Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 504 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 5 avril 2016
Deuxième saison pour "A la Maison Blanche" qui commence très fort en nous montrant les conséquences directes du cliffhanger de fin de saison 1. C'est très fort et très intense pendant quelques épisodes puis la série retrouve son rythme de croisière, s'attachant énormément à ses personnages (tous interprétés par des acteurs impeccables) et les montrant sans cesse en conflit pour imposer leurs idéaux. Puisque Aaron Sorkin est au scénario de quasiment chaque épisode, c'est forcément brillant. Les répliques fusent avec verve et intelligence, permettant de développer des sujets complexes (le racisme, les problèmes de drogue, la politique d'intervention à l'international) et de compléter des portraits de personnages qui ne manquent pas de piquant avec leurs paradoxes et toutes leurs envies. Il faut d'ailleurs souligner qu'en plus d'aborder de manière très sérieuse des sujets qui le sont tout autant, la série manie l'humour avec brio. Car oui, on rit devant "A la Maison Blanche". Il y a toujours une situation (un oubli de Sam, une chute de Josh) pour se relaxer brièvement avant que les choses sérieuses ne reprennent et en ce sens les échanges entre Donna et Josh sont particulièrement savoureux et en disent long sur une relation qui n'est pas aussi simple que ça. Et puis en fin de saison, la série se met à ajouter une couche personnelle en plus du politique alors que Bartlet doit annoncer publiquement la maladie qu'il a caché, qu'il fait face au décès d'un proche et qu'il hésite à se représenter pour un second moment. A ce niveau-là, la saison fait fort et nous offre cinq derniers épisodes bourrés de tension et d'émotions, se concluant sur un beau final souligné par "Brothers in Arms" de Dire Straits. Et à ce moment-là, on se dit vivement la saison 3.
Si le président est ressorti indemne de la fusillade qui a clôturé la saison 1, Josh a bien failli y laisser la vie... L'équipe présidentielle se remet pourtant assez vite au boulot, négociant et parfois s'entendant avec les Républicains (une brillante républicaine va même travailler à la Maison Blanche et nouer des rapports espiègles [en forme de rivalité sans animosité] avec Sam). L'arc de la saison sont d'ailleurs bien ces rapports entre les deux partis au moment de négocier et de faire passer les lois, avec ce que ça peut donner de surprises bonnes ou mauvaises... Une attaque en règle des républicains qui prend de court Léo et Toby annonce la fin de "l'union sacrée" et le début _précoce_ de la campagne présidentielle. Et la maladie du président qu'il avait soigneusement cachée à tous éclabousse et met soudain en danger toute son administration: doit-il se représenter?.. un imprévu tragique remet totalement en question la réponse qu'il avait arrêtée.
Aussi vivante et enjouée que la saison 1, la saison 2 fait néanmoins un peu plus la part belle à certains personnages qui nous dévoilent une face qu'on ne leur connaissait pas aussi développée (la répartie assassine de Toby et sa manie d'appeler Sam du bureau à-côté avec une balle de base-ball, la fragilité personnelle de Josh à qui la fusillade initiale a ranimé de vielles blessures, le coeur d'or de Sam et l'incisivité de son intelligence qui parfois se révèlent dichotomiques...). Parallèlement, alors que la politique politicienne commence à entrer en ligne de compte, cette saison donne une importance plus forte aux secrétaires...et dévoile les sentiments qu'éprouve Donna (dont le personnage devient de plus en plus perçant sans pour autant perdre une certaine naïveté) pour Josh: on en reparlera... Mais c'est aussi la première qui tue un personnage récurent. Le dernier épisode est au-delà des mots: c'est le plus extraordinaire moment de télévision que j'aie jamais vu (avec à la fin la chanson "Brothers in arms" de Dire Straits orchestrant LA scène de la série). Bien évidemment avec un cliffanger pareil vous ne pourrez faire qu'une seule chose: foncer regarder la suivante...