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cylon86
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4,0
Publiée le 16 août 2016
Et c'est reparti pour un tour dans les coulisses du pouvoir aux États-Unis ! Pour sa quatrième saison, "A la Maison Blanche" continue de passionner, nous menant de débats en débats et d'intrigues en intrigues. Si c'est la saison du changement (Rob Lowe quitte la série en cours de saison, son personnage s'éloignant peu à peu au profit du nouveau Will Bailey et c'est également la dernière saison à laquelle participe Aaron Sorkin), elle n'en est pas moins hautement réussie. En plus d'une réélection pour le président Bartlet, ce sont des crises de conscience qui l'assènent, de nouveaux problèmes à régler (dont le tragique coup de théâtre de fin de saison) et de nouvelles luttes à mener. C'est aussi la saison qui prend le temps, au travers de plusieurs épisodes, de s'attarder sur les personnages : C.J et sa relation avec son père, Toby qui attend des enfants, Charlie toujours amoureux de Zoey... L'équilibre entre le politique et le personnel reste néanmoins superbement maintenu et ce jusqu'à la fin bouleversante de la saison qui vient donner un sacré ressort scénaristique à la série. Entre temps, on aura eu le temps de s'émouvoir (le discours ''Too Many Angels" de l'épisode 2 est un sacré moment), de rire (voir Josh, Donna et Toby paumés dans l'Indiana est hilarant) et surtout d'être captivés par ces personnages à la loyauté infaillible, pétris de défauts et de qualités et qui nous ressemblent dans leur façon de croire dans certains idéaux. Le tout bien évidemment servis par les dialogues si percutants du maître Sorkin pour un grand moment de télévision, intelligent et passionnant.
La course à la présidence entre dans sa phase finale: la liste Bartlet/Hoynes tente de mettre tous les atouts de son côté tandis que les conseillers sont sur le qui-vive, taraudés par la crainte que le public découvre la manière dont a été résolue l'affaire du Qumar et avides de répondre aux attentes du peuple américain, ce qui va faire découvrir à Sam un brillant conseiller en communication (Will Bailey [Joshua Malina]) qu'il va faire entrer à la Maison Blanche. Les démocrates vont subir des fortunes électorales diverses: une magnifique victoire et une cinglante défaite seront au programme. Parallèlement un personnage principal va se retirer, un autre va arriver, et l'équilibre fragilisé va être particulièrement mis à mal par un terrifiant et terrible final...
Partie en trombe, la saison 4 va assez brutalement baisser d'intensité et se recentrer énormément sur les personnages, sans pour autant perdre son verbiage et sa "nervosité" (vue en particulier dans l'épisode de noël où Josh s'obstinera à défendre l'honneur d'une Donna très fragilisée...et y réussira dans une scène aussi hilarante que touchante). Pas de doute: cette saison ravira les fans de C.J. La filiforme chargée de presse aura droit au seul épisode intimiste de toute la série (pas le meilleur pour sûr, mais le plus original dans la forme) et semblera rester dans son rôle lorsque le spoiler: départ de Sam redistribuera les cartes de l'équipe (au niveau moral et caractériel s'entend). Un peu déroutante vers le milieu cette saison aurait pu être la moins bonne de toute la série mais Aaron Sorkin est un génie et offrira un final sensationnel qui justifiera d'un coup les diverses intrigues personnelles de la saison: en fait tout était prévu, planifié, et en quelques épisodes (les derniers) un terrible sentiment de compassion va nous prendre pour un personnage qui va d'un seul coup revêtir des habits de quasi-martyr politique spoiler: _surtout après le départ sacrificiel de Sam_ auquel va succéder un choc terrible qui reprendra un épisode de la saison 1 pour le "concrétiser" factuellement. Un cliffanger fantastique, ultra-noir, qui va changer la face de la série. Saison pivot, la 4 va remplir son rôle avec brio... Mais à quand la suivante?!.