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    The West Wing : À la Maison blanche
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    A force de parler de « Borgen » et de « House of cards » à mon très large entourage, celui-ci n’a pas manqué de me conseiller très vivement cet « A la maison blanche ». On m’avait dit qu’en termes de série sur le monde politique, c’était là une référence. Le pire, c’est que je n’entends pas forcément remettre ça en cause. Certes, à sa sortie en 1999, à une époque où on ne parlait pas de politique dans les séries et où celles-ci avaient encore ses modes narratifs assez archaïques, je veux bien croire que cette « West Wing » fut une petite révolution... Pédagogue, méticuleuse, maîtrisant ses codes : oui, « West Wing » a ses qualités… mais bon... POUR SON EPOQUE. Aujourd’hui, je suis désolé, après le bond faramineux qu’ont connues les séries en terme de profondeur narrative et d’audace, cette « West Wing » est à des lieues en dessous de « Borgen » et d’« House of Cards ». Cette manie à vouloir tout dédramatiser, enjoliver, désamorcer, afin qu’on retrouve les codes de la bonne vieille sitcom inoffensive : mais ça me gooonfle ! Tout un symbole : la musique. D’une nounouillerie absolue, elle donne l’impression d’être dans une vieille série mièvre et policée des années 60. Et encore, je ne parle même pas du pompon qu’est ce personnage hallucinant de président. Ah ça on sent que le président c’est sacré chez les Américains ! Puisqu’il ne faut choquer et offusquer aucune bonne famille, ce gentil président ne peut donc qu’être une bonne pâte irréprochable, cultivé, au dessous de tout, tel le serait un bon pasteur près de ses brebis égarées. Désolé mais pour moi, non seulement ça retire toute crédibilité au personnage et à la série, mais en plus c’est tout bonnement insupportable. Quand je m’imagine cette série se passant non pas à la Maison blanche mais dans une petite mairie de campagne, j’arrive encore parfois à y croire et à y trouver un minimum de plaisir. Mais bon, trop souvent, des évènements nous ramènent à des intrigues d’ampleur traitée selon une bien-pensance et une naïveté patriotique vraiment désarmante pour moi. Alors je le répète, pour qui n’a pas vu de série post-années 2000, « West Wing » peut plaire parce qu’il a des qualités pédagogiques. Par contre, pour qui a déjà vu « Borgen » et « House of cards », autant le dire tout de suite : c’est mort pour vous...
    cylon86
    cylon86

    2 504 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2016
    Si l'on en croit son générique et sa musique patriotique, "A la Maison Blanche" a l'air datée. Datée, elle l'est dans son esthétique. Mais en aucun cas dans sa réalisation (ah les fameux "walk and talk" d'Aaron Sorkin illustrés par ces superbes travellings !) et surtout pas dans son écriture. "A la Maison Blanche", c'est donc une plongée dans les coulisses de la présidence américaine, au sein de l'équipe qui entoure quotidiennement le Président pour le conseiller, lui rédiger ses discours, parler à la presse et gérer toutes sortes de crises. Autant dire qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer avec ce travail, passionnant et très prenant. Vu qu'Aaron Sorkin est aux manettes et qu'il est l'auteur de la plupart des scénarios de cette première saison, on se retrouve vite aux prises avec une série intelligente qui a le mérite de ne pas prendre son spectateur pour un abruti. Sans vulgariser quoi que ce soit, "A la Maison Blanche" a le mérite de nous plonger dans les arcanes de la politique américaine de manière limpide et ce dès l'épisode pilote où nous sommes scotchés par la verve et le rythme des dialogues et rapidement par la richesse des thèmes dont la série parle. Sorkin dépeint une administration politique aux idéaux démocrates et aborde de nombreux thèmes (le racisme, l'homosexualité, la peine de mort, l'alcoolisme), faisant de son Jed Bartlet (Martin Sheen, à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confessions, est parfait pour le rôle) et de ses collaborateurs le fer de lance de tous les idéaux qu'il souhaiterait pour l'Amérique mais qui se retrouvent régulièrement grippés par la réalité du terrain. Idéaliste comme ses personnages mais également lucide, Sorkin nous montre des êtres imparfaits (ils sont maladroits ou égoïstes) aux commandes d'un grand pays. Jamais redondante, la série doit beaucoup à son humour ravageur et salvateur et à ses personnages hauts en couleur qui semblent ne jamais être à court de bons mots. Les acteurs sont tous impeccables et la plupart d'entre eux sont d'ailleurs trop rares à l'écran. A noter également dans les guest-stars des acteurs qui deviendront des figures de proue du petit écran (Elisabeth Moss, Jorja Fox, Edward James Olmos, Lisa Edelstein). En bref, dans ces premiers 22 épisodes se finissant sur un cliffhanger tendu mais un peu facile, "A la Maison Blanche" passionne et donne furieusement envie de continuer l'aventure avec ce Président imparfait mais attachant.
    Saint-Just2
    Saint-Just2

    8 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2014
    En place depuis un peu plus d'un an, le président démocrate Bartlet et son administration affrontent les affres de la politique, ses difficultés, ses compromis, ses impasses et ses moments de gloire... L'équipe, très soudée, a de multiples caractères et si chacun est dévoué corps et âme à son travail les cordes sensibles de chacun sont parfois éprouvées. Homme ultra-cultivé, progressiste et charismatique le président en impose à tous mais à trop vouloir bien faire on risque de s'amollir: alors il faut que Léo donne un coup de pied à la fourmilière, il faut que C.J. protège tout ce beau monde des journalistes à l'affut (par chance le meilleur de tous, le plus malin, est amoureux d'elle et l'aide souvent à anticiper les mauvaises surprises...), il faut aussi agir en fonction des imprévus et des vies privées de chacun (l'alcoolisme de Léo, l'idéalisme de Sam qui pense pouvoir aider une call-girl en toute amitié, l'aventure amoureuse entre l'assistant noir du président [Charlie] et sa fille cadette); il faut aussi tenir compte de l'ambigu vice-président et d'une façon générale il s'agit de trouver un équilibre entre l'éthique et les nécessités de la politique...

    Cette première saison annonce la série toute entière: elle est monumentale! Jonglant entre le drame et la comédie tout en demeurant extrêmement réaliste, elle affiche sans honte ni manichéisme à deux sous son militantisme. Les personnages sont tous au maximum de leur potentiel tout en gardant beaucoup à nous réserver. A noter néanmoins une chose: après un début en force le personnage de Mandy (Moira Kelly) perd peu à peu de l'importance: on ne la reverra pas dans les saisons qui suivent et ça ne va poser aucun problème (ce n'est pas subit: c'est au fil des épisodes qu'elle perd peu à peu de sa substance). Des moments d'un autre monde parsèment cette saison (le premier épisode, la réflexion [condamnation] sur la peine de mort, l'épisode trois dans son ensemble, la nomination d'un juge latino à la Cour Suprême...). Le cliffanger est irrésistible... On en redemande encore et encore et encore... Et pas question, à aucun moment, de se sentir largué: le miracle de cette série _miracle qui commence dès les premières minutes_ est bien que tout le monde suit sans problème des rouages compliqués sans aucune vulgarisation ni raccourci. Le bonheur est complet...et il va durer...
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