A la base, je ne devais point visionner Monk. Etrangement, je pensais que c'était une série à "vieux", une série pour ceux qui, le dimanche après-midi, n'aurait rien d'autre à faire que de suivre les déboires d'un homme maladroit et convenu. Et si je pensais cela, c'est évidemment parce que je ne connaissais ps la série. Car bien loin d'être lassante, cette oeuvre ci divertit autant qu'elle émeut : elle il est là le talent des scénaristes, du metteur en scène et de l'acteur principal. Mais nous y reviendrons. Une question vous est légitime : pourquoi est-ce que je commence à parler de cette série par l'intermédiraire de la saison 5? Tout simplement parce que, ayant pris le train en route, j'ai également pris tout ce qui me trainait sous la main. Et concrètement, j'ai mal fait. Mais en même temps, c'et tant mieux comme cela. Car force est de constater que la saison est, à mon sens, indéniablement meilleure que la première : plus variée, plus originale ( notamment pour ce qui est des personnages qui apparaissent et disparaissent aussitôt ) et, surtout, bien plus drôle. Déja que ça l'était, imaginez le résultat final ... Oui, c'est proprement incroyable. Tout d'abord, un évident effort d'écriture est fait : les mecs essaient de rendre le truc un poil plus personnel, et tentent de relier ( indirectement certes ) les épisodes entre eux, notamment grâce à une histoire qui prend d'autant plus de sens qu'elle ne cesse d'évoluer au fil des épisodes ( bien plus que pour les deux premières saisons ). On rencontrera ainsi une foule de nouveaux protagonistes importants pour le personnage principal ( l
'acteur, le père de Monk, magnifiquement bien interprétés par deux acteurs comiques hors normes
). L'écriture est donc particulièrement bonne, tant pour ces mêmes personnages que pour les intrigues du truc, particulièrement bien trouvées et, surtout, extrêmement bien résolues. Car Monk impressionne de part sa méthode et son génie : le mec est unique; tu le comprends dès le générique, en fait. Et justement, cette maladresse qu'il affiche constamment, et qui le caractérise face à tous les autres, le rend à la fois drôle et touchant, démontrant tout le talent de Shaloub, désormais habitué au rôle comme Nimoy avec Spock. Je n'ai jamais vu, dans le genre, pareil acteur : passer du rire aux larmes avec tant d'errance, c'est tout simplement génial, il faut le dire. Et ce n'est pas comme ci le mec était, de surcroit, accompagné d'acteurs à la hauteur de son talent : Traylor Howard en infirmière, Ted Levine en capitaine, Jason Gray Stanford en flic débile et hilarant, le très bon Dan Hedaya, et les géniaux Stanley Tucci, l'un des habitués de "Transformers", successeur de John Torturro dans les deux cas.
On s'amusera également de l'apparition surprise de Peter Weller, Sean Astin, Paul Blackthorne et surtout Alice Cooper. Mais je vous laisse faire vos recherches sur leur carrière.
Niveau écriture, c'est forcément très bon, comme nous l'avons précédemment vu. La mise en scène est globalement du même niveau. Voilà donc une excellente saison, drôle et touchante : le personnage de Monk, terriblement pathétique, aspire bien plus la sympathie que la haine, car même si c'est souvent un pauvre type, et un fou, il se révèle tellement touchant qu'on ne pourra que s'appesantir de sa souffrance.