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Caine78
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Critique de la saison 2
3,0
Publiée le 11 septembre 2018
Bon, déjà, disons-le d'emblée : il y a du mieux ! Réalisation plus posée, moins de zooms et d'effets à deux sous : c'est plus carré, plus solide, bref, c'est meilleur. Après, ça ne veut pas dire que tous les problèmes de la série se sont évaporés en une saison : c'est parfois un peu banal, certaines sous-intrigues ne prennent qu'à moitié, voire frôlent le ridicule (l'acharnement judiciaire contre la capitaine Berthaud : pas sérieux), tandis que « malfrats des temps modernes » ont quand même beaucoup moins d'allure que dans les années 50-60. Mais c'est bien fait, sérieux, efficace : on ne s'ennuie pas et avons même une certaine envie de voir la suite une fois chaque épisode terminé (ça peut paraître évident, mais c'est loin d'être toujours le cas!). Même l'interprétation si inégale dans la première saison m'a paru en net progrès, la splendide Audrey Fleurot prenant notamment une sacrée envergure (quelle femme!!) tandis que les seconds rôles s'avèrent nettement plus marquants que précédemment, l'excellent Daniel Duval, Reda Kateb et le duo Mehdi Nebbou - Samir Guesmi faisant notamment du bon boulot. Ce n'est pas la série du siècle et je survivrais sans mal avant de voir la suite, mais pour une série française politico-judiciaire, c'est plutôt pas mal, en espérant que cette progression qualitative se confirmera dans le prochain volet.
Bon, bon, il paraît qu' « Engrenages » se bonifie presque à chaque saison alors je serais encore patient, mais cette première saison ne m'a pas transcendé outre-mesure. Même s'il faut reconnaître une vraie volonté de créer des personnages intéressants et pour le coup vraiment pas manichéens, où chacun n'est jamais totalement bon ou mauvais, les effets racoleurs, la photo un peu dégueu, la réalisation se voulant réaliste mais apparaissant surtout amatrice, cela gâche un peu notre plaisir et notre immersion dans cet univers assez froid, mais suffisamment intrigant pour suivre jusqu'au bout. Certes, l'interprétation est assez inégale (Philippe Duclos est vraiment celui qui ressort, peut-être avec Audrey Fleurot (bon, là c'est plus subjectif!)), mais il y a un « cœur » du récit que je trouve intéressant à travers le corps de cette jeune femme, avec des rebondissements parfois un peu lourds mais permettant de donner une certaine instabilité, un vrai mystère autour de l'assassin et de ses motivations, certaines sous-intrigues (dont certaines assez scabreuses) faisant leur effet. Sans être au taquet, à chaque fin d'épisode j'avais envie de savoir la suite, sans qu'attendre entre chaque épisode ne soit trop problématique non plus. Vous l'aurez compris : cette première saison ne m'a pas déplu, à défaut de me « plaire ». Il y a des choses que j'ai aimé, certains protagonistes sont séduisants, en espérant toutefois que le rendu visuel sera autrement plus abouti par la suite, car cela reste une grosse pierre dans le jardin de nos amis créateurs.
Le critère positif qui ne trompe pas, c'est que tout du long de la saison on est curieux de connaitre la suite. Maintenant il faut aussi se modérer. D'abord il faut faire avec un paquet de sous-intrigues dont on se demande toujours si elles vont avoir un rapport avec le fil rouge de la série, avant de comprendre qu'en fait c'est le format qui est comme ça, après tout pourquoi pas ? La casting ensuite, il est très inégal, rien à dire pour ces dames, Caroline Proust fait bien le boulot et Audrey Fleurot est rayonnante. Chez les messieurs c'est différent, Gregory Fitoussi fait très balai dans le cul, Philippe Duclos est un bon acteur mais le rôle ne lui va pas du tout, quant à Guillaume Cramoisan c'est une catastrophe ambulante; les second rôles sont bons à l'instar d'un étonnant Thierry Godard. Si les 7 premiers épisodes se maintiennent à un niveau très correct, le 8ème est une catastrophe, avec une résolution de l'intrigue décevante, des facilités de scénario débiles, des "bisounours attitudes" et des comportements incohérents, quand à la jeune victime dont on nous a rabâché depuis le début qu'elle était magnifiquement belle, on la voit enfin… et on tombe de haut !
Après une saison 1 prometteuse mais qui prenait difficilement ses marques avec à la clé une réalisation franchement moche et une intrigue qui en faisait un peu trop, "Engrenages" a revu son ambition. Trois ans après la première saison, cette seconde salve d'épisodes (huit) confirme tout le bien que l'on pensait de la série en gommant au passage ses plus gros défauts. Entièrement écrite par Virginie Brac, cette saison s'attache de plus en plus aux personnages (avec au passage une Caroline Proust à fleur de peau et une Audrey Fleurot particulièrement diabolique) en nous faisant suivre toute une histoire de trafic de drogue que la capitaine Berthaud et que ses alliés vont devoir démanteler. En plus d'être palpitante et de reposer sur un scénario richement documenté (l"idée de la trame vient d'Eric de Barahir, commissaire de police et écrivain à ses heures perdues), la série déploie une formidable galerie de gueules comme Daniel Duval, Reda Kateb, Swann Arlaud, Samir Guesmi ou encore Mehdi Nebbou. De quoi alimenter une intrigue palpitante dans laquelle les personnages se dévoilent dans leur complexité et leur instinct de survie dans un milieu particulièrement difficile. Si l'on reste encore un brin circonspect sur l'aspect un brin artificiel de la relation unissant Laure au nouveau venu Sami, force est de constater qu'en se concentrant principalement sur une seule grosse enquête, "Engrenages" a trouvé un point d'ancrage efficace et presque addictif. Pour une série policière française, c'est suffisamment rare pour être souligné.
Si aujourd'hui, les séries à la télévision française sont meilleures qu'avant, en 2005 le paysage était assez morne. Il y avait essentiellement "Kaamelott" pour relever le niveau mais également "Engrenages". Avec une volonté de réalisme éloigné de toutes les pâles copies de séries américaines, la création d'Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin a débarqué sur Canal+ avec l'envie de proposer une fiction française forte avec sa propre personnalité. Et ce que l'on retient de cette première saison, c'est que c'est globalement réussi. Ici, nous sommes loin du spectaculaire et des fusillades à tout va, le travail se passe sur le terrain certes mais essentiellement dans les bureaux. En nous faisant suivre policiers, juges, avocats et procureurs, la série entend nous plonger dans les coulisses de la justice française, de ses contradictions, de ses règles et de ses façons de les contourner. Se basant sur une trame générale (l'assassinat d'une jeune femme retrouvée défigurée dans une benne à ordures) tout en livrant des intrigues ponctuelles, "Engrenages" passionne par sa façon de décrire cet environnement qu'on ne connaît finalement pas si bien. La façon dont les personnages sont écrits, avec leurs contradictions, leurs envies et leurs problèmes tendent à accentuer l'attachement que l'on ressent face à la série et ce parce que les acteurs (en particulier Caroline Proust, Grégory Fitoussi et Philippe Duclos) sont tous bons, donnant du corps à des personnages que l'on peine encore à bien cerner. Si cette volonté de réalisme est admirable et n'hésite pas à verser dans le sordide, elle est contrebalancée par une réalisation tape-à-l'oeil qui sied mal au ton de l'ensemble. Mouvements de caméras accélérés, photographie grise, la mise en scène est assez laide et manque carrément de goût lors de certaines scènes. On pourra aussi reprocher à cette première saison d'en faire un peu trop pour appâter le chaland avec sa jeune femme morte et son histoire de prostitution remontant au conseiller d'un ministre. Tout ça n'est pas toujours convaincant et à vrai dire, on finit par s'en désintéresser tant le récit prend son temps. Cependant, on sent déjà dans la série une volonté plus forte, pressentie dans ses personnages et dans sa façon de dépeindre le système judiciaire. On attend donc la suite avec impatience, animé par la découverte satisfaisante de voir une série policière française fonctionner et convaincre dès le début !
Pour cette troisième saison, "Engrenages" s'allonge et passe au format de 12 épisodes par saison. Une rallonge pas encore tout à fait maîtrisée comme le montrent certaines longueurs en milieu de saison mais qui permet néanmoins de mieux se pencher sur les personnages au fil de leurs enquêtes. C'est en effet une saison particulièrement dense, mettant à mal les personnages que l'on a appris à aimer avec leurs contradictions. Loin de tout sensationnalisme, la série poursuit dans sa veine réaliste pour livrer un portrait complexe de la police et de la justice française, avec ses qualités et ses défauts. A cette volonté toujours vivace de nous plonger dans les arcanes judiciaires et policières, "Engrenages" s'offre dans cette troisième saison la traque d'un serial-killer particulièrement retors, le démantèlement d'un réseau de prostitution et un conflit fraternel pour le juge Roban, plus que jamais déterminé à faire triompher la justice en dépit des menaces pesant sur lui. C'est une saison à gros enjeux, isolant encore plus ses personnages, à l'image d'une Laure si obsédée par la traque du tueur qu'elle ne semble vivre que pour ça ou à celle du juge Roban qui perdra une fois de plus l'amour de sa vie dans sa recherche de justice absolue. Dans ces épisodes particulièrement tendus, mettant à mal nos personnages et leurs relations (Gilou, que l'on peine encore à comprendre avec ses coups de gueule incessants), voit Pierre Clément et Joséphine Karlsson être un peu plus en retrait même s'ils ne manquent pas eux aussi de se prendre de sacrés coups dans la face. Dans ces 12 épisodes aux enjeux forts, malmenant les personnages pour mieux définir leur ligne de conduite, on n'a guère le temps de s'ennuyer et l'on reconnaît une fois de plus les qualités de la série, riche en seconds rôles (avec en prime ici Gilles Cohen, Daniel Duval, Corinne Masiero et Finnegan Oldfield) et en intrigues, s'avérant souvent limpide dans la façon dont tout est amené, même si l'on pourra toujours lui reprocher une certaine densité parfois un peu inutile dans les ressorts dramatiques. Il n'empêche qu'il est difficile de trouver mieux dans le genre en France !
La montée en puissance continue dans cette saison qui se suit avec délectation et qui n'a pas grand-chose à se reprocher. Les acteurs sont désormais bien à leur place et nous déroulent une triple histoire, celle du sérail killer est très bien huilée avec son lot de rebondissements et de fausses pistes, celle impliquant le juge Roban est également très bien vu, et rappelle au passage certaines affaires pas tristes. Celle de Clément montre aussi comment le système peut détruire un innocent. On s'attache aux personnages tel point que l'on pardonne les aspects très légèrement réacs du récit. Quant aux acteurs, il ne semblait pas que ce soit l'intention première des créateurs de la série, mais la vrai vedette est bien Audrey Fleurot. Tout cela est brillant, la mise en scène suit, et à ce propos, l'épisode final est, contrairement aux précédentes saisons, le meilleur.
On reste au nouveau de la précédente, Plus de soucis a se faire pour l'interprétation des premiers rôles, et certains personnages secondaires ont assez croquignolet comme le médecin légiste ou le procureur Machard. A remarquer l'apparition assez hilarante du personnage de Jorkal. La trame principale est originale est plutôt bien brossé, spoiler: avec une description de l'ultragauche qui quoiqu'en dise certains s'avère assez réaliste, gentils rêveurs noyautés par des fanatiques sans scrupules (on pense à Action Directe ou la bande à Baader) On y parle aussi des dérives maffieuses de l'opposition kurde. Quant au combat à la David contre Goliath du juge Roban, il offre aussi son lot de surprise. A ce propos j'aime bien le rôle de sa greffière, très discrète, mais dévorant le juge des yeux alors que lui n'en a pas conscience. Il y a malgré tout un élément qui me chagrine, c'est la construction dramatique du scénario hors enquête bâti sur le schéma : un personnage se fout dans la merde, un autre l'en sort, puis ensuite un autre personnage se fout lui aussi dans la merde, un autre l'en sort et ça continue, on fait avec parce que tout est dans la façon de faire, mais le procédé trouve vite ses limites et il ne faudrait pas que ça devienne systématique.
spoiler: Bon, on sait très bien qu'elle va se le garder son bébé, et toutes ces digressions autour de de cette situation deviennent gavantes d'autant qu'elles contiennent en filigrane un sorte de message anti-IVG qui n'oserait pas dire son nom. Il fallait le dire, mais cela n'empêche pas la saison d'être très intéressante. On est désormais habitué au rythme de la série, fausses pistes, filoches foireuses, guerre des services, mais tout cela est parfaitement maîtrisé. On n'est pas dans Agatha Christie, le coupable est introuvable pour le spectateur, parce que l'intérêt est justement ailleurs, car dans toutes ces vicissitudes et ces fausses certitudes, il y a derrière des êtres humains, dont la vie peut être brisée, alors qu'ils n'ont rien fait, même si en fouillant dans leur vie, tout n'est pas clair… mais qui est complètement clair ? La démonstration y est ici magistrale. On appréciera la scène finale impressionnante. spoiler: Et si le scénariste ne nous précise pas le sort du coupable, c'est que ce n'était pas le propos.
On est nettement à un niveau supérieur à celui de la saison 1. Les premiers rôles sont bons, même Fitoussi joue mieux, la série restant dominée par la sulfureuse Audrey Fleurot. Dans les nouveaux, je n'ai pas trouvé très brillante la prestation du gars qui joue Sammy. La trame principale est noire et on a un peu peur de tomber dans un manichéisme de caricature avec le personnage d'Aziz, mais le coup est magistralement rattrapé avec le portrait des frères Larbi, les personnages n'étant pas réduit à leurs occupations illicites et s'avérant complexes. La tension est omniprésente au fil des épisodes, on regrettera juste spoiler: le happy end un peu idiot
Il est vraiment dommage que la saison soit parasitée.spoiler: par les événements personnels des protagonistes Les états d'âmes de Berthaud vis-à-vis de son bébé, je veux bien, mais là ça prend une place considérable, Tintin qui coure après son fils et qui se tape le divorce, est-ce vraiment si intéressant ? Dommage parce que la thématique policière est super intéressante : spoiler: Quand devient-on ripoux, et quand on franchit la ligne, jusqu'où peut-on aller ? Cet aspect est traité avec intelligence dans cette saison, d'autant que si ajoute un environnement social très réaliste, comment la politique achète la paix dans les banlieue ? spoiler: Les graves problèmes du procureur Roban sont intéressants et constitue une diversion tragicomique par rapport à la scène principalespoiler: (Machard et ses petits chiens, en voilà une image qu'on n'oublie pas !) Quant à Joséphine, l'histoire n'a rien de bien originale, mais quelle belle et grande actrice ! En fait cette saison aurait pu être ramassé sur 8 ou 9 épisodes, et cela aurait été parfait
Si l'on peut légitimement considérer les Etats-Unis comme le point d'ancrage du renouveau de la série télévisée et de son explosion populaire au niveau mondial, on peut avec "Engrenages" estimer que la France a enfin su se hisser au plus haut niveau tout en proposant une tonalité originale qui rappelle que dans les années 60 et 70 le cinéma policier français était une référence. Il faut bien admettre que sur six saisons (une septième est en chantier) et 72 épisodes la qualité ne s'est jamais démentie. Crée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin, la série apparue sur les écrans à partir de 2005 saura trouver les relais scénaristiques nécessaires à sa progression qui consiste à faire évoluer les six personnages principaux avec le temps tout en les insérant dans des intrigues suffisamment prenantes et originales pour ne pas tomber dans la routine. Pour bousculer un téléspectateur français habitué au confort des enquêtes se déroulant alternativement dans le milieu de la haute bourgeoisie ( "Le sang de la vigne") ou dans un univers des banlieues largement édulcoré pour ne pas froisser les susceptibilités, Canal Plus a choisi d'ancrer les intrigues de sa série phare dans le concret de la réalité sociale et politique nationale dans le but de retrouver la singularité qui avait été pendant de longues années la marque de fabrique de la chaîne. Pari réussi qui place clairement "Engrenages" à la hauteur de séries cultes comme "The Wire", "Borgen", "Broadchurch" ou "House of Cards". A tel point que pour la première fois une série française s'est très correctement exportée hors de nos frontières. La recette du succès au-delà du talent des acteurs et de la qualité de la réalisation repose principalement sur l'architecture très structurée des scénarios qui déploient tout le savoir-faire de leurs concepteurs afin de ne jamais relâcher l'attention du spectateur et provoquer par son attachement aux personnages principaux, le phénomène d'addiction typique des séries devenues cultes. Ce sont donc six personnages principaux, sortes d'anti-héros aux blessures intérieures profondes dont on va suivre l'évolution professionnelle et personnelle sur plus de douze ans. Trois policiers et trois juges ou magistrats dont les destins vont interagir au cours d'enquêtes principales ou secondaires. En effet, systématiquement chaque saison s'articule autour d'une enquête principale aux multiples ramifications entrecoupée d'autres moins développées ou plus simples qui permettent au récit de s'écarter du tronc central pour mieux y revenir par la suite. Ces intrigues secondaires outre offrir une respiration et relancer l'intérêt ont pour vocation d'éclairer des aspects méconnus de la personnalité des six personnages centraux pris dans "l'engrenage" de leur fonction qui leur sert le plus souvent d'exutoire à leurs carences affectives contribuant à les faire entrer dans un cercle vicieux dont il leur est quasiment impossible de sortir. Très soucieux d'un vrai "réalisme", les scénaristes se sont entourés d'experts du monde judiciaire et policier afin de dresser le portrait le plus exact possible des deux institutions. Ce réalisme scrupuleux ajoute à la fonction première de divertissement un substrat sociopolitique en résonance avec l'actualité immédiate qui participe à élever le niveau de conscience du spectateur. Ce qui n'est pas la moindre des qualités de la série. Située en région parisienne, "Engrenages" n'élude donc rien de la situation de tension qui règne actuellement sur le territoire urbain où de toute évidence les institutions régaliennes craquèlent sous toutes les coutures. Constat sans détour qui rapproche résolument "Engrenages" des meilleurs films policiers américains des années 70 comme "Les flics ne dorment pas la nuit" de Richard Fleischer (1971), "Le flic ricanant" de Stuart Rosenberg (1973) ou "Le policeman" de Daniel Petrie (1980). Un mot enfin sur les acteurs pour la plupart méconnus quand ils s'engagent dans l'aventure en 2005. L'occasion leur est largement donnée d'approfondir la psychologie de leur personnage et aucun ne s'en prive, de Caroline Proust à Audrey Fleurot en passant par Thierry Godard, Fred Bianconi et Gregory Fitoussi. Quelques vieux briscards comme Daniel Duval ou Dominique Daguier viennent fort à propos leur prêter main forte. On peut sans doute trouver cette critique un peu trop dithyrambique, "Engrenages" n'étant pas exempte de défauts notamment dans la description des rapports affectifs entre les personnages mais cette manière volontariste de sortir de la routine et du conformisme qui frappe trop souvent notre production télévisuelle et cinématographique méritait un sérieux coup de chapeau. On notera enfin que la série s’étant conclue en 2020 après sa huitième saison n’a jamais baissé de niveau, sachant se renouveler à partir d’un canevas parfaitement huilé lui permettant de donner plus de corps aux ressorts psychologiques de ses personnages. Une réussité incontestable qui surclasse sur la durée « Le bureau des légendes » autre série phare de Canal Plus.
Engrenages est une bonne série de Guy-Patrick Sainderichin et Alexandra Clert Une idée originale, une mise en scène des épisodes irréprochable, une trame générale efficace, de bons scénarios, la série est accrochant et on ne s’ennui pas De plus, les acteurs comme Caroline Proust, Grégory Fitoussi ou encore Philippe Duclos sont très convaincants dans leurs rôles.