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cylon86
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4,0
Publiée le 25 mai 2016
C'est sur une note un peu particulière que démarre cette troisième saison de "A la Maison Blanche". En effet, les attentats du 11 septembre ont eu lieu et Aaron Sorkin ouvre donc cette saison avec un épisode spécial et hors-série intitulé "Isaac et Ismaël", écrit et tourné rapidement avant la diffusion de la saison 3. Un épisode un peu moralisateur mais néanmoins salvateur dont le discours profondément humaniste et idéaliste est encore d'actualité d'aujourd'hui... Et puis les choses sérieuses commencent avec un président Bartlet devant redéfinir sa stratégie s'il veut avoir une chance d'être réélu. Ça bouge donc pas mal au sein d'une équipe mise sous tension qui ne manque pas d'enchaîner les bourdes tandis que Bartlet semble lui-même avoir du mal à clairement définir ses positions. Forcément, avec Aaron Sorkin aux commandes, cette troisième saison passionne toujours autant, parvenant toujours à injecter des enjeux de taille au sein d'épisodes intelligents, idéalistes mais crédibles avec ses personnages humains et bourrés de défauts. Avec des thèmes abordés toujours aussi vastes (la politique étrangère, l’assassinat politique...) et des personnages ne cessant de s'étoffer confrontés à des situations qui les dépassent (C.J. menacée de mort, Josh entamant une relation amoureuse, Bartlet et sa réélection), "A la Maison Blanche" n'a de cesse de surprendre, étoffée par des dialogues brillants laissant une bonne place à l'humour, trait à souligner dans la série, n'hésitant jamais à verser dans le comique quand le besoin s'en ressent. Le tout avec un casting aussi talentueux complété par une sacrée flopée de seconds rôles (Ron Silver, Evan Handler, Ian McShane, Laura Dern, Mark Harmon, Mary-Louise Parker...).
Le cliffanger précédent annonçait un début de saison en trombe mais dix jours avant la diffusion les attentats du 11 septembre changent la donne. En moins de deux semaines un épisode à part est écrit et joué, dont les bénéfices sont reversés aux pompiers de New-York. Fabuleux cours d'éducation civique engagée, cette perle inoubliable remonte aux origines du terrorisme religieux et délivre, dans une Amérique qui ne jure que par la vengeance, un fantastique message de tolérance sans mièvrerie ni raccourci: un bonheur incroyable au culot inimaginable...
Le président a décidé de se représenter mais il doit faire face à son équipe qui s'estime légitimement trahie... La pression devient intenable et même C.J. craque et se plante dans la communication. Les tensions s'apaisent néanmoins et une triple bataille commence: faire face à la commission d'enquête totalement républicaine, amorcer la campagne présidentielle en s'entourant de conseillers spécialistes qui heurtent parfois la morale (comme le brillant Bruno Gianelli [Ron Silver]), et enfin tout bonnement continuer à travailler pour le pays. Cette saison mettra plus l'accent sur les partenaires traditionnels des démocrates: les écologistes, les féministes, etc... Une idylle aura lieu entre la leader des féministes (Amy Gardner [Marie-Louise Parker]) et Josh. C'est d'ailleurs directement en rapport avec la condition des femmes que le président sera amené à prendre une décision terrible qui risque d'avoir d'énormes conséquences diplomatiques. Parallèlement C.J. recevra des menaces de mort et sera protégée par un agent spécial (Simon Donovan [Mark Harmon]) dont elle tombera amoureuse. Les amours de Donna seront plus compliqués mais elle pourra compter sur le soutient de Josh qui fera ce qu''il faut pour la protéger.
Si le temps passe et amène avec lui d'autres enjeux la "dream team" est toujours en place, plus aguerrie que jamais. Après des débuts plus lourds au niveau de l'ambiance l'atmosphère se déridera et on aura droit à de fabuleux moments comiques. De même les rapports entre le président et son équipe s'affineront, en particulier quand il dira son avenir à moyen terme à Sam... Le cliffanger, diplomatique, est une perle d'images en clair-obscur, en jeux d'ombres, et comme l'élection n'est toujours pas entrée dans son sprint final on attend toujours en trépignant que vienne la prochaine saison...