Bon, autant le dire, ce n'est certainement pas la meilleure saison d'Engrenages. Il y a un schéma narratif récurrent dans la série, mais jamais je ne l'ai senti à ce point présent. A tel point que tout était prévisible bien longtemps en amont, et pour le suspens, il y a mieux. Vous parliez dans un de vos sujets d'un final émouvant, mais où était censée se nicher cette fameuse émotion, au juste ? J'espère qu'il ne s'agissait pas de la love-story entre Berthaud et Escoffier, parce que d'une part on n'est pas dans une série sentimentale, et que d'autre part, je trouvais que leur histoire parasitait les intrigues, et qu'elle a même entraîné le départ de Tintin, et moi, j'aimais bien le trio. Bref, le seul que j'ai trouvé un peu touchant dans ce registre, c'est Edelman, qui après des efforts démentiels, est enfin récompensé. Parce que bon, moi, j'aimais bien le personnage de Joséphine tel quel. Dure, écorchée, mais pas mal égoïste, tout de même, et là, elle devient pathétique avec son gamin. Franchement, il est tout sauf attachant, quand même. Bref, le pire, c'était de supporter l'absence de Roban, mon personnage préféré, et une trouvaille géniale que celle de Philippe Duclos, un comédien sans doute trop longtemps mésestimé et sous-évalué. Bon, en résumé, ce n'était pas non plus une mauvaise saison, et s'ils avaient mieux géré, ils auraient pu continuer longtemps encore, pourquoi pas ? En tout cas, je garderai un très bon souvenir d'Engrenages.