Les Soprano
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338 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
Critique de la série
5,0
Publiée le 26 juin 2011
"The Sopranos", ou comment faire pâlir l'ensemble de la production cinématographique. Et oui, si cette série fut produite pour et par le cable ( HBO ), elle ne reste pas moins un objet télévisuel extraordinaire, dépassant de loin en qualité une très grande partie de la production cinématographique mondiale. L'histoire de Tony Soprano et des ses deux familles resteront un objet populaire culte, comme l'est la trilogie dunParrain. L'analogie entre les deux parit assez évidente, d'un point de vue thématique pour commencer, puisque l'on y suit les aventures de plusieurs familles mafieuses dans le New Jersey et à New York. Le créateur de la série, David Chase, réussit parfaitement à garder une intensité constante tout au long des six saisons. Chaque saison est un bijou. La révolution télévisuelle a commencé avec cette série ( même si HBO avait produit "Oz" dès 1997 ), et c'est comme cela que les années 2000 ont vues l'émergence de chef-d'oeuvres télévisuels comme "Six Feet Under", "The Wire", "Deadwood" ou plus récemment "Boardwalk Empire". Tout dans cette série est d'une incroyable intelligence : la réalisation ( chaque épisode est une sorte de film n'ayant rien à envier aux films de Scorsese ), le scénario ( brillantissime ), le jeu des acteurs ( la partition de Gandolfini n'a d'égal que celle de Brando dans Le Parrain ), la musique, les décors, le montage et la photographie. Enfin, évoquons certains destin des créateurs, Terrence Winter qui a écrit le plus grand nombre d'épisode est le créateur de "Boardwalk Empire", Matthew Weiner ( scénariste et producteur sur les saisons 5 et 6 ) a créé "Mad Men", rien que ça. Les Soprano, très certainement la plus grande série télévisuelle jamais faite, une pure merveille !
Kubrick's Club
Kubrick's Club

41 abonnés 694 critiques Suivre son activité

Critique de la série
3,5
Publiée le 8 janvier 2011
Bonne série, quasiment entiérement portée par les épaules de James Gondolfini. Ce dernier est absolument bluffant et hilarant en parrain dépressif. Une idée loufoque à première vue, et qui peut laisser perplexe quant à son origine, à savoir le squat de canard dans la piscine. Mais rapidement l'interprétation des acteurs nous laisse convaincre, en particulier la mère vicieuse (espèce de Tatie Danielle en version américaine) et la fille ainée aux cotés, biens sûr, de Tony Soprano. Mais derrières ses petits chichis de dépressifs ou caprices de mafieux se cachent un véritable choc des cultures entre les valeurs anciennes (tradition patriarcale et conservatrice) porté par Tôny et sa mère, et l'ére moderne (libertés, individualisme, thérapies) portée par la psy et la fille. Un tel succès que la série mérite bien qu'on en regarde au moins une saison.
Argos Panoptès
Argos Panoptès

16 abonnés 166 critiques Suivre son activité

Critique de la série
4,0
Publiée le 1 avril 2024
La série a vieilli mais reste excellente grâce à la présence charismatique de Gandolfini. Je ne l'avais plus regardée depuis 15 ans. Les caractères sont souvent risibles mais je pense qu'ils sont cohérents avec la mentalité des années 90 aux USA. Le succès de cette série réside dans le conflit psychologique du principal protagoniste qui est confronté à l'atrocité des crimes qu'il commet et sa sentimentalité. C'est un homme qui a toujours vécu dans ce milieu mafieux qui répond à des codes de conduite et qui le mène à tuer ses "amis" et des personnes de son entourage proche. Ce dilemme est accentué par la thérapie qu'il entretient avec une psychiatre attentionnée qui provient d'un milieu bourgeois qui contraste avec son environnement prolétaire. Malgré ces quelques défauts, c'est une série que j'aime revoir à l'occasion.
GéDéon
GéDéon

101 abonnés 549 critiques Suivre son activité

Critique de la série
4,5
Publiée le 2 juillet 2022
Six saisons (1999 à 2007, soit 86 épisodes). Série terminée.
L’exploration du milieu de la mafia italo-américaine du New Jersey à travers le parcours de l’un de ses membres les plus puissants : Tony Soprano. Cette série dotée d’une écriture très approfondie de ses personnages possède une grande richesse psychologique. A l’opposé d’un film de gangsters où les mitraillettes pétaradent sans arrêt, on suit le quotidien d’un homme à la fois ferme dans la gestion de son organisation criminelle, mais aussi affectueux avec sa famille et fragile dans son travail de psychanalyse. L’acteur James Gandolfini qui interprète avec talent ce businessman dépressif ne profitera guère de sa consécration, décédant d’une crise cardiaque quelques années plus tard. Bref, une magnifique série comportant de nombreux thèmes philosophiques et sociaux abordés par le prisme d’un individu a priori humain mais néanmoins grand gangster.
Enfantduparadis
Enfantduparadis

1 abonné 49 critiques Suivre son activité

Critique de la série
2,0
Publiée le 29 mars 2022
Une série incroyablement surévaluée (on a parfois lu " Meilleure série", il faut ne pas connaître Twin peaks ou Breaking bad...) où on retrouve, en moins bien, tous les clichés créés par Coppola et Scorsese dans leurs chefs d'oeuvre (d'ailleurs les films sont parfois cités). Seule originalité : les séances de psy. D'un film on le qualifierait de énième film sur la Maffia sicilo-américaine, comment justifier 6 saisons ????
Fabien S.
Fabien S.

586 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

Critique de la série
4,0
Publiée le 28 janvier 2018
Une excellente série sur la mafia avec le regretté James Gandolfini qui est un immense acteur de talent.
Kilian Dayer
Kilian Dayer

119 abonnés 838 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 1
4,5
Publiée le 26 décembre 2014
It's not TV, it's HBO. Les feux d'artifices marquant l'avènement d'un nouveau millénaire n'ont pas encore éclairés les cieux qu'une révolution télévisuelle couve dans les rangs d'une chaîne câblées audacieuse, HBO. David Chase, Showrunner des Soprano fait le pari risqué mais payant de poursuivre la voie tracée par le série carcérale, Oz, soit une mise en abîme de tout ce que les dramas télévisuelles ont représentés jusque ici. Le héros n'est plus, voici l'anti-héros. Le monde découvre, stupéfait, le quotidien d'un père de famille, banlieusard, dépressif et accessoirement capitaine, du moins durant cette première saison, d'une famille mafieuse ayant la main mise sur le nord de l'Etat du New-Jersey. Voici donc l'envers du décor, les fondements d'une double-vie de famille, celle du domicile et celle du business.

Fortement influencé par les célèbres Affranchis de Martin Scorsese, pour lequel David Chase ne se prive pas de vanter les mérites, les Soprano marquent l'arrivée à la télévision d'une nouvelle catégorie de personnages, les mauvais. Mais paradoxalement, les mauvais semblent encore meilleur que les autres. Tony Soprano, incarné par le très regretté James Gandolfini, est l'antithèse du parrain mafieux, et pourtant. Fragile, colosse bancal, père attachant, il est aussi un redoutable criminel, un personnage qui aurait jusqu'alors rebuté tous producteurs de télévision qui se respecte. Par le prisme d'une légère satisfaction à pouvoir s'attacher à l'immoral, le public s'indentifie pourtant corps et âme à cet ours domestique, parfois déchaîné, jusqu'à lui vouer un véritable culte. Oui, l'homme n'est pas bon, c'est un criminel, mais il est aussi un homme tourmenté, un père, un homme sur qui s'abat un ennui de santé bien trop fréquent à notre époque.

David Chase illustre non pas son propos en se contentant de plagier son modèle, Martin Scorsese. Non, le showrunner va bien plus loin et offre un ton résolument comique à son drama, un ton résolument humain. Ses gangsters, tous italo-américains, ne sont pas des figures inébranlables. Leurs cultures respectives font défauts, leurs peurs sont aussi voyantes que leurs clinquants costumes. Ils sont des affranchis, oui, mais ils sont des hommes comme vous et moi. Voilà sans doute la clef de voûte d'une série TV ayant pris le parti très clair de se rapprocher de l'univers du grand écran, du cinéma. Tony Soprano ne vit pas, durant les treize épisodes qui composent la saison, de multiples aventures invraisemblables, non, il se contente de vivre, d'appréhender ses angoisses, de concilier vie de famille et business illicite.

Tellement attachant, tellement imprévisible, notre bonhomme se confronte très vite au pouvoir de la famille, au ressentiment d'une mère gâteuse, aux caprices d'une femme qui aime à fermer les yeux sur les activités de son mari et profiter de ses revenus, à des enfants qui prennent conscience de la place sociale de leur père. Le tout est implicitement passionnant, alors que bon nombre de thématiques sont traitées en toute transparence. Dans le milieu, la concurrence est rude, la police fédérale guette, mais pourtant, David Chase et son armée de scénaristes n'oublient rien. Le débat sur la cause de l'Italo-américain, fier de ses origines mais ignare de la langue et des cultures autre que culinaires de son pays d'origine. La confrontation entre hommes d'affaires aux activités légales et mafieux, au statut socialement similaire. Tout y passe, avec un plaisir de visionnage garanti. En somme, le première saison d'un chef d'oeuvre de la télévision. 18/20
Kilian Dayer
Kilian Dayer

119 abonnés 838 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 5
5,0
Publiée le 25 février 2015
Cinquième saison, cinquième somptueuse plongée dans l’univers de la pègre du New-Jersey aux côtés du plus charismatique des protagonistes de séries télévisées qui soient. Tony Soprano, imbu de lui-même, en cours de divorce, troublé par le retour dans la vie active de gangsters de la famille libéré de prison, confronté à ses troubles psychiques, semblent virevolté au jour le jour dans un univers impayable de corruption, de violence et de ressentiments. La vie n’est pas rose alors que le clan new-yorkais voisin s’entretue pour une nouvelle prise de pouvoir, alors que les balances fleurissent et que les vices de chacun sont exacerbés. Une belle leçon d’écriture dramatique que cette cinquième volée, toujours sous la rigoureuse direction du Showrunner charismatique qu’est David Chase, emblématique trouble-fête en séance de travail, tortionnaire de ses comparses scénaristes mais diable de bon auteur. Les Sopranos, toujours au top, confirment inévitablement leur domination sur le marché télévisuel, maintenant en concurrence directe avec un autre show de la firme HBO, The Wire.

La forme de routine qui caractérise le show depuis maintenant des années s’apparente à un état de grâce narratif parmi les plus étoffés, sorte de complainte jouissive d’une vie de criminel endurci, les deux pieds dans la fange mais pourtant orgueilleux à souhait. Plus les péripéties malhonnêtes de Tony s’additionnent, plus le public est amené, cruellement, à juger ce parrain du crime organisé. Sa cruauté, son infidélité, ses mensonges, son égocentrisme sont à tout moment mis dans la balance face aux qualités du bonhomme, son charisme, son assurance paternel indéniable et sa vision nuancée du monde. Le public, comme précédemment, aime Tony, enfin, aime surtout aimer Tony pour l’immoralité de cette passion pour le mal social. James Gandolfini, lui, rend hommage à la stature de son personnage en cumulant une fois encore les séquences endiablée de colère, les moments doucereux d’émotion, affichant toujours cette empathique manquante et ce côté malin parmi les plus fins.

En dépit de la séparation d’avec Carmela, muée ici en femme combattante, mais pas trop, face à la puissance d’influence de son mari, l’une des grandes forces de cette saison est bel et bien la présence d’une tronche connue de grand et petit écran, Steve Buscemi. L’acteur, charismatique lui aussi non pas pour ses qualités physiques mais pour son jeu imprévisible et étonnamment vivant, constitue l’une des forces travailleuses d’un récit qui verra le business faire de l’ombre à la famille, les liens du sang si chers à notre parrain. Oui, si la série de David Chase en reste à son ton posé et son évolution subtile, les choses bougent énormément, dans une composition qui s’apparente d’avantage à une succession de mini films qu’à un Soap traditionnel. Chaque épisode parmi les treize constitue à lui-seul une introspection, une aventure, utilisant des personnages parfois délaissés. Pour autant, le tout s’avère pourtant d’une rare homogénéité.

Voilà donc le cinquième maillon d’un chef d’œuvre incontestable, s’adressant à un public exigeant, investi. Partant sur de solides bases narratives, posées, réfléchies, David Chase nous offre une fin de saison pour le moins tonitruante et sans pitié, faisant passer des personnages principaux à l’état de cadavres nécessaires, l’avènement de deux séquences dramatiques et violentes d’une rare intensité. Sublime, dans tous les sens du terme. Un monument sur petit écran qui renverse les tendances, faisant abstraction de toutes influences pour se diriger vers le statut de mythe. 20/20
Kilian Dayer
Kilian Dayer

119 abonnés 838 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 2
4,5
Publiée le 5 janvier 2015
La révolution télévisuelle étant en marche depuis l’arrivée sur le câble d’un certain Tony Soprano, David Chase, sa Showroom, ses producteurs et sa chaîne, se devaient de ne pas décevoir pour ce retour attendu au tournant. Débarrassé de bien des ennuis, Tony revit, mais c’était sans compter sur la réapparition d’un trouble-fête notoire, d’une frangine pour le moins coriace et d’une multitude de péripéties sentimentales et violentes. Les Soprano sont de retour, en force et sans compromis, aux travers d’une seconde saison plus nuancée que la précédente mais tout aussi passionnante. Oui, une balance, des rivaux, une femme en pleine crise existentielle, des enfants qui virent adultes, le gouvernement sur le dos, la psychanalyste de Tony commence à lui manquer. Mais celle-ci, troublée par les évènements passés, sera-t-elle en mesure de reprendre en main son terrifiant patient?

Le rythme est ici le même, langoureux. Le ton, posé et contemplatif, ne change pas, lui non-plus. La réflexion sur l’identité, la place sociale ou encore le rôle d’un leader au sein de deux familles radicalement différentes sont les thématiques fortes du Showrunner expérimenté qu’est Chase. Alors que la première saison était une image projetée du passé du créateur de la série, nuancée, certes, cette seconde composition de treize épisodes s’affiche comme nettement moins personnelle mais toute aussi bien construite. Tony prend du galon, maintenant boss officieux d’une branche mafieuse sous le halo des projecteurs. Tony, toujours aussi attachant, charismatique gangster à l’allure pachydermique, démontre aussi sa cruauté, son attachement aux valeurs criminelles dont il est l’ambassadeur, en dépit de son rôle de père de famille. James Gandolfini, une fois encore, brille de mille feux, explose littéralement à l’écran, tant et si bien que l’acteur, à la ville, ne saura plus assumer son nouveau rôle d’icone américain. Mais cela n’intéresse que les nombreux passionnés.

La force du Show de HBO, incontestablement, est de parvenir à rendre attachant un membre mafieux, meurtrier de son état, commanditaire d’assassinat, coupable de racket, de malversation, de trafic en tous genres, et par-dessus le marché infidèle et parfois blessant pour sa propre descendance. Oui, mais Tony est aussi un homme dont les faiblesses sont caractérisées par des angoisses, un mal-être sournois qui le ronge, qui le rend aussi faible face aux tourments que tout un chacun. Confronté au mal, le public prend pourtant parti pour lui, une identification naturelle en regard au portrait soigné que dresse David Chase de son personnage. Mais rassurons-nous, Tony n’est pas seul. Les personnages, principaux et secondaires, fourmillent autour de lui, dans un bal à la fois joyeux et funèbre de va-et-vient, de traîtrise et d’allégeance à celui qui domine son monde, son pour perdurer, soit pour mieux tomber.

Cette deuxième saison confirme donc, sans trop forcer, le statut de chef d’œuvre affublé aux Soprano, Show révolutionnaire, socialement, mais qui se permet aussi la richesse scénaristique du cinéma d’auteur, la technicité de mise en scène des grands polars du grand écran. David Chase est un génie et son acteur un monstre sacré. Est-ce nécessaire de le rappeler? Quoiqu’il en soit, la série ne s’adresse pas à tout un chacun, de par son immoralité, peut-être, mais surtout de par son rythme calculé, de par ses non-dits et ses laisser-entendre. Bijou parmi les rubis qui jalonneront la télévision depuis l’an 2000, les Soprano, c’est un précurseur qui s’assume, le portrait d’un personnage sans qui les Vic Mackey et autre Walter White n’aurait jamais vu le jour. Diablement délicieux. On ne regarde pas les Soprano, on savoure les Sopranos. 18/20
Kilian Dayer
Kilian Dayer

119 abonnés 838 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 3
5,0
Publiée le 19 janvier 2015
Une troisième année consécutive d’excellence pour David Chase et ses Soprano, confirmation si besoin est du statut du chef d’œuvre pour le Show révolutionnaire d’HBO. Initiateur de ce que certains appellent le troisième âge d’or de la télévision, les mafieux de New-Jersey offrent humour, gravité, drame ou encore réflexion sociale, le tout par le biais d’une savante écriture et d’un brillant montage. La réalisation est impeccable, les acteurs aux petits ognons, les divers récits captivants, que demande le peuple? David Chase est véritablement arrivé à maturité au terme de cette troisième saison, ni plus trépidante, ni plus dramatique que les précédente, mais simplement celle qui confirme le succès de la saga télévisuelle, celle qui renforce l’attachement que l’on peut porter à Tony, à son oncle Junior ou tout autre individu sévissant de Newark à Patterson en passant par Belleville.

Le schéma est toujours le même. Tony, avec un tout grand T, navigue entre ses obligations de père, de parrain d’une famille mafieuse et sa condition mentale toujours un brin défaillante. Les faits établis par les deux saisons précédentes sont solides, souvent prétextes aux bons souvenirs, à quelques piqures de rappel comiques, et l’évolution des toute cette fine équipe de truands, en parallèle de leurs famille respectives, s’annonce pour le moins pittoresque. D’avantage encore qu’une simple série télévisuelle ordinaire, soit un feuilleton à enchaînement, David Chase construit son bébé sur une base inédite, celle qu’il qualifie lui-même de mini-films. A chaque épisode le vent tourne. Si Tony reste inéluctablement et heureusement au centre de tous débats, les scénaristes s’efforcent de mettre en scène des épisodes s’intéressant à diverse facette du milieu, lorgnant parfois sur un personnage plutôt qu’un autre. Cela amène quelques facéties jubilatoires telles que le périple de Christopher et Paulie dans l’Enfer Blanc.

Incontestablement fort des personnalités ravageuses qui ont bâtis le show jusqu’alors, David Chase se réinvente et offre en pâture au public un nouveau trouble-fête. Je pense là à Ralph, inqualifiable ordure qui, par la force des choses, monte en grade. Si d’abord tout ce petit monde composait l’univers du mafieux angoissé qu’un Tony, Les Sorpano s’orientent de plus en plus vers un éclatement, laissant d’avantage de champs à des acolytes, des épouses ou des enfants. En somme, du semi One Man Show de la première saison, David Chase est passé à tout un univers, dressant le portrait d’un homme, comme avant, mais aux travers d’une communauté plus participative, plus présente. Le résultat n’en est que meilleur.

Difficile de faire l’impasse sur le charisme épatant de James Gandolfini. Difficile de ne pas se mettre à rire devant les incohérences et l’ignorance de ses mafieux, rois du monde en apparence, mais réellement de tous petits citoyens d’une Amérique qui ne regarde pas ailleurs. Tout simplement jubilatoire, à l’image des réparties de Tonton Junior, à l’image de la mesquinerie de frangine Janice ou encore à l’image de la bêtise de fiston Anthony. Une pure merveille, version 3.0. Et moi, de mon côté, j’enchaîne d’emblée avec la quatrième saison. 19/20
Kilian Dayer
Kilian Dayer

119 abonnés 838 critiques Suivre son activité

Critique de la saison 4
4,5
Publiée le 2 février 2015
Le tournage agencé cette fois-ci sur deux longues années, les Soprano sont de retour, toujours aussi convaincants. Malgré divers bouleversements dans la Showroom de David Chase, l’esprit doré qui définissait le bijou d’HBO jusqu’alors est toujours intact, toujours aussi vif. Tournant depuis ses origines à plein régime, la série démontre tout de même ici, tout au long de cette quatrième saison et malgré des coups d’éclats somptueux, quelques essoufflements discrets. Là n’est pas forcément un défaut, simplement une remise à plat de quelques aspects moins captivants ayant été laissés sur le bas-côté jusqu’ici. Si la troisième saison mettait l’accent sur la famille criminelle de Tony, celle-ci s’oriente un poil plus vers sa famille de sang.

Quoiqu’il en soit, les errances de Tony, ses caprices, ses mésaventures ou ses réussites possèdent toujours bel et bien la saveur d’un plat aigre-doux. Parfois admirable d’humanité, le bonhomme, c’est là son atout en tant que personnage, peut devenir en quelques enjambées, un odieux mari infidèle, un gangster sans pitié voire sanguinaire. Le Business, le Business, voilà donc un crédo dont ne peut s’affranchir Tony l’affranchi, Tony le parrain. Explorant toujours plus profondément les diverses facettes du crime organisé italo-américain sur la côte est, David Chase nous fait cette fois l’honneur de démontré les implications illégales des syndicats criminels dans les projets immobiliers, leurs fraudes en tous genres avec les associations d’aide au logement. Des emplois fictifs aux malversations politiques, notamment de par le concours de Ralph, atout de Tony dans cet univers, cette quatrième saison s’implique réellement dans cette voie.

A l’image de ce qui fît la force du show d’HBO jusqu’alors, en dépit d’un rythme parfois lancinant, des moments de grande intensité surgissent de-ci, de-là, souvent pour drastiquement condamné à mort un quelconque protagoniste, ou pour induire une orientation narrative. Oui, chacun des personnages est ici sujet à finir bien malheureusement sa vie dans une sordide et macabre exécution. Mais là encore, c’est le Business. Mais pas toujours. On découvre aussi l’empathie de Tony pour les animaux, son attachement à ces bestiaux qui ne peuvent le comprendre donc le juger. La jument de course, Pie-O-My tient ici un rôle prépondérant tant elle modifiera les choses dans leur globalité.

Aussi passionnante que les précédents années aux cotés des Soprano, cette quatrième saison offre quelques instants de grâce, certains violents d’autres plus sentimentaux, mais, pour rappel, souffre de quelques manques de rythme. Comment concilié sa double vie, comment assumer ses choix moraux? Si durant cette saison, Tony met fin à sa thérapie, pas sûr qu’il ne reviendra pas s’assoir sur le fauteuil du docteur Melfi pour à nouveau nous offrir quelques séquences jubilatoires de psychanalyse mouvementée. Excellent, le quatrième maillon d’un chef d’œuvre. 18/20
Pierre C.
Pierre C.

15 abonnés 144 critiques Suivre son activité

Critique de la série
5,0
Publiée le 18 novembre 2020
Tu oses venir sans prévenir le jour du mariage de ma fille ? Je dis toujours la vérité, même quand je mens c'est vrai.
Nous voilà dans une mafia des temps moderne avec les références et le côté italien de tout les films de mafia. Des phrases cultes et des scènes cultes à tour de bras dans cet univers génial. La relation à la psychanalyse est un atout clé de cette série, chaque séance chez la psy amuse, fait réfléchir, faut avancer l'histoire.
Jenna7793
Jenna7793

8 abonnés 11 critiques Suivre son activité

Critique de la série
0,5
Publiée le 9 décembre 2013
Au vu des critiques, je m'attendais vraiment a une superbe série mais quelle déception des le 1er épisode. Que c'est ennuyeux !!!!!!!
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
5,0
Publiée le 16 mars 2016
Une Pure Merveille. Aprés la troublante et remarquable Série OZ, la Chaîne HBO revient en grande pompe en collaboration avec le créateur David Chase qui nous livre une flamboyante Chronique Mafieuse plébiscité par le monde entier dont la Critique et qui marquer un tournant inattendu dans l'univers télévisuel.Pour Commencer la Réalisation est mener diriger d'une main de maître avec un esthétisme rempli de noirceur et qui est servi par une BO envoûtante parsemé de quelques morceaux musicales qui arrivent a s'accordent a merveille a la série. Ensuite les Intrigues sont quand a elles écrit avec une précision chirurgicale grâce au talent remarquable d'une équipe de Scénaristes a l’esprit inventif qui parvienne avec brio a rendre ces Histories Passionnantes et Dense dont le format d'1h00 colle parfaitement a la série dont le rythme posé et lent est parfaitement soutenu, ajouter a cela une multitude de Scenes devenues mythiques qui est parsemé d'un Humour Noir et Grinçant qui regorge de Répliques croustillantes et finement écrites en passant par de savoureuses Références Culturelles qui n'oublie pas pour autant son lot de Scénes de Sexe assez crue ainsi qu'une bonne dose de Violence rempli de moments particulièrement sanglantes voir dérangeant sans oublier une bonne dose d'Emotion qui arrive a nous prendre a la gorge a travers des moments intimistes d'une grande intensité émotionnelle.Enfin la Série regorge d'une multitude de Personnages hauts en couleurs dont la Psychologie est de chacun et chacune des protagonistes est trés approfondies dont on peut saluer l'interprétation impériale de son Casting Magistral qui est au sommet avec en tête d'affiche l'immense et regretter James Gandolfini qui creve totalement l'écran en prêtant ses traits au personnage phare de Tony Sopranos qui est un Criminel Complexe,Brutal,Dangereux,Parano et Attachant dont on suit avec grand plaisir le parcours de cet anti-héros pas comme les autres qui est entouré par la même occasion d'inoubliables Seconds Roles comme la famille de notre protagoniste qui s’entre déchire qui est composer de Carméla la femme catholique et dévouée de notre parrain ainsi que leurs deux enfants en pleine crise d'adolescence comme la ravissante Meadow et son frère le rebelle Anthony Junior qui sont impeccablement jouer par Eddie Falco,Jamie-Lynn Sigler et Robert Iler sans oublier l'incorrigible et manipulateur Corrado « Junior » Soprano l'oncle sournois de notre chef mafieux ainsi que l'émotif Janice Sopranos qui est la soeur aînée de notre anti héros dont les performances de Dominic Chianese et Aida Turturro sont d'une grande justesse qui viennent troubler le quotidien agité de notre mafieux préfére, autour d'eux on retrouve également d'autres protagonistes emblématiques comme le perturbant et junkie Christopher Moltisanti incarner merveilleusement par Michael Imperioli qui forment au passage un couple détonnant avec la ravissante et attachante Adriana La Cerva camper avec brio par la jolie Drea De Matteo sans oublier la respectable Psychologue le Dr Jennifer Melfi qui est jouer avec finesse par Lorraine Brasco qui permet de découvrir plus en profondeur la psychologie tourmenter de Tony Sopranos et pour combler le tout les amis du clan Sopranos ne sont pas en reste comme le loyal Paulie,l’hilarant Silvio et plein d'autres seconds couteaux viennent enrichir l'univers de la série dont les acteurs qui incarnent ces personnages mémorables livrent une prestation sans faute. En Conclusion, Les Sopranos est un véritable Ovni dans l'univers audiovisuel en étant considéré comme l'une des meilleures séries d'HBO aux cotés des mythiques Oz,The Wire,Boardwalk Empire et Games Of Thrones tout en s'avérant comme une série a la fois Intelligente,Sanglant,Drole,Bouleversant et Passionnante dont on peut saluer le travail titanesque de toute l'équipe de la série pour nous avoir livrer Six Saisons exceptionnelle a voir et a revoir d'urgence.
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
0,5
Publiée le 25 janvier 2015
En regardant 1 épisode en entier, vraiment pourrie cette série. Meilleure série de tous les temps ? surement pas!