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    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 2
    3,0
    Publiée le 11 septembre 2018
    Bon, déjà, disons-le d'emblée : il y a du mieux ! Réalisation plus posée, moins de zooms et d'effets à deux sous : c'est plus carré, plus solide, bref, c'est meilleur. Après, ça ne veut pas dire que tous les problèmes de la série se sont évaporés en une saison : c'est parfois un peu banal, certaines sous-intrigues ne prennent qu'à moitié, voire frôlent le ridicule (l'acharnement judiciaire contre la capitaine Berthaud : pas sérieux), tandis que « malfrats des temps modernes » ont quand même beaucoup moins d'allure que dans les années 50-60. Mais c'est bien fait, sérieux, efficace : on ne s'ennuie pas et avons même une certaine envie de voir la suite une fois chaque épisode terminé (ça peut paraître évident, mais c'est loin d'être toujours le cas!). Même l'interprétation si inégale dans la première saison m'a paru en net progrès, la splendide Audrey Fleurot prenant notamment une sacrée envergure (quelle femme!!) tandis que les seconds rôles s'avèrent nettement plus marquants que précédemment, l'excellent Daniel Duval, Reda Kateb et le duo Mehdi Nebbou - Samir Guesmi faisant notamment du bon boulot. Ce n'est pas la série du siècle et je survivrais sans mal avant de voir la suite, mais pour une série française politico-judiciaire, c'est plutôt pas mal, en espérant que cette progression qualitative se confirmera dans le prochain volet.
    Caine78
    Caine78

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    Critique de la saison 1
    2,0
    Publiée le 16 juin 2018
    Bon, bon, il paraît qu' « Engrenages » se bonifie presque à chaque saison alors je serais encore patient, mais cette première saison ne m'a pas transcendé outre-mesure. Même s'il faut reconnaître une vraie volonté de créer des personnages intéressants et pour le coup vraiment pas manichéens, où chacun n'est jamais totalement bon ou mauvais, les effets racoleurs, la photo un peu dégueu, la réalisation se voulant réaliste mais apparaissant surtout amatrice, cela gâche un peu notre plaisir et notre immersion dans cet univers assez froid, mais suffisamment intrigant pour suivre jusqu'au bout. Certes, l'interprétation est assez inégale (Philippe Duclos est vraiment celui qui ressort, peut-être avec Audrey Fleurot (bon, là c'est plus subjectif!)), mais il y a un « cœur » du récit que je trouve intéressant à travers le corps de cette jeune femme, avec des rebondissements parfois un peu lourds mais permettant de donner une certaine instabilité, un vrai mystère autour de l'assassin et de ses motivations, certaines sous-intrigues (dont certaines assez scabreuses) faisant leur effet. Sans être au taquet, à chaque fin d'épisode j'avais envie de savoir la suite, sans qu'attendre entre chaque épisode ne soit trop problématique non plus. Vous l'aurez compris : cette première saison ne m'a pas déplu, à défaut de me « plaire ». Il y a des choses que j'ai aimé, certains protagonistes sont séduisants, en espérant toutefois que le rendu visuel sera autrement plus abouti par la suite, car cela reste une grosse pierre dans le jardin de nos amis créateurs.
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 1
    1,0
    Publiée le 31 août 2015
    Découvrir la saison 1 d’ « Engrenages » dix ans après sa production, autant le dire tout de suite : cela fait TRES mal. Heureusement que je savais que c’était les débuts de Canal+ dans le domaine de la série ; heureusement aussi qu’on m’avait dit que cette production gagnait progressivement en qualité au fur et à mesure des saisons parce que sinon, je pense que j’aurais très vite arrêté ma découverte de cette longue saga policière à succès. Première impression : que c’est triste une série qui s’efforce de singer plutôt que créer. Et vas-y que je te prends un gros standard bien mainstream du côté des US et que je m’efforce d’en forcer tous les traits pour que ça y ressemble ! Franchement ça fait peine à voir. Le premier gros effort auquel il faut consentir pour voir cet « Engrenages », c’est celui de résister à sa forme hideuse. La caméra à la bougeotte en permanence, quelque soit la scène, sans raison particulière : ça zoome, ça dézoome, ça tremble, et ça te plante des plans-séquences en steady-cam en mode random sans aucune explication aucune. A cela s’ajoute une photographie hallucinamment dégueulasse : le monde d’ « Engrenages » est un monde bleu et gris aux contrastes étonnamment saturés. Ça ne ressemble à rien. C’est moche. Ça ne rend rien. Et je ne parle même pas de la bouillasse synthétique qui sert de musique car si je devais m’étendre encore davantage sur les questions techniques, vous pourriez vous dire qu’en fin de compte, cette critique acerbe n’a été écrite que par un vieux grincheux de puriste qui s’attarde finalement que sur des détails. Mais non, je suis désolé, à ce niveau là (il faut le voir, ou le revoir, pour le croire), on n’en est plus au niveau du simple détail, loin de là. Tous ces éléments formels sont vraiment les pires ennemis du spectateur qui cherche à s’immerger dans l’histoire, et il faut un véritable effort pour les occulter tout le long des huit épisodes. Et là où se trouve le vrai problème, c’est que justement, l’histoire elle-même n’est pas exempte de tout reproche. Pour une série qui se vantait d’explorer avec « réalisme » le monde judiciaire français, je trouve quand même que cette saison 1 nous la fait clairement à l’envers. Tout sonne creux. On assiste à un simple empilement de clichés de romans de gare et de séries américaines bas de gamme, le tout – qui plus est- excessivement mal dialogué. Les tirades sonnent toutes faux. Rares sont celles qui pourraient être entendues dans la vie courante. Elles ne sont juste que des illustrations très poussives et peu recherchées d’un scénario qui peine déjà à être crédible. Du coup, dernier grief, il devient très difficile pour les comédiens recrutés de faire vivre leurs personnages dignement. Grégory Fitoussi est de loin celui qui pédale le plus dans la semoule, Caroline Proust est assez inégale, Thierry Godard et Philippe Duclos étant en définitive ceux qui finissent par le mieux s’en sortir au fur et à mesure des épisodes. Finalement, c’est dans les seconds rôles qu’il faut aller fouiller pour trouver quelques comédiens qui s’en sortent : Guillaume Croimoisan doit certes se coltiner une vraie caricature de personnage, mais au moins il la tient du début jusqu’à la fin, même chose pour Florence Loiret-Caille qui s’en sort vraiment bien avec un rôle pourtant vraiment casse-gueule. Alors du coup, sont-ce ces rares points positifs que je note qui font que je ne délivre pas un zéro pointé à cette saison 1 d’ « Engrenages » ? Non. A dire vrai, si je ne mets pas zéro, c’est que je trouve malgré tout dans cette saison les bases de quelque-chose de quand-même sympa. Effectivement, il y a eu un effort pour tisser des liens d’interdépendances et de connivence entre les différents partis en présence qui illustrent finalement assez bien les grincements de la mécanique judiciaire française : politique, amitiés, relations, tout cela est finalement traité de manière assez judicieuse et pouvait constituer, au cœur de ce gloubi-boulga de n’importe quoi, une souche intéressante à partir de laquelle il aurait été possible de construire une intrigue qui tienne la route. Peut-être pourra-t-on l’espérer pour la saison 2. Après tout, au vu de la réputation de cette série, de sa diffusion, et de l’expérience engrangée depuis par Canal+, il n’est pas interdit d’espérer. Paradoxalement, malgré cette saison 1 qui ne m’a guère enchanté, je reste curieux pour la suite. Alors Wait and see…
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    Demandez-moi des défauts dans cette saison 6 d’ « Engrenages » et je saurai vous en trouver plein ! Relancer une nouvelle enquête à partir d’un homme-tronc ? Sensationnalisme évitable ! Démarrer une saison avec plusieurs tronçons d’intrigue bien distincts et cloisonnés ? Rigidité de débutant ! Oser confronter un des personnages principaux à la problématique d’un viol. Racolage douteux typique des séries en plein de vie ! Et je pourrais rajouter à ça des intrigues qu’on lance et qu’on oublie de clore en bout de route ( spoiler: notamment la question de la corruption au sein de la mairie de Cléry
    ) ou bien encore des péripéties sensées dynamiter l’intrigue mais qui disparaissent comme par magie ! ( spoiler: La mort du vendeur de téléphone qu’on peut relier à Gilou via l’appel qu’il lance à la femme de la victime : mais comment un truc aussi énorme peut-il disparaître ainsi dans la nature ?
    ) Et pourtant, j’avoue que malgré tous ces défauts – dommageables pour une série qui arrive déjà à sa sixième saison ! – j’y ai encore adhéré. Alors certes, j’ai baissé d’un cran ce coup-ci par rapport à la saison précédente. Et quand j’y réfléchis, je me dis que c’est certainement davantage dû à la finalité de cette intrigue plutôt qu’à tous ces défauts que je viens d’énoncer. Pourtant, en termes de suspense et de densité, l’intrigue fonctionne très bien et tient la route jusqu’à la fin. En cela il y a vraiment un cap qu’a passé cette série depuis deux ou trois saisons, pour moi c’est indéniable. Les codes sont vraiment maîtrises. On sent que les auteurs se risquent à des constructions très complexes sans se sentir l’obligation de sur-appuyer ou de sur-expliquer les choses. En ce sens c’est un vrai confort et un vrai plaisir. De même, la série n’a pas perdu cette force de s’appuyer sur des personnages humains et ambivalents, dont aucun ne peut mériter le qualificatif de « héros ». Et c’est justement parce qu’ils sont friables et discutables que leur parcours personnels deviennent intéressants. Enfin – dernière constante enviable – ce regard acerbe qui est porté sur le système exécutif et judiciaire dans ce pays. Mairies, parquets, commissariats : encore une fois on nous présente des institutions pleines d’inerties et de contraintes politiques alors que la réalité nécessite une réaction coordonnée et efficace. Tout cela est donc bien là mais, comme je le disais plus haut, je trouve juste dommage que la finalité de cette intrigue n’ait pas su avoir le même impact que celui de la saison précédente. En effet, dans la saison 5, toute l’intrigue avait fini par converger vers le parcours de Karen, personnage qui aurait pu être sauvé à de multiples reprises, mais qui n’a fait que sombrer à cause de l’inaction de chacun des services qui étaient sensées lui venir en aide. En focalisant sur Karen à la fin de la saison, « Engrenages » parvenait à dire quelque-chose de nous, de notre système, de ses défaillances, de ce qu’il produit… Or, ça, dans la saison 6, on le retrouve plus difficilement. Les opposants manquent ambiguïté. Ils ne restent au fond que de simples opposants. En eux-mêmes, ils ne sont pas les produits d’un système. Et j’ai conscience qu’en disant cela, je flirte avec une certaine forme de gauchisme qui aime bien excuser les criminels en les transformant en victime, mais je pense sincèrement que mon ressenti va au-delà de ça. C’est juste que j’aime quand les choses sont davantage complexes. Au fond, se retrouver avec des gentils et des méchants, même quand c’est très bien ficelé (ce qui est le cas ici), je trouve que ça dit quelque-chose de plus simple et de moins profond que quand on dit qu’il n’y a pas vraiment de gentils et de méchants, juste des gens qui vivent avec les cartes qu’on leur a donné. Donc l’air de rien, malgré les innombrables qualités qu’a su accumuler cette série sur plus de dix ans, je reste persuadé qu’il lui reste encore une belle marge de progression. Et même si cette saison est encore une fois de très bonne facture, je serai ravi de voir jusqu’où Anne Landois sera capable de mener sa barque pour la saison 7 à venir… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 2
    3,0
    Publiée le 31 août 2015
    Woh ! Est-ce grâce aux quatre années d’expérience engrangées par Canal+ depuis la saison 1 ? Est-ce lié à l’arrivée dans les affaires de la BBC Four ? En tout cas, cette saison 2 d’ « Engrenages » opère un sacré gap qualitatif par rapport à son prédécesseur. Encore une fois, ceux qui ont lu ma critique de la saison 1 s’étonneront que je m’attarde à ce point sur des questions formelles, mais pour moi, pour cette série là, ça fait une sacrée différence. La caméra bouge moins, la photographie est davantage maitrisé, le tri a aussi été fait dans les thèmes musicaux et – surtout – l’écriture, notamment celle des dialogues – est tout de même bien plus percutante et efficace que dans la précédente saison. Du coup, j’ai eu l’impression que cette saison 2 était une sorte de version rodée de la série. Tout marche mieux : même les acteurs semblent se retrouver bien mieux dans leurs personnages (même Gregory Fitoussi en deviendrait presque convaincant : c’est dire !) Et pour le coup, là enfin, cette série mérite son titre de « série qui explore le système judiciaire français). Ça sonne moins faux. On a clairement fait le ménage dans toutes ces affaires affreusement caricaturales que nous ressortait régulièrement la saison 1 de son chapeau à clichés (on en retrouve encore un peu, mais bon), et surtout, la série semble clairement avoir assumé un virage plus social et critique du milieu dont elle parle et des mécaniques politico-judiciaire qu’elle aborde. Ce n’est pas compliqué, quelques scènes semblent clairement démontrer une inspiration directe auprès de « The Wire » (je pense notamment à la filature qui dérape à la fin de l’épisode 1 ou à la surveillance en cité qui dérape au cours de l’épisode 3 et 4), et même si « Engrenages » n’atteint clairement pas le niveau du maître, au moins a-t-il appris à bonne école. Alors après, je dois bien le reconnaître, cette saison n’est pas parvenu, me concernant à m’enlever totalement (trop classique peut-être) mais au moins elle a su me tenir en haleine, ce qui est déjà loin d’être désagréable. C’est qu’au moins, à s’intéresser au système français, aux dérives à la française, la série est parvenue à se développer une identité propre et une personnalité qu’elle n’avait pas réussi à se construire en singeant bêtement les Américains lors de la saison précédente. Mais cette saison était indéniablement sur la bonne voie, au point même que j’en ai regretté cette conclusion que j’ai trouvée manquée par rapport au reste, avec notamment un épisode final totalement baclé (…parce que bon, en gros, les cinq dernières minutes c’est un peu : spoiler: « Mais où est Sami ? – Oh mon dieu un frère Larbi en tue l’autre ! – Eh mais Sami est là ! Ouf Sami est sauf ! » Soulagement général et générique de fin dans la foulée ! Emballez ! C’est plié !
    ), si bien que je me suis dit que la série avait encore du chemin à faire. Mais après tout, tant mieux ! Vu l’évolution opérée entre les deux premières saisons, je ne peux qu’attendre avec impatience de découvrir la saison 3 !
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 4
    3,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Difficile de dire qu’elle stagne cette série là ! L’air de rien, sur quatre saisons, je trouve qu’il y a quand même une sacrée progression sur pas mal de points. Les personnages me touchent de plus en plus, chacun étant parvenu à développer une singularité vraiment appréciable ; de même, le discours se politise de plus en plus et gagne en ambigüité et en finesse dans son analyse ; enfin le suspense des intrigues est de mieux en mieux ficelée, ce qui est loin d’être négligeable dans une série policière… Alors pourquoi que 3 étoiles ? Drôle de progression alors que ma note n’a pas bougé depuis trois saisons. Eh bah la raison en est simple, et malheureusement presque triste. Pour moi « Engrenages » souffre encore de sa trop grande irrégularité. Alors que sur certains points cette série sait faire preuve d’audace et de pertinence ( spoiler: la guerre des polices, le travail des policiers face aux obligations du droit, le fonctionnement monarchique du système judiciaire…
    ), par contre, sur d’autres points, elle se déchire parfois totalement sur des caricatures risibles ( spoiler: les anarchistes de gauche, pas toujours réussis ; le procureur Machard, souvent grotesque…
    ) quand ce n’est pas sur des effets sensationnalistes totalement loupés ( spoiler: la gestion du personnage de Sami, catastrophique de poncifs et d’artifices ; mais surtout ce final pas crédible pour un sou
    ). Et c’est justement dommage que la saison se conclut sur un effet sensationnaliste mal gaulé, le tout accompli par les personnages les moins bien écrits de la série. Ça m’a laissé sur un sentiment d’inachevé assez déplaisant, une sorte de piqure de rappel qui me disait « Eh oh ! Faut pas rêver non plus ! C’est qu’Engrenages… » Dommage donc. Dommage encore ! Quand j’aurais la Saison 5 sous la main, je pense que j’y retournerai, juste pour voir. Qui sait ? Peut-être que ce coup-là, enfin j’aurai de quoi passer au « 4 étoiles ». Le pire, c’est que je ne souhaite que ça…
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 7
    4,0
    Publiée le 3 septembre 2019
    « Engrenages », ou la série étendard de Canal+. Quatorze années de production, sept saisons, et surtout une évolution vraiment révélatrice de l’apprentissage progressif de la chaîne dans le domaine. Il est évident que si on profite aujourd’hui de pièces maitresses aussi finement ciselées que « Baron noir » et « le bureau des légendes » c’est aussi parce qu’une expérience s’est forgée ici, sur cette série. Et force est de constater qu’avec le temps cette série ne s’use pas ; voire même qu’elle se bonifie encore. Pour le coup, le passage du flambeau de showrunner d’Anne Landois à Marine Francou ne s’est pas fait au détriment de la série. Plastiquement parlant, « Engrenages » continue de s’affiner au fil des saisons. Encore une fois la série nous offre des paysages très signifiants qui disent beaucoup de choses sur Paris et sa banlieue. La seule intro de l’épisode 1 fut un régal me concernant. Entre ce plan séquence assez saisissant dans sa mise en place (Luma ou drône ? Je m’interroge encore) et ce plan absolument génial de cette voiture filmée à travers l’ouverture de cette dalle urbaine : moi je me suis léché les babines. Ça fait tellement plaisir de voir ENFIN une œuvre française capable de filmer avec autant de justesse ce Paris là. Plus le temps passe et plus la ville devient un personnage à part entière ; un dédale qui participe aux pérégrinations de ces héros ordinaires. Et pour ce qui est de l’intrigue, je trouve que, l’air de rien, Marine Francou a su aussi apporter un vrai sang neuf à la série, sachant rompre avec une certaine routine tout en maintenant ces bases qui font la force et l’identité d’ « Engrenages ». La vraie bonne idée a notamment été d’imposer des dynamiques fortes, à la fois pour chaque personnage, mais aussi pour le groupe qu’on suit depuis le début. L’air de rien, l’histoire commence par la mort d’un personnage récurrent ainsi que par l’annonce d’un départ à la retraite inéluctable. Parallèlement on renouvelle aussi l’équipe avec l’arrivée d’Ali, qui amène avec tout une problématique nouvelle au sein du groupe. Et l’air de rien, tous ces choix combinés permettent de nous faire comprendre que, dans cette saison, « Engrenages » entend bien aller jusqu’à un point de rupture, notamment en ce qui concerne le duo Berthaud-Gilou. (Ce qui ne sera pas une promesse en l’air en plus ! Chapeau là-dessus !) Et comme tout ça s’orchestre autour d’une intrigue encore une fois ficelée avec beaucoup de densité et de finesse – gérant même beaucoup mieux son arc parallèle avec Joséphine Karlson, à la fois dans son amorce que dans sa manière de le relier à l’intrigue principale – j’en étais carrément venu à me dire, au bout de quelques épisodes, que j’allais peut-être avoir affaire là à la saison la plus aboutie de toute la série. Et malheureusement ça s’est joué à vraiment pas grand-chose. Alors OK, dans les grandes lignes, cette intrigue n’a clairement pas à rougir de ses prédécesseurs. Encore une exploration habile d’un milieu du crime. Encore un joli jeu d’intrications subtiles. Encore cette impression de pédagogie et de découverte. Là-dessus : rien à redire. Par contre, pour ce qui est des méthodes utilisées pour débloquer certaines situations tendues, plus d’une fois cette saison 7 a recours à des facilités vraiment regrettables et qui sont venues, me concernant, perturber mon immersion. Je pense notamment à spoiler: tout ce qui est lié au chantage fait sur le porteur de valise de David Cann. Il réagit toujours comme il faut au moment où il faut pour faire en sorte que l’intrigue se débloque. Certes le scénario le justifie, mais j’ai trouvé ça un peu gros, surtout que je ne trouvais pas ce genre de réaction bien logique. Même chose d’ailleurs quand Roban se fait prendre au piège par Machard. Pourquoi reste-t-il à ce diner alors qu’il sait que ça va l’incriminer ? Même si encore une fois le scénario explique la précipitation de Roban, je trouve que ça ne colle pas avec le personnage. Et enfin – dernier exemple qui me vient à l’esprit – cette manière dont Berthaud et Gilou parviennent à utiliser Soizic pour récupérer des infos sur le portable du patron de la brigade financière.
    Et à dire vrai, plus que le côté invraisemblable qui me dérange dans ces scènes, c’est plus leur aspect téléguidé et arrangeant pour le scénario qui me sort du trip. A ce moment là, je vois l’artifice. Je sais qu’il n’y aura aucune mauvaise surprise ; que tout se déroulera comme prévu, parce qu’au fond on voit bien que le scénario a trop besoin que cet événement se produise ainsi et pas autrement. Et ça a beau n’avoir eu lieu que quelques fois dans l’intrigue, pour moi, ça a été trop. Ça a été le petit caillou dans la godasse qui m’a empêché de poser cette saison 7 sur un piédestal. Mais bon, comme vous l’aurez compris, ça ne retire rien au grand plaisir que j’ai tiré de cette saison-là. Encore une fois – et c’est admirable – cette série a été capable de fournir une vraie plus-value, à la fois à sa série, mais également au monde des séries. Donc chapeau bas et longue vie à toi, « Engrenages »… Mais bon… Après, ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 3
    3,0
    Publiée le 3 janvier 2016
    Les saisons passent et s’améliorent avec « Engrenages » ; c’est en tout cas la constatation que je peux faire à la sortir de ce troisième volet de la saga de Canal +. Et tant mieux ! Alors certes. J’avais mis 3 étoiles à la précédente saison, je mets aussi 3 étoiles à celle-ci. A se fier à mes notes, l’évolution n’est pas évidente. Alors je l’avoue, j’ai quand même du mal à totalement céder au charme d’ « Engrenages » parce qu’il y a des choix qu’adopte cette série face auxquels j’ai un peu de mal. Premier souci que je retiens d’autant mieux qu’il est mon dernier souvenir de cette saison 3 : la fin. Alors rassurez-vous, je ne vais pas spoiler ; je vais juste me contenter de dire que, comme la saison précédente, celle-ci se finit encore de manière abrupte. A la seconde même où l’affaire est résolue, le générique de fin défile comme si finalement tout ce qui pouvait se dérouler derrière ne pouvait pas avoir d’intérêt. Or, je ne suis pas d’accord. J’aimerais qu’au vu des péripéties personnelles qu’ont enduré les personnages, on puisse voir comment ils ressortent de toute cette affaire. Un petit bilan, moi, j’aimerais, et je ne l’ai pas, si bien que j’ai l’impression que, dans l’esprit des auteurs, l’intérêt de cette série ne repose finalement que dans la résolution de l’affaire traitée et non dans l’évolution des personnages. Alors certes, il y a une saison 4. C’est vrai que cela pourrait aussi compenser. Mais encore faudrait-il reprendre la situation telle qu’elle était à la fin de la saison précédente ! Parce que non – encore une fois – Engrenages fait presque table rase du passé quand elle reprend une saison, et c’est frustrant ! Déjà au début de la saison 2, ils nous avaient fait le coup ( spoiler: Qu’est devenu Benoit Faye ? Qu’est devenu Arnaud Laborde ? Pourquoi Joséphine l’a planté ? Mystère…
    ) Eh bien même chose pour ce début de saison 3 ! ( spoiler: Qu’est devenu Sami ? Pourquoi Laure se retrouve à nouveau seule ? Quid des suites de l’affaire Larbi…
    ) Et pour le coup je trouve ça très con, parce que c’est aussi ça qui donne de l’épaisseur à une série : la capacité à enchainer les péripéties ! Alors du coup, pour cette saison comme pour les précédentes, il faut accepter de repartir (presque) à zéro. Alors après, il faut l’avouer, ça passe quand même bien. Les qualités sont finalement les mêmes que la saison précédente, mais avec un savoir-faire supplémentaire. La réalisation est désormais d’un bon niveau (même si ce filtre bleu me laisse toujours aussi dubitatif) ; les personnages principaux prennent encore davantage d’épaisseur et de subtilité (et encore une fois, ça se ressent dans la qualité de l’interprétation : tout le monde est très à l’aise, y compris les seconds rôles) ; quant à l’intrigue, elle sait se faire dense, se renouveler, sans perdre de vue l’idée d’explorer les arcanes et les failles du système. Pour le coup, compétition entre les services policiers, flics ripoux, et affaires judiciaires très politisées sont au menu, et je m’avoue bien satisfait de la manière dont les choses sont traitées. Alors après, « Engrenages » n’évite pas toujours les caricatures et les gros sabots, c’est vrai, et c’est peut-être sa limite. Mais franchement, le boulot est fait avec sérieux, envie et surtout – le plus important – avec un véritable souci de l’exigence. Personnellement, j’avoue avoir une certaine foi en cette série, et j’attends de découvrir la saison 4 avec une certaine bienveillance…
    lhomme-grenouille
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    Critique de la saison 5
    4,0
    Publiée le 28 août 2016
    Eh bah ça y est ! Je vais au-delà du simple « trois étoiles » pour Engrenages. Il aura fallu attendre cinq saisons mais bon, constater la progression constante de cette série peut s’avérer finalement suffisant pour s’y retrouver ! Là, pour le coup, je pense qu’on peut dire qu’enfin, l’une des sagas phares de Canal+ a atteint une certaine maturité. OK, il lui arrive encore de se prendre légèrement les pieds dans le tapis dès qu’elle s’essaye à des gros retournements de situation ( spoiler: les dégoulinements de larmes sur lesquels on s’attarde pendant des heures, sous prétexte que c’est sensé être super triste, moi je ne suis pas très fan
    ) et de même sa volonté de vouloir absolument lier toutes les affaires entre elles rappelle parfois l’artificialité de l’échafaudage scénaristique ( spoiler: Joséphine se décide d’aider une louloute lambda ? Eh bah – bim ! – c’est une copine d’une autre louloute liée à l’affaire principale ! La juge Mendy demande de l’aide au juge Roban sur une enquête lambda ? Eh bah – bim ! – c’est un gars qui est lié à l’affaire via une affaire de voitures volées !
    ). Mais bon, globalement, je trouve que, des cinq saisons, celle-ci est de loin la plus équilibrée et les plus aboutie. Le hasard veut aussi que ce soit certainement la plus sociale des cinq. Non pas que les précédents épisodes ne savaient pas mettre en avant les fractures sociales de notre société, mais cette saison 5 apporte des éléments sociologiques nouveaux vraiment intéressants. Il n’est pas rare de constater au cours des enquêtes que pas mal de personnages auraient pu sortir de l’engrenage de la criminalité si, sur la dizaine de services publics rencontrés, un seul avait su fonctionner convenablement. Alors ce n’est pas le gaucho que je suis qui se satisfait ainsi de voir comment cette série lui sert la soupe. Non, c’est plutôt l’humain et le spectateur qui apprécient qu’on lui offre une grille de lecture complexe, créant ainsi de l’ambigüité et de la sympathie pour quasiment tous les personnages. Il y a encore clairement de l’influence de « The Wire » dans cette saison (et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre), comme le démontre d’ailleurs le personnage de Karen, véritable clin d’œil au personnage de Snoop. (Remarquablement écrit et interprété d’ailleurs.) Pour une fois d’ailleurs, cette série ne se troue pas dans son final. Certes, celui-ci est encore surprenant et assez déconnecté de la logique du reste de la saison, mais il passe bien dans l’ensemble et vient entériner un remarquable travail d’écriture en termes de suspense et d’analyse. Eh bah après ça, autant dire que je vais être très curieux de découvrir la saison 6 !
    cylon86
    cylon86

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    Critique de la saison 2
    3,5
    Publiée le 18 juillet 2018
    Après une saison 1 prometteuse mais qui prenait difficilement ses marques avec à la clé une réalisation franchement moche et une intrigue qui en faisait un peu trop, "Engrenages" a revu son ambition. Trois ans après la première saison, cette seconde salve d'épisodes (huit) confirme tout le bien que l'on pensait de la série en gommant au passage ses plus gros défauts. Entièrement écrite par Virginie Brac, cette saison s'attache de plus en plus aux personnages (avec au passage une Caroline Proust à fleur de peau et une Audrey Fleurot particulièrement diabolique) en nous faisant suivre toute une histoire de trafic de drogue que la capitaine Berthaud et que ses alliés vont devoir démanteler. En plus d'être palpitante et de reposer sur un scénario richement documenté (l"idée de la trame vient d'Eric de Barahir, commissaire de police et écrivain à ses heures perdues), la série déploie une formidable galerie de gueules comme Daniel Duval, Reda Kateb, Swann Arlaud, Samir Guesmi ou encore Mehdi Nebbou. De quoi alimenter une intrigue palpitante dans laquelle les personnages se dévoilent dans leur complexité et leur instinct de survie dans un milieu particulièrement difficile. Si l'on reste encore un brin circonspect sur l'aspect un brin artificiel de la relation unissant Laure au nouveau venu Sami, force est de constater qu'en se concentrant principalement sur une seule grosse enquête, "Engrenages" a trouvé un point d'ancrage efficace et presque addictif. Pour une série policière française, c'est suffisamment rare pour être souligné.
    cylon86
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    Critique de la saison 1
    3,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Si aujourd'hui, les séries à la télévision française sont meilleures qu'avant, en 2005 le paysage était assez morne. Il y avait essentiellement "Kaamelott" pour relever le niveau mais également "Engrenages". Avec une volonté de réalisme éloigné de toutes les pâles copies de séries américaines, la création d'Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin a débarqué sur Canal+ avec l'envie de proposer une fiction française forte avec sa propre personnalité. Et ce que l'on retient de cette première saison, c'est que c'est globalement réussi. Ici, nous sommes loin du spectaculaire et des fusillades à tout va, le travail se passe sur le terrain certes mais essentiellement dans les bureaux. En nous faisant suivre policiers, juges, avocats et procureurs, la série entend nous plonger dans les coulisses de la justice française, de ses contradictions, de ses règles et de ses façons de les contourner. Se basant sur une trame générale (l'assassinat d'une jeune femme retrouvée défigurée dans une benne à ordures) tout en livrant des intrigues ponctuelles, "Engrenages" passionne par sa façon de décrire cet environnement qu'on ne connaît finalement pas si bien. La façon dont les personnages sont écrits, avec leurs contradictions, leurs envies et leurs problèmes tendent à accentuer l'attachement que l'on ressent face à la série et ce parce que les acteurs (en particulier Caroline Proust, Grégory Fitoussi et Philippe Duclos) sont tous bons, donnant du corps à des personnages que l'on peine encore à bien cerner. Si cette volonté de réalisme est admirable et n'hésite pas à verser dans le sordide, elle est contrebalancée par une réalisation tape-à-l'oeil qui sied mal au ton de l'ensemble. Mouvements de caméras accélérés, photographie grise, la mise en scène est assez laide et manque carrément de goût lors de certaines scènes. On pourra aussi reprocher à cette première saison d'en faire un peu trop pour appâter le chaland avec sa jeune femme morte et son histoire de prostitution remontant au conseiller d'un ministre. Tout ça n'est pas toujours convaincant et à vrai dire, on finit par s'en désintéresser tant le récit prend son temps. Cependant, on sent déjà dans la série une volonté plus forte, pressentie dans ses personnages et dans sa façon de dépeindre le système judiciaire. On attend donc la suite avec impatience, animé par la découverte satisfaisante de voir une série policière française fonctionner et convaincre dès le début !
    cylon86
    cylon86

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    Critique de la saison 3
    3,5
    Publiée le 23 février 2019
    Pour cette troisième saison, "Engrenages" s'allonge et passe au format de 12 épisodes par saison. Une rallonge pas encore tout à fait maîtrisée comme le montrent certaines longueurs en milieu de saison mais qui permet néanmoins de mieux se pencher sur les personnages au fil de leurs enquêtes. C'est en effet une saison particulièrement dense, mettant à mal les personnages que l'on a appris à aimer avec leurs contradictions. Loin de tout sensationnalisme, la série poursuit dans sa veine réaliste pour livrer un portrait complexe de la police et de la justice française, avec ses qualités et ses défauts. A cette volonté toujours vivace de nous plonger dans les arcanes judiciaires et policières, "Engrenages" s'offre dans cette troisième saison la traque d'un serial-killer particulièrement retors, le démantèlement d'un réseau de prostitution et un conflit fraternel pour le juge Roban, plus que jamais déterminé à faire triompher la justice en dépit des menaces pesant sur lui. C'est une saison à gros enjeux, isolant encore plus ses personnages, à l'image d'une Laure si obsédée par la traque du tueur qu'elle ne semble vivre que pour ça ou à celle du juge Roban qui perdra une fois de plus l'amour de sa vie dans sa recherche de justice absolue. Dans ces épisodes particulièrement tendus, mettant à mal nos personnages et leurs relations (Gilou, que l'on peine encore à comprendre avec ses coups de gueule incessants), voit Pierre Clément et Joséphine Karlsson être un peu plus en retrait même s'ils ne manquent pas eux aussi de se prendre de sacrés coups dans la face. Dans ces 12 épisodes aux enjeux forts, malmenant les personnages pour mieux définir leur ligne de conduite, on n'a guère le temps de s'ennuyer et l'on reconnaît une fois de plus les qualités de la série, riche en seconds rôles (avec en prime ici Gilles Cohen, Daniel Duval, Corinne Masiero et Finnegan Oldfield) et en intrigues, s'avérant souvent limpide dans la façon dont tout est amené, même si l'on pourra toujours lui reprocher une certaine densité parfois un peu inutile dans les ressorts dramatiques. Il n'empêche qu'il est difficile de trouver mieux dans le genre en France !
    Estonius
    Estonius

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    Critique de la saison 1
    3,0
    Publiée le 8 mai 2020
    Le critère positif qui ne trompe pas, c'est que tout du long de la saison on est curieux de connaitre la suite. Maintenant il faut aussi se modérer. D'abord il faut faire avec un paquet de sous-intrigues dont on se demande toujours si elles vont avoir un rapport avec le fil rouge de la série, avant de comprendre qu'en fait c'est le format qui est comme ça, après tout pourquoi pas ? La casting ensuite, il est très inégal, rien à dire pour ces dames, Caroline Proust fait bien le boulot et Audrey Fleurot est rayonnante. Chez les messieurs c'est différent, Gregory Fitoussi fait très balai dans le cul, Philippe Duclos est un bon acteur mais le rôle ne lui va pas du tout, quant à Guillaume Cramoisan c'est une catastrophe ambulante; les second rôles sont bons à l'instar d'un étonnant Thierry Godard. Si les 7 premiers épisodes se maintiennent  à un niveau très correct, le 8ème est une catastrophe, avec une résolution de l'intrigue décevante, des facilités de scénario débiles, des "bisounours attitudes" et des comportements incohérents, quand à la jeune victime dont on nous a rabâché depuis le début qu'elle était magnifiquement belle, on la voit enfin… et on tombe de haut !
    Estonius
    Estonius

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    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 12 mai 2020
    La montée en puissance continue dans cette saison qui se suit avec délectation et qui n'a pas grand-chose à se reprocher. Les acteurs sont désormais bien à leur place et nous déroulent une triple histoire, celle du sérail killer est très bien huilée avec son lot de rebondissements et de fausses pistes, celle impliquant le juge Roban est également très bien vu, et rappelle au passage certaines affaires pas tristes. Celle de Clément montre aussi comment le système peut détruire un innocent. On s'attache aux personnages tel point que l'on pardonne les aspects très légèrement réacs du récit. Quant aux acteurs, il ne semblait pas que ce soit l'intention première des créateurs de la série, mais la vrai vedette est bien Audrey Fleurot. Tout cela est brillant, la mise en scène suit, et à ce propos, l'épisode final est, contrairement aux précédentes saisons, le meilleur.
    Estonius
    Estonius

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    Critique de la saison 4
    4,5
    Publiée le 13 mai 2020
    On reste au nouveau de la précédente, Plus de soucis a se faire pour l'interprétation des premiers rôles, et certains personnages secondaires ont assez croquignolet comme le médecin légiste ou le procureur Machard. A remarquer l'apparition assez hilarante du personnage de Jorkal. La trame principale est originale est plutôt bien brossé, spoiler: avec une description de l'ultragauche qui quoiqu'en dise certains s'avère assez réaliste, gentils rêveurs noyautés par des fanatiques sans scrupules (on pense à Action Directe ou la bande à Baader) On y parle aussi des dérives maffieuses de l'opposition kurde. Quant au combat à la David contre Goliath du juge Roban,
    il offre aussi son lot de surprise. A ce propos j'aime bien le rôle de sa greffière, très discrète, mais dévorant le juge des yeux alors que lui n'en a pas conscience. Il y a malgré tout un élément qui me chagrine, c'est la construction dramatique du scénario hors enquête bâti sur le schéma : un personnage se fout dans la merde, un autre l'en sort, puis ensuite un autre personnage se fout lui aussi dans la merde, un autre l'en sort et ça continue, on fait avec parce que tout est dans la façon de faire, mais le procédé trouve vite ses limites et il ne faudrait pas que ça devienne systématique.
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