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soniadidierkmurgia
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Critique de la saison 1
3,5
Publiée le 24 janvier 2022
Suite aux succès successifs de « Poulet au Vinaigre » (1985) et d’« Inspecteur Lavardin », Claude Chabrol se laisse tenter par l’adaptation télévisée de son héros né de l’imagination de l’auteur/scénariste/réalisateur Dominique Roulet. Quatre épisodes des enquêtes de l’inspecteur mal embouché, interprété par Jean Poiret seront donc proposés entre 1988 et 1990 . Deux seront réalisés par Claude Chabrol lui-même et deux autres par Christian De Chalonge. « L’escargot noir » est le premier de la série. On comprend très vite que ce sont les facéties de Jean Poiret qui sont le fondement même de cette déclinaison télévisée. L’acteur est très à l’aise dans un registre parfaitement rodé et éprouvé depuis ses débuts au cabaret avec son compère Michel Serrault. Mauvaise foi à tous les étages, sans gêne de haute volée et mépris sarcastique affiché envers la classe bourgeoise emprunté à Claude Chabrol qui en a toujours fait un de ses thèmes de prédilection. C’est dans la France profonde que l’inspecteur Lavardin enquête. Ici en Touraine où un tueur laissant un escargot à la coquille peinte en noir sur le corps de ses victimes féminines, sème la terreur dans la petite ville de Chinon. Il est épaulé par Mario l’inspecteur local (Mario David) au tempérament iconoclaste qui n’est pas sans séduire l’inspecteur bougon. On suit avec plaisir Lavardin dans ses pérégrinations tourangelles où fort de son statut d’inspecteur célèbre, il bouscule joyeusement le notable local. L’enquête n’est pas d’une grande originalité dont on devine vite les contours. Il est donc nécessaire d’apprécier l’humour noir ravageur pratiqué en tout décontraction par un Jean Poiret qui ne force pas outre-mesure son talent. La présence à ses côtes de François Perrot, Mario David et Roger Carel mais surtout des toujours très accortes Catherine Rouvel et Stéphane Audran, ne nuit en rien à la qualité de ce téléfilm de très bonne tenue même s’il n’atteint pas des sommets.