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    Game of Thrones
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    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 3
    4,0
    Publiée le 28 mai 2015
    La deuxième saison avait placé la barre incroyablement haut, et pourtant j'étais presque persuadé que ce troisième volet saurait largement être à la hauteur des attentes. Je ne me suis pas réellement trompé : aussi sombre que luxueuse, aussi violente que passionnante, peuplée de figures charismatiques et intrigantes, « Game of Thrones » continue de nous livrer un univers foisonnant oscillant avec toujours autant d'habileté entre réalisme et héroïc fantasy, le tout avec un soin dans l'écriture et la réalisation dont peu de séries peuvent se targuer. Seul léger regret : un nombre de personnages devenant vraiment très important, laissant parfois trop de place à certaines sous-intrigues et ralentissant en conséquent les récits plus importants. M'enfin, il y a tellement de talent, de passion et de scènes marquantes qu'on lui en tient peu rigueur, confirmant au passage le statut tout à fait exceptionnel de la série aujourd'hui. Et dire que la quatrième passe pour être encore meilleure...
    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 2
    5,0
    Publiée le 21 novembre 2013
    La première saison était superbe : la seconde l'est encore plus. S'il faut quelques instants pour se replonger dans cet univers très sombre et violent, la passion reprend vite le dessus, et c'est évidemment un régal. Car si on retrouve les mêmes immenses qualités que précédemment, c'est encore plus beau, plus riche, plus captivant... Le secret est d'ailleurs là : parvenir à encore élever le niveau de la série sans jamais vouloir en faire trop, notamment à travers des moyens pourtant encore plus grands. Il aurait été pourtant facile de se perdre dans cette impressionnante galerie de personnages, mais tous sont tellement captivants, chacun représentant des enjeux constamment essentiels que l'on voudrait que chaque histoire dure une heure entière. Ainsi on perd quelques figures pour en découvrir de nouvelles, toutes aussi fascinantes que les précédentes, quitte à être particulièrement négatives... Et puis ces plans, ces stratégies, ces luttes de pouvoirs complexes voire terrifiantes où le mensonge, la manipulation et la trahison sont les maîtres-mots font froid dans le dos par leur réalisme, représentation impitoyable mais ô combien lucide de la nature humaine. Le tout dans des décors nous vendant du rêve comme peu d'œuvres sont capables de le faire aujourd'hui, sans oublier une impressionnante bataille (la première après 19 épisodes!), moment majeur d'une série qui l'est pourtant déjà à bien des égards... Bref, c'est grand, c'est puissant, c'est majestueux, c'est magistral : c'est le deuxième volet de « Game of Thrones » !
    Caine78
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    Critique de la saison 5
    3,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    J'ai longuement hésité entre cette note et celle supérieure, et si j'ai choisi celle-ci, c'est en définitive plus pour noter une légère baisse de qualité que pour réellement « sanctionner » ce cinquième volet. Parce que bon, « Game of Thrones », ça reste quand même « Game of Thrones » : une série somptueuse visuellement, épique à souhait, avec toujours son lot de scènes marquantes et une violence peut-être encore plus exacerbée ici, des personnages devenus quasiment des « proches »... Vraiment, il serait dommage de passer à côté. Cela dit, que ce soit certaines sous-intrigues un peu fumeuses ou ne m'ayant tout simplement pas intéressé plus que ça, ou encore le sentiment que l'intrigue n'a en définitive pas énormément avancé vis-à-vis de la saison 4 qui m'ont parfois frustré et ne m'ont pas permis de ressentir autant de plaisir que précédemment. Qu'à cela ne tienne : rien que pour quelques moments spoiler: (l'affrontement entre les fidèles de Khaleesi et les Fils de la Harpie, le bannissement de Cersei, les moments intégrant Jonathan Pryce, le sacrifice (in)humain de Myrcella Baratheon, l'après-mariage de Ramsay et Sansa, entre autres)
    , cette saison justifie amplement son visionnage et contribue, même plus modestement, au statut de série culte qu'elle a forgé depuis maintenant plusieurs années : à bon entendeur...
    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 6
    3,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    Soyons clairs : si je ne mets « que » trois étoiles à cette sixième saison, c'est pour mettre en perspective l'excellence qu'avait pu être « Game of Thrones » à ses débuts : tout simplement une série exceptionnelle, tellement spectaculaire, tellement complexe, tellement intelligente et lucide sur la nature humaine... Une référence absolue. Cela fait maintenant deux saisons (minimum) que c'est moins le cas. Peut-être un léger sentiment de lassitude, un effet de surprise logiquement estompé, mais aussi une volonté des créateurs d'être plus « grand public », en tout cas plus consensuel. Alors que l'œuvre était capable précédemment d'être parfois d'une cruauté, d'une audace dans ses choix narratifs l'éloignant fortement des canons hollywoodiens, ce volet cède à plusieurs reprises à la facilité spoiler: (Jon Snow revenu d'outre-tombe... vraiment?)
    , épargnant ainsi nombre de personnages vouées à la mort. On a un sentiment de laisser-aller par moments, de ne plus chercher d'astuces ou de plans complexes pour parvenir à ses fins ( spoiler: l'impressionnante explosion du Temple et la disparition brutale de plusieurs protagonistes importants
    en est un des meilleurs exemples) : on va (un peu trop) à l'essentiel et le récit y perd parfois en densité dramatique. Mais « Game of Thrones » reste « Game of Thrones » : une série superbement réalisée, aux images souvent inoubliables et à l'univers aussi ample que riche, comme en témoigne ce générique et cette musique dont on ne se lassera décidément jamais. Mieux : la disparition de plusieurs héros permet de resserrer l'intrigue et de se concentrer sur les événements les plus importants, avec au passage quelques surprises spoiler: (la « résurrection » de Sandor Clegane)
    et plusieurs scènes épiques, la plus intense restant évidemment l'affrontement entre spoiler: l'armée de Snow et celle de Ramsay Bolton, le destin particulièrement funeste de ce dernier ne pouvant que nous faire hurler de joie
    . Le plaisir est là, l'émotion souvent aussi, et si les scénaristes ne sont pas au sommet de leur forme (le fait que cette saison soit la première écrite sans le support des romans de George R.R. Martin aurait-il un rapport direct?), plusieurs moments forts sont au rendez-vous, notamment le récit touchant Arya, nettement plus réussi que dans le précédent volet. L'âge d'or de la série est certainement passé : reste que cette dernière a peu de rivaux en matière de maestria visuel et d'enjeux dramatiques forts : malgré une structure moins subtile, cet antépénultième volet demeure de bonne tenue.
    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 7
    4,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    Ah, « Game Of Thrones »... Est-il vraiment utile de présenter ce monument de la télévision, ayant pris fin récemment avec une conclusion n'ayant pas satisfait tout le monde (euphémisme) ? En attendant, c'est de la septième saison dont il est question ici et en ce qui me concerne, la réussite est quasi-totale. Que ce soit ce sens du « romanesque épique » toujours aussi impressionnant, ce visuel incroyable ou la puissance des enjeux, très centrés sur la stratégie, notamment militaire, à adopter, difficile de résister au souffle nous emportant régulièrement, parvenant sans doute encore plus que dans le précédent volet à trouver l'équilibre entre spectacle total et réflexion souvent passionnante sur le pouvoir, la complexité des relations humaines (amis ou ennemis), incarnées notamment par le « jeu » des alliances pour espérer triompher. Le tout à coup de scènes inoubliables : je pense évidemment à l'impressionnante spoiler: attaque initiée par Daenerys Targaryen et surtout la mort de son dragon, particulièrement intense, le presque aussi impressionnant affrontement face aux Marcheurs (pas de blague politique, aussi tentante soit-elle, merci) sur la glace ou la conclusion et la destruction en un quasi-claquement de doigts du fameux mur
    ... Certes, il y a beaucoup de personnages, et sur la fin, on n'échappe pas à quelques grosses facilités spoiler: (Jon Snow sauvé de nulle part par son oncle qui traînait dans le coin, la découverte de ses origines de futur héritier)
    m'empêchant d'être encore plus extatique, mais l'essentiel est ailleurs : « Game Of Thrones » confirme une fois de plus son statut de mythe télévisuel, dont le seul réel regret sera sans doute de ne pas avoir découvert ces dizaines d'heures dans les salles obscures... Et en attendant de vous donner mon humble avis sur le dénouement, profitons pleinement de cette nouvelle magnifique réussite : winter is arrived ? Qu'importe, le royaume de Westeros reste toujours aussi grandiose.
    Caine78
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    Critique de la saison 1
    4,0
    Publiée le 23 octobre 2013
    Qui dit « série événement » peut souvent vouloir dire « déception » tant l'attente est grande et en conséquent le résultat un peu en-deçà des espérances. Nul problème de ce genre avec « Game of Thrones », imposant le respect dès les premiers instants et se regardant passionnément jusqu'à la dernière minute, et ce pour de nombreuses raisons. L'important budget savamment exploité dans les décors et costumes bien sûr, mais surtout une histoire captivante de bout en bout, où l'on ne se perd jamais malgré un nombre impressionnant de protagonistes, tous remarquablement dessinés d'ailleurs. C'est d'ailleurs aussi cela l'une des grandes forces de cette première saison : on a beau savoir qui est du bon et du mauvais côté, les choses sont loin d'être aussi simples, et difficile de savoir à qui l'on peut se fier devant ce festival d'arrivistes et d'ambitieux aux intentions souvent moins nobles les unes que les autres. Pourtant, difficile de ne pas se sentir constamment fasciné, le scénario alternant brillamment enjeux cruciaux et moments de pause particulièrement réussis, à l'instar de nombreuses scènes intégrant le saisissant Tyrion Lannister, remarquablement interprété par Peter Dinklage. Mais on pourrait à ce titre citer quasiment l'intégralité des personnages, des principaux aux plus secondaires, jamais sacrifiés. Bref, une série qui a tout pour plaire, de sa savante complexité à son univers infiniment riche en passant par des héros et des scènes nous restant longuement en mémoire : indispensable.
    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 4
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    C'est vrai, j'ai trouvé le redémarrage comme toujours un peu laborieux. C'est vrai, cette profusion toujours aussi importante de personnages ne prête pas vraiment à la lisibilité. C'est vrai, je trouve que l'évolution du récit reste quand même un peu lente... Toujours est-il que cette quatrième saison reste d'une subtilité et d'une intensité rarement égalée, visuellement splendide et montant en puissance au fil des épisodes pour atteindre un niveau assez vertigineux sur les trois derniers, notre plaisir à suivre ces aventures volontiers épiques restant très grand du début à la fin. On est d'ailleurs gâté en scènes inoubliables spoiler: (la plaidoirie déchirante de Tyrion, Khaleesi enfermant ses dragons, l'affrontement Oberyn Martell - Gregor Clegane et son dénouement, insoutenable, sans oublier celui entre Le Limier et Brienne de Torth, d'une rare bestialité)
    et en événements nombreux spoiler: (la trahison de Jorah, la victoire de la Garde de Nuit sur les sauvageons et surtout la mort de nombreux personnages clefs (Joffrey (EN-FIN!!), Shae, Tywin Lannister et très probablement Sandor Clegane)
    , si bien que malgré les réticences de départ, j'ai fini par être subjugué par ce voyage n'ayant pas son pareil pour nous donner inexorablement envie de découvrir le prochain volet... Non, décidément, impossible de décrocher à cet univers unique dans l'Histoire de la télévision : la suite, vite !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 359 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 8
    2,0
    Publiée le 28 mai 2019
    Il fut un temps où une saison de « Game of Thrones » était synonyme d’univers riche et mystérieux, de scénario aux intrications complexes et aux surprises savamment orchestrées. Il fut un temps où une saison de « Game of Thrones » était synonyme de personnages subtils et ambigus, lesquels échafaudaient des plans et des relations toujours sournoises mais jamais vraiment manichéennes. Il fut un temps où, dans « Game of Thrones », on voyait des héros et des héroïnes apprendre à faire face ; apprendre à accepter le terrible fatum qui construisait leur vie (et leur mort). Il fut un temps où, dans « Game of Thrones » se retrouver à trois contre un c’était mourir ; où prendre un coup de couteau dans les entrailles c’était mourir, et où mourir… c’était mourir. Et puis nous voilà tous désormais face à cette saison 8 – la der des ders (à moins que HBO trouve un moyen détourné de nous la « Jonsnowiser » cette série) – une saison qu’on a tous attendue ; une saison dont on s’était tous imaginé le contenu pendant près de dix ans ; une saison qu’on espérait tous vivre comme un accomplissement. Et si je me doute que certains sauront trouver là dans cette huitième itération tout le plaisir qu’ils étaient venus y chercher (et tant mieux pour eux) moi je ne peux m’empêcher de me questionner. Qu’est donc devenu le « Game of Thrones » qui me faisait jadis vibrer ? Où est-il passé ? Ou plutôt qu’en a-t-on fait ? Autrefois on suivait une grande mécanique scénaristique faite d’une multitude de parcours croisés qui interagissaient entre eux, mais avec cette saison 8 on se retrouve soudainement à suivre un fil narratif presque unique et univoque ( spoiler: on suit pour l’essentiel l’avancée de l’armée de Daenerys, Cersei étant clairement reléguée au trouzième plan
    ). Autrefois les épisodes étaient essentiellement constitués de moments de constructions personnelles et de manigances politiques, mais avec cette saison 8 on ne s’arrête qu’aux interminables batailles et autres discussions remplies d’états d’âmes et de déversoir d’émotion ( spoiler: …quand il ne s’agit pas de chanson de Tyrion ! Oui oui ! Ils en sont arrivés jusque là ! C’est fou quand même non ?
    ). Plus personne n’évolue ou n’élabore de plan et s’il le fait cela se décide en deux coups de cuillère à pot et sans qu’on puisse y voir une quelconque logique ou intelligence ( spoiler: l’exemple frappant – mais ce n’est pas le seul – reste celui de Daenerys qui opère un volte-face aussi rapide et subtil que celui d’Anakin Skywalker dans la « Revanche des Siths », ce qui n’est clairement pas une comparaison flatteuse me concernant.
    ). Autrefois l’intrigue était construite autour d’aboutissements et de plans logiques que certains aléas venaient totalement bousculer, rendant ainsi ces ruptures d’autant plus fortes et tragiques pour le spectateur. Mais avec cette saison 8, la logique c’est ce qu’on cherche à éviter le plus possible, surtout quand on a décidé de conduire l’intrigue manu militari jusqu’à une scène ou un dénouement voulus. spoiler: Ainsi on établit comme stratégie d’amener Lord Mr. Freeze jusqu’à Bran pour qu’il tombe dans un piège mais on va malgré tout se battre jusqu’à la mort pour empêcher son avancée (????). De même on passe trois épisodes à se demander comment régler la rivalité pour le trône entre Daenerys et Jon / Aegon alors que la solution la plus évidente crève les yeux depuis la saison précédente : un mariage. C’est d’ailleurs tellement évident que le scénario va tortiller du fion autant qu’il pourra pour faire en sorte que ce mariage ne soit pas possible. Finalement Jon n’arrive plus à bécoter Daenerys. Et puis Daenerys partagerait-elle seulement le pouvoir ? Tant de questions ! Mais au lieu de fuir la solution, adoptez-là ! Et si vous voulez que ça capote par la suite, faites capoter le mariage ! Mais qu’au moins on fasse les choses ! Mais bon, le pompon dans toute cette saison reste quand même ce moment où Daenerys décide de tout cramer à King’s Landing alors qu’elle a bataille gagnée. Elle n’a aucun intérêt à le faire. Ça la contraint à devenir un personnage incroyablement sot et aveugle pour justifier sa posture, et ça tue toute vraisemblance et ambiguïté dans le propos. Bref, c’est LE mauvais choix de cette saison. Mais on l’a quand même pris parce qu’on voulait que ça finisse avec Daenerys qui se fasse buter par Jon ! Bah voyons !
    Bref, à bien tout prendre, force nous est de constater que cette saison 8 de « Game of Thrones » se pose clairement comme une sorte de gigantesque contre-pied (pour ne pas dire comme une sorte de gigantesque trahison) fait à l’état d’esprit originel de cette série. Et s’il est vrai que cette ultime saison n’est certes pas à l’origine de ce retournement, elle reste néanmoins celle qui en pousse la logique la plus loin. En conséquence, ces six (très) longs épisodes se sont vite transformés, me concernant, en un long tunnel d’ennui et/ou d’exaspération. Un tunnel d’autant plus difficile à supporter qu’à ce volte-face scénaristique s’y est associé le même type de volte-face en termes de mise-en-scène. Le retravail numérique de l’image s’immisce dans quasiment tous les plans, même ceux pour lesquels cela ne s’impose pas. Ainsi peut-on se retrouver avec des scènes sur des bateaux où la lumière sur les visages ne varie pas d’un iota ou bien encore avec des scènes sensées se passer dans l’obscurité d’une crypte éclairée au flambeau mais qui aboutit malgré tout à des visages baignés d’orange et de bleu. (Oui, on en est arrivé à ce niveau là.) Côté musique : même constat. Il ne s’agit plus de la penser comme une ligne de narration extradiégétique qui viendrait colorer subtilement une scène. Non, désormais tout doit être surligné grossièrement quoi qu’il arrive. Et à ce petit jeu les batailles deviennent des moments particulièrement difficiles à suivre ( spoiler: le dernier tiers de l’épisode 3 : mais ouille !
    ). Et ce qu’il y a de terrible là-dedans, c’est que ce tournant formel semble totalement assumé. Depuis que le duo Benioff / Weiss a pris le pas sur les romans de G.R.R. Martin, l’orientation de cette série s’est clairement tournée vers une lecture et un traitement plus mainstream. J’irais presque jusqu’à dire que, depuis la saison 6, on a assisté à une progressive « Marvelisation » de « Game of Thrones ». Et si j’entends que ça n’en a pas dérangé certains, cela doit quand même nous questionner sur la cohérence globale de l’œuvre. Voir six épisodes durant lesquels la plupart des personnages chouinent à tout bout de champs, pour moi, ce n’est pas respectueux de l’identité et de la tonalité de base sur laquelle reposait cet univers. Même chose quand ces personnages passent des scènes entières à expliquer littéralement et sans ambiguïté ce qu’ils pensent et ce qu’ils font. Même chose également quand ces mêmes personnages, soudainement confrontés à une bataille dantesque, se retrouvent soudainement transformés en golgoths capables d’accomplir des prouesses physiques incroyables. ( spoiler: Je pense notamment au fait que Jon et Daenerys puissent chevaucher leur dragon comme des Mirage 2000 ; que Jaime puisse marcher comme un fringant jeune-homme pendant des heures après s’être fait planter à deux reprises par Euron ; et je n’ose même pas parler des batailles durant lesquelles un héros peut tenir en respect ses ennemis par grappe de vingt sans souci.
    ) Alors peut-être que ça satisfera les fans d’« Avengers » tout ça, mais pour moi ça me donne un peu l’impression qu’on m’a transformé mon Mozart en opéra-rock. Et cette saison 8 entend pousser tellement loin la spectacularisation et l’émotion de sa conclusion qu’elle ne pense plus ses scènes qu’ainsi : soit il faut que ça se batte, soit il faut qu’on créé un moment d’émotion préliminaire pour générer ensuite un enjeu sur la bataille qui va suivre. Au fond, le seul épisode qui sort de cette logique c’est le dernier. Et c’est d’ailleurs ce qui sauve pour moi cette ultime saison d’une triste note de 1/5. Pour moi, cet ultime épisode, l'air de rien, il parvient à éviter de justesse le naufrage total. spoiler: Sa grande force à cet épisode, c'est qu'il a l’intelligence de ne pas se penser autour d’une grande bataille à la Star Wars. Au contraire, il a la pertinence de penser à l’après. Il pose d’ailleurs une esthétique qui – pour une fois dans cette saison – vient enrichir l’univers global de la saga. Scénaristiquement, en tuant une Targaryan de la main d’un nouveau kingslayer qui sera autant aimé qu’haï pour cela, laissant au passage derrière lui une nouvelle famille monter sur le trône, ce dernier épisode parvient à boucler fort astucieusement la boucle. Un peu comme « The Wire », il y a cette idée qu’au fond tout ça a conduit à changer les gens de place mais sans pour autant changer le système qui les broie, ce qui aboutira certainement, quelques années plus tard, aux mêmes conséquences. Après, au-delà de ça, le souci de ce final c'est que sa puissance est malgré tout atténuée par le parti-pris de cette saison. Une transition mieux réussie de Daenerys aurait davantage donné d'ampleur à cette conclusion. Même chose finalement concernant l'élection de Bran qui n'est pas absurde en termes de dramaturgie mais qui par contre est très mal amenée, se concrétisant qui plus est par une scène longue, bavarde et statique. De même, le fait qu’on connote trop positivement ce final, comme si tout rentrait dans l’ordre sous le règne de Bran the Broken, réduit l’ambiguïté réelle du propos. Cette foutue réalisation enjolive trop les choses si bien que la dimension « happy ending » est surappuyée par rapport à celle qui démontre qu'au fond la « roue » n'a pas été brisée.
    Et au fond c’est un peu là que j’enrage. Cette série avait, de mon point de vue, une excellente conclusion sous le coude. Seulement voilà, à trop se focaliser sur les combats et sur l'émotion facile, Weiss et Benioff ont oublié de travailler la subtilité de leurs personnages, de leurs situations, de leur cheminement. Ils ont joué la carte de l’habitude, de la simplicité, de l’effet de manche… Et je pense malheureusement qu’ils n’avaient pas le talent nécessaire pour compléter avec la même épaisseur le travail de G.R.R. Martin. Cette dernière saison de l’ennui et de l’exaspération en est malheureusement pour moi la triste illustration. Et étonnamment, c’est aussi cela qui va contribuer à faire de « Game of Thrones » une série totalement de son temps. De la même manière que ses premières saisons avaient su incarner l’explosion en termes d’audace du monde sériel, ses dernières vont incarner à la perfection les modes et raisons de la fin de cet âge d’or. Un âge d'or qui semble d'ailleurs désormais déjà très loin. Beaucoup trop loin… Mais bon... Après tout ça, ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

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    Critique de la saison 4
    5,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Je ne le cache pas, je n’attendais plus grand-chose de « Game of Thrones ». Autant la première saison m’avait enflammé comme jamais, tant les promesses faites étaient énormes, autant la seconde et la troisième ont commencé à m’endormir tant les situations devenaient statiques et presque sans enjeux… Mais bon… Malgré ces reproches, la rupture n’avait pas non plus été consommée. Il restait quand même de belles joutes verbales, de belles mises en lumière de personnages et surtout quelques événements capables de réveiller l’intérêt. Cette saison 4 aurait pu être pour moi la saison du divorce si la série avait continué sur ce même rythme et ce même immobilisme d’intrigue : heureusement il n’en fut rien. Alors certes, est-ce véritablement un spoiler (dans le doute je mets quand même la bande de protection) : spoiler: la grande prise en sandwich de Westeros opérée par les marcheurs au nord et Daenerys au sud n’a toujours pas lieu dans cette saison. Mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
    Pour ma part je m’étais fait à l’idée que la chose n’était visiblement pas sensée arriver de sitôt donc je n’attendais rien de ce côté-là. Seulement, malgré tout, cela n’empêche pas à l’intrigue de s’emballer pour le reste. Moi qui reprochais à la saison 3 de n’avoir à nous mettre sous la dent en termes d’évènements monumentaux que la seule spoiler: noce sanglante
    , cette saison 4 contient à mes yeux une bonne demi-douzaine d’évènements de ce genre, sachant qui plus est s’enchainer de manière bien rythmique à certaines fins d’épisodes. Pour le coup, rares sont les personnages qui voient leur situation stagner et certains révèlent même des évolutions inattendues. Par exemple je suis très agréablement surpris de ce que devient Sansa, au point que ce soit son intrigue personnelle qui me donne aujourd’hui le plus envie de découvrir la saison 5. Mais au-delà de ça, les péripéties survenues permettent aussi de voir le propos global se développer notamment grâce à sa capacité à faire percevoir l’ampleur des enjeux. Bon après, malheureusement, j’ai toujours autant de mal avec les éléments les plus fantastiques de l’intrigue ( spoiler: Bran et sa rencontre avec Songoku et l’arbre Mojo à la fin de cette saison me fait un petit peur par rapport à un potentiel partage en vrille de l’intrigue à l’avenir, mais bon… wait and see
    ), mais au-delà de ça, cette série parvient quand même à formidablement préserver ce qui fait sa force : la richesse de ses personnages, la crudité de son ton, et la perspicacité de son analyse des relations sociales. Rah décidément ! Il n’y a pas à dire : cela fait plaisir d’être réconcilié avec cet univers ! Cette saison 4 est d’autant plus jouissive me concernant qu’elle a su m’offrir ce que je n’attendais plus : le ravivement de ma flamme à l’égard de cette série… Ah ! Vivement la saison 5 !
    AMCHI
    AMCHI

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    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 30 août 2011
    Une très grande série avec un univers riche et des personnages passionnants joués avec d'excellents acteurs, cette 1ère saison est une sorte de présentation mais on entre de suite dans ce monde fabuleux mais cruel. Le Trône de fer est une série de grande qualité qui bénéficie d'un budget important, tout est réussi dedans (sauf peut-être un abus de sexe et de nudité qui ne semble pas toujours justifié), j'attends avec impatience la suite même si Sean Bean manquera dans les saisons suivantes.
    AMCHI
    AMCHI

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    Critique de la saison 3
    3,5
    Publiée le 16 janvier 2014
    Cette 3ème saison a enthousiasmé beaucoup de monde mais je dois vous avouer que personnellement elle m'a légèrement moins plu que les 2 premières saisons (j'ai même trouvé quelques passages un peu longuet). J'ai trouvé cette saison souvent trop bavarde et l'intrigue est trop étirée, elle aurait pu tenir sur 8 voire 7 épisodes mais après Game of Thrones reste toute de même une série de grande qualité passionnante à suivre, ses personnages sont toujours bien décrits et merveilleusement interprété (on reconnaît le grand jeu des comédiens Britanniques) ; ce qui fait que je me jetterais sur la prochaine saison (mais en espérant moins de verbiage et un rythme plus soutenu).
    Estonius
    Estonius

    3 516 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,5
    Publiée le 23 avril 2019
    Regarder Games of thrones est une expérience unique ! Commencé le matin, juste pour voir à quoi ça ressemblait, j'ai passé ma journée à regarder la série, c'est magique, on est complètement scotché, c'est une drogue, on veut la suite. La réalisation est collective, sans génie mais plus que correcte. L'une des idées fortes de la série est de jouer avec le faux échiquier politique comme dans la vraie vie, on ne sait jamais qui va tomber, qui va le faire tomber… ce qui fait que le suspense reste omniprésent. La direction d’acteurs est très bonne : notons une très belle méchante (Lena Headey), une reine blonde (Emilia Clarke) complètement allumée mais badass, un roitelet tête à claques et pas mal d'autre personnages haut en couleur dont le nain Peter Dinklage qui nous livre une prestation exceptionnelle, ainsi que quelques créatures de rêves qui quoiqu'en dise les pisse vinaigre participent joliment à l'ambiance. Jolie musique, générique de folie… Le seul défaut intrinsèque au format est une propension au bavardage, mais on pardonne aisément
    Estonius
    Estonius

    3 516 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    3,5
    Publiée le 2 mai 2020
    Il y a un critère qui démontre que cette saison spoiler: démarre très ma
    l, c'est que contrairement à ce qui se passait jusqu'alors, on n'est plus pressé de savoir la suite. spoiler: L'histoire s'encombre de sous-intrigue, de personnages sortis de nulle part, on fait revivre les morts (une erreur récurrente dans les sagas) Quant à Arya Stark, je ne voudrais pas être méchant mais plus elle grandit moins ça va,
    et on ne comprend pas grand-chose à son rôle. Ajoutons qu'il faut se farcir spoiler: Max Von Sidow aussi expressif qu'une sardine
    et que les six premières épisodes sont réalisés sans génie. Heureusement les quatre derniers épisodes relèvent considérablement le niveau avec la spoiler: bataille des dragons et la bataille de Winterfell,
    une fin de saison grandiose.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 359 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    3,0
    Publiée le 23 janvier 2014
    Alors moi il y a un truc qui m’a choqué à la fin de cette saison 3 et qui, finalement m’a fait prendre conscience d’un truc assez déroutant concernant le déroulement de cette série : spoiler: cette saison 3 se conclut avec le même cliffhanger que la saison 2 : les marcheurs sont prêts à débarquer du nord et la Miss Targaryan est prête à débarquer du sud ! Oui, l’enseignement est clair : il ne s’est rien passé de toute la saison !
    Or, pour moi, c’est bien le premier truc que je retiendrais de cette saison : l’enlisement. Alors certes, la série ne s’en sort pas trop mal parce que l’univers est riche, qu’il y a longtemps qu’on ne s’était pas plongé dedans, et que le temps de tout remettre en place, d’explorer les personnages, de peser les situations, on ne s’ennuie pas tant que ça. Mais j’avoue quand même que ça commence à m’ennuyer un peu de constater que la série commence à nous la faire à l’envers. Certes, lors de l’avant dernier épisode, cette saison 3 parvient quand même à nous pondre un putain de tournant bien monumental, mais au-delà de ça, c’est quand même le calme plat. J’espère donc sincèrement que la quatrième saison mettra clairement les pieds dans le plat. Mais bon, d’après un bon ami qui lit les bouquins, les espoirs de dynamisme et de nouveauté semblent vains pour les saisons à venir. C’est dur mais c’est ainsi visiblement, je crois qu’il va falloir que je me fasse à l’idée que « Game of Thrones » est désormais rentré dans le rang et qu’il ne faudra plus en attendre grand-chose...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

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    Critique de la saison 2
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2013
    Raaaaah ! "Game of Thrones", ou la série qui m'a fait jurer de ne plus jamais suivre une série qui n'est pas terminée. D’ailleurs, j'ai mis du temps entre le temps où j'ai mis la main sur cette deuxième saison et le moment où je l'ai regardé : je craignais qu'une fois de plus, la conclusion de cette saison rende l’attente insupportable... Eh bien au final, le paradoxe veut que c'est justement ce cliffhanger final qui m'a laissé le sentiment le plus mitigé à l'égard de cette saison. Pas qu'il soit mal pensé, mais c'est que je ne suis pas trop adepte du fantastique et le final de la saison sollicite cette thématique peut-être un petit peu trop à mon goût. Alors j'en imagine déjà quelques-uns, après avoir lu ces lignes, se dire : « Il n'aime pas le fantastique et il regarde Game of Thrones ? Mais il est con lui ! » Bah oui ! Je sais. Cela peut sembler étrange. Mais bien que le fantastique – et encore plus « l'heroic fantasy » ! – ne soit pas mon dada, je suis un inconditionnel de cette série parce que justement, la série peut se passer de fantastique pour se faire captivante. En ce sens, la saison 2 reprend parfaitement la relève de la saison 1 en continuant de s'appuyer sur les mêmes valeurs sûres : des personnages très travaillés, un ton très libre ou bien encore une qualité formelle et technique absolument époustouflante. Mais bon... Bien évidemment, c'est avant tout et surtout la manière de ciseler ce jeu d'échecs politique qui fait la force de ce "Game of thrones" et, à ce titre, la saison 2 a le mérite de passer à la vitesse supérieure par rapport à son prédécesseur. Vitesse supérieure... Oui, même si au final la saison m'a laissé quand même un petit peu sur ma faim, et que quelques revirements fantastiques de situation sont de véritables gratuités qui cassent parfois la cohérence de l'édifice. (Non, décidemment non, le fantastique est vraiment le talon d'Achille de cette série, et je l'affirme d'autant plus même si je conçois totalement le paradoxe de cette affirmation). D'ailleurs, à ce titre, la fin de la saison offre certes une belle promesse de gros bouleversement, mais d'un autre côté, je ne peux m'empêcher de regretter que la série n'accepte pas de temps de temps de prendre davantage les devants par rapport à son œuvre originale pour que ça bouge davantage. Malgré tout, même si je retiens donc quelques réserves, c'est bien peu à l'égard du plaisir encore pris. Et même si je me plains quelque peu de cette saison 2, il n'empêche que je pourrais aussi l'inonder de compliment sur ce qu'elle met en place et surtout pour l’attende qu'elle a su encore une fois faire naître pour la future saison 3...
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