Les Sesterain ou le miroir 2000 : Episodes de la saison 1

Le village est sans histoires jusqu'au jour où le maire et le conseil municipal décident de créer une station de sports d'hiver : "Miroir 2000". Ce qui pose bien des problèmes aux habitants du village : les propriétaires menacés d'expropriation forment un syndicat de défense. Le projet soulève les passions et les "anciens" s'opposent aux "modernes".Flandin, chauffeur de taxi et cafetier à Bourg Saint Maurice est heureux : son fils Robert lui donne bien des satisfactions et il a réussi sa reconversion. Le maire, Antoine Sesterain, veuf, a trois fils : Henri qui épouse une canadienne, Janine, et dirige la mise en chantier de Val Thorens ; François, moniteur de ski que l'on dit fiancé à Martine, la fille de Maurice Lauzon qui exploite une scierie au Miroir ; Pierre enfin, qui depuis la mort de sa mère est pensionnaire dans un collège des environs où son oncle, l'abbé Bonnevie est professeur.

Pierre a été renvoyé du collège pour 15 jours. Comme si son père n'avait pas assez de soucis avec la station de sports d'hiver projetée au Miroir ! A l'unanimité le conseil municipal décide d'une étude sur l'implantation de la station.Lauzon, l'ami d' Antoine Sesterain a aussi bien du tracas avec sa fille Martine qui veut partir pour Paris : mais François Sesterain intervient et ses fiancailles avec Martine sont annoncées.

"Le pour et le contre".A la séance du conseil municipal chacun donne son avis ; qu' il y ait des avantages à la création d'une station au Miroir, cela ne fait pas de doute : du travail pour tout le monde, un avenir pour les enfants. Mais les inconvénients ne sont pas moins évidents : massacre du site, crise de moralité ; et surtout il y a l'expropriation. Est-ce que dans ce village paisible ne vont pas naître les dissensions et les querelles d'intérêts ? Sous l'impulsion de Lauzon, le pour l'emporte et le projet est voté.Martine Lauzon s'apprête à épouser François Sesterain. Tout est pour le mieux.François, moniteur de ski à Tignes contrôle l'entraînement de Robert Flandin dont il espère qu'il portera un jour le coq de l'équipe de France. Robert va-t-il confirmer les espoirs que Robert met en lui ?

"Mai, juin, juillet".Pierre est reçu à son baccalauréat. Antoine Sesterain ne cache pas sa satisfaction et il consent à ce qu'ilaccompagne Flandin et son fils Robert à Paris. Ils vont prendre livraison d'une ambulance. En effet, Flandin, sûr de voir un jour prochain une station de sports d'hiver au Miroir malgré l'opposition du Syndicat fondé par Lauzon, donne de l'extension à son commerce. Au cours de ce voyage, Pierre fait la connaissance de Marie, la nièce de Flandin. Ils la ramènent avec eux pour les vacances. Et ce seraient de belles vacances, si Pierre et Robert ne faisaient une chute de moto. Pierre est indemne, mais Robert a la jambe cassée.

"Le syndicat des propriétaires".Il fallait s'y attendre, le syndicat des propriétaires créé par Lauzon a refusé les prix offerts par l'administration. Cela ne retarde d'ailleurs pas les premiers travaux : adduction d'eau et tracé de la nouvelle route qui doit conduire au Miroir 2000.Tandis qu'après une querelle passagère se dessine une histoire d'amour entre Pierre et Marie, Antoine Sesterain tente d'amener Lauzon à composition. Il ne réussit qu'à se fâcher avec son vieil ami. François qui doit épouser Martine Lauzon, cherche à réconcilier son père et son futur beau-père. Il appelle son aîné Henri à l'aide. Les voici chez Lauzon, mais leur démarche ne fait qu'aggraver la situation : il ne consentira jamais au mariage de sa fille avec un Sesterain.

L' hiver...Marie a regagné Paris. Pierre refuse de poursuivre ses études. Son frère, François, le fait engager au service compétition d'une usine de skis. Il retrouve ainsi au hasard des courses son ami Robert dont la carrière s'annonce brillante malgré son accident de moto. Si le père Flandin pavoise, Antoine se débat avec le syndicat des propriétaires. Lauzon, furieux du manège de sa fille avec François, décide, en réponse à un décret d'expropriation de plastiquer le soir de Noël, les bureaux de l'entreprise qui a commencé les travaux du "Miroir 2000".

A la suite de l'attentat, enquête des gendarmes... On interroge Antoine Sesterain : n'a-t-il pas surpris des menaces ? N'a-t-il pas son idée sur le ou les auteurs du plastiquage ? Antoine refuse de répondre. Il est le maire aussi bien des partisans de la station que de ses adversaires, que l'on ne compte pas sur lui pour dénoncer qui que ce soit !Cependant, l'abbé Bonnevie, le beau-frère d'Antoine a fustigé en chaire les responsables de l'attentat. Et tous les fidèles se sont retournés sur Martine Lauzon et sa mère. Apprenant cela, Lauzon "prend un coup de sang" : il accuse l'abbé de calomnie et menace de le poursuivre devant les tribunaux pour diffamation. Pierre, qui assiste à la scène, essaie de s'interposer, ce qui ajoute à la fureur de Lauzon. En réponse aux insultes qu'il profère sur les Sesterain, Pierre jure de se venger...

L'euphorie règne chez les Flandin : Robert est très bien placé dans la coupe Emile-Allais. En revanche au Miroir, les actes de violence se multiplient. Un chef de chantier est enlevé et relâché à trente kilomètres de là ; la camionnette d'un boulanger est renversée dans un ravin.

Au Miroir 2000, les travaux se poursuivent activement. Dans quelques mois, la station accueillera les premiers skieurs. C'est l' été... Pierre attend Marie, mais elle ne vient pas : elle va partir avec des amis pour l'Europe Centrale. François qui a promis à Martine de l'épouser avant l'hiver malgré l'opposition de Lauzon, reprend son activité estivale de guide d'escalade pour les touristes. Deux alpinistes sont en difficulté dans la montagne. En se portant à leur secours, il est tué par une chute de cailloux.La mort de François rassemble tout le village autour d'Antoine. Marie renonce à son voyage pour être aux côtés de Pierre. Chacun, oubliant les dissensions d'intérêts a tenu à témoigner sa sympathie aux Sesterain, sauf Lauzon.

L'absence de Lauzon, le jour de l'enterrement de François, a été remarquée et sévèrement jugée. Sa fille quitte la maison. Ses derniers amis lui tournent le dos. Penaud, mal à l'aise, il demande à Antoine une entrevue... Il tente de se justifier et fait amende honorable. La vieille amitié l'emporte. On éponge les griefs...Pierre a retrouvé Marie. Jour après jour, une aventure se noue. Un beau matin, ils partent pour un village perdu dans la montagne.

Antoine a prévenu Flandin et l'on se lance à la poursuite des jeunes gens partis en moto. On alerte le poste frontière et la gendarmerie. Mais Pierre et Marie ont pris des sentiers de montagne. La fugue va-t-elle réussir ? Ils le croient. Un hélicoptère de la gendarmerie se charge de les détromper. Marie repart pour Paris. Quant à Pierre, il accepte sa défaite, non sans avaoir jeté à la tête des adultes grondeurs et faiseurs de morale leurs quatre vérités.

Au "Miroir 2000", les travaux se sont poursuivis. Dans quelques semaines, les premiers vacanciers seront là. Et les gens du Miroir constatent avec amertume que ce n'est pas eux qui tireront avantages et bénéfices de la station...Sans doute y a-t-il des emplois subalternes de pisteurs, d'employés aux remontées mécaniques, de domestiques... mais le reste ira à des gens venus d'ailleurs, des spécialistes du tourisme. En fait, le seul gagnant sera Henri, l'aîné des Sesterain, devenu directeur de la station.On s'en plaint à Antoine. Il en est très affecté, car il n'a jamais voulu cela. Il donne sa démission. Le voici seul, la nuit, errant sur le chantier, au bord du désespoir. Pierre vient le chercher, le ramène à la ferme où l'attendent Lauzon et les autres : ils exigent qu'il reprenne son écharpe de maire.

Il est curieux que Marie n'ait pas prévenu Pierre. Celui-ci en déduit que, peut-être, elle ne veut pas l'épouser. "Qu'est-ce que ça veut dire ? Peut-être veut-elle élever son enfant toute seule ? C'est ce qu'on va voir ! "Antoine et Pierre arrivent à Paris, chez les parents de Marie. Et tout se termine par le mariage, le jour de l'inauguration officielle de "Miroir 2000".