Est-ce que j’aime les ambiances post-apocalyptiques ? Oui. Est-ce que j’aime les œuvres qui explorent et questionnent notre humanité ? Notre société ? Nos valeurs ? Totalement… Et pourtant, est-ce que j’ai aimé les deux premières saisons de « Walking Dead » ? Eh bah pas tant que ça, pour ne pas dire pas du tout. Oui, je le confesse, je n’ai pas trop aimé la première saison de « Walking Dead » et j’ai détesté la seconde. J’espérais qu’on me montrerait comment des personnages allaient apprendre à s’adapter à leurs nouvelles conditions, tout comme j’espérais qu’on me présenterait des dilemmes moraux difficiles à trancher face à cet univers post-apocalyptique. Or, dans ces deux premières saisons, j’ai davantage eu l’impression qu’on me laissait ces deux pistes là de côté pour me servir à la place une intrigue qui tournait en rond autour d’événements répétitifs et pas toujours logiques. Moi les assauts aléatoires de zombies, les réactions totalement stupides des personnages face à ces situations (
je hurle alors que je sais qu’il faut se taire ; j’abandonne une petite fille en plein milieu de la forêt « pour la protéger »
), et surtout les interminables expéditions de sauvetage (qui ne sont menées que pour perdre un nouveau membre et relancer ainsi une nouvelle expédition de sauvetage), ça m’a gonflé grave. Du coup, ce n’est pas tant un hasard si je découvre cette troisième saison qu’en 2016, plus de trois ans après sa sortie. Vous devez bien vous douter qu’après le calvaire que fut pour moi la saison 2, j’ai longtemps botté en touche concernant cette saison 3. Et pourtant, suite à l’insistance de plusieurs amis, j’ai quand même fini par céder… Et bien m’en a pris ! Parce que oui, pour moi, pour le moment, c’est une évidence : cette troisième saison est pour moi – et de loin – la plus aboutie de toute la série. La raison en est simple : enfin l’intrigue ose aborder de front les questions que j’attendais de cette « Walking Dead ». Questionnement de la sociabilité humaine. Questionnement de nos valeurs sociales. Questionnement sur notre humanité. Ça y est. Enfin. On y est. Et donc forcément, ma réceptivité à l’atmosphère de la série a changé du tout au tout. Là, ça y est, oui, j’apprécie l’atmosphère. Je profite mieux de la beauté du cadre, de la sophistication de la photographie, de la richesse de composition des décors. Le générique qui ne m’avait jamais parlé jusqu’à présent prend désormais beaucoup plus de sens. J’aurais même pu monter à une note de 4/5 si cette saison avait su conserver son dynamisme des premiers épisodes. Là, le problème, c’est qu’arrivé dans la deuxième moitié, je trouve que l’intrigue s’essouffle un peu et retrouve l’immobilisme de ses prédécesseurs. Malgré tout, il y a suffisamment de créativité et d’audace dans cette troisième saison pour que je retrouve de l’intérêt dans cette « Walking Dead ». Ainsi j’attends de voir la saison 4 avec une certainement curiosité, en espérant bien sûr que la série ne s’encroutera pas à nouveau et qu’elle saura renouveler ses questionnements. A voir…