvoir, avec une bonne dose d'humour en prime. Dans son jeu espiègle, Kevin Spacey
    s'amuse, et se promène dans les méandres du pouvoir du système politique américain. C'est fort intelligent.
    saligo1
    saligo1

    44 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 27 avril 2014
    Suite aux excellentes critiques sur cette série, j'ai commencé à regarder la saison 1 et là, je viens de décider de m'arrêter à l'épisode 10 car non vraiment, même si la mise en scène est impeccable, pour moi le scénario n'y est pas. Personnages pas du tout attachants, pas crédible au niveau de la manipulation exercée par le personnage principal sur les autres qui passent pour des vrais pantins, pas de rebondissements qui vous tiennent en haleine comme on y est habitué maintenant dans les séries modernes. Le casting est pas terrible, la journaliste pré-pubère je ne comprends pas ce choix ni comment du jour au lendemain, spoiler: elle devient le contact du politicien qui étant donné ses dents longues devrait avoir d'autres sources d'information que cette gamine qui débute....
    J'adore Robin Wright d'habitude mais là, on ne croit pas du tout à son couple avec spacey. L'histoire est lente et la politique américaine trop particulière pour que l'on s'y intéresse. Bref, je mets seulement 1 étoile pour contrebalancer la moyenne générale de 4,5 que je ne m'explique pas....
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    62 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 11 août 2015
    Après "Scandal" qui infiltrait la maison blanche, c'est au tour de "House Of Cards" de dépeindre les travers de la politique américaine. Avec David Fincher à la production et Kevin Spacey dans le rôle d'un vieux renard du congrès, la série à tout de suite de quoi faire saliver, et le résultat est vraiment excellent. Nous découvrons Frank Underwood, un homme politique machiavélique qui se voit refuser le poste de Secrétaire d'Etat qu'on lui avait promis. Furieux, il décide de partir en croisade afin de convoiter le poste suprême. Depuis le succès de "West Wing", les coulisses du pouvoir politique est devenu un thème très prisé dans les séries télé. Manipulations, trahisons, sexe, drogue, dans "House of Cards" tout y est traité et sans langue de bois ou compromis. Produit par le talentueux David Fincher, la série s'ouvre sur un très bon générique avec des vues accélérées de Washington et une musique qui met bien dans l'ambiance. Réalisateur des deux premiers épisodes, Fincher imprime de sa patte le reste de la production avec une photographie léchée et ça sent la qualité générale, interprétative comme scénaristique. La mise en scène, efficace, est au service des acteurs et de leurs performances, la photographie est somptueuse avec un soin maniaque pour le moindre détail. L'intrigue correspond bien au format TV et garde le même esprit tout au long de la saison, même Joel Schumacher y arrive. La grande idée de cette nouvelle création est de laisser beaucoup de séquences au personnage pour s'adresser directement à nous, tandis qu'il prépare ses machinations, grâce au procédé de l'aparté. Ainsi, on comprend le politicien, on sait ce qu'il pense, les ficelles qu'il tire, les plans qu'il manigance... Kevin Spacey interprète donc brillamment ce politicien hypocrite, manipulateur, prêt à tout pour assouvir ses intérêts; et il le fait avec tant de talent qu'il devient fascinant, tout comme son épouse Robin Wright , sans le moindre scrupule. La série jouit également de très bon second rôles avec la ravissante Kate Mara, l'énigmatique Corey Stoll et le charismatique Michael Kelly. Ainsi, "House of Cards" est une excellente série sur fond de politique comme on en voit rarement.
    kal-el 02
    kal-el 02

    119 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Bon, pour une série sur un sujet aussi "sérieux", il fallait bien un Kévin Spacey. Grande réussite sous une direction experte de Fincher (sur 3-4 premiers épisodes seulement),et aussi joel shumacher . accompagné d'une très très bonne prestation de la belle Robin Wright qui semble être comme le bon vin, elle se bonifie avec le temps. Et aussi la belle kate mara qui monte grace a cette serie .Intelligemment "tournée" puisqu'à chaque gros probleme, un nouveau réalisateur entre en jeu... (Fincher, Schumacher...) assure une qualité à cette série qui n'est pas sans rappeler l'excellente et cultissime série morte-née que fut Profit en son temps. Le principe reste le même, une histoire du comment et pourquoi, parvenir tout en haut du sommet... Une série intelligente, des acteurs très bon...on attends avec impatience la suite !
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 3 mai 2014
    Dans la série House of Cards, dont la seconde saison vient de se terminer sr Canal+, nous suivons l’évolution du président du groupe (le "Whip") démocrate au congrès, Frank Underwood (Kevin Spacey, inoubliable dans Usual Suspect et American Beauty) à la Maison Blanche et dans les couloirs du Congrès, deux lagunes remplies de requins tous plus voraces les uns que les autres.

    Cette série pourrait être une énième sur le système politique américain, louant la démocratie et montrant un monde de bisounours où tout le monde est pavé de bonnes intentions. Pourtant, ce n’est pas le cas, elle met l’accent sur le coté sombre du pouvoir, les petites combines, la trahison, les alliances que d’aucun considérerait contre nature. Elle montre une classe dirigeante prête à tout pour se maintenir, une classe dirigeantes soumise aux lobbies et aux intérêts économiques, aux grandes sociétés, qui se bousculent dans les couloirs de la chambre et de la présidence, elle montre des hommes avides de pouvoir, sans foi ni loi. Tous les coups sont permis.

    Dans ce monde, pourtant, certains ont réellement des convictions, comme le jeune député Patrick Russo (Corey Stoll, vu dans Non-stop et Minuit à Paris de Woody Allen), qui est amené à trahir ses amis, les dockers, les vrais travailleurs qui l’avaient élus pour défendre les emplois, pour améliorer la vie des gens. Ce personnage est vraiment sincère, mais il est mis dans une telle situation par ses petits camarades, qui cherchent un accord avec leurs ennemis Républicains pour passer une loi scélérate et sauvegarder quelques places, qu’il ne peut que se résoudre à décevoir son électorat, à tourner le dos à ses amis et à ses convictions profondes, à tourner le dos au monde dont il vient, celui des travailleurs, des prolos qui font vivre l’Amérique.

    L’instigateur le plus prolifique et méticuleux de toute cette mascarade est sans doute le député Underwood. C’est lui qui tire les ficelles, il achète les voix du Congrès pour le Président, trahit ses amis, s’accoquine avec ses ennemis. Sa vie n’est qu’un mensonge, même son couple est un mensonge malgré que sa femme Claire le soutienne dans ces aventures, etqu’elle y participe activement, à la tête d’une association de défense de l’environnement, Clean Water Initiative, en lien permanent avec les lobbies du pétrole (un drôle de paradoxe). Représentés dans la série, par Rémy Danton (Mahershalalhashbaz Ali), ancien directeur de campagne d’Underwood, maintenant employé d’une grande corporation d’exploitation gazière et pétrolière, SanCorp , qui apportent les financements nécessaires au député et à son groupe. Et vient, par la-même, vérifier que les intérêts de la multinationale qui l’emploie soient bien gardés.

    La relation qu’il entretient avec la journaliste Zoé Barnes (Kate Mara, vue dans American Horror Story), montre aussi la concomitance que tout ce beau monde a avec le pouvoir médiatique. Cette journaliste n’a aucun scrupule, la manipulation est aussi son quotidien et sa soif de pouvoir est aussi grande. En fin de compte, elle ressemble au député Underwood, peut-être un peu malgré elle, échangeant son aide dans les médias contre des informations croustillantes qui font tombés un à un les adversaires politique du député et qui la propulsent en haut de l’affiche.

    Cette série est donc sans nul doute, une vraie dénonciation d’un pouvoir qui, sous couvert de représentation du peuple, ne se complaît que dans la réalisation de ses propres intérêts et de ceux de ses compères des grandes firmes industrielles et financières. Elle montre la démocratie à bout de souffle, transformée en oligarchie narcissique, qui ne prend plus en compte que les intérêts particuliers à la place de l’intérêt général. Elle montre un monde où les idéaux sont foulés aux pieds et où les pires crapules tournent autour du pouvoir.

    Mais ceci ne doit pas nous faire oublier que la politique n’est pas que l’affaire d’une caste dirigeante corrompue et aux ordres de grands groupes intéressés seulement par l’accumulation continue des richesses. Car la politique a un impact direct sur la vie de tous les citoyens et les citoyennes, que cela soit aux États-Unis, comme dans la série, mais aussi dans nos pays d’Europe. Heureusement, les peuples n’ont pas dit leur dernier mot. L’Histoire montre que les régimes d’oppressions fondés sur la soumission aux intérêts privés et l’inégalité finissent toujours par tomber (sans présager de la suite mais c’est un constat). Cela signifie qu’une lueur d’espoir existe et qu’elle existera toujours, car cette réalité ne tient que le temps où la majorité reste silencieuse. Or quand les gens n’en peuvent plus, ils finissent par se lever !
    David B.
    David B.

    45 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,0
    Publiée le 6 avril 2015
    Une saison 3 dans la lignée des précédentes, d'une grande qualité voire encore meilleure ! La réalisation est magistrale, la photographie toujours aussi soignée et les acteurs charismatiques. Une nouveauté : le procédé narratif, qui veut que Frank Underwood prenne le téléspectateur à partie, s'efface peu à peu au fil de cette saison. Durant celle-ci, le président et la première dame sont au coeur de la vie politique de leur pays et de la scène internationale, en même temps que leur couple varie entre masochisme et sadisme, et se fissure peu à peu. La saison 3 finit sur un coup de poing. On nous annonce une saison 4, vivement la suite...
    klimbingf
    klimbingf

    5 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 29 août 2013
    très décevant (fan de kevin spacey mais là il n'est pas du tout convainquant !!!! quand on compare à son jeu dans des films comme minuit dans le jardin du mal et du bien et surtout dans usual suspect......franchement c'est pas terrible). Bref le sujet de cette série a été vu et revu en tant d'exemplaires dans des longs métrages que dès le début on a bien du mal à accrocher. Il n'y a pas d'action, les dialogues sont d'une grande pauvreté, les personnages sont très "clichés" et cette façon de s'adresser aux spectateurs est quasi ridicule. On a le sentiment de regarder une pub ! N'égale en rien Desperate housewife ou Mafiosa le clan (du reste à quand la prochaine saison ?). Je n'irai pas plus loin avec cette série, elle est ennuyeuse !
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    79 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 26 novembre 2017
    "Housse of cards" nous plonge avec brio dans les coulisses de la politique américaine en suivant la carrière du très charismatique Frank Underwood, appuyé par sa compagne Claire. Glaçant de réalisme, la série décrit avec beaucoup de précision les abysses d'une politique américaine rythmée par les manipulations, les trahisons, la quête du pouvoir et le sexe. La narration se renouvelle constamment en proposant de nombreux retournements de situations et des clins d’œil plus ou moins subtils à l'actualité. Le spectateur est mis à la place de l'électeur américain moyen, ballotté dans un système complexe qui le dépasse, manipulé par les personnages avant de tomber dans les pièges tendus par ces derniers. Le fait d'avoir casté un acteur aussi fabuleux que Kevin Spacey permet à la série de passer dans une autre dimension, d'autant plus que les autres personnages secondaires sont tous fantastiques, avec une mention personnelle spéciale à Doug et Meechum. "Housse of cards" est une série géniale, à la fois divertissante et didactique, elle nous entraîne dans les méandres de la politique américaine en faisant ressortir toute la complexité des enjeux géo-politiques modernes sans pour autant pour perdre le spectateur. Du grand art !
    Julien D
    Julien D

    1 219 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,5
    Publiée le 29 décembre 2013
    Depuis le succès de West Wing, les coulisses du pouvoir politique est devenu un thème très prisé dans les séries télé américaines, c’est bien pourquoi voir la série britannique House of Cards se faire adapter outre-Atlantique par Beau Willimon (qui avait déjà abordé le sujet en rédigeant le scénario des Marches du pouvoir) avec le soutien financier de notamment David Fincher (qui d’ailleurs signe les deux premiers épisodes) n’est pas une surprise. Le personnage de Franck Underwood, ce député en pleine quête de vengeance, qu’incarne majestueusement Kevin Spacey et ses manipulations machiavéliques, aussi bien dans les plus hautes sphères de l’Etat qu’au sein de sa propre vie de couple, sont d’une telle cruauté que ses jeux d’influence illustrent à merveille la déchéance morale du microcosme politico-médiatique américain. Même si la complexité de certaines de ces manœuvres complotistes, faites de corruption, de mensonges, de chantages mais aussi de coucheries, fait que certains épisodes soient essentiellement composés de longs dialogues et perdent ainsi en intensité dramatique, l’ensemble reste d’une telle intelligence dans son écriture et d’une telle maitrise dans sa mise en scène qu’il enn fait une des séries les plus addictives de cette année 2013.
    JeremGar
    JeremGar

    98 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    2,5
    Publiée le 5 juin 2013
    Il est certain que cet "House of Cards" paraît très prometteur. Un casting plus qu'alléchant - Kevin Spacey, Robin White et Kate Mara -, un scénario sérieux et très pointilleux. Cependant, après avoir visionné le premier épisode, je ne suis pas certain qu'une histoire de ce genre puisse plaire et notamment, ici, en France. Ceci pour deux raisons : les histoires politiques réalisées de cette manière sont certainement meilleures en films qu'en série à moins de vraiment s'intéresser aux coulisses ; deuxièmement la politique américaine est bien trop différente de la politique française, peu de repères nous sont donc offerts et il faut vraiment s'y connaître pour comprendre les différents postes. Mais tout en sachant qu'une seconde saison a été commandée, il est certain que cette série est originale et formidablement bien réalisée. Deux étoiles et demies seulement principalement pour les deux raisons citées plus haut.
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