Certains réalisateurs, à défaut d'avoir du talent, essayent de percer en usant de ce que l'on appelle en marketing "la politique de différenciation",
C'est à dire donner aux consommateurs un sentiment de nouveauté, d'originalité dans le concept alors que le produit sort de la même usine que ses concurrents, seul l'emballage et la cible marketing change.
Ici, le réalisateur reprends le summum du classicisme : le Comte de Monte-Cristo, une histoire de vengeance plus que bateau, le tout enrobé de costumes et capes et d'épées...
Bien sûr, pour que les gens le regardent, il faut lui tendre une carotte : les effets spéciaux, les images déformées, décolorées et recolorées grâce à l'outil numérique, un fourmillement de couleurs à vous rendre aveugle.
Soyons réaliste : enlevez les effets numériques, et vous obtenez une série d'une banalité sans nom, sans rythme, à l'intrigue squelettique et totalement prévisible, aux personnages inattachants.
Là où Last Exile se démarquait : réussir à créer un univers crédible et solide, Gankutsuou broie au mixeur les 18ème siècle, le début du 20ème siècle, le monde d'aujourd'hui et un futur science-fictionnesque,
Accouchant d'un univers bariolé, certes, façon carnaval de Rio, mais sans la moindre notion de cohérence et de logique.
Soyons indulgent, même Jim Caviezel s'y était cassé les dents... (désolé, pour la référence merdique, mais tout cinéphile digne de ce nom, se devait de le mentionner).
Dans un genre proche, je préfère nettement (là, je vais me faire des ennemis ...) La Planète au Trésor de Disney (et pourtant Dieu sait si Hallyday m'avais gonflé sur ce coup-là).