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Plume231
3 875 abonnés
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Critique de la série
4,0
Publiée le 15 février 2014
Ce que je regrette c'est d'avoir vu le remake américain avant l'original anglais d'autant plus que j'ai vraiment pris mon pied devant ce dernier. Vous avez vu "House of Cards" version US et vous croyez qu'on ne peut pas faire une série politique plus noire et plus cynique, si c'est le cas c'est que vous n'avez pas vu "House of Cards" version UK... La création de David Fincher affiche un ton très sombre, très thriller ; la série originale en excellente série anglaise qu'elle est préfère elle un ton beaucoup plus redoutable c'est-à-dire celui d'une satire très féroce (le générique avec musique pompeuse est éloquent dans ce sens !!!) où le cynisme des situations et des coups bas et des répliques aussi tranchantes que la lame d'un coupe-choux aiguisée à l'extrême règnent. Autre gros point fort, notre cher protagoniste... Le Frank Underwood de Kevin Spacey est un être froid et distant même quand il s'adresse au spectateur face caméra, le Francis Urquhart d'Ian Richardson est au contraire un être affable en apparence et très élégant ne manquant pas de faire un sourire de jubilation contagieux à la caméra qui brise toute distance entre lui et nous, et fait qu'on l'adopte et le soutient totalement malgré le fait que ce soit une crapule entièrement dénuée de scrupules, surprenant le sadique qui est en nous en souhaitant avec ardeur que notre Macbeth contemporain (référence à Shakespeare oblige !!!) parvienne au 10 Downing Street. Quand à Ian Richardson dans le rôle, il est ROYAL, on ne peut que l'adorer, il est franchement génial. Autrement la "Lady Macbeth" de notre "héros" est clairement plus en retrait par rapport à la "Lady Macbeth" d'Underwood, mais le constat est ici beaucoup plus inquiétant car elle est la complice directe du deuxième acte le plus horrible du protagoniste, et aussi parce qu'elle est loin d'être la seule "Lady Macbeth" du lot tout homme politique ayant les dents très longues se devant d'en avoir une sous la main... On notera aussi la fascination de certaines femmes pour le pouvoir avec la jeune journaliste et sa relation, non dénuée de perversité, avec Urquhart, qui ne s'apercevant pas qu'elle est une petite souris dans une cour de félins très carnassiers ne trouve pas mieux que de faire entièrement confiance au dernier type auquel elle devrait justement faire confiance... Il y a pas à dire quand il s'agit de montrer l'aspect le plus noire et le plus cynique de l'homme, il n'y a pas de meilleure méthode que celle de la "Perfide Albion"...
Allez, après hésitation j'accorde une étoile supplémentaire à ce modèle de cynisme qui a bien évidemment inspiré la version américaine avec Kevin Spacey. Alors certaines scènes fonctionnent mieux que d'autres, on n'adhère parfois qu'à moitié et la série a peut-être tendance à en faire légèrement trop... Reste que ce mélange d'élégance inouï pour présenter le plus abject des personnages a quelque chose de particulièrement savoureux, surtout que, sans nous le rendre sympathique, sont point de vue est tellement bien exposé, son intelligence tellement grande et son raisonnement tellement implacable que, même si l'on a un peu honte, on ne peut s'empêcher d'adhérer à son discours pleins de sarcasmes et de méchancetés envers tout ce qui bouge, d'autant que Ian Richardson apparaît rapidement comme l'interprète idéal pour camper un tel individu, y ajoutant au passage beaucoup de classe. Et si la peinture peut donc paraître un peu excessive, la mécanique est tellement bien huilée et l'ensemble suffisamment instructif et corrosif pour que cela passe sans grand problème. Bref, une bonne entrée en matière avant de découvrir le remake, forcément beaucoup plus développé au vu du nombre d'épisodes : ça promet...
Bien avant la version américaine désormais connue avec Kevin Spacey, "House of Cards" était déjà une mini-série anglaise de qualité à la mécanique impeccablement huilée. Frustré et déçu de ne pas avoir de poste important dans le nouveau gouvernement, Francis Urquhart échafaude un plan diabolique pour éliminer ses adversaires et accéder au poste tant convoité de premier ministre. La série est brillamment écrite par Andrew Davies, nous plongeant non sans un certain cynisme dans les coulisses du pouvoir anglais. Urquhart, magistralement interprété par Ian Richardson, a même l'audace de s'adresser directement à la caméra avec une certaine malice pour présenter ses plans et ses méfaits, nous condamnant à être son complice même quand il va jusqu'au meurtre. Machiavélique et même perverse (la relation d'Urquhart avec une jeune journaliste qui aime à l'appeler papa), "House of Cards" est un pur régal qui ne ménage pas son public et qui s'avère aussi intelligente que passionnante.
Où l'on comprend que la version américaine n'a (quasiment) rien inventé. Même s'il est un peu âgé pour le rôle, Ian Richardson propose une interprétation subtile et perverse d'un renard politique dont l'amoralité ne cesse de grandir pour nourrir son ambition exponentielle. Le casting est pertinent au long des trois saisons, présentant plusieurs profils d'hommes d'Etat et de femmes de l'ombre dont les principes se perdent plus ou moins dans les coulisses du pouvoir. Le twist final était en réalité inévitable et termine intelligemment une intrigue dont certaines péripéties peuvent sembler quelque peu invraisemblables - à moins d'adhérer à un cynisme total! Et puis le wit britannique est délectable!
Précurseur de la série éponyme avec Kevin Spacey, ce House of Cards britannique raconte les frustrations du chef de fil de partie. Ce Francis Urquhart est prêt à tout pour devenir Premier Ministre. S’adressant régulièrement directement au spectateur le personnage vit avec cynisme les corruptions et manipulations de chacun. Andrew Davies signe donc une série jubilatoire. On regrette que ses deux suites, To Play the King et The Final Cut ne soit jamais arrivées en France. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Après m'être délectée de la version américaine de la série, je découvre la version anglaise de 1990. A la différence de la série Homeland très différente de la série originale Hatufim, ici, on peut dire que House of Cards US est vraiment proche de la série britannique originale, d'où le titre conservé. Alors, même si la version US est excellente, cela fait un peu double emploi de visionner les deux puisqu'il s'agit de la même trame avec des différences mineures. A choisir, j'aurais préféré voir l'anglaise avant l'américaine.
J'ai commencé par la série "remake" avec Kevin Spacey qui m'a fortement déplu malgré le grand Kévin, aussi ai-je jeté un oeil par curiosité à la série anglaise originelle. Force est de constater une étonnante fidélité de la cadette envers l'aînée, ce qui bien sûr ne constitue en rien une qualité puisqu'on y retrouve les mêmes défauts mais sans le charisme de Kévin pour compenser ce qui peut l'être ou ce qu'il en reste.
Toujours cette manie de parler à la caméra comme un concierge de bas étage, toujours les magouilles de politicards bavards et cet ennui profond qui s'en dégage, cette lenteur et cette confusion d'une intrigue déjà essoufflée avant même de commencer. La série échoue totalement à tenter de nous intéresser aux combines de ces tristes sires : à cet égard, n'importe quel journal télévisé, n'importe quel journal papier (s'il en existe encore) est 100 fois plus passionnant que cette série misérable.
concision, vivacité, cruauté, maestria pour camper les personnages. série quasi parfaite. écriture raffinée et incisive, réalisation au cordeau, rien à jeter. Pas de longueurs, pas de digressions hors de propos. tout est soigné, décors, costumes et comédiens au sommet de leur art. c'est pour toutes ces raisons que l'on aime autant les séries anglaises.
N'ayant pas vu le "remake" américain, j'ai trouvé cette série britannique JOUISSIVE d'abjection, de perversité, d'amoralité, etc..... Les arcanes du pouvoir avec tout ce que cela comporte d'"arrangements", de coups bas etc.... !!!!! L'acteur principal est tout simplement GENIAL...... Je me suis régalée. Vive les séries britanniques. J'ADORE.....